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Le cinéma de Jia Zhang-ke

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Antony Fiant

2. De quelques illusoires échappatoires

Chapitre III. Présence de l’étranger

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Extrait du texte

Interrogé sur la rapide reconnaissance critique internationale de ses films grâce à leur sélection dans les plus grands festivals de cinéma (Venise en premier lieu, Cannes dans une moindre mesure), Jia Zhang-ke livre une réponse qui vaut aussi grandement pour ses protagonistes : « L’ouverture de la Chine aux influences étrangères ne peut pas être limitée à l’économie de marché, elle passe aussi par des échanges culturels et artistiques qui enrichiront notre pays1. » Loin de tout discours officiel, nul double jeu ici, nulles limites ni contrôles sur les échanges dont il est question dans cette affirmation qui révèle au passage un authentique désir d’enrichissement au contact d’autrui.

Comment, dès lors, l’étranger – d’abord considéré comme territoire puis en appréhendant tout ce qui en découle – est-il perçu et représenté dans ses films ? Cet ailleurs inconnu dont on ne perçoit que des bribes essentiellement par dialogues interposés peut-il être réduit à un simple Eldorado ? La forte ...

© Presses universitaires de Rennes, 2009

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