Pour un urbanisme… (1974)
Les communistes français et le tournant urbain
p. 135-142
Texte intégral
1En janvier 1968, le dixième numéro thématique de La Nouvelle Critique1 titrait comme un roman policier. « Le cas Grenoble » est publié exactement un mois avant que la ville n’accueille les Jeux olympiques d’hiver. Au-delà du brouhaha autour de cet événement international, la revue veut surtout rendre compte d’un phénomène social bien plus vaste affectant la capitale de l’Isère. « Une ville inquiète », l’article principal signé par Jean Giard, alors le responsable des intellectuels à la fédération de l’Isère et le secrétaire du comité de ville du Parti communiste français (PCF) à Grenoble, demande si la région grenobloise n’est pas la « préfiguration de la France de demain2 ». Au-delà de sa croissance économique et sociale, avec le développement de nouvelles couches, Grenoble devient la vitrine de la « nouvelle gauche ». Il explique : « C’est le primat de la technique sur la politique. […] Tout se passe comme s’il n’était de solutions que techniques aux problèmes que pose la croissance record d’une ville comme Grenoble. C’est une idée chère aux théoriciens de l’aménagement du territoire3. »
2Si des projets d’urbanisme tels que la Villeneuve de Grenoble deviennent le leitmotiv du Groupe d’action municipale (GAM) de la ville depuis 1965, Giard dénonce la façon dont ce dernier « se lève contre la ségrégation par l’argent » tout en se prononçant pour « ménager des terrains de rencontre entre les classes4 ». Ce qui est en jeu, selon Giard, surtout avec les nouvelles idées sur l’autogestion urbaine testées à la Villeneuve, par exemple, est un double rejet du « rôle dirigeant de la classe ouvrière » et du rôle des partis que le GAM « réduit à des organisations utopiques ». De ce fait, « l’inquiétude » est aussi l’aveu d’un désarroi quant à l’avenir même du communisme français. Hubert Dubedout réélu, Giard et la Fédération de l’Isère décident de passer à l’acte en organisant en avril 1974, en collaboration avec La Nouvelle Critique, Pour un urbanisme…, un colloque d’ampleur nationale à l’apogée de l’Union de la gauche et du Programme commun de gouvernement5. Et ce presque une décennie après que les socialistes ont pris le pouvoir dans la capitale de l’Isère pour la transformer en un laboratoire des nouvelles idées sur le phénomène urbain.
3L’objectif de cette communication est d’examiner cet événement sans précédent dans l’histoire des partis politiques français. Le titre Pour un urbanisme… est une allusion au manifeste de 1923 de Le Corbusier, Vers une architecture, qui comprend le célèbre essai « Architecture ou révolution6 ». Avec trois points de suspension, il suggère le besoin d’un complément, c’est-à-dire, que la pratique de l’urbanisme est redevable du changement politique et n’est pas possible sous les conditions du Capitalisme monopoliste d’État (CME)7. Le colloque est ainsi envisagé en réponse à la proposition des socialistes pour qui les politiques urbaines peuvent remplacer le changement politique : le fameux slogan « changer la ville pour changer la vie ». D’autre part, il affirme l’expertise communiste sur la question, principalement à travers le communisme municipal.
4 Pour un urbanisme… marque la participation du PCF à ce que le sociologue Grégory Busquet appelle « l’urbanisation du discours politique » en France8. D’après les mots de François Hincker, dans son rapport introductif à une des sections du colloque :
« L’urbanisme, l’aménagement du territoire, le cadre de vie, l’environnement, sont des notions relativement récentes. En quelques années, elles ont fait irruption dans l’actualité et y occupent une place de plus en plus importante. […] Dans la seule année 1973, plus de cent ouvrages consacrés à ces problèmes ont été écrits ou traduits en France. […] Mais il y a d’autres aspects de cette irruption de thèmes urbains dans la lutte idéologique. Il y a des discours plus directement politiques9. »
5Pourtant, jamais un parti politique n’avait organisé en France un événement d’une telle nature et portée interdisciplinaire. Réunissant 1200 participants, le colloque rallie les connaisseurs de gauche les plus divers – architectes, urbanistes, ingénieurs, sociologues, géographes, économistes, philosophes – dans une réflexion commune à côté des élus, dirigeants politiques et ouvriers. Grégory Busquet souligne que le PCF se dote plus tard que le Parti socialiste unifié (PSU) d’une « section cadre de vie » (1976), et considère que cette section ne « dispose pas dans le parti d’un rôle prépondérant10 ». Pourtant, bien que le PCF dénonce comme « idéologique » cette « irruption de thèmes urbains » dans le discours politique après 1968, cette communication veut montrer que des thèmes comme l’urbain, l’urbanisme ou même l’architecture, mobilisent des secteurs importants de l’intelligentsia du PCF, surtout au plan municipal, bien avant la réalisation de Pour un urbanisme…
6La Cinquième République catalyse des mutations urbaines insidieuses sur le territoire français face à la croissance économique sans précédent. Localement, elle modifie la banlieue de façon significative avec les nouveaux développements régionaux, en particulier le nouveau territoire administratif du district de Paris. Exclu de l’appareil d’État, le PCF trouve dans l’architecture et l’aménagement une façon de prendre le contrôle de la nouvelle situation politique et urbaine au plan municipal, mais aussi une activité rentable. Des projets architecturaux et urbanistiques se sont avérés capables de répondre à des préoccupations socio-économiques et politiques au niveau municipal du Parti, mais non sans réserves. Et ce en particulier depuis les années soixante lorsque la construction civile est incorporée à son système de financement. À ce moment-là, au-delà de nommer leurs propres architectes, pour la plupart communistes, et dont certains très avant-gardistes et reconnus par la critique architecturale, les communistes se lancent dans le secteur croissant des sociétés d’économie mixte (SEM) et des bureaux d’études, à l’instar de l’Orgeco (Organisation, gestion et contrôle, fondée en 1961). Le PCF devient le patron non seulement de l’architecture et de l’urbanisme, mais aussi de la pensée urbaine. Son Centre d’études et de recherches marxistes (CERM, 1960-1979) accueillit des intellectuels marxistes consacrés au phénomène urbain, notamment des sociologues urbains de premier rang.
7Et c’est justement au CERM que l’autorité communiste sur l’urbain est d’abord agencée de façon théorique devant « l’urbanisation du discours politique » de la gauche non communiste. En fait, la sociologie urbaine elle-même devint peu à peu depuis le long de la décennie soixante une discipline politisée, voire militante grâce à une nouvelle génération de chercheurs, parmi lesquels les communistes, tels que Jean Lojkine et Christian Topalov, jouent un rôle important. Plutôt que de discuter des moyens par lesquels la planification urbaine peut être adaptée aux besoins des habitants de la ville, ce qui est au cœur du travail pionnier des sociologues urbains tels que le catholique Chombart de Lauwe, ils s’intéressent davantage à l’analyse de la production capitaliste de la ville, ou au rôle de l’État dans les politiques urbaines11. La nouvelle théorie du CME informe ces analyses qui bénéficient hautement des nouveaux programmes de recherche lancés par l’État à partir de 1968 sous la rubrique générale de « recherche urbaine ». De ce fait, leurs articles sont désormais accueillis par la revue Économie et Politique12, dont l’équipe d’économistes est alors considérée par le PCF, selon mots de Lojkine lui-même, comme les « conseillers du prince13 ». Ainsi, leur travail théorique est devenu directement lié à un projet de transformation sociale qui est discuté en termes plausibles en raison du nouveau moment politique qui prend de l’ampleur avec la signature du Programme commun en juin 1972.
8Presque une année après, en mai 1973, ces intellectuels décident d’organiser au CERM, sur le modèle des conférences déjà tenues sur la littérature et la linguistique (1968)14, un événement exclusivement consacré à l’urbanisme. Intitulé Urbanisme monopoliste, urbanisme démocratique, il vise, d’une part, à clarifier les processus derrière « l’urbanisation monopolistique » dont les règlements et réalisations furent jusqu’alors analysés théoriquement à la lumière de la théorie de Paul Boccara par les sociologues et les économistes urbains communistes. D’autre part, il aspire à déplier les perspectives ouvertes par le nouveau programme politique bipartisan dans le cadre de « l’urbanisme démocratique » des communistes. Ce colloque rassemble cependant une gamme beaucoup plus interdisciplinaire de participants. Il promeut ainsi une première confrontation entre l’intelligentsia théorique du PCF (sociologues, économistes, avocats, philosophes, ou des étudiants) et des « hommes de terrain » du communisme municipal (maires, fonctionnaires, architectes, urbanistes).
9Les débats sur le logement social sont fort marqués par le nouveau contexte de « crise » à la veille du choc pétrolier et le retrait de l’État à travers l’adoption de nouvelles procédures urbaines comme le remplacement des zones à urbaniser en priorité (ZUP) par les zones d’aménagement concerté (ZAC) en 1970, mais aussi par la toute neuve circulaire « Guichard » de mars 1973 condamnant les grands ensembles et qui finit par bloquer de façon autoritaire des projets communistes comme celui d’Oscar Niemeyer pour Dieppe. Mais en leur centre figure un autre projet : l’Arlequin (1971), le premier quartier livré par Dubedout en mai 1972 à la Villeneuve de Grenoble. Des édiles municipaux comme Max Aufort, l’adjoint au maire de Vitry-sur-Seine, sont d’accord sur le fait que les collectivités locales doivent « gérer dans la crise » mais « non pas comme des îlots du socialisme » en référence à l’Arlequin15. Étudié par l’AUA à partir de 1968, ce dernier incarne à la fois une réponse architecturale à la faillite des grands ensembles mais aussi un banc d’essai de la démocratie participative de Dubedout16. Contre le rejet de la ville dans les grands ensembles, l’Arlequin est marqué par la conception d’une « rue » piétonne qui devient son principe structurant tracé à partir de trames hexagonales.17 Logements et équipements doivent « s’imbriquer » de manière à « éviter les ghettos », comme le propose alors Henri Lefebvre dans les pages d’Espaces & Sociétés18. L’architecture abrite les nouvelles idées politiques, et le principe d’une « intégration » des groupes sociaux et d’âge, des programmes publics et privés et de la vie associative en devient le mot-clé. Comme un ersatz de la ville, la rue se prolonge à l’intérieur même des nouveaux équipements « intégrés » et autogérés par les habitants.
10Si le principe de la rue est adopté par les architectes de la voisine Villeneuve d’Échirolles, la mairie communiste procède à un rejet explicite de tout ce qui est vie associative et « intégration » d’équipements autogérés. Tandis que du côté des architectes communistes, comme Jean Renaudie, les innovations de l’Arlequin sont soutenues lors des débats au CERM,19 ce quartier incarne pour la plupart toutes les menaces que Jean Giard avait avancées dans La Nouvelle Critique de 1968. Selon les propos du philosophe Alain Arvin-Bérod, alors député communiste à Échirolles :
« Ces quelques traits caractérisant l’opération “changer la ville pour changer la vie” ont été dénoncés par les communistes dès le début. […] Ceci ne signifie nullement que le même jugement soit porté sur l’innovation architecturale. […] Ici c’est la mise entre parenthèses des conditions politiques et économiques qui sont déterminantes20. »
11Fondé sur l’idée que les problèmes de l’urbanisme étaient devenus « un champ de bataille important pour les travailleurs et les forces démocratiques21 », le colloque est néanmoins conclu de façon ambiguë. Dans leurs remarques finales, Francis Godard et Christian Topalov insistent sur le fait que l’investissement dans des thèmes urbains était une arme idéologique non seulement pour la bourgeoisie, mais aussi pour ce qu’ils ont appelé « la gauche autogestionnaire » qui était « incapable de s’affirmer dans le monde du travail22 ».
12Tout de même, dans une note destinée au Comité central en avril 1973, un mois avant le colloque du CERM, Marcel Rosette, maire de Vitry-sur-Seine, responsable communiste des questions municipales, demande au Comité central de considérer les « questions de l’urbanisme et du cadre de vie » au niveau national23. Rosette y propose même la création d’une session entière sur ces thèmes au Comité central et annonce le travail en cours sur un colloque à l’échelle nationale à Grenoble. Si Grenoble est le lieu géographique le plus approprié, l’année 1973-1974 est aussi pertinente. Le coup d’État d’Augusto Pinochet de septembre 1973 au Chili conduit Enrico Berlinguer à concevoir en Italie la stratégie du « compromis historique » avec les chrétiens-démocrates. Dans ce sens, accueilli par Dubedout, Pour un urbanisme… est la manifestation d’une ouverture politique plus grande que l’événement précédent au CERM, en ralliant, parmi ces 1200 participants, des non-communistes de gauche et de droite. L’innovation est aussi dans la façon mixte dont les groupes de travail de chacune des cinq sessions du colloque sont conçus, à partir de couples élus-chercheurs, par exemple. En fin de compte, le message véhiculé est celui de la solidarité promise du Programme commun entre les travailleurs et les intellectuels, comme le montre l’affiche du colloque conçue par le collectif Grapus.
13Une exposition multimédia intitulée Urbanisme : les communes exposent est montée au centre du Stade de glace de Grenoble où le colloque a lieu, pour confirmer l’autorité communiste sur le sujet. Son dispositif itinérant, conçu à partir des échafaudages par l’architecte scénographe communiste Patrick Bouchain, projette des images, sons et textes variés évocateurs à la fois de l’urbanisme « monopoliste » (les villes nouvelles ou des opérations d’urbanisme comme La Défense et Maine-Montparnasse) et aussi « démocratique », avec des images du communisme municipal24. Au niveau des débats, Pour un urbanisme… est, comme celui du CERM, un colloque proclamant la « crise » de la ville. Néanmoins, il place l’architecture plus résolument à la pointe de cette crise, avec une nouvelle discussion sur la « qualité versus quantité », qui en 1974 est à l’ordre du jour à gauche et à droite. Les participants communistes présentent cependant des positions prudentes concernant cette opposition. Non seulement parce qu’ils avaient également pris part à la construction de logements sociaux de masse en France, mais aussi parce que la notion de « qualité » est également dénoncée comme « idéologique ». Pour les communistes, la qualité représente, par exemple, une justification pour la promotion du ministre Albin Chalandon de la maison individuelle au détriment du logement social et des équipements25.
14Au niveau de la ville, si la gestion des socialistes à Grenoble, surtout à la Villeneuve, n’est pas épargnée, comme au CERM, pour la plupart des intervenants, le pouvoir municipal est présenté comme une espèce de « panacée de l’urbanisme », une expression que Hincker emploie dans son rapport introductif à la cinquième session de la conférence26. La célébration de l’expérience municipale soviétique avec la démocratie représentative par plusieurs conférenciers tels que Roland Weyl et Jean-Louis Cohen engendre cependant des polémiques27. L’architecte Anatole Kopp, alors ancien communiste, est celui qui réagit avec le plus de virulence contre ces récits qui omettent la dimension anti-démocratique de l’URSS28. Si Kopp apprécie la façon dont des revendications urbaines prennent forme à la Villeneuve de Grenoble, il estime que les promesses vagues de « plus de logements sociaux, d’équipements et de transports en commun » du Programme commun ne suffisent pas pour ouvrir la voie à une nouvelle société socialiste française.
15Ce n’est pas un hasard si la critique de Kopp est la plus résonante tout au long de la dernière séance du colloque sur « l’idéologie et l’architecture », poursuivie en particulier par Manuel Castels29. Si ses objectifs n’étaient pas seulement d’« analyser » et de « dénoncer » mais aussi de « définir l’urbanisme de demain » dans la perspective du Programme commun, comme Joë Metzger l’avait annoncé dans L’Humanité quelques semaines avant sa réalisation, on pourrait dire que Pour un urbanisme… ne réussit pas complètement30. En effet, les dissonances avec les socialistes sur la question sont loin d’être résolues en 1974 dans la mesure où le PCF n’est toujours pas à l’aise avec l’insertion de sujets urbains tels que le cadre de vie au cœur de son programme. Et ce, malgré tous les efforts qui ont culminé avec la conférence elle-même. Ainsi, tout en reconnaissant l’urbanisme comme un « ferment d’unité populaire » pour son caractère global alliant les techniciens, les responsables politiques et la population, le rapport final de Giard à la conférence exprime cette réticence en réaffirmant les propos qu’il avait déjà avancés six ans auparavant dans le numéro de La Nouvelle Critique sur Grenoble31.
16Le colloque finit abruptement, en raison de la mort de Georges Pompidou. C’est néanmoins une occasion manquée avec la défaite du candidat unique de la gauche François Mitterrand quelques semaines à peine après le colloque. En cette année 1974, la reconnaissance des questions urbaines est officiellement prononcée à l’extrême opposé du spectre politique. Comme son prédécesseur, Giscard d’Estaing commence son mandat en accusant les architectes pour les erreurs liées aux grands ensembles.
17Et pourtant, l’urbanisation du discours et du programme politique du PCF devient quelque part une réalité depuis Pour un urbanisme… Pour revenir à ses enjeux historiques, on pourrait dire que l’épisode marque non seulement toute une génération d’intellectuels, de praticiens et d’élus, mais qu’il a aussi des échos dans les sphères d’influence les plus directes du PCF. Le premier est la création en 1976 de la commission précitée « cadre de vie, urbanisme et environnement » sous la tutelle de Pierre Juquin32. Si le Programme Commun est rompu en 1977, les idées échangées à Grenoble sont testées dans les nouvelles villes conquises la même année. Infléchis par des notions sur la réhabilitation du tissu urbain existant, des projets d’urbanisme soutenus à Saint-Étienne et à Reims sont aussi marqués par les nouvelles idées sur la participation et la décentralisation du pouvoir33. Même le concept tabou d’autogestion est discuté lors du 23e congrès du PCF en 197934.
18Cet épisode représente ainsi une étape particulière dans l’histoire d’après-guerre de la gauche française, qui est à la genèse même de ce qu’on désigne aujourd’hui comme « la politique de la ville35 ». Comme le rappelle l’historien Reinhart Koselleck, en écrivant sur l’histoire des événements, « des propositions expérientielles qui ont été formulées une fois dans l’histoire […] peuvent durer plus longtemps que les événements qui les ont occasionnés et qui sont devenus une partie de l’histoire36 ».
Notes de bas de page
1 Streiff Gérard, Jean Kanapa. 1921-1978. Une singulière histoire du PCF, Paris, L’Harmattan, 2002 ; Matonti Frédérique, Intellectuels communistes. Essai sur l’obéissance politique, La Nouvelle Critique (1967-1980), Paris, La Découverte, 2005.
2 Giard Jean, « Une ville inquiète, » La Nouvelle Critique, n° 10, janvier 1968, p. 5.
3 Ibid., p. 13.
4 Ibid.
5 Tartakowsky Danielle et Bergounioux Alain (dir.), L’Union sans unité. Le programme commun de la gauche, 1963-1978, Rennes, PUR, coll. « Histoire », 2012.
6 Cohen Jean-Louis, entretien avec Vanessa Grossman, 2 novembre 2014. Voir aussi Cohen Jean-Louis, « Grenoble 1974 : Eurocommunism Meets Urbanism », communication présentée à la conférence « Rethinking Theory, Space and Production : Henri Lefebvre Today », à l’université de Delft le 13 novembre 2008.
7 Boccara Paul, Études sur le capitalisme monopoliste d’État, sa crise et son issue, Paris, Éditions sociales, coll. « Économie et Politique », 1973.
8 Busquet Grégory, Idéologie Urbaine et Pensée Politique dans la France de la Période 1958-1981, thèse de doctorat en urbanisme et aménagement, sous la direction de Jean-Pierre Frey, université Paris 12 – Val de Marne, 2007.
9 Hincker François, « Rapport introductif », in « Pour un urbanisme… », La Nouvelle Critique, n° 78 bis, 1974, p. 286.
10 Busquet, op. cit., p. 496.
11 Preteceille Edmond et Briquet Jean-Louis, « Les marxistes et la question urbaine », Politix, n° 7-8, 1989, p. 24-29.
12 Voir, par exemple, Preteceille Edmond, « La planification urbaine : les contradictions de l’urbanisation capitaliste », Économie et politique, revue marxiste d’économie, n° 236, 1974, p. 94-114.
13 Lojkine Jean, « Le PCF, entre étatisme et autogestion. De la théorie du capitalisme monopoliste d’État aux nouveaux critères de gestion », [http://essai.gabrielperi.fr/IMG/pdf/Jean_Lojkine_PC_ CME_et_autogestion.pdf], sans date, consulté le 22 août 2016.
14 La Nouvelle Critique, « Linguistique et Littérature. Colloque De Cluny (16-17 avril 1968) », numéro spécial, 1969.
15 Aufort Max, « Discussion : Propositions pour une politique du logement correspondant aux besoins sociaux », in Urbanisme monopoliste, urbanisme démocratique, Paris, Les Cahiers du CERM, 1974, p. 173.
16 Voir Clermont Pierre, « Grenoble : sur les terres de la nouvelle gauche. Le malaise de la Villeneuve », Politique Hebdo, n° 161 : « Le PS coupé à gauche », 6-12 février 1975, p. 10.
17 Voir Grossman Vanessa, « 1970, Villeneuve de Grenoble, Atelier d’urbanisme et d’architecture », in Jean-Louis Cohen et Vanessa Grossman (dir.), La modernité, promesse ou menace ? France – 101 bâtiments 1914-2014, Paris, Dominique Carré éditeur/Institut français, 2014, p. 131.
18 Parent Jean-François et Eva Radwan, « Le quartier de l’Arlequin à Grenoble. Objectifs, bilan provisoire et questions », Espaces et Sociétés, n° 16, 1975, p. 85-108.
19 Renaudie Jean, « Discussion : Urbanisme, mode de vie et équipements collectifs », in Urbanisme monopoliste, urbanisme démocratique, op. cit., p. 235.
20 Arvin-Berod Alain, « Discussion : Propositions pour une politique du logement correspondant aux besoins in sociaux », in Urbanisme monopoliste, urbanisme démocratique, op. cit., p. 186.
21 Urbanisme monopoliste, urbanisme démocratique, op. cit., p. 6.
22 Godard Francis et Topalov Christian, « Conclusion : Urbanisme monopoliste, urbanisme démocratique », in Urbanisme monopoliste, urbanisme démocratique, op. cit., p. 364.
23 Rosette Marcel, « Note au Secrétariat du Comité Central », 24 avril 1973, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis (AD93), fonds Francis Cohen, 354J85.
24 Bouchain Patrick, entretien avec Vanessa Grossman, Paris, 29 octobre 2015. Voir aussi Signis, scénario de la projection (sans date), fonds Francis Cohen, 354 J 85, Archives du Parti communiste français.
25 Tabouret René, « À propos de Strasbourg : Remarque sur le projet », in « Pour un urbanisme… », La Nouvelle Critique, n° 78 bis, 1974, p. 266.
26 Hincker François, « Rapport introductif », ibid., p. 288.
27 Weyl Roland, « Discussion : Démocratie et urbanisme : rôle de l’État et des collectivités locales.
L’intervention des masses », in ibid., p. 219. Voir aussi Cohen Jean-Louis, « Le visage urbain du socialisme », in ibid., p. 258-263.
28 Kopp Anatole, « L’expérience des pays socialistes », ibid., p. 301-303.
29 Castells Manuel, « Discussion : Démocratie et urbanisme : rôle de l’État et des collectivités locales. L’intervention des masses », ibid., p. 224.
30 Metzgerjoë, « Pour un urbanisme… », L’Humanité, 19 février 1974, AD93, fonds Francis Cohen, 354J85.
31 Giard Jean, « Rapport final », in « Pour un urbanisme… », La Nouvelle Critique, n° 78 bis, 1974, p. 315-316.
32 Voir Parti communiste français, Les communistes et le cadre de vie, exposé présenté au Comité Central, 1976. Voir aussi Joly Robert, « Commission Urbanisme, Cadre de vie, Environnement », 2 octobre, 1974, fonds Francis Cohen, 354 J 85, Archives du Parti communiste français.
33 Voir Tomas François, « L’urbanisme à Saint-Étienne depuis le schéma d’aménagement de la métropole d’équilibre », Revue de géographie de Lyon, n° 2, 1982, p. 131-143. Voir aussi Henry Guy, Une ville en projets : Reims, 1977-1982, recherches, projets, réalisations, Paris, L’Équerre/Plan construction, 1984.
34 Voir Damette Félix et Scheibling Jacques, Pour une stratégie autogestionnaire. Entretiens avec Gilbert Wasserman, Paris, Éditions sociales, 1979.
35 Voir Jazouli Adil et Rey Henri, Pour une histoire politique de la politique de la ville, La Tour-d’Aigues, Éditions de l’Aube, 2015.
36 Koselleck Reinhart, « Linguistic Change and the History of Events », The Journal of Modern History n° 61.4, 1989, p. 657.
Auteur
-
Vanessa Grossman
Doctorante en histoire et théorie de l’architecture (université de Princeton).
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