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    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Description du corpus de cartes manuscrites bavaroises Le contexte historique de la cartographie bavaroise du parcellaire L’usage scientifique des cartes modernes du parcellaire : perspectives d’avenir Liste des planches Annexe Notes de bas de page Auteur

    Cartographier le parcellaire rural dans l’Europe d’Ancien Régime

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Chapitre I. Cartographier le parcellaire en Bavière : de la Renaissance au siècle des Lumières

    Thomas Horst

    p. 33-60

    Texte intégral Description du corpus de cartes manuscrites bavaroises Le contexte historique de la cartographie bavaroise du parcellaire Les bois et forêts dans les cartes administratives Les cartes des zones cultivées Cartes hydrographiques Documentation sur les villages désertés, le remembrement et les vignobles Parcelles de terrain individuelles portant le nom des propriétaires L’usage scientifique des cartes modernes du parcellaire : perspectives d’avenir Liste des planches Annexe Liste chronologique de la cartographie du territoire dans la Bavière du début de l’ère moderne (sélection) Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Les premières représentations cartographiques de la propriété foncière dans les pays germanophones datent de la transition entre le Moyen Âge tardif et l’époque moderne. Elles virent le jour grâce à une série de changements dans les formes juridiques de la propriété, à des améliorations révolutionnaires dans le domaine de l’arpentage et de la cartographie et à la redécouverte de l’Hyphegesis Geographike de Ptolémée par les humanistes. Elles doivent aussi beaucoup au développement, au xvie siècle, d’une tradition administrative de mise en carte de différents types de registres et de documents dans le monde germanique. Peu à peu, des relevés de terrain furent réalisés pour les souverains de la Renaissance par des cartographes, ingénieurs, arpenteurs, forestiers, mineurs et géomètres, auteurs de nombreuses cartes manuscrites judiciaires et administratives à grande échelle. Afin de mieux comprendre l’histoire encore mal connue de cette cartographie administrative, nous nous intéresserons à un corpus représentatif de 60 cartes foncières bavaroises, dessinées entre les xvie et xviiie siècles (voir la liste chronologique en annexe). Ce « corpus silencieux » conservé aux archives de l’État de Bavière n’a presque pas été étudié jusqu’à aujourd’hui.

    Description du corpus de cartes manuscrites bavaroises

    2La plupart des cartes du parcellaire dont il est question ici sont conservées au Bayerisches Hauptstaatsarchiv (BayHStA/Archives centrales de l’État de Bavière) à Munich (Allemagne), dans le département I (Ältere Bestände)1. La collection de cartes manuscrites (Plansammlung) comprend plus de 25 000 cartes dessinées avant 1800 ; d’autres cartes manuscrites – plus de 10 000 – sont conservées dans le département IV (archives de guerre bavaroises, voir Horst, 2010a : 6-7), mais elles ne présentent qu’un intérêt marginal pour la cartographie du parcellaire. Cela s’explique par le fait que ces documents concernaient essentiellement les fortifications (voir par exemple Horst, 2009a, vol. 2, no 66 et 67) et les campagnes militaires.

    3La Plansammlung de Munich existait déjà au milieu du xviiie siècle lorsque l’archiviste bavarois Josef Anton Attenkofer (1711-1775) fonda une nouvelle collection. Celle-ci ne fut incorporée qu’en 1786 au Plansammlung et prit le nom d’Allgemeines Plan-Conservatorium. Ce nouveau fond contenait de nombreux plans ruraux manuscrits de grande taille. Ces derniers avaient été réalisés à des fins administratives dans le duché de Bavière (jusqu’en 1622) puis dans l’électorat de Bavière (1623-1806). Ils furent extraits des archives administratives au début du xviiie siècle – principalement en raison de leur taille et des conditions de conservation – puis transférés dans la section des cartes. Le premier répertoire de cet ensemble de cartes en trois volumes est l’œuvre de l’archiviste royal Franz Joseph Samet (1758-1828) en 1806. Le catalogage ultérieur, précisant la localisation géographique de chaque document, fut réalisé par le Dr Georg Schrötter (1870-1949), également archiviste à Munich, en 1923. La mise à jour de cet inventaire n’a pas cessé jusqu’à aujourd’hui. La collection n’est en effet pas encore close. Elle continue de croître dès que de nouvelles cartes administratives y sont versées.

    4Entre temps, un nouvel instrument de recherche (Findmitteldatenbank) fut mis en ligne2. Dans cette base de données particulièrement utile, plus de 2 500 cartes sont répertoriées, la plupart étant inconnue à l’échelle internationale. Cet instrument nous permet de visionner, avec une définition suffisante pour zoomer à l’intérieur des documents, une sélection de cartes manuscrites anciennes numérisées : en commençant par la no 10005 (vue planimétrique du xviiie siècle de la ville d’Aschaffenburg en Basse-Franconie)3 jusqu’à la no 21337b (plan en élévation de 1759 de la zone située devant le Straubinger Tor à Plattling dans le district de Deggendorf en Basse-Bavière sur laquelle on aperçoit le poste de péage, un puits à chaîne et une barrière en bois dont la propriété est l’objet d’un litige)4.

    5La collection des Archives centrales de l’État de Bavière possède des cartes manuscrites de l’époque moderne de provenances diverses et réalisées à des fins administratives différentes (principalement pour des questions judiciaires et contentieuses). Cela explique qu’il n’existe ni classification transparente ni structure interne de cette collection ; pour de nombreuses cartes, il est impossible d’identifier les dossiers documentaires d’origine, faute de référencement réalisé au moment de leur extraction. Il en va de même pour les cartes conservées dans les Archives d’État locales ailleurs en Bavière et pour lesquelles existent au moins deux inventaires imprimés : le premier concernant les cartes des archives franconiennes conservées à Bamberg (Winkler, 2005 : le plan le plus ancien représente une zone boisée près du village médiéval déserté de Pfaffendorf en Haute-Franconie et qui était objet de litige depuis 1521), le deuxième portant sur celles conservées à Nuremberg (Fleischmann, 1998). Dans ce dernier fond, le premier plan date de 1516 : il s’agit d’une ébauche du « Wildbann », une zone boisée près de la ville de Moyenne-Franconie de Lauf an der Pegnitz, où le souverain disposait d’un privilège de chasse. Dans les Archives centrales de l’État de Munich, l’utilisation des registres des cartes archivées est attestée depuis la fin du xve siècle (Leidel, 2003) ; dans les Archives d’État d’Amberg, la tradition cartographique ne débuta qu’autour de 1510 (Fuchs, 1988 : 63-64).

    6Malheureusement, le nouvel instrument de recherche mis en ligne par les Archives centrales de l’État de Bavière n’est pas adapté à une analyse comparative. Cependant, la collaboration qui s’est développée au sein du Bavarikon (le portail internet de l’État libre de Bavière dédié à la valorisation de l’art, de la culture, des cartes et des documents écrits des institutions bavaroises) est prometteuse. Depuis décembre 2019, plus de 400 cartes manuscrites dessinées entre 1579 et 1605 sont déjà accessibles. Il s’agit principalement d’œuvres de Christoph Vogel (1554-1608, pasteur de Regenstauf) et de son cartographe Matthäus Stang (vers 1582-après 1640). Elles furent réalisées dans le cadre de l’enquête foncière du duché de Palatinat-Neubourg5 commanditée par le comte palatin Philipp Ludwig (1547-1614) et dont le déroulement est assez mal connu6. Deux autres enquêtes foncières du début de l’époque moderne ont également donné lieu à une importante production cartographique : 18 cartes de la principauté épiscopale de Bamberg, dessinées entre 1597 et 1608 par Peter Zweidler (1570-1613, voir Vollet, 1988a) et une copie plus tardive du Landtafel du margraviat de Burgau en Haute-Autriche, attribuée au paysagiste Johann Andreas Rauch (1575-1632) vers 1612.

    7La plupart des objets cartographiques anciens conservés aux Archives centrales de l’État de Bavière (environ 800 articles) sont répertoriés dans un inventaire imprimé (Krausen, 1973). Celui-ci mentionne toutes les cartes manuscrites réalisées avant 1650 et consultables aujourd’hui aux archives de Munich et d’Amberg. L’auteur de l’inventaire a organisé une exposition sur les cartes manuscrites bavaroises il y a plus de soixante ans (Krausen, 1959). Deux autres expositions – présentées dans les catalogues (Leidel et Franz, 1998 et 2006) – ont montré toute l’importance de la logique propre de la conservation en archives (voir l’approche cognitive de Leidel, 1999). Les potentialités d’exploitation de ce corpus pour l’histoire culturelle et la recherche comparative a été soulignée pour la première fois par T. Horst (Horst, 2009a). Ce sujet fut ensuite repris (Baumann et al., 2014 ; Marx-Jaskulski et Wenz-Haubfleisch, 2020).

    8Force est de constater que les cartes administratives ont rarement été étudiées par l’histoire rurale. Sur la base d’une étude précédente (Horst, 2014b), nous pouvons donner un premier aperçu général de ces fonds documentaires en nous concentrant principalement sur les cartes des champs et du parcellaire rural à l’époque moderne. Toutes ont été sélectionnées selon le critère de leur accessibilité internationale. Ces cartes sont toutes de nature administrative, raison pour laquelle elles sont conservées dans les Archives d’État. Tous les documents cartographiques issus de cette tradition sont dessinés sur papier ou, plus rarement, sur parchemin. À l’inverse, le style, la couleur (ou l’absence de couleur), le format (des documents généralement immenses et à grande échelle), ainsi que le type de perspective, de généralisation cartographique et de projection choisis sont extrêmement variés. La qualité artistique du corpus est également hétérogène : ces cartes vont de l’esquisse grossière à d’élégants tableaux de paysages en couleur, manifestement exécutés par des peintres.

    Le contexte historique de la cartographie bavaroise du parcellaire

    9Les cartes rurales à grande échelle furent créées pour des raisons pragmatiques. Par les possibilités de visualisation qu’elles offraient, elles accompagnaient efficacement l’usage de documents écrits par et pour les tribunaux et les administrations. Les cartes rangées sous la catégorie d’« Augenscheinkarten » (littéralement « cartes d’inspection », de nature judiciaire et administrative) font souvent penser à des peintures de paysage. Elles ne furent pourtant pas dessinées pour plaire au public. Leur réalisation répondait bien plutôt à des motifs concrets – en particulier des aspects contentieux concernant des seigneuries séculières, des communautés villageoises et des souverains (Horst, 2014a et Horst, 2020).

    10La tradition de la cartographie administrative est apparue en France au Moyen Âge tardif (Gautier-Dalché, 2012 : des indices précoces sont présents dès le xiie siècle, mais la première carte conservée n’a pas été dessinée avant 1312). C’est aussi dans le sud de la France qu’a été conçu le premier manuscrit d’arpentage illustré. Il fut rédigé vers 1400 à Arles par Bertrand Boysset (vers 1345-vers 1416). Par son apparence et par sa nature, cet ouvrage est aussi remarquable qu’impressionnant. Les méthodes d’arpentage des champs et de bornage y sont exposées de façon très élaborée, le texte s’appuyant sur plus de 180 illustrations en couleur (Horst, 2017a). Ce manuscrit était cependant inconnu en Bavière. Le premier manuel d’arpentage (Ein begründter und verständiger Bericht, Von dem Feldmessen), anonyme, ne fut imprimé à Munich qu’en 1616 (Simmerding, 1991). Ce livre donne des instructions sur la manière d’arpenter les biens immobiliers et de les diviser en parties égales ou inégales.

    11Les cartes judiciaires de l’époque moderne furent principalement produites par des artistes, géomètres et cartographes rémunérés et assermentés par la cour, mais dont les noms nous sont souvent inconnus. Ils travaillaient en tant que fonctionnaires de l’administration. Ils cartographiaient les limites de domaines contestées en justice (au niveau régional et national : voir des exemples contemporains en France dans le catalogue d’exposition récemment publié par Dumasy-Rabineau, Gastaldi, Serchuk, 2019 et dans Dumasy-Rabineau, Serchuk, Vagnon, 2022).

    12Parmi les premières cartes de litiges (ou cartes de dispute) bavaroises, beaucoup sont conçues de manière schématique. Elles représentent les frontières des territoires du début de l’époque moderne dans l’espace alpin (Horst, 2018), mais aussi en Franconie – une région du Saint Empire romain germanique fragmentée entre les souverainetés séculières et ecclésiastiques. C’est le cas d’un croquis des limites de la Blutgerichtsbarkeit (haute justice) du Pflegamt (avouerie) Velden de Nuremberg, dessiné par Hieronymus Rudolf en 1524 et qui montre la frontière avec Sulzbach (duché de Palatinat-Neubourg, voir Fleischmann, 1998, feuille 1). Soixante ans plus tard, Zacharias Heydenreich représenta le territoire de l’Électorat palatin d’Auerbach (Haut-Palatinat) avec une perspective différente : il dessina des cercles concentriques autour de la ville dans deux cartes manuscrites reliées par diverses inscriptions à des documents annexes (Krausen, 1973, no145 et feuille 9).

    13Dans la mesure où la plupart des cartes analysées ici sont de nature judiciaire, nous pouvons supposer que leur dessin possède un caractère authentique, bien qu’elles ne représentent que certaines zones de l’espace litigieux. Cependant, nous connaissons rarement l’usage précis que les contemporains firent de ces cartes devant les tribunaux. Les audiences n’étaient en effet enregistrées que sous forme écrite (Horst, 2020 : 79). La fonction des premières cartes judiciaires consistait à donner une vision détaillée du lieu faisant l’objet du contentieux. Ce n’est qu’au xviiie siècle que ce type particulier de cartes, qui étaient toujours les annexes de textes écrits, acquit une valeur probante et authentique (Rutz, 2020 : 314-320, ici : 320 et 459-461).

    14Les cartes de dispute de l’époque moderne traitent d’objets différents et souvent confondus. Elles peuvent représenter : 1) les bois et les forêts ; 2) les zones cultivées, comme les champs, les alpages, les prairies et d’autres types de terres (y compris des informations sur leurs détenteurs) ; 3) les rivières et l’hydrographie (essentielles pour la communication à cette date). En outre, elles documentent 4) les villages abandonnés, les remembrements et les vignobles disparus, ainsi que 5) les parcelles individuelles portant le nom de leur propriétaire. En examinant ces différents aspects, il est possible de reconstituer le développement de ce genre cartographique depuis les premières cartes judiciaires jusqu’aux cartes foncières (Leidel, 2005), en passant par les relevés topographiques du xixe siècle : ceux que produisirent en Bavière le Bairische Topographisches Bureau à partir de 1801 (Beier, 2009 ; Ziegler, 1989).

    Les bois et forêts dans les cartes administratives

    15Les forêts jouaient un rôle majeur dans la structuration du paysage à l’époque moderne : l’exploitation des forêts et des terrains boisés représentait un enjeu économique central. Ces espaces étaient, pour cette raison, à l’origine de nombreux litiges. On peut se référer par exemple à l’une des plus anciennes cartes administratives de 1528 qui montre le domaine Burgrain dans la vallée de l’Isen, exclave de la principauté épiscopale de Freising jusqu’en 18027. Citons également cette autre carte, datant de 1629, qui représente les limites d’un terrain forestier au Röslstein, objet d’un litige entre le prieuré bénédictin de Fischbachau et la circonscription électorale d’Auerburg8.

    16Les forêts étaient aussi couramment utilisées comme terrains de chasse par les souverains (Fleischmann, 2012). La destination cynégétique du domaine de Fraunhofen, directement subordonné à l’empereur qui y disposait de droits de chasse, est à l’origine de la représentation cartographique et artistique de cette forêt par Hieronymus Van de Venne en 15849. Deux autres cartes forestières du xviie siècle, figurant les points de repère entre les villages de Dießen et de Wessobrunn en Haute-Bavière, sont par contre beaucoup plus sobres10.

    17Un autre croquis, crayonné à peu près à la même époque (planche 1), représente un bois proche de Hepberg, dont la propriété était disputée entre la principauté épiscopale d’Eichstätt et l’Électorat de Bavière11. Cet objet cartographique en projection horizontale est orienté vers le nord-est. Il distingue seize zones rurales (indexées par les lettres A à Q) et trois types de bois différents (dreyerlay Höltzer). Les maisons du hameau ne sont esquissées qu’à grands traits : ce croquis contient néanmoins la vue la plus ancienne de l’église romane St. Oswald, bien du patrimoine mondial.

    Les cartes des zones cultivées

    18La représentation des zones agricoles (terres cultivées, alpages, champs de céréales, prairies et autres terres) sur les cartes judiciaires du xviie siècle a été influencée par les manuels d’arpentage contemporains tels que le Methodvs Geometrica das ist: kurtzer wolgegründter vnnd auszfuehrlicher Tractat von der Feldtrechnung vnd Messung du cartographe Paul Pfinzing l’Ancien (1554-1599, voir Pfinzing, 1598 ; pour une histoire générale des levés de terrain et des praticiens à la Renaissance, voir Lindgren, 2007). Grâce à ce manuel et aux premiers relevés à la planchette réalisés vers 1590, les arpenteurs bavarois et franconiens ont non seulement pu maîtriser les bases de la géométrie et l’utilisation des instruments sur le terrain, pendant l’été, mais aussi toutes les étapes d’élaboration d’une carte en cabinet, des esquisses initiales jusqu’au dessin final (y compris la manière de cartographier un paysage imaginaire).

    19Le premier cartographe à avoir utilisé des hachures pour les différences d’altitude est probablement le paysagiste Johann Andreas Rauch (1575-1632, voir Horst, 2009a : 108 et Malcher, 2019). Il faisait également la distinction, par analogie avec les catégories grammaticales, entre un modus positivus (pour les cartes à petite échelle, réalisées sans mesure dans les champs), un modus comparativus (pour les Landtafeln fondées sur l’arpentage) et un modus superlativus (cartes établies sur l’arpentage avec utilisation de la triangulation) (Oehme, 1961 : 92-93).

    20On peut identifier les diverses techniques appliquées dans les cartes du xviie siècle. Mentionnons par exemple le travail du maître d’école de Kulmbach, Lucas Brendtel, qui réalisa en 1638 un relevé topographique de la zone située autour de Langenstadt en Haute-Franconie (à l’époque dans le margraviat de Brandebourg-Kulmbach). Sur cette vue planimétrique (planche 2), probablement relevée avec la boussole présentée en illustration et orientée vers le sud12, les terres cultivées sont hachurées et colorées de manière à les distinguer des prairies du fond de la vallée (Vollet, 1977 : 58 et fig. 35). De plus, un groupe de champs est représenté en bleu, chacun étant indexé par les lettres capitales A à N. Malheureusement, la signification de cette indexation nous est inconnue, le cartouche étant resté vide.

    21Proche de ce style cartographique idéalisé, mais réalisé selon un point d’observation plus élevé, une vue à vol d’oiseau, l’Abriß der strittigen Revier fut dessinée pour l’administration de la principauté épiscopale de Bamberg par un cartographe anonyme le 3 avril 1696. Cette carte représente les plans d’eau près du hameau de Christanz. Elle met en évidence un étang contesté en raison de la transhumance des moutons (Winkler, 2005, no 131 et fig. 25)13.

    22Dans les débuts de la cartographie foncière, les contours des Strittig Veldt (champs en litige) sont souvent mis en relief dans les cartes judiciaires bavaroises. Toutefois, seule l’analyse des actes liés au plan permet de saisir le contexte de sa production. C’est le cas d’une belle carte illustrée, orientée vers le sud, produite en 1602 pour documenter la controverse opposant le bourg de Bruck et le monastère cistercien voisin, l’abbaye de Fürstenfeld, à propos de l’exercice de la basse justice sur la rivière Amper14. Une autre carte judiciaire, dessinée une douzaine d’années plus tard et conservée aujourd’hui aux Archives d’État de Landshut, représente un terrain de parcours (Der Fleckh darumben der strits) qui faisait l’objet d’un contentieux entre les villages d’Eching et de Moosinning en Haute-Bavière. Une commission lança une inspection in situ en 1614, ce qu’évoquent plusieurs scènes représentées sur la carte15.

    23Les cartographes du xviie siècle intégraient souvent à leurs cartes des abréviations composées par des lettres ou des chiffres, renvoyant à des légendes présentes à la fois sur le cartouche et les documents annexes. Ce procédé est visible sur une carte judiciaire de Radldorf et Bergstorf en Basse-Bavière dessinée entre 1614 et 1620. Les droits de pâturage sont signalés par les majuscules A-L, les chiffres 1 à 5, et la combinaison des lettres AA à CC16.

    24En 1615, un autre auteur utilisa le même système (lettres majuscules de A à Z et de AA à VV) sur une carte de la frontière séparant le duché de Bavière du duché de Palatinat-Neubourg, près de Sallern. On y distingue les champs et les vignobles en grisé : ces derniers sont identifiables grâce au pictogramme figurant une grappe de raisin17. Une copie de cette carte, réalisée en 175518, dont l’orientation est indiquée en bas à droite, représente plusieurs attributs de l’exercice de la haute justice (potence et roue). Le document porte le sceau du notaire impérial et avocat à la cour de l’électorat, Franz Jakob Pusch. Il ne s’agit en rien d’une exception. Le même sceau apparaît en effet sur plus de 50 cartes judiciaires datées de 1754 à 1759 et appartenant aux Äußeres Archiv (archives extérieures)19. Cette certification officielle confirme la nature judiciaire et la valeur probante durable de ces cartes manuscrites. Pour cette raison, le notaire munichois Johann Martin Maximilian Einzinger von Einzing (1725-1798) prit soin de copier en 1787 plusieurs de ces cartes afin de certifier les droits attachés aux limites visualisées sur les plans (Krausen, 1973, nos 118, 164, 404, 413, 491, 528, 536 ou 716 et feuille 19). Ces copies adoptent cependant un style de représentation cartographique plus moderne. Cette évolution nous fait mesurer l’ampleur des mutations survenues dans cette discipline entre le xvie et le xviiie siècle (Horst, 2012 : 58-60).

    25Un changement de paradigme majeur s’opère au tournant du xviie siècle. Celui-ci correspond au moment où la géodésie, la géographie appliquée et la fabrication d’instruments se développent. Comme l’a indiqué A. Rutz (Rutz, 2018), ce n’est cependant qu’au xviiie siècle que les cartes de dispute, désormais frappées d’un sceau officiel et considérées comme partie intégrante d’un acte judiciaire, furent utilisées de manière plus fréquente par l’administration régionale. L’arpentage et la cartographie furent définitivement intégrés au système traditionnel de description et de bornage des limites. Cette remarque est également valable pour les cartes foncières bavaroises, apparues pour la première fois à la fin du xvie siècle, mais qui n’ont été copiées de façon méthodique que deux siècles plus tard, à l’époque des premiers plans cadastraux.

    Cartes hydrographiques

    26L’espace rural à l’époque moderne était dominé par les cours d’eau, qui constituaient les principales voies de transport et dont le contrôle, essentiel, échappait rarement aux contestations. C’était aussi le cas des points de passage, gués et ponts. Les cartes judiciaires représentant les anciennes voies fluviales, figuraient ainsi souvent les terres inondables ou les dispositifs de régulation des rivières. Tous ces éléments s’avèrent précieux pour la recherche en histoire environnementale (Horst, 2019). Nous n’aborderons ici que quelques exemples permettant de connaître l’hydrographie de la Bavière moderne.

    27Le halage (Treidelwesen) est particulièrement important à cet égard, comme le montre une carte de la seconde moitié du xvie siècle des terres agricoles situées près de la ville franconienne de Haßfurt-sur-le-Main (Vollet, 1988b : 37-39 et ill. 14-15)20. En plus de cette pratique de transport, la carte représente le bétail broutant sur les terrains de parcours, deux points de repère, des vignobles et le village abandonné de Startz (Winkler, 2005, no 30 et feuille 9).

    28Le 3 septembre 1553, deux cartes manuscrites souabes furent commandées par la cour de la Chambre impériale à Spire et réalisées par le célèbre peintre Christoph Amberger (mort vers 1562). Son Contrafractur der Strittigen Lechgebew zu Fuessen21 représente les dispositifs de protection des berges et les aménagements hydrauliques le long de la rivière Lech, entre Füssen et Waltenhofen, un segment qui faisait alors l’objet d’un litige. Ces vues artistiques sont le résultat d’un travail d’inspection mené personnellement par un dessinateur assermenté sur le terrain. Elles sont signées et accompagnées d’une Declaration vnd Erclerung (« déclaration et explication » ; pour le sens des lettres AA à PP, voir Baumann et al., 2014 : 56-58).

    29Vingt ans plus tard, le peintre flamand Peter Dorisy (mort en 1603), résidant à Augsbourg depuis 1566 (Horst, 2009a : 39), soumit en 1574 à la même cour, mais pour une autre cause, une immense carte orientée vers l’ouest. Cette fois-ci, la topographie du territoire situé entre les rivières Wertach et Lech, près d’Untermeitingen en Souabe, est représentée dans son intégralité. La carte, signée par Dorisy et deux Commissarii, porte de nombreuses inscriptions : les points de repère y sont facilement identifiables, tandis que 144 noms de lieux et de champs, numérotés en rouge, sont mentionnés22.

    30Les crues majeures et les aménagements des berges provoquent fréquemment le changement du cours des rivières. C’est pourquoi les îles fluviales firent souvent l’objet de controverses et furent représentées sur de nombreuses cartes de litiges. On peut le voir sur la plus ancienne carte produite pour la Chambre Aulique Impériale en 1496. Celle-ci représente le Pfuhler Au, une forêt située sur une plaine inondable en bordure du Danube, près d’Ulm23.

    31Un siècle plus tard, vers 1590, une carte foncière fut dessinée pour régler un litige entre le tribunal de district bavarois de Hals et le tribunal régional de la principauté ecclésiastique (Hochstift) de Passau24. Sur ce simple dessin à la plume est représentée une île disputée (strittiger Wört) au milieu de la rivière Ilz.

    32Parmi les nombreux exemples franconiens, nous pouvons encore mentionner la carte judiciaire du pré situé entre Zapfendorf et Rattelsdorf au nord de Bamberg, faite en deux exemplaires vers 1620 (Winkler, 2005, no 69 et feuille 14). Ce document nous rappelle le « paysage imaginaire » de Pfinzing. Il ne se contente pas de représenter les champs litigieux à cause d’une modification du cours de la rivière Main (strittige Ausschütt). Il évoque également une scène où deux huissiers procèdent à une arrestation. Le village médiéval slave déserté de Slagmaresdorf (Schlammersdorf) et les terres dédiées à la culture de plantes herbacées et de légumineuses sont également visibles à l’intérieur du plan (Jakob, 1959 : 236).

    33Huit ans plus tard, en 1628, les dispositifs de protection des berges le long du Danube près de Stadtamhof/Regensburg furent cartographiés. La représentation planimétrique, orientée vers le sud, distingue nettement les terres agricoles cultivées et les vignobles qui appartenaient au monastère de St. Mang, comme on peut le voir dans les chiffres et les annotations portées au bas de la carte25.

    Documentation sur les villages désertés, le remembrement et les vignobles

    34Sans être exceptionnelle, la représentation de villages désertés pendant ou après la guerre de Trente Ans est rare dans le corpus des cartes judiciaires. Une vue planimétrique des champs de Schönfeld, au nord de Nuremberg, dans la « Suisse franconienne », fut ainsi dessinée par HT (initiales de l’arpenteur Hans Trexel) en 1641 (planche 3). En raison de la guerre, les 67 champs numérotés sur la carte n’étaient plus exploités et ils furent alors mis en vente par le conseil de la ville impériale de Nuremberg. Tous les habitants du village voisin de Gräfenberg se portèrent acquéreurs et partagèrent les terres entre eux, ce qui occasionna la réalisation d’au moins deux cartes (Fleischmann, 1998, no 171 et fig. 10)26.

    35La redistribution des parcelles était souvent mentionnée dans les sources écrites, comme dans la Kemptener Vereinödung – une des premières et des plus célèbres opérations de remembrement organisée de 1529 à 1806 sur le territoire de l’abbaye impériale de Kempten (Allgäu). Le remembrement des terres ne fut pourtant, et de manière surprenante, que tardivement l’objet de relevés cartographiques, ceux-ci ne jouant d’ailleurs qu’un rôle secondaire dans cette pratique (Horst, 2015).

    36À l’inverse, les vignobles furent fréquemment cartographiés sur les versants méridionaux de nombreux cours d’eau bavarois : on les retrouve non seulement sur les plans judiciaires (Horst, 2010b), mais aussi sur le cadastre, déjà mentionné, du duché de Palatinat-Neubourg, où ils sont évoqués par leur pictogramme typique, près de Lappersdorf dans la section huit de la carte du Pflegamt d’Hainsacker (1598)27. La description correspondante pour ce district mentionne également ce type de parcelles dans les secteurs E5 et 6 (Frank et Paulus, 2020 : 114). Un autre exemple datant du xviie siècle concerne la carte d’Ottenburg et Haimhausen, au nord de Munich. On peut y voir un vignoble disparu depuis le xviiie siècle, mais dont les traces sont encore présentes dans la topographie actuelle28 : le nom de la rue, la Weinbergstraße, fait toujours référence à cette ancienne culture (Horst, 2014a : 247-249).

    Parcelles de terrain individuelles portant le nom des propriétaires

    37La représentation de parcelles individuelles devint possible grâce à l’amélioration des techniques d’arpentage29. Le premier relevé cartographique d’une propriété foncière ne fut toutefois réalisé qu’en 1592, sur un plan manuscrit en couleur et orienté au sud30. Le dessinateur anonyme de ce plan se contente de décrire les différentes parcelles situées près du monastère prémontré d’Osterhofen, tout en donnant des indications sur la taille de chaque portion de champ31 en Pifing (« bifang », une ancienne mesure carrée) et sur les noms des propriétaires (Horst, 2014b : 372-373). On trouve une présentation similaire des droits de propriété sur un plan dessiné vers 1625 des environs du village souabe de Zöschingen. Les champs appartenant au bailliage franconien de l’ordre teutonique sont teintés de rouge, ceux relevant de la mouvance du duché de Palatinat-Neubourg prennent la couleur noire (planche 4) [Harms, 1979, n 21].

    38La représentation de parcelles sur un espace plus vaste était assez courante, comme le montre une carte de 1617 du Burgfrieden de Straubing en Basse-Bavière32. Mais le détail des parcelles n’apparut que progressivement au cours du xviie siècle. Cette évolution est visible sur une vue à vol d’oiseau, réalisée entre 1605 et 1609, qui montre le passage disputé du Falkenhof près de Mitter- et Oberwöhr en Haute-Bavière33. Ce plan est remarquable en ce qu’il représente non seulement les différents types de culture, les jardins, mais aussi les instruments agricoles, le puits et trois chariots de foin (Horst, 2014 : 373). On retrouve des conventions graphiques similaires dans une vue de 1634 d’un poste de péage placé devant le Bergtor, dans la périphérie de Mühldorf am Inn, exclave du prince-archevêque de Salzbourg en Bavière jusqu’en 180234.

    39Faisant le choix d’une représentation plus systématique des parcelles, la carte intitulée Der Marckflecken Eschenau35, une vue planimétrique réalisée en 1624 par le tailleur de pierre et dessinateur de Nuremberg Hans Bien (1591-1632, voir Fleischmann, 1991) peut être considérée comme le tout premier plan cadastral. Sur ce document, le cartographe ne se contente pas de localiser et de numéroter l’ensemble des champs cultivés et des prés de ce hameau franconien près de Schwabach. Il en donne aussi les dimensions exactes et indique le nom de leur propriétaire respectif.

    40Onze ans plus tôt, en 1613, l’orfèvre, fabricant d’instruments et mathematicus Tobias Volckmer junior (1586-1659) avait gravé le premier plan de la ville de Munich : un chef-d’œuvre de l’art cartographique fondé sur des relevés topographiques effectués à l’aide de chaînes d’arpentage36. Sur ce plan célèbre sont représentés de nombreux champs, des jardins plantés de houblon et des scènes de la vie quotidienne de la capitale du duché bavarois (Horst, 2006 : 79-89 ; Schiermeier, 2003 : 54-55). Cependant, le cartographe ne donne aucune indication sur les propriétaires des parcelles (comme pour le jardin du bourgmestre). Son manuel de géodésie, le Tabulae proportionum angulorum geometriae (Volckmer, 1617), eut néanmoins un impact certain sur l’arpentage en Bavière. Après l’occupation suédoise de Munich, cet arpenteur-cartographe qualifié perdit toutefois son emploi en 1634. Ce n’est qu’après la fin de la guerre de Trente Ans qu’il exécuta de véritables relevés fonciers dans le territoire de Freising et sur la rivière Amper, une activité qui est documentée par plus de 20 croquis (division de champs d’avoine et de maïs, ainsi que des terres non cultivées)37.

    41En 1673, une autre carte manuscrite en projection horizontale – probablement dessinée dans un contexte monastique par le Père cistercien Guillelmus Huber – représente chaque parcelle avec le nom de son propriétaire et sa taille (en juchart). Les champs en question, ceux de Dürrn Emmering, faisaient l’objet d’un litige entre le bourg de Bruck et l’abbaye de Fürstenfeld38.

    42La même année, l’artiste de Ravensburg Daniel Beich (mort en 1700) devint l’un des principaux géomètres de l’électorat et dessina encore de nombreuses cartes illustrées (Leidel, 1998). Lui succéda l’arpenteur Matthias Paur (1645-1730), originaire de Hohenwart, qui prêta serment en 169139. Vers 1700, Paur fut chargé par le magistrat d’arpenter la ville de Munich et d’enquêter sur la situation des propriétés foncières à proximité de la résidence électorale (Schiermeier, 2003 : 62-65 et 167). Les résultats de ses travaux cartographiques (par exemple Gribl, 2004) – y compris les cartes manuscrites dessinées par ce géomètre et d’autres géomètres à plein temps (Horst, 2006 : 106-108 ; Leidel et Franz, 1998 : 34-35, no 18 ; 146-153, no 81 a et 192-196, no 101 b ; et plus généralement Leidel et Franz, 2006 : 185-256) – illustrent avec perfection le passage de la projection verticale à la projection horizontale, tout comme la réduction progressive des surfaces arpentées. En novembre 1723, Paur cartographia un champ entre le Viechwaidt (pâturage) et la route d’Ingolstadt, en raison de l’attribution de deux Tagwerken40 à Valentin Gasser à Schwabing. Commandée par la cour de Dachau, cette carte à l’apparence soignée possède une échelle de 1000 Schuech41 (planche 5). À partir de 1715, son fils, Franz Anton von Paur (1695-1768, voir Leidel et Franz, 1998 : 207-209, n 106), exerça également les fonctions de géomètre topographe, de géomètre et de maître d’œuvre des eaux dans l’Électorat de Bavière. Compte tenu des mérites de sa famille dans le domaine de la cartographie, un champ qui comprenait aussi bien le dessin des cartes que la division géométrique de nouveaux terrains destinés à la vente42, Franz Anton fut anobli en 174643.

    43À l’époque des Lumières, la discipline cartographique fut profondément marquée par le relevé topographique militaire de l’Électorat de Bavière (Schlögl, 2002). C’est le géomètre Castulus Riedl (1701-1783), dont plus de 370 cartes nous sont parvenues, et son célèbre fils Adrian von Riedl (1746-1809) qui en furent les principaux auteurs. Avec les géodésiens français de la même époque, ils peuvent être considérés comme les inventeurs d’une nouvelle tradition cartographique qui aboutit à la fondation du Topographisches Bureau en 1801.

    44Avant l’adoption définitive des normes du « bureau topographique », l’évolution de la cartographie du parcellaire passa cependant par diverses étapes, longtemps ignorées par l’historiographie44. L’un des praticiens actifs pendant cette période de transition, l’ingénieur Joseph Anton Stuber (1684-1741), exécuta plusieurs cartes dans le contexte d’expansion urbaine de Munich. Son plan dessiné le 6 juin 1735 (planche 6), orné d’un compas en forme de soleil et des armoiries de l’électorat bavarois45, représente le projet de percement d’une nouvelle rue et le glacis extérieur du Sendlinger Thor. On y aperçoit une série de parcelles dédiées à l’horticulture, en particulier à la culture du chou, avec le nom des propriétaires comme Johann Kholer. De telles cartes devinrent courantes après la démolition des fortifications de Munich en 1791. Sur ordre des autorités bavaroises responsables de la régularisation du réseau viaire, pas moins de 1 000 cartes foncières furent produites avant 1800. Plusieurs cartographes participèrent à cette vaste entreprise, parmi lesquels Maximilian Anhaus, Joseph Consoni, Carl von Flad, Franz Grandauer, Joseph Maria Lindauer, Ludwig von Pigenot et Wenzel Wodiczka, voir (Schlögl, 2002 : 80).

    45Ce ne fut qu’au xixe siècle que la réalisation d’un registre foncier associé à une cartographie systématique des parcelles fut lancée en Bavière sur l’ordre du roi Maximilien Ier Joseph (règne 1806-1825). L’objectif consistait à évaluer chaque bien de manière adéquate et uniforme. De 1808 à 1864, les limites de plus de 21 millions de propriétés furent relevées à la planchette, une technique que l’on peut documenter à partir de plus de 23 000 cartes d’arpentage, ainsi que des pierres lithographiques conservées à Munich.

    46Le cadastre de la ville de Tittmoning, située dans la région historique de Rupertiwinkel elle-même incluse dans le territoire du prince-archevêque de Salzbourg jusqu’en 1810, est le premier document de ce genre. Ce registre (Grund-, Fassion- und Rektifikationsbuch) commencé en 1791 et conservé dans les archives de la paroisse catholique de Tittmoning, couvre l’ensemble du territoire de cette ville. Il est associé à une carte générale (Ichnographische Karte, 64 × 98 cm) et à 15 planches partielles, dont le dessin exigea de nombreuses années de travail de la part de Joseph Andree Schuster. Le cartographe localise chaque propriété foncière. Il indique également le nom des propriétaires et des résidents de chaque maison, ce qui fait de ce registre une source unique pour l’histoire culturelle (Ruhland, 2000 : 102-202). Six ans plus tard, en 1797, Johann Rupert Fontaine (1739-1803) fabriqua à partir de cette documentation une maquette de la ville à l’échelle 1 : 1 000 (Ruhland, 2000 : 101, fig. 61).

    47Quelques années plus tôt, en 1758, le lieutenant bavarois Franz Xaver von Pusch (mort en 1782)46 avait compilé un libellum contenant 75 dessins en couleur conformément aux règlements forestiers de l’Électorat de Bavière. Cet opus cartographique s’apparentait à un véritable cadastre de tous les alpages du Pfleggericht et Kastenamt électoral de Rosenheim. Il n’est cependant connu que par une copie tardive, exécutée par le lieutenant Johann Nepomuk Bär après 1811 (Krausen, 1959, no 31).

    L’usage scientifique des cartes modernes du parcellaire : perspectives d’avenir

    48À travers cette analyse d’un corpus de 60 cartes foncières de la Bavière moderne, nous avons pu montrer l’intérêt scientifique de ces objets malheureusement trop peu exploités par l’histoire culturelle et matérielle. Le paysage cartographié, représentant les bois et les forêts, les zones cultivées, l’hydrographie et les villages abandonnés, nous donne à voir une société rurale ancienne. L’enregistrement de la propriété foncière, souvent partiel et circonstanciel, n’est cependant devenu systématique qu’assez tardivement. Ces plans manuscrits peuvent servir d’archives visuelles non seulement en histoire, mais aussi dans d’autres disciplines comme l’archéologie (Schielein, 2010), l’architecture, l’histoire de l’art, l’économie (voir par exemple le flottage du bois en Bavière décrit par Weski, 2019), la géographie, la géodésie, l’hydrographie, l’histoire du droit et l’onomastique. À cela s’ajoute l’histoire du climat (Horst, 2009b) et les recherches interdisciplinaires portant, entre autres, sur les modèles génétiques de l’histoire du peuplement (Recker, 2000) ou la genèse des réseaux routiers (Herzog et Weller, 2019). Remarquons également que ces cartes sont suffisamment précises pour permettre de s’orienter et de constater les transformations paysagères lors de sorties sur le terrain (voir le film documentaire : Horst, 2014a).

    49Le contexte du versement et du classement de ces documents en archives, tout comme le type de formats – originaux ou copies (Horst 2020 : 85-90) – revêtent une importance particulière pour les recherches comparées à l’échelle internationale. Mais pour le moment, l’état de la numérisation de l’énorme corpus de cartes manuscrites conservées dans les archives bavaroises ne permet pas encore d’entamer une démarche comparative ambitieuse. L’ampleur de ce qu’il reste à découvrir est immense pour les chercheurs des différentes disciplines. Des projets tels que l’édition complète en ligne ou l’exposition des cartes d’arpentage du duché de Palatinat-Neubourg restent l’exception. Il faut espérer que la collaboration avec les historiens régionaux, dans le cadre du « mouvement de science citoyenne », se renforce à l’avenir. Les attentes des différents publics envers une numérisation et une mise en ligne accélérées de ces documents majeurs de l’histoire culturelle bavaroise par les archives sont très fortes. Ce n’est qu’à ces conditions qu’il sera possible, en Bavière, d’initier une analyse interdisciplinaire de ce corpus unique de cartes manuscrites.

    Liste des planches

    Planche 1. – Bois situé près de Hepberg (Haute-Bavière), objet d’un litige entre le Prince-Évêché d’Eichstätt et l’Électorat de Bavière (première moitié du xviiie siècle).

    Image

    Anonyme, carte manuscrite en couleur, 38 × 29,5 cm. Référence : Archives centrales de l’État de Bavière, Plansammlung 2527, cf. Krausen 1973, no 692.

    Planche 2. – Carte des environs de Hutschdorf (Haute-Franconie) avec délimitation des parcelles individuelles, 1638.

    Image

    Lucas Brendtel, maître d’école de Kulmbach. Carte manuscrite en couleur sur toile, 91 cm × 68,5 cm. Référence : Archives d’État de Bamberg, A 240 T 159, cf. Winkler 2005, no 77 et fiche 16.

    Planche 3. – Champs de Schönfeld au nord de Nuremberg avec 67 parcelles numérotées, 1641.

    Image

    H.T. [Hans Trexel]. Carte manuscrite en couleur sur parchemin, 55 cm × 67 cm. Référence : Archives d’État de Nuremberg, Rst. Nürnberg K + P 566, cf. Fleischmann 1998, Inv. no 171 et feuille 10.

    Planche 4. – Cadastre du village souabe de Zöschingen réalisé dans le cadre du conflit entre le bailliage franconien de l’ordre teutonique et le duché de Palatinat-Neubourg (v. 1625).

    Image

    Carte manuscrite en couleur/dessin à la plume sur tissu, 62,5 cm × 42 cm. Référence : Archives centrales de l’État de Bavière, Plansammlung 3888, cf. Harms 1979, n. 21 ; Horst 2009a, vol. 1, 75 ; Krausen 1973, n 549.

    Planche 5. – Levé d’un champ à Schwabing (aujourd’hui partie de Munich), 1723.

    Image

    Matthias Paur. Novembre 1723. Carte manuscrite en couleur. Référence : Archives centrales de l’État de Bavière, Plansammlung 20630, cf. [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5492446/] (erreur en 2024).

    Planche 6. – Plan d’arpentage pour un projet de percement d’une nouvelle rue et du glacis à l’extérieur du Sendlinger Thor, 1735.

    Image

    Joseph Anton Stuber, Munich, 6 juin 1735. Carte manuscrite, 22,5 cm × 21,8 cm. Référence : Archives centrales de l’État de Bavière, Abt. IV : Archives de guerre, Plansammlung München 12 (voir Horst, 2004 : 97-98).

    Annexe

    Liste chronologique de la cartographie du territoire dans la Bavière du début de l’ère moderne (sélection)

    Année

    Auteur

    Région représentée et sujet/titre

    Archives

    Signature

    Description/reproduction/lien

    19 août 1516

    Hieronymus Rudolf

    Wildbann/zone forestière dans la ville de Moyenne-Franconie de Lauff an der Pegnitz, réservée à la chasse royale.

    Archives d’État de Nuremberg

    Rst. Nürnberg, Landpflegamt, Pfla Lauf S I L. 407, Nr. 4.

    Fleischmann 1998, Inv. no 1

    1521

    Die Gelegenheit des Grunds von Cranach [Kronach] aus bis in die Irrung zwischen den von Haßlach und den Bauern zu Haynersdorff [Heinersdorf] : différend concernant une zone boisée près du village déserté de Pfullendorf entre les frères Erhard et Endres von Haßlach zu Stockheim et la paroisse de Heinersdorf.

    Archives d’État de Bamberg

    [lié avec] : B 46a Nr. 2969

    Winkler 2005, Inv. no 1 et feuille 1

    1524

    Jer[onimus] Rudolf

    Der Fraischzirck zu der Stat Velden gehörig (haute justice concernant le moulin à marteaux Hirschbach, qui était en litige entre le Pflegamt Velden de Nuremberg et l’Amt Sulzbach dans le duché de Palatinat-Neubourg).

    Archives d’État de Nuremberg

    Rst. Nürnberg K + P 660

    Fleischmann 1998, Inv. no 3 et feuille 1

    1528

    Wolfgang der Pusch ou Jörg Lindtner ?

    Frontières du domaine de Burgrain dans la vallée de l’Isen qui appartenait au prince-évêque de Freising.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 9430a et b

    Horst 2009a, vol. 2, no 75 ; Krausen 1973, no 8

    1543

    Croquis du paysage entre Ober- et Untermeitingen au niveau de la rivière Lech avec indication de la taille des parcelles individuelles.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 18594 [jusqu’en 1970 StA Munich, Plansammlung 76, retiré de : GL Fasz. 1989, Nr. 11]

    Horst 2009a, vol. 2, no 19 ; Krausen 1973, no 17

    1552-1598

    Relevé topographique entre Zeil am Main, Augsfeld et Haßfurt.

    Archives d’État de Bamberg

    A 240 R 353

    Vollet 1988b, 37-39 et feuilles 14-15 ; Winkler 2005, no 30 et fiche 9

    1553

    Christoph Amberger

    Contrafractur der Strittigen Lechgebew zu Fuessen (protections des berges et aménagements hydrauliques. Litige entre Füssen et Waltenhofen sur la rivière Lech).

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 2601 et 2602

    Baumann et al. 2014, 56-58 ; Horst 2009a, vol. 1, 37-38, 83-84, 215 et ill. 5

    1562

    Paysage hivernal d’Oberbergen, près de Landsberg am Lech.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 20607

    [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5492434/] ; Horst 2009a, vol. 2, no 16 ; Krausen 1973, no 752

    1565-1567

    Georgius Nötelius, Norib(ergensis) Math(ematicus) [Jörg Nöttelein].

    Terrain d’Engelthal près de Nuremberg, avec distinction d’une parcelle particulière.

    Archives d’État de Nuremberg

    Rst. Nürnberg, Karten und Pläne Nr. 513

    Fleischmann 1998, no 32

    1574

    Peter Dorisy

    Topographie entre les rivières Wertach et Lech près d’Untermeitingen en Souabe.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 10718

    Krausen 1959, no 7 ; Leidel et Franz 1998, 11-17, no 6 et 256-257 (illus.)

    1581

    Zacharias Heidenreich

    Carte avec cercles concentriques de l’électorat Palatin Amt Auerbach dans le Haut-Palatinat.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 3161 et 3162 [comparer aussi 3167]

    Fuchs 1988, 18 ; Horst 2009a, vol. 1, 75 ; Krausen 1973, no 135 et 145 et feuille 9

    1584

    Hieronymus Van der Venne

    Droits de chasse royaux dans le dominion de Fraunhofen.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 10699

    Horst 2009a, vol. 2, no 54 ; Krausen 1973, no 155

    1589-1590

    Surface topographique à l’est de la rivière Ilz autour de Kalteneck et Landirn dans l’évêché de Passau.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 21289

    [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5493257/] (erreur en 2024)

    1592

    Champ en litige près d’Osterhofen. Litige entre Hans Altmann (Obernberg) et Georg Metz (Unternberg) contre Wolf Karg (Zeitlarn).

    Archives d’État de Landshut

    Rep 95, Plansammlung 479 [jusqu’en 1994 : BayHstA, Plansammlung no 18677 ; appartient à : StA Landshut, Rep. 78 fo 58 Nr. 19]

    Horst 2009a, vol. 2, no 48 ; Horst 2014b, 372-373 ; Krausen 1973, no 209a

    1598

    Christoph Vogel/Matthäus Stang

    Amt Hainsacker.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 3599 [1 carte générale et 9 cartes détaillées].

    [https://www.bavarikon.de/object/bav:GDA-LAA-0000BAYHSTAPL145? lang=en]

    Seconde moitié du xviiie siècle

    Abriß des Ampts Stauff : délimitation d’un champ en litige entre l’Amt Stauf (principauté de Brandebourg-Ansbach) et le duché de Palatinat-Neubourg Ämter Heideck et Hiltpoltstein.

    Archives d’État de Nuremberg

    Fst. Brandenburg-Ansbach, Karten und Pläne Nr. 275.

    Fleischmann 1998, Inv. no 80

    vers 1600

    Carte du territoire en litige entre Schönthan (Haut-Palatinat) et Schönkirch (Pflegamt Floß/fief de la Couronne de Bohême).

    Archives d’État d’Amberg

    Plansammlung 168

    Fuchs 1988, no 21 et p. 90 (ill.)

    1602

    Strittig Veldt (champ en litige) entre le bourg de Bruck, sur la rivière Amper, et le monastère cistercien voisin, l’abbaye de Fürstenfeld.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 18593

    Horst 2009a, vol. 2, no 5 ; Krausen 1973, no 383

    1605-1609

    Passage disputé du Falkenhof près de Mitter- et Oberwöhr en Haute-Bavière.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 18686

    Horst 2009a, vol. 2, no 37 et Horst 2014b, 373 ; Horst 2020, 84 ; Krausen 1973, no 417a

    1612-1614

    Différend concernant les terres de parcours entre les villages d’Eching et de Moosinning en Haute-Bavière.

    Archives d’État de Landshut

    Gericht Erding u. Dorfen A 1518

    Horst 2009a, vol. 2, no 42 et Horst 2014b, 372.

    1614-1620

    Différend concernant les terres de parcours entre les paroisses de Radelsdorf et de Bergstorf.

    Archives d’État de Landshut

    Regierung Straubing A 1

    1615

    Conflit frontalier entre le duché de Bavière et le duché de Palatinat-Neubourg près de Sallern

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 3359

    Horst 2009a, vol. 2, no 107

    1617

    Burgfrieden de Straubing en Basse-Bavière.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 5901

    Horst 2009a, vol. 2, no 65

    Vers 1620

    Terres agricoles entre Zapfendorf et Rattelsdorf en Haute-Franconie.

    Archives d’État de Bamberg

    A 240 R 940

    Jakob 1959, après p. 232, ill. 3 et 236-237 ; Winkler 2005, no 69 et fiche 14

    Après 1623

    Relevé géométrique des plaines inondables du Danube près de Gerolstein, mettant en évidence les différents droits de possession.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 3455 et 3456

    Krausen 1973, no 539

    1624

    Hans Bien

    Cadastre de la place du marché d’Eschenau en Moyenne Franconie avec des indications sur la taille de chaque parcelle et leur propriétaire.

    Archives d’État de Nuremberg

    Rst. Nürnberg, K + P 341

    Fleischmann 1998, Inv. no 145 et feuille 8

    1624-1626

    Litige à la frontière entre le Collège des Jésuites de Regensburg et le juge du Hofmark Haunzenstein (Haut-Palatinat).

    Archives d’État de Landshut

    Regierung Straubing A 464

    vers 1625

    Cadastre du village souabe de Zöschingen réalisé dans le cadre du conflit entre le bailliage franconien de l’ordre teutonique et le duché de Palatinat-Neubourg.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 3888

    Harms 1979, no 21 ; Horst 2009a, vol. 1, 75 ; Krausen 1973, no 549 (ill.)

    1628

    Protection des berges du Danube près de Stadtamhof/Regensburg.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 11294

    Horst 2009a, vol. 2, no 92 ; Krausen 1973, no 566

    1629

    Esquisse de la zone boisée près de Fürth, à la frontière entre la Bavière et la Bohême.

    Archives d’État de Landshut

    Regierung Straubing, A 285

    1629

    Terrain forestier à Röslstein (Haute-Bavière). Litige entre le prieuré bénédictin de Fischbachau et la circonscription électorale d’Auerburg.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 18612

    Horst 2009a, vol. 2, no 4 ; Krausen 1973, no 575

    1634

    Glacis situé devant le « Bergtor » dans la périphérie de Mühldorf am Inn.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 6762

    Horst 2009a, vol. 2, no 100 ; Krausen 1973, no 595 ; Scholz 2020, 106, fig. 3.5

    1636

    Croquis d’arpentage de l’étang de Leidling.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 3563

    Krausen 1973, no 600

    1638

    Lucas Brendtel, maître d’école de Kulmbach

    Carte des environs de Hutschdorf en Haute-Franconie avec délimitation des parcelles individuelles.

    Archives d’État de Bamberg

    A 240 T 159

    Vollet 1977, p. 58-59, ill. 35 et 36 ; Winkler 2005, no 77 et fiche 16

    1640-1647 et novembre 1642

    Tobias Volckmer junior

    20 croquis : relevés de propriétés sur le territoire du prince-évêque de Freising et la rivière Amper. Sert également à la réalisation d’une carte synthétique.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    GR Fasz. 990, General Acta Nr. 2 et Plansammlung 18607

    Horst 2009a, vol. 2, no 14 ; Krausen 1973, no 629 (ill.)

    1641

    H. T. [Hans Trexel]

    Champs de Schönfeld au nord de Nuremberg avec 67 parcelles numérotées.

    Archives d’État de Nuremberg

    Rst. Nürnberg K + P 566

    Fleischmann 1998, Inv. no 171 et feuille 10

    Première moitié du xviiie siècle

    Carte visualisant le conflit entre Ottenburg et Haimhausen en Haute-Bavière.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 20652

    Horst 2009a, vol. 2, no 15 ; Horst 2014a, 245-249 ; Krausen 1973, no 630

    Première moitié du xviiie siècle

    Bois situé près de Hepberg (Haute-Bavière), en litige entre le Prince-Évêché d’Eichstätt et l’Électorat de Bavière.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 2527

    Krausen 1973, no 692 (illus.)

    Première moitié du xviiie siècle

    Champs de Dezenacker et Hausen (Haute-Bavière).

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 3547

    Krausen 1973, no 722

    Première moitié du xviiie siècle

    Champs situés entre Reichling et Ried près de Landsberg am Lech.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 4423

    Krausen 1973, no 746

    Première moitié du xviiie siècle

    Points de repère entre les villages de Dießen et Wessobrunn en Haute-Bavière.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 6404 et 6405

    Horst 2009a, vol. 2, no 18 ; Krausen 1973, no 756/757

    1673

    Frontière des terres agricoles entre Kleinmünster et Rednerhof en Basse Franconie.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Planammlung 11107

    [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5488227/] (erreur en 2024)

    1673

    Pater Guillelmus Huber (?)

    Différend concernant un champ (Dürrn Emmeringer Veldt) situé entre la ville de Bruck et le monastère cistercien de Fürstenfeld.

    ?

    ?

    Breit 1992, 148

    1693-1696

    Matthias Paur

    Parcelles de terrain dans les Donaumoos à Brunnen et Langenmoosen.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Kurbayern, Äußeres Archiv Pfalz-Neuburg 1402-1405 [4 volumes avec 143, 143, 139 et 61 fos].

    Leidel et Franz, 2006, 206

    1695

    Matthias Paur, verpflicht[eter] und approbierter Hoffcammer- und Landt Veldtmesser

    Parcelles de terre dans le Donaumoos entre Aschelsried et Zuchering (près de Schrobenhausen) à la frontière entre le duché de Bavière et le duché de Palatinat-Neubourg.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 3411

    Leidel et Franz, 2006, no 9.8

    3 avril 1696

    Abriss der zwischen einer Gemeind zu Christantz [Christanz] und Johann Peter Albrecht von Rabenstein zu Weyher [Weiher] strittigen Schafftrieb Refiers [plans d’eau situés près du hameau Christanz, Haute-Franconie].

    Archives d’État de Bamberg

    [relié ensemble avec] : B 67/XV no 639

    Winkler, 2005, no 131 et feuille 25

    1698

    Prairie située entre Manau et Walchenfeld.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Planammlung 10403

    [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5487566/] (erreur en 2024)

    Août 1700

    Matthias Paur, Veldtmesser

    Structures de propriété des trois Schwaigen Harlaching, Hardt-hausen et Geisel Gasta [Geiselgasteig] près de Munich.

    Archives municipales de Munich

    Gribl 2004 [https://de.wikipedia.org/wiki/Datei:Harlaching_Map_1700_Mattias_Paur_Geometer.jpg], nov. 2023

    1716

    Lorenz Anton Hierneiß

    Série de parcelles près de la rivière Isar.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Planammlung 21115

    Leidel et Franz, 1998, no 23, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5492881/] (erreur en 2024)

    1718

    Johann Peter Baumann

    Champs et forêts en litige entre Kapsdorf et Leipersloh, cartographiés par ordre du prince-évêque d’Eichstätt pour un procès au Reichshofrat.

    Archives d’État de Nuremberg

    Eichstätter Karten und Pläne, Nr. 61 et 62

    Fleischmann 1998, Inv. no 287 et feuille 12

    1719

    Carte judiciaire d’Uttendorf/Braunau.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Planammlung 21253

    [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5493186/] (erreur en 2024)

    Vers 1720

    « Hofmark » Aham près de Braunau am Inn avant et après les inondations.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 9303 et 9444

    Leidel et Franz, 1998, 252-253 ; no 123 ; Horst 2022, 53-52, ill. 5 et 6

    1721

    Franz Anton Paur

    Plan d’arpentage d’un champ à Dachau près de Munich.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 19386

    [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5489197/] (erreur en 2024)

    Novembre 1723

    Matthias Paur

    Levé d’un champ à Schwabing (aujourd’hui partie de Munich).

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Planammlung 20630

    [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5492446/] (erreur en 2024)(ill.)

    20 juillet 1726

    Matthias Paur

    Construction hydraulique sur la rivière Lech près de Landsberg.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 20771 (Kurbayern, Äußeres Archiv 838, fo 98)

    Leidel et Franz, 1998, no 81a, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5492560/] (erreur en 2024)

    11/12 Octobre 1728

    Christoph Jacob Söhrr, Syndikus au chapitre de Freising

    Partie d’une forêt d’Ebertshausen, appartenant à Freising.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    HL Freising 653 Prod. 35

    Leidel et Franz, 2006, no 9.18

    1730-1733

    Paur (?)

    Parcelle du Töpflischer Garten à Munich.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Planammlung 20253

    [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5491563/]

    18 avril 1733

    Johann Veit Biber, géomètre à Ellingen

    Parcelles en litige dans la région située entre Fiegenstahl et Wöllmetzhofen en Moyenne Franconie.

    Archives d’État de Nuremberg

    Eichstätter Karten und Pläne, no 79

    Fleischmann 1998, Inv. no 359

    1734

    Vue planimétrique des villages souabes de Kleinbeuren, Goldbach et Hartberg qui appartenaient à l’abbaye impériale des chanoines augustins.

    Archives d’État d’Augsbourg

    Karten- und Plansammlung G 48

    Wüst 2016, 156 et 162

    6 juin 1735

    Joseph Anton Stuber

    Plan d’arpentage pour un projet de percement d’une nouvelle rue et du glacis à l’extérieur du Sendlinger Thor.

    Archives centrales de l’État de Bavière, Abt. IV : Archives de guerre

    Plansammlung München 12

    1740

    Barrage du Högenbach et rue située à côté du château du Hofmark Högen en Haut-Palatinat.

    Archives d’État d’Amberg

    Sulzbacher Akten 1749

    Fuchs 1988, 102f., no 26

    1749

    Joseph Damianus Huber

    Plan d’arpentage du Sendlinger Feld à Munich.

    ?

    ?

    1751

    Construction d’une usine de papier sur le terrain d’une usine de poudre à la rivière Isar à Pfleggericht Tölz.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 19915

    [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5490564/] (erreur en 2024)

    1759

    Dessin de la place devant le « Straubinger Tor » à Plattling dans le district de Deggendorf.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 21337b

    [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5493384/] (erreur en 2024)

    1760

    Terrains forestiers à Regelsbach appartenant aux sujets de l’Almosenamt de la ville impériale de Nuremberg.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 10360

    [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5487520/] (erreur en 2024), nov. 2023

    vers 1780

    Champs et prairies à Starnberg.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 19380

    [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/489185/] (erreur en 2024), nov. 2023

    1791

    Parcelle d’un hectare avec numéros d’exploitation agricole à Rieden an der Kötz, sous la souveraineté du prince-évêque d’Augsbourg.

    Archives d’État d’Augsbourg

    Karten und Pläne, MüB, 11070

    Wüst 2016, 156 et 160-161

    1791

    Registre foncier cadastral de Tittmoning.

    Ruhland 2000, 100-102

    Vue planimétrique de la ville d’Aschaffenburg en Basse-Franconie.

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 10005

    [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie /5487434/] (erreur en 2024), nov. 2023

    1802

    Parcelle montrant la répartition des terres et des maisons à Karlsfeld près de Munich [noms des habitants, origine et profession + rapports de surface].

    Archives centrales de l’État de Bavière

    Plansammlung 20447

    [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5492110/], nov. 2023

    Notes de bas de page

    1 Pour l’histoire de sa collection de cartes, voir Horst, 2009a, vol. 2, p. 264-266.

    2 [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Findbuch/83575/] (erreur en 2024), novembre 2023.

    3 BayHstA, Plansammlung no 10005, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5487434/] (erreur en 2024), novembre 2023.

    4 BayHstA, Plansammlung no 21337b, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5493384/] (erreur en 2024). Dans cette base de données, on peut également trouver un autre corpus de cartes transféré des Archives d’État de Munich en 1979 (Plansammlung nos 19363-20226), ainsi que de nombreux plans d’étage et de dessins architecturaux de bâtiments ecclésiastiques classés (Dischinger, 1988) mais qui ne présentent pas d’intérêt pour notre sujet.

    5 Pour l’historique de l’édition de Frank et Paulus, 2020, voir Feuerer et al., 2016 : 142-150 et Horst, 2017b.

    6 [https://www.bavarikon.de/object/bav:BSB-CMS-0000000000004084?lang=en], novembre 2023.

    7 BayHstA, Plansammlung no 9430a et b, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 75.

    8 Horst 2009a, vol. 2, no 4, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5488954/] (erreur en 2024).

    9 BayHstA, Plansammlung no 10699, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 54.

    10 BayHstA, Plansammlung no 6404 et 6 405, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 18. Pour d’autres cartes montrant des bois et des forêts, voir Krausen, 1973, no 698 et 753.

    11 BayHstA, Plansammlung no 2527, voir Krausen, 1973, no 692.

    12 Archives d’État de Bamberg, A 240 T 159, voir Winkler, 2005, no 77 et feuille 16.

    13 Archives d’État de Bamberg, [inclus dans] : B 67/XV Nr. 639. Un exemple bavarois plus ancien concerne un terrain de pâturage pour les moutons en litige après 1631 à Gerolfing, à la frontière du duché de Palatinat-Neubourg : voir Krausen, 1973, no 584.

    14 BayHstA, Plansammlung no 18593, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 5.

    15 Archives d’État de Landshut, Gericht Erding u. Dorfen A 1 518, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 42.

    16 Archives d’État de Landshut, Regierung Straubing A 1.

    17 BayHstA, Plansammlung no 3359, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 107.

    18 BayHstA, Plansammlung no 3360, Krausen, 1973, no 471.

    19 La plupart de ces cartes ont été transférées en 1792 au bureau du greffier des chambellans de la cour, voir Krausen, 1973, XXVI-XXIX.

    20 Archives d’État de Bamberg, A 240 R 353.

    21 BayHstA, Plansammlung nos 2601 et 2602, voir Krausen, 1973, no 22 et Horst, 2009a, p. 37-38, 83-84 et 216/ill. 5).

    22 BayHstA, Plansammlung no 10718, voir Krausen, 1959, no 7 et Leidel et Franz, 1998, no 6.

    23 Archives centrales d’État de Stuttgart, C 3 Bu 3 336 ohne Q, voir Horst 2009a, p. 33 et 214/ill. 4.

    24 BayHstA, Plansammlung no 21289, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5493257/] (erreur en 2024).

    25 BayHstA, Plansammlung no 11294, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 92, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5488643/] (erreur en 2024).

    26 Archives d’État de Nuremberg, Rst. Nürnberg, Karten und Pläne no 566.

    27 [https://www.bavarikon.de/object/bav:GDA-LAA-0000BAYHSTAPL044?lang=de].

    28 BayHstA, Plansammlung no 20652, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 15, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5492459/] (erreur en 2024).

    29 Des esquisses de ces relevés sont parfois conservées, cf. BayHstA, Plansammlung no 3563 (étang de Leidling, 1636) et no 3547 (champs de Dezenacker et Hausen, probablement du même auteur inconnu), voir Krausen, 1973, no 600 et 722.

    30 Archives d’État de Landshut, Rep 95, Plansammlung 479 (anciennement : BayHstA, Plansammlung no 18677), voir Horst 2009a, vol. 2, no 48.

    31 Des indications plus anciennes sur la taille des parcelles sont mentionnées par Fleischmann, 1998, no 32 (Georg Nöttelein, 1565-1567 : Aigentliche Verzaichnus des Enngelthalischen Fluhrs von Veld und Wismath), no 51/1-4 (calcul des surfaces boisées dans quatre cartes de Michel Rüchl) et no 65/16 (Atlas de Paul Pfinzing, 1590, p. 30 : calcul de la taille d’un étang).

    32 BayHstA, Plansammlung no 5901, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 65.

    33 BayHstA, Plansammlung no 18686, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 37, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5489076/] (erreur en 2024).

    34 BayHstA, Plansammlung no 6762, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 100 et Scholz, 2020, 101-106 (cf. aussi Plansammlung no 11541 ; dessin de 1654).

    35 Archives d’État de Nuremberg, Rst. Nürnberg, Karten und Pläne no 341, voir Fleischmann, 1998, no 145 et feuille 8.

    36 BayHstA, Plansammlung no 9275a et b, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 21.

    37 BayHstA, GR Fasz. 990, General Acta Nr. 2. Ces dessins (tous à la même échelle de 1 : 200 Münchnerische Werkschuh) ont également été utilisés pour sa carte manuscrite Plansammlung no 18607, voir Horst 2009a, vol. 2, no 14.

    38 Cf. note 14 et Breit, 1992, p. 148. Wüst 2016, 155-156 et 160-162 montre également des exemples impressionnants de cartes foncières souabes du xviiie siècle qui mentionnent le nombre de terres agricoles.

    39 BayHstA, Kurbayern HR I, Fasz. 240 no 62. Dans le même fascicule, on trouve également une note de frais de ce géomètre pour une carte du Danube près de Pförring, datée du 21 mars 1704, voir Leidel et Franz, 1998, 38, no 22). En 1716, Lorenz Anton Hierneiß de Frauenzell s’est porté candidat au poste de géomètre de terrain avec un plan type de parcelles au niveau de la rivière Isar. Ce plan est conservé au BayHstA, Plansammlung no 21115 : [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5492881/] (erreur en 2024). Dans ce plan, Hirneis a surestimé la superficie de deux Tagwerk et n’a donc pas pu convaincre Paur de ses compétences ; voir BayHstA, Kurbayern HR I, Fasz. 230, no 31 et Leidel et Franz, 1998, 39-40, no 22).

    40 Tagwerk, littéralement « journée de travail ». Il s’agit d’une unité de mesure désignant la surface théoriquement travaillée en une journée complète de labour.

    41 BayHstA, Plansammlung no 20630, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5492446/] (erreur en 2024).

    42 BayHstA, Plansammlung no 19386 (parcelle d’un nouveau champ divisé près de Dachau, 1721), [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5489197/] (erreur en 2024), Leidel et Franz, 1998, p. 207-209 mentionnent également une carte de la rivière Isar près de Plattling (Plansammlung no 2237) que Paur a produite en février 1741. Une autre carte (Plansammlung no 2480) représente l’Inntal entre Kufstein et la montagne Kranzhorn, voir Leidel et Franz, 2006, p. 54-60, no 2.2.

    43 BayHstA, Kurbayern HR I, Fasz. 240 no 63.

    44 Par exemple, Krausen, 1959, no 30 fait référence à un premier plan cadastral (BayHStA, Plansammlung no 7.962) réalisé par le géomètre princier d’Eichstätt Georg Heinrich Wagner en 1731.

    45 BayHstA, Abt. IV : Kriegsarchiv, Plansammlung München 12.

    46 Entre 1756 et 1761, Pusch a également copié la vaste carte modèle du célèbre Bayerische Landtaflen d’Apian de 1568 qui a été détruit par le feu après sa mort (Wolff, 1989 : 74-75).

    Auteur

    • Thomas Horst
      Bayerische Staatsbibliothek, Abteilung Karten und Bilder / Bibliothèque d’État de Bavière, département Cartes et Images (Allemagne).
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    1 Pour l’histoire de sa collection de cartes, voir Horst, 2009a, vol. 2, p. 264-266.

    2 [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Findbuch/83575/] (erreur en 2024), novembre 2023.

    3 BayHstA, Plansammlung no 10005, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5487434/] (erreur en 2024), novembre 2023.

    4 BayHstA, Plansammlung no 21337b, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5493384/] (erreur en 2024). Dans cette base de données, on peut également trouver un autre corpus de cartes transféré des Archives d’État de Munich en 1979 (Plansammlung nos 19363-20226), ainsi que de nombreux plans d’étage et de dessins architecturaux de bâtiments ecclésiastiques classés (Dischinger, 1988) mais qui ne présentent pas d’intérêt pour notre sujet.

    5 Pour l’historique de l’édition de Frank et Paulus, 2020, voir Feuerer et al., 2016 : 142-150 et Horst, 2017b.

    6 [https://www.bavarikon.de/object/bav:BSB-CMS-0000000000004084?lang=en], novembre 2023.

    7 BayHstA, Plansammlung no 9430a et b, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 75.

    8 Horst 2009a, vol. 2, no 4, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5488954/] (erreur en 2024).

    9 BayHstA, Plansammlung no 10699, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 54.

    10 BayHstA, Plansammlung no 6404 et 6 405, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 18. Pour d’autres cartes montrant des bois et des forêts, voir Krausen, 1973, no 698 et 753.

    11 BayHstA, Plansammlung no 2527, voir Krausen, 1973, no 692.

    12 Archives d’État de Bamberg, A 240 T 159, voir Winkler, 2005, no 77 et feuille 16.

    13 Archives d’État de Bamberg, [inclus dans] : B 67/XV Nr. 639. Un exemple bavarois plus ancien concerne un terrain de pâturage pour les moutons en litige après 1631 à Gerolfing, à la frontière du duché de Palatinat-Neubourg : voir Krausen, 1973, no 584.

    14 BayHstA, Plansammlung no 18593, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 5.

    15 Archives d’État de Landshut, Gericht Erding u. Dorfen A 1 518, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 42.

    16 Archives d’État de Landshut, Regierung Straubing A 1.

    17 BayHstA, Plansammlung no 3359, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 107.

    18 BayHstA, Plansammlung no 3360, Krausen, 1973, no 471.

    19 La plupart de ces cartes ont été transférées en 1792 au bureau du greffier des chambellans de la cour, voir Krausen, 1973, XXVI-XXIX.

    20 Archives d’État de Bamberg, A 240 R 353.

    21 BayHstA, Plansammlung nos 2601 et 2602, voir Krausen, 1973, no 22 et Horst, 2009a, p. 37-38, 83-84 et 216/ill. 5).

    22 BayHstA, Plansammlung no 10718, voir Krausen, 1959, no 7 et Leidel et Franz, 1998, no 6.

    23 Archives centrales d’État de Stuttgart, C 3 Bu 3 336 ohne Q, voir Horst 2009a, p. 33 et 214/ill. 4.

    24 BayHstA, Plansammlung no 21289, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5493257/] (erreur en 2024).

    25 BayHstA, Plansammlung no 11294, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 92, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5488643/] (erreur en 2024).

    26 Archives d’État de Nuremberg, Rst. Nürnberg, Karten und Pläne no 566.

    27 [https://www.bavarikon.de/object/bav:GDA-LAA-0000BAYHSTAPL044?lang=de].

    28 BayHstA, Plansammlung no 20652, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 15, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5492459/] (erreur en 2024).

    29 Des esquisses de ces relevés sont parfois conservées, cf. BayHstA, Plansammlung no 3563 (étang de Leidling, 1636) et no 3547 (champs de Dezenacker et Hausen, probablement du même auteur inconnu), voir Krausen, 1973, no 600 et 722.

    30 Archives d’État de Landshut, Rep 95, Plansammlung 479 (anciennement : BayHstA, Plansammlung no 18677), voir Horst 2009a, vol. 2, no 48.

    31 Des indications plus anciennes sur la taille des parcelles sont mentionnées par Fleischmann, 1998, no 32 (Georg Nöttelein, 1565-1567 : Aigentliche Verzaichnus des Enngelthalischen Fluhrs von Veld und Wismath), no 51/1-4 (calcul des surfaces boisées dans quatre cartes de Michel Rüchl) et no 65/16 (Atlas de Paul Pfinzing, 1590, p. 30 : calcul de la taille d’un étang).

    32 BayHstA, Plansammlung no 5901, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 65.

    33 BayHstA, Plansammlung no 18686, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 37, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5489076/] (erreur en 2024).

    34 BayHstA, Plansammlung no 6762, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 100 et Scholz, 2020, 101-106 (cf. aussi Plansammlung no 11541 ; dessin de 1654).

    35 Archives d’État de Nuremberg, Rst. Nürnberg, Karten und Pläne no 341, voir Fleischmann, 1998, no 145 et feuille 8.

    36 BayHstA, Plansammlung no 9275a et b, voir Horst, 2009a, vol. 2, no 21.

    37 BayHstA, GR Fasz. 990, General Acta Nr. 2. Ces dessins (tous à la même échelle de 1 : 200 Münchnerische Werkschuh) ont également été utilisés pour sa carte manuscrite Plansammlung no 18607, voir Horst 2009a, vol. 2, no 14.

    38 Cf. note 14 et Breit, 1992, p. 148. Wüst 2016, 155-156 et 160-162 montre également des exemples impressionnants de cartes foncières souabes du xviiie siècle qui mentionnent le nombre de terres agricoles.

    39 BayHstA, Kurbayern HR I, Fasz. 240 no 62. Dans le même fascicule, on trouve également une note de frais de ce géomètre pour une carte du Danube près de Pförring, datée du 21 mars 1704, voir Leidel et Franz, 1998, 38, no 22). En 1716, Lorenz Anton Hierneiß de Frauenzell s’est porté candidat au poste de géomètre de terrain avec un plan type de parcelles au niveau de la rivière Isar. Ce plan est conservé au BayHstA, Plansammlung no 21115 : [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5492881/] (erreur en 2024). Dans ce plan, Hirneis a surestimé la superficie de deux Tagwerk et n’a donc pas pu convaincre Paur de ses compétences ; voir BayHstA, Kurbayern HR I, Fasz. 230, no 31 et Leidel et Franz, 1998, 39-40, no 22).

    40 Tagwerk, littéralement « journée de travail ». Il s’agit d’une unité de mesure désignant la surface théoriquement travaillée en une journée complète de labour.

    41 BayHstA, Plansammlung no 20630, [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5492446/] (erreur en 2024).

    42 BayHstA, Plansammlung no 19386 (parcelle d’un nouveau champ divisé près de Dachau, 1721), [https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Archivalie/5489197/] (erreur en 2024), Leidel et Franz, 1998, p. 207-209 mentionnent également une carte de la rivière Isar près de Plattling (Plansammlung no 2237) que Paur a produite en février 1741. Une autre carte (Plansammlung no 2480) représente l’Inntal entre Kufstein et la montagne Kranzhorn, voir Leidel et Franz, 2006, p. 54-60, no 2.2.

    43 BayHstA, Kurbayern HR I, Fasz. 240 no 63.

    44 Par exemple, Krausen, 1959, no 30 fait référence à un premier plan cadastral (BayHStA, Plansammlung no 7.962) réalisé par le géomètre princier d’Eichstätt Georg Heinrich Wagner en 1731.

    45 BayHstA, Abt. IV : Kriegsarchiv, Plansammlung München 12.

    46 Entre 1756 et 1761, Pusch a également copié la vaste carte modèle du célèbre Bayerische Landtaflen d’Apian de 1568 qui a été détruit par le feu après sa mort (Wolff, 1989 : 74-75).

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    Horst, T. (2024). Chapitre I. Cartographier le parcellaire en Bavière : de la Renaissance au siècle des Lumières. In A. Antoine & B. Landais (éds.), Cartographier le parcellaire rural dans l’Europe d’Ancien Régime (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.195358
    Horst, Thomas. « Chapitre I. Cartographier le parcellaire en Bavière : de la Renaissance au siècle des Lumières ». In Cartographier le parcellaire rural dans l’Europe d’Ancien Régime, édité par Annie Antoine et Benjamin Landais. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2024. https://doi.org/10.4000/books.pur.195358.
    Horst, Thomas. « Chapitre I. Cartographier le parcellaire en Bavière : de la Renaissance au siècle des Lumières ». Cartographier le parcellaire rural dans l’Europe d’Ancien Régime, édité par Annie Antoine et Benjamin Landais, Presses universitaires de Rennes, 2024, https://doi.org/10.4000/books.pur.195358.

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    Antoine, Annie, et Benjamin Landais, éditeurs. Cartographier le parcellaire rural dans l’Europe d’Ancien Régime. Presses universitaires de Rennes, 2024, https://doi.org/10.4000/books.pur.195139.
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