Le cinéma de Jia Zhang-ke
|4. Documentaire/fiction : perméabilité des frontières
Chapitre VIII. Tentative d’hybridation : 24 City
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Extrait du texte
Au moment de sa présentation au festival de Cannes en 2008, les critiques ont, fort logiquement, mis en évidence le fait que 24 City opérait une fusion que Jia Zhang-ke n’avait jusqu’alors pas tentée tout en alternant fictions et documentaires, tout en profitant de circonstances pour réaliser l’un et l’autre dans ce que nous avons appelé prolongement documentaire. Ainsi, des documentaires (In Public et Dong) engendraient des fictions (respectivement Plaisirs inconnus et Still Life). Si cette tentative d’hybridation se joue entre deux registres qu’on s’échine à opposer alors qu’ils appartiennent clairement à la même « espèce », le cinéma, et que nous reviendrons sur ce qu’elle implique tout au long de ce chapitre, il convient, je crois, de commencer par noter que 24 City s’inscrit dans la continuité de Useless.
Le fait qu’ils se suivent dans la filmographie du cinéaste ne peut être dû au hasard ou aux seules circonstances mais relève, lui aussi, d’une forme de prolongement. Outre que ...
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