Témoignage
p. 87-94
Texte intégral
1Mes premiers contacts avec Jean-Marie Mayeur se situent dans les années 1970, lorsque, après avoir assisté à sa soutenance de thèse sur l’abbé Lemire, dont l’édition était déjà réalisée, j’avais lu avec un immense intérêt, au cours de l’été 1970, le volume. D’emblée, la clarté, la densité, la largeur de vues, la rigueur de l’historien m’avaient enthousiasmé. J’avais été séduit notamment par la magistrale présentation, dans la première partie, des années de jeunesse de Jules Lemire, par l’analyse de la genèse du mouvement de la démocratie chrétienne, et de la remarquable description, toute en finesse et nuances, de la géographie économique et de la vie politique dans le département du Nord jusqu’en 1893, date de la première élection de l’abbé Lemire à Hazebrouck. Soucieux de poursuivre l’étude sur les réactions de l’opinion catholique face à la condamnation de l’Action française que j’avais entamée en 1963-1964, pour le DES (diplôme d’études supérieures, devenu, depuis, « maîtrise »), je demandai, à la fin de l’été 1970, un rendez-vous à Jean-Marie Mayeur. Je souhaitais lui demander de diriger la thèse que j’envisageais de poursuivre sur le même thème. Il venait de prendre ses fonctions de Professeur à l’université de Créteil. Je garde un excellent souvenir de cet entretien. Il se montra très accueillant et encouragea vivement mon projet, mais me demanda de consulter auparavant René Rémond, qui manifesta son désir de diriger cette thèse.
2Lors de ce premier entretien, Mayeur me proposa de rejoindre le séminaire qu’il animait à Créteil. Il y avait réuni quelques chercheurs qui devaient devenir des pionniers de l’histoire religieuse contemporaine dans les années suivantes : Jean Baubérot, André Encrevé, Étienne Fouilloux, Claude Langlois, Jean Laspougeas, Philippe Lécrivain, Claude Savart. La préparation du volume – sorte de manifeste du renouvellement des recherches et des méthodes en histoire religieuse contemporaine – L’Histoire religieuse de la France. Problèmes et méthodes, était sur le point d’aboutir (Beauchesne, 1975). Il s’agissait d’un travail collectif, fruit d’une équipe ardente et dynamique. Il n’y avait pas de « maître », à proprement parler, ou plutôt, le maître, préoccupé d’efficacité, entendait susciter le débat et la discussion. Chacun apportait sa part et la confiance mutuelle était la règle.
3L’histoire religieuse était alors en plein renouvellement. À la Sorbonne, faute de spécialiste reconnu, c’est Pierre Renouvin, historien des relations internationales, qui avait pris en charge la direction des thèses d’histoire religieuse contemporaine : entre autres, Yves Marchasson, Charles Molette, et aussi Jean-Marie Mayeur. Marrou s’en étonnait, non sans admirer l’ouverture d’esprit du vieux doyen de la Faculté des Lettres, directeur des études d’histoire. Mayeur partageait cette admiration et cette estime du directeur de recherche, exigeant, proche de ses doctorants, toujours attentif à leur avenir. Sans se tenir pour spécialiste, Renouvin suivait et encourageait ce renouveau.
4J’ai beaucoup appris et tiré parti de ce séminaire d’abord à Créteil, puis ensuite à Paris IV, où Mayeur est élu en 1981. Chacun était invité à exposer l’état de ses recherches, la diversité des sources et des fonds d’archives, l’approche méthodologique, le rappel des instruments de travail disponibles et les manières de les utiliser. « Si je n’ai pas d’idées, du moins j’ai des livres ! », disait un jour, en manière de boutade, Jean-Marie Mayeur. Le fait est qu’il ne cessait de nous informer des développements de l’historiographie, des dernières thèses soutenues, des articles parus dans les revues les plus rares. Son point de vue, toujours large, invitait à aller de l’avant, à explorer de nouveaux champs, mais aussi à relire des ouvrages datés, mais toujours neufs, tels ceux de Georges Goyau sur le catholicisme social ou sur l’histoire du catholicisme allemand, ou encore, tels ceux de Georges Weill ou de Louis Capéran, notamment pour éclairer la genèse de l’idée laïque. Je me souviens aussi, qu’attentif au renouveau apporté par la sociologie, il avait attiré notre attention, au cours d’une séance, sur un numéro spécial de la Revue de sociologie, consacré à Durkheim.
5Les thèmes abordés étaient des plus variés et veillaient à repérer ce qui pouvait nourrir et enrichir notre appétit de découvertes, avec un sens très sûr d’une érudition exigeante, ciblée, mise au service d’une compréhension globale. Dans un temps où l’historiographie privilégiait, au lendemain de la belle thèse de Christiane Marcilhacy sur le diocèse d’Orléans (Plon, 1962), les synthèses consacrées aux diocèses, le séminaire nous a fait comprendre l’apport de ces recherches à la compréhension de la diversité régionale des pratiques religieuses et des tempéraments politiques : recrutement du clergé, conflits politiques sur fond d’anticléricalisme, affirmation d’une presse d’opinion, vie des paroisses, suivi des sacrements, approche des dévotions, étude de la religion populaire. Parmi les nombreuses thèses qui nous ont été présentées, toutes riches de nouveaux aperçus, j’en retiendrai deux, différentes par la date, comme par la méthode, l’orientation et le ton, mais toutes deux historiquement très neuves.
6La première nous a été présentée par Claude Langlois, qui venait de publier sa thèse de troisième cycle, consacrée à un diocèse délaissé, celui de Vannes, au temps de la reconstruction post-révolutionnaire (1800-1830) (Klincksieck, 1974). Occasion de découvrir, à travers trois parties substantielles (I. « Prolégomènes » ; II. « Politique religieuse », III. « Vie religieuse ») une problématique renouvelée et – signe du renouveau historiographique – une audace saluée par le préfacier (Louis Girard), qui s’étonnait que l’auteur ait tenté de « franchir la clôture de l’histoire ecclésiastique » pour aller jusqu’à « l’exploration de la psychologie religieuse populaire ». Occasion aussi d’un riche et long débat, ponctué de multiples questionnements, autant sur l’épisode révolutionnaire que sur la mise en œuvre du Concordat.
7La seconde thèse, plus tardivement présentée (janvier 1983) par Jean-Marie Mayeur lui-même qui venait d’en assurer la présidence du jury, est celle de Philippe Boutry, dirigée par Maurice Agulhon, et intitulée – Mayeur tenait au titre – Les Vénérés Pasteurs du diocèse de Belley. Cheminements des opinions et des mentalités dans les paroisses rurales du département de l’Ain, 1815-1880. Après avoir rappelé les travaux antérieurs de l’historien sur le pèlerinage d’Ars, ainsi que fait référence à des articles du même auteur sur le culte des saints et le culte marial, Mayeur salua « une des thèses les plus pénétrantes et les plus neuves » produite par un très jeune historien. Il en salua l’originalité : suivre l’évolution des relations entre le pasteur et les fidèles de la paroisse, relations caractérisées par le passage d’un monde fortement marqué par un régime d’autorité ecclésiale incontesté, mais capable d’adaptation à la modernité, à un régime transformé, à partir des années 1860, par une confrontation d’opinions religieuses, qui mettent en cause la suprématie d’une Église ébranlée et repliée dans une attitude défensive. L’originalité provient d’une analyse très serrée au niveau de la paroisse, tour à tour décrite sous l’angle matériel, puis sous l’angle de la sociabilité cléricale, et de la relation pastorale entre le prêtre – le bon curé – et les fidèles, et, enfin, sous l’angle d’un progressif effritement de la chrétienté rurale sous la pression du suffrage universel. Dès lors, la présence de Dieu et du sacré se modifie : les dévotions traditionnelles sont mises en cause et les formes collectives de la piété rurale, jusqu’alors étroitement contrôlées par le clergé, sont battues en brèche. Des chapitres très fins sur la vie quotidienne des prêtres, sur l’évolution du sacrement de pénitence, sur l’émergence d’un anticléricalisme porté par la bourgeoisie moyenne accompagnent un souci de serrer au plus près le vécu quotidien d’un espace rural, remarquablement présenté et analysé. En examinant avec autant de précision cette thèse et en s’appuyant sur des exemples concrets, Mayeur a su communiquer à ses auditeurs l’essentiel du contenu de la thèse ainsi que le désir de la lire, ce qui fut possible, trois ans plus tard (Le Cerf, 1986).
8Mayeur accueillait aussi à son séminaire des chercheurs étrangers, en séjours de recherche en France : Francis Python (Fribourg), Guy Laperrière (Sherbrooke), ou des collègues de Paris IV, tels Danièle Pistone (musicologue), ou Bruno Foucart, venu nous initier à la peinture religieuse du xixe siècle. Émile Poulat – qu’il tenait en grande estime et dont il nous invitait à suivre le séminaire – avait été invité à nous exposer la signification de ce qu’il appelait « l’intransigeantisme romain ».
9Je conserve, pour ma part, un grand souvenir des interventions qu’il avait demandées à Maurice Agulhon, d’une part, et à Pietro Scoppola, l’historien et homme politique italien, maître d’Andrea Riccardi, d’autre part. J’avais découvert, à cette occasion, combien Mayeur était familier de l’historiographie italienne, tout comme de l’historiographie allemande. Il nous parlait de l’Opera dei Congressi et de Giuseppe Toniolo comme s’il s’agissait de proches. Nous étions invités à sortir de l’Hexagone. Mayeur nous a ouvert à une dimension internationale et a contribué par là à modifier notre regard et nos méthodes, comme nous y invitait aussi Émile Poulat. Je devais découvrir plus tard, lors de colloques en Italie, que son œuvre était très connue, pour ne pas dire familière, à plusieurs historiens de renom, tels Gabriele De Rosa ou encore Mario Tesini, spécialiste, entre autres, de Tocqueville.
10Par la suite, soit au cours du séminaire, soit au cours de discussions lors de colloques ou de conversations particulières, j’avais été frappé par des remarques méthodologiques qui m’ont été fort utiles et qui devraient demeurer inscrites dans les perspectives de tout historien de l’époque contemporaine. Je voudrais attirer brièvement l’attention sur quelques-unes d’entre elles. D’abord la tentation du jeune historien pour l’inédit, c’est-à-dire pour le dépouillement des archives, certes nécessaire1, mais à condition de ne pas ignorer la richesse considérable des sources imprimées accessibles, parce que publiées, et offertes à la lecture de tous. C’est ainsi qu’il nous faisait remarquer qu’en Allemagne les discours et interventions de l’épiscopat allemand sous le IIIe Reich étaient intégralement disponibles, à la différence de ceux des évêques français, jugés moins disposés et freinés par leur sympathie affichée pour la Révolution nationale. Cette remarque valait aussi lorsqu’il avait à apprécier les thèses qu’il dirigeait, ou sur lesquelles il avait à porter un jugement en tant que lecteur, membre du jury. C’est ainsi qu’il estimait, à propos de la thèse de Fabrice Bouthillon, consacrée à la théologie politique de Pie XI, que la lecture intégrale des discours et interventions du pape, à laquelle avait procédé le doctorant – lecture indispensable qui avait, à ses yeux, le mérite d’une exploration exhaustive – n’était plus à faire (Presses universitaires de Strasbourg, 2002). Je me souviens aussi que, parlant, au cours de ses derniers séminaires à Paris IV, il avait tenu à lire et à présenter à ses auditeurs les principaux discours du pape Pie XII, en les replaçant dans la longue durée de l’histoire religieuse contemporaine, qu’il maîtrisait parfaitement. Cette étude l’avait amené, ajoutait-il, à une appréciation de plus en plus fondée de la pensée et de l’enseignement de ce pape, dont la personnalité demeurait controversée. Il faisait ainsi la preuve de son indépendance de jugement.
11C’était là sa manière de travailler : se procurer les textes – tous les textes – analysés et lus de près, sans les solliciter ou les déformer, en étant – en historien rigoureux – attentif au contexte historique global, qu’il ne perdait jamais de vue et maîtrisait. J’en ai retenu la leçon, lorsque, président du jury de ma thèse, il m’invitait à une analyse plus ample du contexte politique et international de nature à mieux éclairer les allants et les aboutissants de la condamnation de l’Action française par Pie XI en 1926. C’était une manière de rappeler, qu’au-delà des découvertes archivistiques et des analyses du contexte d’un événement, l’ouverture à la grande histoire est une nécessité de tout travail historique. Un remarquable modèle de cette méthode a été donné par Jean-Marie Mayeur lui-même lors de sa contribution sur « les Églises devant la persécution des Juifs en France », déjà citée en note, donnée au colloque organisé en 1979 par le Centre de documentation juive contemporaine. Cette contribution, lue de près et justement appréciée, a été citée positivement, à plusieurs reprises, par Henri de Lubac dans Résistance chrétienne à l’antisémitisme, Souvenirs, 1940-1944, parue chez Fayard en 1988. On remarquera l’avertissement déontologique qui conclut ce texte de Jean-Marie Mayeur : « L’historien, ni hagiographe, ni procureur, doit s’efforcer, soucieux de comprendre les hommes et les drames d’une époque, de retrouver le regard d’un temps sans oublier les questions de son temps » (p. 170).
12Bien d’autres aspects d’une œuvre diverse et fort riche pourraient être évoqués ici2. Je me contenterai d’évoquer un autre aspect de son œuvre et de ses centres d’intérêt : la connaissance intime qu’il avait de la IIIe République, et, notamment, de ses origines. On peut dire que c’était en quelque sorte son « monde », et qu’il y était parfaitement à son aise. Je m’en suis rendu compte lors de la publication de son dernier livre sur Gambetta (Fayard, 2008), mais aussi, et peut-être surtout, à l’occasion de différents colloques, et, – entre autres, à Lille –, lorsqu’avec Jean Vavasseur, nous avions organisé un colloque sur « Les chrétiens modérés » (Lille, Presses du Septentrion, 2013). Il écoutait les interventions en connaisseur et rectifiait courtoisement, mais fermement, les vues approximatives ou les ignorances. Sa parfaite maîtrise de la période donnait poids et autorité au jugement positif qu’il portait sur des travaux anciens et nouveaux ; ceux de Pierre Sorlin, et ceux, beaucoup plus récents, de Vincent Duclert, d’Emmanuel Naquet, de Grégoire Kaufmann.
13J’avais été frappé aussi, dans un autre ordre d’idées, par l’intérêt qu’il portait à des sujets, mineurs en apparence, mais dont il attendait, à juste titre, un renouvellement des perspectives historiographiques. C’est ainsi qu’il défendait résolument un travail qu’il avait dirigé, et dont le caractère régional restreint suscitait parfois quelque réserve ; il s’agit de la thèse de doctorat de Philippe Papet, Cléricaux et anticléricaux dans l’arrondissement de Senlis (1870-1914), (Annales historiques compiégnoises, 1995), qu’il avait préfacée avec éloge3. À plusieurs reprises, cet intérêt pour le choix de thèmes pointus et précis m’avait surpris, mais aussi réconforté. Il n’était pas, à ses yeux, de sujet innocent. Je me souviens qu’il avait tenu à honorer de sa présence une journée d’études, organisée le 28 novembre 2009 au Collège Sévigné, en hommage à Mathilde Salomon, sa fondatrice, à l’occasion du centenaire de sa mort, et à laquelle participaient des collègues éminents, tels Vincent Duclert, Emmanuel Naquet, Philippe Marchand. M. Yves Guérin, alors président du conseil d’administration du Collège, avait été sensible à sa présence.
14En une autre occasion, lorsqu’il présidait le conseil scientifique de l’Institut Marc Sangnier, pour lequel il avait préparé plusieurs colloques relatifs à la démocratie sociale et aux activités du Sillon, il avait tenu à ce que le colloque consacré aux Sillons ruraux se tienne sur place, à Auxerre dans l’Yonne (2008). Vincent Rogard, président de l’Institut Marc Sangnier, dont il avait dirigé la thèse sur le Sillon de Morlaix (PUR, 1997), l’y avait aidé et encouragé. Le fait n’était pas habituel. Mayeur le voulait : il s’agissait de découvrir une région, d’en saisir l’originalité, d’en comprendre l’histoire, bref d’entrer en contact direct avec la vie quotidienne paysanne, et aussi de manifester son amitié à l’égard d’héritiers qui avaient su maintenir une tradition.
15Cette fécondité du choix d’exemples ciblés pour la compréhension d’une époque historique, même dramatique, Mayeur la suggère encore quand il s’agit de tenter de mieux appréhender les réactions de l’opinion face à la politique antisémite de Vichy : « Il serait… souhaitable, par des approches régionales… de suivre la manière dont la politique antisémite et la persécution ont été connues, et de décrire les réactions qu’elles ont suscitées. À diriger le projecteur vers un diocèse, ou un synode, voire une paroisse, on obtiendrait à coup sûr une vue plus fidèle de la gamme des attitudes et de leur évolution4 ». Ces suggestions peuvent surprendre, mais ces choix, en apparence limités, sont-ils éloignés ou en contradiction avec les exigences de la grande histoire ?
16Je ne veux pas être indiscret ; aussi ne m’étendrai-je pas sur l’homme. Qu’il suffise de dire qu’il fallait apprendre à le connaître. On découvrait vite, sous des dehors, au premier abord, un peu bourrus, un ami aussi délicat et discret, que chaleureux et fidèle5.
Notes de bas de page
1 Notamment lorsqu’il s’agit d’un régime totalitaire marqué par la censure. Jean-Marie Mayeur écrit ainsi : « Le recours aux archives lorsqu’elle existent est d’autant plus indispensable que l’utilisation des imprimés s’avère particulièrement délicate en un temps de censure et de propagande », « Les Églises devant la persécution des Juifs en France », in Georges Wellers, André Kaspi et Serge Klarsfeld (dir.), La France et la question juive 1940/1944, Paris, Sylvie Messinger, 1981, p. 163.
2 Pour une analyse scientifique, voir Jacques-Olivier Boudon : « Jean-Marie Mayeur (1933-2013), historien du christianisme et de la laïcité », RHEF, t. 100 (no 244), janvier-juin 2014, p. 219-234.
3 Ses curiosités ne dépendaient ni de la notoriété ni des modes. C’est ainsi qu’il était attentif à des ouvrages en apparence modestes, rédigés hors de Paris, mais qu’il estimait neufs et prometteurs : ainsi d’une thèse dont le nom de l’auteur m’est demeuré familier, Foucault, qui portait sur le diocèse du Mans, ou encore, l’ouvrage d’un ecclésiastique du diocèse de Périgueux, Pierre Pommarède, La Séparation de l’Église et de l’État en Périgord (Fanlac, 1976, 719 p.), dont il faisait grand cas. Et que dire de la thèse de Vincent Rogard à laquelle il renvoyait souvent, Les catholiques et la question sociale, Morlaix 1840-1914, L’avènement des militants, Rennes, PUR, 1997, 485 p.
4 La France et la question juive, 1940/1944, op. cit., p. 166.
5 Voir le très juste portrait dressé par Antoine Prost, « Pour saluer Jean-Marie Mayeur », Le Mouvement social, 2014/1, no 246, p. 119-120.
Auteur
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Jacques Prévotat
Jacques Prévotat est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Lille III. Il a travaillé sur l’histoire du catholicisme contemporain, sous la double direction de René Rémond et Jean-Marie Mayeur. Il est notamment l’auteur de Les catholiques et l’Action française, histoire d’une condamnation, 1899-1939 (Fayard, 2001) et Être chrétien en France au xxe siècle, de 1914 à nos jours (Le Seuil, 1998). S’intéressant aussi à des intellectuels catholiques, comme Henri de Lubac ou Henri-Irénée Marrou, il a travaillé à la réédition de la correspondance entre Henri de Lubac et Étienne Gilson, Le Cerf, 2013, et prépare l’édition, chez Vrin, en collaboration avec Richard Fafara, de la correspondance entre Étienne Gilson et Henri Gouhier. Il a également codirigé plusieurs livres d’histoire religieuse et politique, dont Les « Chrétiens modérés » en France et en Europe (1870-1950) (Septentrion, 2013).
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