1 L’analyse repose sur le traitement croisé de différentes sources : publications de l’INSEE-Alsace, littérature grise, statistiques originales, interviews d’intermédiaires sociaux, interviews des jeunes habitants du quartier de la Meinau à Strasbourg.
2 Ne disposant pas de bases de données par îlot, j’ai constitué un recueil de cartes en puisant à différentes sources. Il comporte une carte choroplèthe originales de la distribution des RMIstes dans l’agglomération par « quartiers 5 000 » (environ 5 000 habitants), selon les deux discrétisations employées à l’échelle du département, deux cartes choroplèthes de la population couverte par le RMI par quartier « IRIS » (environ 2 000 habitants), tirée de l’Atlas social des quartiers (INSEE, 1998), une carte de localisation de l’habitat social et des quartiers sensibles réalisée par l’Agence de développement et d’urbanisme de l’agglomération strasbourgeoise (2000) et une carte des territoires de gestion et de projet qui englobent le quartier de la Meinau.
3 Les traces de l’ancienne enceinte des fortifications rapprochées, bâtie au xixe siècle par les Allemands délimitent cet espace central. Aujourd’hui, il est séparé des faubourgs par des coupures encore assez marquées dans le tissu urbain : canaux d’accès du port fluvial du Rhin au sud et à l’est, discontinuité dans les densités de bâti au nord (reste d’une bande non aedificandi de quelques centaines de mètres, entre 1875 et 1922), vestiges des fortifications, faisceaux de voies ferrées, autoroute urbaine, à l’ouest.
4 Source : Conseil départemental de l’habitat du 16 décembre 1999, Direction départementale de l’équipement du Bas-Rhin.
5 Le Bas-Rhin est découpé depuis 1986 en quinze zones d’habitat qui ont une taille intermédiaire entre le canton et le bassin d’emploi.
6 Études statistiques et économiques, n° 38, Direction régionale de l’équipement, 1998.
7 Source : Notes de la Direction régionale de l’équipement d’Alsace du 22 novembre 1999 pour le Bulletin de Liaison du conseil économique et social de la région Alsace n° 10 00, 13 janvier 2000.
8 À titre de comparaison, en France, en 1996 (Clanché et Le Blanc, 1999), 26 % des ménages pauvres (dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté défini par l’INSEE) sont locataires du parc social (18 % des ménages français), 28 % sont locataires du parc privé (20 % des ménages français), 31 % sont propriétaires ou accédants à la propriété (55 % des ménages français).
9 ADEUS, Les notes de l’observatoire de l’habitat, décembre 2005.
10 Une Commission locale d’insertion est chargée de la politique locale d’insertion et de la gestion des contrats d’insertion des bénéficiaires du RMI. La CLI examine et valide le contenu des contrats d’insertion puis elle émet un avis sur les conditions de leur mise en œuvre en vue du renouvellement au droit du RMI. Enfin la CLI s’assure de la cohérence d’ensemble des contrats d’insertion et de l’effectivité des moyens prévus pour assurer le succès de la démarche d’insertion.
11 L’usager a le choix de l’instructeur parmi trois catégories d’instructeurs, Centre communal d’action sociale (CCAS), services sociaux du département dans les circonscriptions d’action sociale et sanitaire (CASS), associations et organismes agréés. L’instructeur accueille le demandeur du RMI, évalue sa situation administrative et sociale, l’oriente dans ses démarches pour faire valoir ses droits légaux et l’aide à déterminer un parcours d’insertion cohérent.
12 L’accompagnement social personnalisé a pour but d’aider les bénéficiaires du RMI ayant un contrat d’insertion validé (ou en cours de validation) à résoudre des difficultés rencontrées dans le cadre de leur insertion.
13 Une association intermédiaire est une structure agréée par l’État. Sa mission consiste à embaucher des personnes en difficulté et à les mettre à disposition, à titre onéreux, d’entreprises, de particuliers, de collectivités, pour des activités qui ne sont pas déjà assurées par l’initiative privée ou l’action des collectivités territoriales : manutention en entreprise, aide auprès des artisans, agriculteurs, commerçants, travaux chez des particuliers, tâches ménagères, gardes d’enfants, aide aux personnes âgées, personne de compagnie, petits travaux de jardinage, préparation de repas, soutien scolaire. De plus les associations intermédiaires assurent l’accompagnement et le suivi social des personnes en difficulté. 19,2 % des personnes qui ont travaillé dans les associations intermédiaires du département en 1996 sont des RMIstes ou conjoints de RMIstes, 36,2 % des chômeurs de longue durée, 4,4 % sont des jeunes en difficulté, primo demandeurs d’emploi, 10,9 % perçoivent une pension ou un autre minimum social. Source : Union régionale des structures d’insertion par l’économique en alsace (URSIA), État des lieux, Sélestat, 1997.
14 Une entreprise d’insertion est une association, société anonyme ou SARL conventionnée par l’État. C’est une unité de production de biens et services marchands dont l’activité est organisée spécifiquement en vue de faciliter la réinsertion des personnes en difficulté par l’exercice d’une activité économique. Son conventionnement dépend de sa viabilité économique et de la réalité du soutien qu’elle offre aux personnes en difficulté. Sur un total de 417 personnes présentes dans les entreprises d’insertion du département, le 31 décembre 1996, 25,2 % sont des RMIstes ou des conjoints de RMIstes, 44,8 % des chômeurs de longue durée, 12,9 % des jeunes en difficulté, primo demandeurs d’emploi, 3,6 % des parents isolés, 0,5 % des réfugiés politiques, 1 % sont des SDF sans ressources, 5 % sortent de prison ou touchent l’ASS, 5,0 % sont handicapés. Source : URSIA, op. cit.
15 « Croix-Rouge sur tous les fronts », DNA, pages Strasbourg, le 15 avril 2001.
16 Les sans-domicile « au sens restreint » sont des personnes dormant la nuit dans des centres d’hébergement ou dans des endroits non prévus pour l’habitation, rues, gares, parkings (Marpsat, 1998).
17 La gare basse désigne un important faisceau de voies ferrées de triage situé en contrebas des lignes de passage de la gare haute. Elle est adossée aux vestiges des fortifications du xixe siècle.
18 Guide pratique destiné à tous les partenaires concernés par les personnes sans-abri sur la ville de Strasbourg, Strasbourg, Édition CODELICO, avec le soutien financier de la DDASS, 1996.
19 Pour étudier les décalages chronologiques de la montée en charge du dispositif selon les territoires, j’ai appliqué la grille hebdomadaire de suivi au fichier exhaustif du FUS qui comporte les adresses des demandeurs et le numéro d’identification de leur dossier. Ce numéro permet de retrouver la semaine pendant laquelle les dossiers sont arrivés à la MISP : par exemple, les dossiers 1 à 51 ont été déposés le premier jour, le 16 janvier 1998 ; les dossiers 2 831 à 3 471 déposés pendant la cinquième semaine, du 16 au 20 février 1998 ; les dossiers 6 065 à 6 070 déposés pendant la dix-neuvième semaine, du 25 au 29 mai 1998. J’ai compté le nombre de dossiers arrivés chaque semaine dans différents territoires. Seuls ont été retenus les territoires pour lesquels le nombre de demandes enregistrées était suffisant pour être ventilé selon les périodes de fonctionnement du dispositif. Enfin, j’ai formalisé les décalages de chronologie en recherchant les territoires « en retard » et les territoires « en avance » par rapport au rythme général de la montée en charge du dispositif dans le département.
20 Par exemple, dans l’arrondissement de Wissembourg les bénéficiaires du FUS ont touché une aide moyenne de 2 240 F (341 euros), soit l’aide la plus élevée du département. Dans l’arrondissement de Haguenau, ils ont touché une aide moyenne de 1 825 F (278 euros) et de 1 880 F (287 euros) dans l’agglomération de Strasbourg : cette aide fut inférieure à l’aide moyenne accordée dans le Bas-Rhin (1 928 F, 294 euros).