Conclusion générale
p. 307-314
Texte intégral
1En conclusion de cette étude sur la sociabilité associative dans les communes rurales du département de la Mayenne entre les années 1830 et les années 1930, il convient de réinterroger le sujet, terme à terme.
Sociabilité associative, sociabilité coutumière ?
2Dans la constitution de la sociabilité rurale mayennaise, l’émergence des cercles et des sociétés de cure, dans le second tiers du xixe siècle, est déterminante. Elle est le résultat de la conjonction de deux évolutions.
3La première évolution est l’effacement progressif des formes anciennes de sociabilité coutumière. Ce n’est pas tant la disparition des assemblées communales que celle des veillées qui est en cause. Les premières, dénoncées par les autorités laïques et ecclésiastiques, ne sont que des événements annuels, ponctuels : elles ne structurent pas les relations sociales. C’est peut-être la grande fête de l’année, mais ce n’est qu’une fête, pendant un jour, voire deux. En revanche, les veillées sont plus fréquentes – plusieurs fois par hiver –, plus proches du lieu de vie, puisqu’organisées dans les fermes. Elles peuvent regrouper plusieurs dizaines de personnes, toutes générations confondues. Leur fonction sociabilitaire est, au début du xixe siècle, indissociable de leur fonction économique : les participants chantent et dansent, mais ils travaillent aussi. Les jeunes entendent les histoires et les légendes locales, apprennent à jouer du violon, s’y courtisent. Or, à partir des années 1830, ces traditions sont perturbées, dans les campagnes mayennaises, par le développement des cabarets. Ceux-ci, au-delà de l’attrait de la consommation d’alcool, offrent la possibilité d’une sociabilité quotidienne, hors du cadre familial. Les jeunes hommes, en premier lieu, mais aussi quelques jeunes femmes, peuvent s’y retrouver très régulièrement, loin du regard de leurs aînés. La fonction économique du cabaret est moindre que celle de la veillée : on peut y discuter affaires1, mais on n’y travaille pas. En ce sens, le cabaret est une sociabilité épurée : on s’y retrouve vraiment pour le plaisir, et seulement pour le plaisir.
4Sur cette première évolution s’en greffe alors une seconde qui a trait au « procès de civilisation ». À la fin du xviiie siècle, l’existence de sociétés littéraires dans quelques gros bourgs ruraux mayennais est l’expression d’une volonté de distinction de la part des notables locaux, aristocrates comme bourgeois, civils comme militaires, laïcs comme ecclésiastiques. À partir des années 1830, le cadre distinctif préexistant des sociétés littéraires connaît une « cabarétisation ». Le cercle ou la société de cure ne sont plus seulement des lieux de discussion, de lecture ou de jeux. Ce sont également des lieux de consommation d’alcool, mais des lieux réglementés et sélectifs. Cette sociabilité, dite « d’individuation », pour reprendre le terme de Jacques Ion, avec son contrôle des adhésions et sa promulgation de normes de comportement « civilisatrices », permet aux notables – ceux qu’Edward P. Thompson appelle les « patriciens » – de continuer à se distinguer du reste de la population.
5En résumé, la sociabilité associative ne se construit pas en opposition à la sociabilité coutumière. La première forme de sociabilité associative se développe dans les campagnes mayennaises, en se fondant dans une évolution générale de la sociabilité, qui voit la veillée décliner au profit du cabaret, et en servant de marqueur de distinction sociale aux notables ruraux.
6À partir du milieu du xixe siècle, les cercles et sociétés de cure s’effacent progressivement devant les corps de sapeurs-pompiers, les sociétés musicales et les associations de préparation militaire. Le but de cette sociabilité associative, pour faire là encore référence à la typologie de Jacques Ion, n’est plus de distinguer, mais d’intégrer. Le vivier de recrutement s’élargit. Ce n’est plus une petite élite qui se réunit ; désormais, les artisans et commerçants deviennent majoritaires dans les associations. Il serait aisé de voir, en France, dans cette évolution, la main d’une République armée, désireuse d’unifier le pays derrière le drapeau national. Or, en Mayenne, sapeurs-pompiers et musiciens n’attendent pas les années 1870, et encore moins les années 1880, pour se constituer en associations. Dès le milieu du xixe siècle, le mouvement est lancé. Dans un contexte d’« effondrement démographique » et social, les associations et les liens qu’elles permettent de tisser au sein des campagnes sont comme des armatures déployées pour résister au choc.
7Face au déclin, on s’organise, on se structure. Avoir un corps de sapeurs-pompiers ou une fanfare, c’est aussi une manière d’afficher une bonne santé communale, démographique, sociale et financière. À partir des années 1880, c’est aussi contribuer au renforcement de l’« État-réseau ». Face à cette construction républicaine, la tentation est grande pour les conservateurs, légitimistes, catholiques, ou les deux, d’élaborer ce qu’on serait tenté d’appeler un « contre-réseau ». La Fédération sportive et gymnastique des patronages français, ses concours et ses championnats spécifiques en sont l’illustration la plus aboutie. En pratique, cependant, ce « contre-réseau », particulièrement actif en Mayenne, poursuit le même objectif que le réseau républicain : faire de bons futurs soldats à l’échelle nationale.
8La sociabilité associative d’intégration, qu’elle soit d’origine laïque ou catholique, s’inscrit en résistance aux évolutions sociales et économiques générales. Il s’agit de préserver l’animation du bourg, la vie rurale ou l’influence de l’Église sur la population. Le sociologue allemand Max Weber oppose le lien communautaire (communalisation) et le lien sociétaire (sociation)2 :
« l’association appartient […] à la modernité […]. C’est l’émancipation de l’homme à l’égard des groupes d’appartenance où il est né des systèmes symboliques de la société traditionnelle qui fonde le libre mouvement des individus « rationnels » vers la création d’association ».
9Il est, cependant, difficile de parler de « libre mouvement » quand tout artisan du bâtiment du bourg se doit d’entrer chez les sapeurs-pompiers, quand, à l’inverse, le paysan, résidant dans un hameau, en est écarté, quand le fils suit le père au cercle, quand les femmes sont exclues de la sociabilité associative et quand les jeunes y sont placés sous le contrôle de leurs aînés. La seule évolution sociale notable, en lien avec le développement de la sociabilité associative dans les communes rurales mayennaises, est l’effacement progressif des élites aristocratique et cléricale au profit du monde des artisans-commerçants, des professions libérales et du fonctionnariat.
10Bien plus, la sociabilité associative contribue au regain de la sociabilité coutumière à la fin du xixe siècle, et ce jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Les violoneux et les accordéoneux reprennent à leur compte et adaptent le répertoire des sociétés musicales nouvellement créées. Les corps de sapeurs-pompiers, les fanfares, voire certaines associations sportives, sont systématiquement sollicités pour prendre en charge l’organisation et l’animation des fêtes patronales. Des assemblées communales sont même créées ou recréées au cours du xixe siècle. L’essor de la sociabilité associative n’est pas synonyme de disparition de la sociabilité coutumière, bien au contraire.
11Sociabilité associative et sociabilité coutumière ont même, pour partie, destin lié dans l’effacement. L’effondrement démographique touche autant l’une que l’autre. Pour la sociabilité coutumière, le départ des jeunes générations vers la ville rompt les chaînes de transmission déjà fortement remises en cause par la « cabarétisation ». Pour la sociabilité associative, la question des effectifs et de leur renouvellement est primordiale : à partir des années 1880, les cercles disparaissent, les uns après les autres, faute de sociétaires ; dans l’Entre-deux-guerres, les corps de sapeurs-pompiers et les fanfares résistent tant bien que mal. Pour ces dernières, au même titre que la musique routinière, les nouvelles modes musicales, venues de la ville, et les nouveaux moyens de diffusion sont autant de facteurs d’affaiblissement.
12Les clubs sportifs, les amicales d’anciens combattants et les associations d’anciennes et d’anciens élèves sont les cadres associatifs qui connaissent le plus bel essor dans les années 1920-1930. Il faut y voir un renouvellement de la sociabilité d’intégration, dans une société rurale qui continue de se désagréger. Pour l’activité sportive, plus particulièrement, il faut aussi y voir la montée d’une sociabilité d’individualisation. Plus globalement, il faut surtout considérer le fait que l’association est passée dans les mœurs rurales. Le monde paysan est ainsi beaucoup plus représenté qu’auparavant, notamment chez les anciens combattants et les anciennes élèves.
13Si la sociabilité associative donne l’impression, à la fin de la période d’étude, d’être dominante, voire omniprésente, dans les communes rurales mayennaises, c’est moins de son fait que de la faiblesse intrinsèque de la sociabilité coutumière. La sociabilité associative a certes le soutien des classes dirigeantes, mais elle a surtout pour elle la multiplicité de ses formes (distinction, intégration, individualisation). La sociabilité coutumière a contre elle une capacité d’adaptation amoindrie par le choc démographique qu’est la baisse de la population rurale, en particulier parmi les jeunes générations. Face à la sociabilité associative, elle n’apparaît pas malgré tout en position subordonnée ; elle s’en sert même, un temps, pour se régénérer. En réalité, la sociabilité coutumière s’affaiblit, voire disparaît, au même rythme que s’affaiblit et disparaît la classe sociale des « plébéiens ». L’essentiel du monde du salariat agricole et artisanal quitte les campagnes mayennaises entre le milieu du xixe siècle et les années 1930. Or, à l’exemple de la première chouannerie, c’est cette classe qui portait la résistance coutumière face aux « patriciens ».
Rural, urbain ?
14La limite entre ce qui est « urbain » et ce qui est « rural » est clairement arbitraire, que cela soit le seuil des 2 000 habitants agglomérés ou tout autre critère générant toute une litanie de termes, comme « ville », « petite ville », « bourg » », « gros bourg », « petit bourg », « village », « hameau », etc. Le continuum s’impose comme une évidence. Exclure les « villes » d’une thèse sur le rural est impossible. Toute fixation de seuil démographique, toute invention de vocabulaire pour définir ce qu’est l’urbain et ce qu’est le rural se révèle insatisfaisante, en histoire comme en géographie.
15La « société englobante » n’a pas attendu le xixe siècle pour exister. Toute l’économie rurale du Maine à l’époque moderne est fondée sur l’ouverture au monde, son effondrement également. Les tissages en lin sont ainsi destinés à alimenter un commerce mondial, via les ports de l’Atlantique ; la concurrence du coton, à partir du début du xixe siècle, porte un coup fatal à la proto-industrie mayennaise.
16Ce qui change à partir des années 1830-1850, ce n’est pas l’imbrication entre l’urbain et le rural. Ce qui change, c’est la densité et la performance des réseaux qui irriguent le territoire. La connexion est améliorée par la canalisation des rivières, par la rénovation des routes, et surtout par la construction du chemin de fer. Par là même, la fluidité et la rapidité des échanges économiques, mais aussi et surtout culturels, s’en trouvent bouleversées. Cette mise en réseaux, serrés et performants, accélère (crée ?) la dichotomie entre campagnes et villes. En France, Paris devient la référence. Jusqu’au xixe siècle, les innovations et les idées se diffusent de façon assez erratique. Les « gros bourgs » d’Ernée et de Craon en sont des exemples frappants : des sociétés littéraires et des loges maçonniques y apparaissent simultanément à celles des « villes » ; Craon est même la première commune mayennaise à connaître l’existence d’une fanfare à part entière au début des années 1820.
17En se structurant, les réseaux de transport donnent l’avantage aux nœuds de communication que sont les « villes », même les plus petites. Désormais, la diffusion se fait de Paris, ou de Rennes, vers les campagnes mayennaises, en passant obligatoirement par Laval, Mayenne et Château-Gontier. Le positionnement, privilégié des « villes » locales au sein des réseaux, leur assure un dynamisme économique qui se traduit par une attractivité démographique qui se fait aux dépens des campagnes.
18On assiste là à une cristallisation de l’opposition ville/campagne. Celle-ci difficile, voire impossible, à distinguer en 1830, l’est beaucoup plus facilement cent ans plus tard. Elle repose sur des différences démographiques, économiques, sociales et dorénavant culturelles.
Mayenne conservatrice, France républicaine ?
19L’expression de « contre-société », employée par Michel Denis pour dépeindre la société mayennaise des années 1815-18803, ne peut s’entendre que si l’œil se focalise sur les royalistes légitimistes qui se replient dans leurs châteaux et sur leurs domaines ou si l’étude de la période ne retient que l’effondrement d’une économie ancienne et la « paysannisation » accélérée des campagnes mayennaises. C’est avoir une vision très territorialisée et oublier les réseaux qui structurent l’ensemble.
20L’Ouest de la France n’est pas qu’un pays de bocage, peuplés de paysans frustes, isolés les uns des autres, manœuvrés et manœuvrables par des nobliaux locaux. C’est aussi un réseau de villes, de gros bourgs, de bourgs plus modestes, tous connectés entre eux, dans lesquels vit une population de commerçants, d’artisans, de professions libérales, ouverte sur le monde.
21À la fin du xviiie siècle, il est remarquable de voir à quel point les notables locaux, issus de la bourgeoisie, à Ernée ou à Craon, sont en lien avec Laval, Fougères, Rennes, Angers ou Paris. Ce sont eux qui dirigent d’ailleurs les municipalités naissantes. Économiquement, leur rôle n’est peut-être pas forcément important ; socialement, ils sont encore en retrait par rapport à l’aristocratie ; mais culturellement, ils sont en pointe.
22À partir de quelques têtes de pont, que sont les « gros bourgs » du département (Craon, Ernée, Évron, Meslay-du-Maine, Saint-Denis-d’Anjou), la société mayennaise est portée par le courant général. Certes, les nobles légitimistes investissent les cercles dans les années 1830 ; certes, les curés développent les sociétés de cure dans les années 1840-1860. Mais que fait-on dans ces associations ? On parle, on joue à la boule, aux cartes, on consomme même de l’alcool, c’est-à-dire la même chose que dans n’importe quel cercle. Aucune réaction, au sens politique du terme, aucune « contre-société », aucune « contre-culture » n’émerge finalement de ces associations.
23Pour le reste, en termes de sociabilité associative, la Mayenne est un département banal, tout du moins dans sa composante rurale. Les vagues des différents types d’associations s’y succèdent selon une chronologie qui est celle que l’on retrouve, globalement, à l’échelle française.
24À partir de la seconde moitié du xixe siècle, la Mayenne est frappée par une baisse démographique majeure. Les catégories sociales principalement concernées sont les salariés, qui cumulaient le plus souvent une double activité agricole et textile. Politiquement, le monde des propriétaires, grands et petits, devient majoritaire, d’où la prédominance du vote conservateur. Culturellement, le départ vers les villes des jeunes ruraux issus de l’agriculture ou de la production textile sape les fondements de la coutume, en empêchant la transmission intergénérationnelle. La culture associative, portée par les commerçants et les artisans, mais aussi par les professions libérales et les fonctionnaires, autant de catégories sociales non-paysannes, a alors le champ libre pour s’imposer dans les campagnes mayennaises comme référence principale, si ce n’est unique. Sociétés musicales qui rayonnent au-delà du département, véloce-clubs qui fleurissent sur la route du Paris-Brest, clubs de football qui copient le Stade lavallois : cette culture associative est tout l’inverse d’une culture « traditionnelle » lestée de conservatisme.
25Ce constat pose la question de l’échelle d’observation. À l’échelle départementale, sous la IIIe République, la Mayenne élit des parlementaires conservateurs, voire réactionnaires. Il faut y voir l’influence traditionnelle de la noblesse et du clergé, couplée au fait que le département est peuplé d’une majorité de propriétaires terriens.
26Mais, à l’échelle locale, communale, le tableau est plus nuancé. Aux élections municipales, plus particulièrement dans les gros bourgs où la population artisane et commerçante est fortement représentée et où la sociabilité associative est développée, des maires républicains sont élus.
27Tout comme la républicanisation de la France à la fin du xixe et au début du xxe siècle peut être tempéré par le comportement électoral réactionnaire de départements comme celui de la Mayenne, le conservatisme de ce dernier doit être fortement nuancé par le progressisme qui prévaut à l’échelle de nombre de communes rurales, parmi les plus peuplées.
Temps court, temps long ?
28La pertinence de la périodisation 1830-1930 pour cette étude se pose. En effet, étudier la sociabilité associative « à partir de » 1830 ne peut se concevoir qu’en prenant en compte ce qui se passe « avant » 1830. Une sociabilité associative existe dans des communes rurales mayennaises bien avant cette date : le cercle de lecture d’Ernée fondé dès 1759 ou la société littéraire de Craon en 1764 en sont des exemples remarquables. Ce sont des exceptions certes, mais elles ne peuvent être ignorées. De plus, ces premières associations, comme celles qui se développent à partir des années 1830, participent à un « procès de civilisation », qui commence bien avant le début du xixe siècle.
29Malgré tout, les années 1830 marquent un changement en termes de sociabilité associative. Tout d’abord, la Révolution française et la période napoléonienne perturbent, à plus ou moins longs termes, le fonctionnement des sociétés littéraires créées à la fin du xviiie siècle. Cette perturbation n’est pas immédiate, contrairement à ce que l’on pourrait croire. L’onde de choc tarde parfois à se faire ressentir. Cependant, à la fin des années 1810, les quelques associations rurales mayennaises, à l’instar de leurs homologues urbaines, loges maçonniques comprises, sont en veille, et ce pendant au moins une quinzaine d’années.
30De plus, les associations qui apparaissent dans les années 1830 en Mayenne ne sont pas véritablement de même nature que celles nées avant la Révolution française, même si, parfois, il s’agit de recréations, avec le même nom, le même registre de délibération, les mêmes personnes ou les mêmes familles impliquées. Les sociétés du xviiie siècle ont, en effet, une vocation littéraire et politique que les cercles du xixe siècle, plus ludiques, ne reprennent pas.
31Le terminus ad quem des années 1930 interroge également. Au moment de la Seconde Guerre mondiale, l’évolution de la sociabilité associative rurale n’est pas terminée. Après 1945, le mouvement sportif gagne en ampleur, en diversité, se féminise : la sociabilité d’individualisation, où le sociétaire est plus un usager qu’un citoyen engagé volontaire, s’impose face à la sociabilité d’intégration.
32Les années 1920-1930 apparaissent cependant comme l’époque de la fin d’un processus de façonnage de la sociabilité associative rurale. La sociabilité de distinction des cercles disparaît, frappée d’obsolescence. La sociabilité d’intégration, incarnée par les corps de sapeurs-pompiers, les fanfares et les sociétés conscriptives, fondés à la fin du xixe siècle, se stabilise malgré l’effondrement démographique des campagnes mayennaises. Elle trouve même un prolongement avec la création en nombre des amicales. Enfin, la sociabilité d’individualisation, c’est-à-dire principalement les associations sportives, fleurit : en Mayenne, les années 1920-1930 sont l’« âge d’or » des patronages catholiques. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, les fondements de la sociabilité associative rurale sont posés.
33En résumé, prise entre une « préhistoire », qui s’étend du milieu du xviiie au début du xixe siècle, et le temps des « héritiers », à partir de 1945, la période qui s’étend des années 1830 aux années 1930 demeure, en matière de sociabilité associative rurale, le temps des « pionniers ».
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