Jean-Paul-Adam, comte de Schramm
Ministre de la Guerre, 22 octobre 1850-9 janvier 1851
p. 405-411
Texte intégral
Origines, formation et carrière avant 1850
1Jean-Paul-Adam Schramm serait officiellement né à Arras le 1er décembre 17891 où son père était en garnison au régiment suisse de Diesbach. Fils unique du général de division Jean-Adam, baron de Schramm et de Marie-Madeleine Voilet2, il fut longtemps considéré comme le doyen des généraux français après avoir été l’un des plus jeunes officiers généraux du Premier Empire.
2Le 19 octobre 1799, Schramm entra comme caporal sous les ordres de son père à la 2e demi-brigade d’infanterie légère, où il passa très rapidement sergent. Au Caire3, il fut nommé sous-lieutenant à titre provisoire le 30 juillet 1800 par Damas, général en chef de l’armée d’Orient, alors qu’il n’avait pas 11 ans, et fut confirmé dans ce grade le 27 novembre 18024. Lieutenant le 2 mars 1805, il fit la campagne d’Autriche et de Prusse où il se distingua à Wertingen, puis à Hollabrünn. Après la bataille d’Austerlitz, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur le 14 mars 1806 et devint aide de camp de son père. Au siège de Dantzig en mars 1807, il s’illustra dans l’attaque de la Frische-Nehrung et fut promu capitaine le 19 avril 1807, puis placé dans les fusiliers chasseurs de la garde impériale le 4 juin suivant. Blessé d’un coup de feu à Heilsberg, il fut envoyé peu après en Espagne, où il se signala au siège de Madrid en décembre 1808, avant d’être rappelé en France en février 1809. De retour en Allemagne, il prit une part active dans la campagne de 1809 à Essling (22 mai) ainsi qu’à Wagram (6 juillet). Capitaine de la compagnie au régiment de fusiliers chasseurs de la garde, il servit en Vieille Castille de 1810 à 1812 et fut promu chef de bataillon dans le 2e régiment de voltigeurs de la garde le 18 septembre 1811, puis major commandant le 14 avril 1813. Il se distingua à la bataille de Lützen le 2 mai 1813, où il fut grièvement blessé à deux reprises. Ses brillants faits d’armes valurent au colonel Schramm d’être nommé officier de la Légion d’honneur et baron de l’Empire le 14 mai 1813. Promu général de brigade le 26 septembre 1813, Schramm fut employé à la 42e division du 14e corps de la Grande Armée sous les ordres de Gouvion Saint-Cyr, chargé de couvrir Dresde. Blessé fin octobre 1813 pendant le blocus, le général Schramm fut fait prisonnier à la capitulation de la ville, puis emprisonné à Grann en Hongrie avant de rentrer en France, le 1er juillet 1814, où il fut fait chevalier de l’ordre de Saint-Louis. Placé en non-activité le 31 août, il reprit du service pendant les Cent-Jours pour commander le département du Maine-et-Loire. Nommé par l’empereur le 29 mars 1815, il quitta cette fonction avant le retour des Bourbons pour prendre part aux travaux de la commission de Défense de Paris, créée le 15 juin.
3Sous la Restauration, le général Schramm s’éloigna des affaires ; mis en demi-solde le 1er août 1815, puis en disponibilité le 1er avril 1820, il se livra à l’étude des questions d’organisation et d’administration de l’armée. Avec le titre de vicomte5, il fut rappelé à l’activité en 1828 pour commander la 1re brigade de la 1re division d’infanterie au camp de Saint-Omer du 1er juillet à fin septembre.
4Schramm sortit définitivement de sa retraite après la révolution de 1830. À l’avènement de Louis-Philippe, il fut nommé commandant de la 1re subdivision du Bas-Rhin et de la 5e division militaire. Fait commandeur de la Légion d’honneur le 19 juin 1831, il rejoignit en septembre l’armée d’expédition en Belgique au commandement de la 1re brigade de la division d’infanterie réunie à Givet. Le 31 décembre 1831, Schramm fut appelé au commandement de la 1re brigade d’infanterie de la garnison de Paris, où il réprima l’insurrection des 5 et 6 juin 1832 et fut promu divisionnaire (lieutenant général) le 30 septembre suivant. Pendant la campagne de Belgique, il prit une part importante au siège de la citadelle d’Anvers à la tête de la division d’infanterie de réserve de l’armée du Nord. Il fut envoyé à Lyon le 12 avril 1834 pour diriger les troupes chargées de réprimer l’insurrection, avant d’être choisi pour apaiser quelques troubles à Chartres puis à Paris.
5Il fut élu député du 6e collège du Bas-Rhin (Wissembourg) en 18366. À l’été 1837, il commanda la 2e division d’infanterie du camp de Compiègne avant d’être nommé, le 6 octobre 1838, commandant supérieur de la division de rassemblement, sur la frontière suisse. Lieutenant général commandant la 3e division d’infanterie du corps de rassemblement sur la frontière du Nord à compter du 22 janvier 1839, puis la 3e division d’infanterie des troupes à Alger le 20 décembre 1839, Schramm prit le commandement supérieur de la province d’Alger le 27 mars 1840. Nommé chef d’état-major général de l’armée d’Algérie le 1er avril 1840, il fut blessé d’un coup de feu au col de la Mouzaïa le 14 juin, et fut élevé, suite à cette cinquième blessure, à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur le 17 août 1840. Il remplaça pendant quelques mois le gouverneur de l’Algérie, le maréchal Valée, jusqu’à l’arrivée de Bugeaud. À son retour en métropole, le roi Louis-Philippe lui donna le titre de comte après sa nomination comme pair de France, le 7 mars 1839.
6Lorsque le futur Napoléon III confia au général Schramm le portefeuille de la Guerre, celui-ci avait déjà une solide expérience du ministère pour avoir occupé les postes d’inspecteur général d’infanterie7, de directeur général du personnel et des opérations militaires (1834), et pour avoir été membre et président de plusieurs commissions, notamment du Comité de l’infanterie à partir de 1847. L’année suivante, le général fut nommé membre de la commission de Défense nationale et président de la commission de réorganisation du corps des officiers de santé militaires.
7En outre, comme conseiller d’État, le général Schramm avait pris part aux séances du Comité de la guerre et de la marine.
Action au ministère de la Guerre (1850-1851)
8Après la démission du général d’Hautpoul, Schramm accepta le ministère de la Guerre que lui proposait le prince-président et qu’il dirigea moins de trois mois, du 22 octobre 1850 au 9 janvier 1851.
9Dans sa Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, parue l’année même de la nomination de Schramm, Charles Mullié notait que « le nouveau ministre est doué d’un esprit ferme et d’un caractère conciliant ; il peut rendre d’importants services à la France8 ». Pendant son court ministère, marqué par le bras de fer entre Louis-Napoléon Bonaparte et le général Changarnier, Schramm réalisa en effet des actions dans des domaines variés allant de l’organisation au recrutement, en passant par l’habillement et la formation.
10Dans une note, non datée, rédigée de la main même de Schramm et conservée dans son dossier personnel9, sont répertoriés ses actes ministériels :
« Achat de grains/crédit de 12 000 00010 p[our] l’armée/crédit de 80 00000 p[our] l’appel de 40 000/crédit de 3 000 000 p[our] l’armée d’Italie/adjudication des draps de troupe – bénéfice p[our] l’État 4 000 000/réunion du service administratif au ministère/ création d’un 5e grand commandement/rapport du décret sur l’intendance/formation d’une grande commission pour le pain de distribution à la troupe/loi sur l’Algérie, commerce et douane11/projet de décret sur l’organisation de l’intendance/fixation à 56 et à 58 p[our] les chefs de bataillon et d’escadron, et des [lieutenants] colonels de toutes armées. »
11Cette liste mentionne également quatre décisions prises par Schramm pendant son ministère :
« P[our] faire concourir les capitaines de toutes les armes qui se présentent pour majors/ interdisant les permutations entre les majors et les chefs de b[ataill]on qui n’auraient pas été examinés par la commission spéciale/portant qu’à l’avenir tout officier de troupe qui se présentera pour la gendarmerie devra être examiné par une commission d’officier de gendarmerie du chef-lieu du département/qu’il sera mis à la disposition des présidents des comités un officier d’état-major, en activité dans la 1re d[ivisi]on m[ilitai]re appartenant soit au dépôt, la carte de France des places auprès de MM. les m[aréch]aux »,
12ainsi que la levée de 80 000 hommes et le maintien des manutentions militaires.
13C’est sur la proposition de Schramm que furent notamment créés, en novembre 1850, cinq commissariats civils en Algérie : Médéa, Miliana, Guelma, Mascara et Arzew. Schramm signa également un décret le 10 novembre qui appelait à l’activité 1500 jeunes soldats de la classe 1849 pour la marine, avant qu’un autre décret du 16 novembre n’appelle à l’activité 40 000 jeunes soldats de la même classe. Puis, le ministre décida, le 27 novembre, le maintien dans leurs foyers de tous les militaires en congé qui étaient libérables.
14Au ministère de la Guerre, l’activité législative du général Schramm porta spécialement sur deux textes de lois, « l’un réglementant le commerce entre l’Algérie et la France ; l’autre relatif aux grandes et petites écuries de Compiègne12 ».
15En prenant possession de ses fonctions, le général Schramm avait adressé à l’armée la proclamation suivante :
« Soldats, appelé par la confiance du président de la République au ministère de la Guerre, j’ai compris toute l’étendue des devoirs que m’impose cette importante et délicate mission et je ne l’ai acceptée que fermement résolu à la remplir avec sollicitude pour l’armée, respect pour nos institutions, dévouement et loyauté envers le chef de l’État13. »
16Néanmoins, début janvier 1851, le général Schramm donna sa démission pour ne pas avoir à contresigner la révocation du général Changarnier14, tout comme plusieurs membres du gouvernement. C’est Regnaud de Saint-Jean-d’Angély qui lui succéda à l’hôtel de la rue Saint-Dominique.
Carrière postérieure, fortune et vie privée
17Tour à tour conseiller d’État, député, membre de la Chambre des pairs, ministre de la Guerre, Schramm fut appelé au Sénat par l’empereur dès le 26 janvier 1852, parmi les premiers sénateurs nommés après la création de cette « seconde assemblée » par la Constitution du 14 janvier 1852. Le général Schramm y siégea de janvier 1852 au 4 janvier 1870. Placé en activité hors cadre le 24 février 1852, il continua toutefois à présider le Comité de l’infanterie.
18Le 13 juin 1852, Schramm, qui possédait déjà toutes les dignités françaises et de nombreuses décorations étrangères15, fut décoré de la médaille militaire que Napoléon III venait de créer, en principe destinée à récompenser les valeureux soldats. Inspecteur général en 1854 de l’École spéciale militaire et du Prytanée de la Flèche, il commanda le 1er corps d’armée du camp du Nord du 8 juillet au 1er novembre 1854.
19L’empereur maintint Schramm en activité sans limite d’âge le 8 novembre 1854 et il ne fut mis en disponibilité qu’au début de l’année 1864, alors qu’il comptait 65 ans de service. Inspecteur général de 1855 à 1858, il fut nommé commandant supérieur du camp de Châlons du 5 juin au 20 septembre 1859 et inspecteur général de l’École impériale de Saint-Cyr le 23 juin 1859. En 1860 et 1861, le général Schramm fut désigné inspecteur général du 14e arrondissement d’infanterie.
20Lors du procès Bazaine en 1873, la présidence du conseil de guerre revenait de droit à Schramm en tant que plus ancien général de l’armée française. Récusé comme président au profit du duc d’Aumale et désigné comme simple juge, il invoqua d’anciennes blessures et présenta le certificat médical qui lui avait déjà permis de ne pas reprendre du service sous les Bourbons. Fidèle à la dynastie impériale, le général Schramm fut présent le 26 juin 1879 à Saint-Augustin à la messe donnée en la mémoire du prince impérial, fils unique de Napoléon III, décédé le 1er juin 1879 en Afrique du Sud sous l’uniforme britannique.
21De son premier mariage avec Euphrasie Belin16, il eut un fils, Théophile-Paul, né le 11 décembre 1814 à Bazouges-sur-le-Loir. Veuf en 1856, il se remaria en 1869 avec Marie-Élisabeth Mousseler, veuve de Jean-Pierre Mazères.
22En 1826, Schramm hérita des biens que son père possédait en Alsace, du Niederwald à l’est de Beinheim, de la cour de Calabre, ainsi que du château qu’il vendit à des courtiers. Quant à la dotation en Westphalie, elle fut emportée par la chute de l’Empire. Son fils unique, Théophile-Paul, possesseur d’importantes propriétés à Caillebert, à la frontière de la Sarthe et du Maine-et-Loire, resta célibataire17.
23Mort18 à Paris dans son appartement sis 24 rue du Bac le 25 février 1884, le général Schramm fut inhumé à La Courneuve, où il vécut une grande partie de sa vie. Il y possédait depuis 1857 une belle propriété19, 17 rue de Gonesse, actuelle rue Edgar Quinet. En 1858, le général Schramm avait fait installer à La Courneuve une fontaine publique où la municipalité fit graver l’inscription suivante : « Au général comte de Schramm, sénateur. » Dans le vieux cimetière de La Courneuve, sur la pierre tombale du caveau familial20, on peut lire : « Jean-Paul-Adam, comte de Schramm, général de division, grand-croix de la Légion d’honneur, ancien ministre de la Guerre. »
24Par testament, le général Schramm légua à La Courneuve une rente annuelle de 2600 francs pour « l’amélioration de la nourriture des indigents, l’habillement des pauvres, les dépenses d’hôpital des pauvres, les écoles et les enfants en bas âge21 ». En mars 1894, le conseil municipal de la commune décida de rebaptiser le chemin des Six-Arpents rue du général Schramm. De son côté, le gouvernement transformait la caserne d’Arras en un « quartier Schramm ». Les noms des généraux Schramm, père et fils, sont inscrits sur l’arc de triomphe de l’Étoile.
Bibliographie
Sources et bibliographie
Sources manuscrites
Service historique de la Défense
Deuxième République (série F)
SHD/GR, F1 38-40, 41 bis : correspondance générale du 1er octobre 1850 au 31 janvier 1851.
Second Empire (série G)
SHD/GR, G2 16 : 1er corps d’armée du camp du Nord.
Outre-mer (série H)
SHD/GR, 1 H 67-68, 74, 228-229.
Fonds privés (série K)
SHD/GR, 1 K 555 : fonds Schramm.
Dépôt de la guerre (série M)
SHD/GR, 1 M 1153 ; 1 M 1378 : documents provenant de sa succession ; 1 M 1945 ; 1 M 1947-1948 : fonds Préval ; 1 M 1990 ; 1 M 2009-2010 : supplément Préval.
Archives administratives (série X)
SHD/GR, X1568-570 ; X2 193.
Archives collectives et individuelles (série Y)
SHD/GR, 7 Yd 842 : dossier de Jean-Adam Schramm ; 7 Yd 1113 : dossier de Jean-Paul-Adam Schramm.
Archives nationales
Grande chancellerie de la Légion d’honneur (série LH)
LH 2486/21 : Schramm Jean-Adam ; LH 2486/22 : Schramm Jean-Paul-Adam ; LH 2486/23 : Schramm Théophile-Paul.
Archives de Paris
Fonds de l’enregistrement (série DQ)
DQ7 11856, n° 539 : 24 avril 1884 ; DQ7 11875, n° 441 : 24 mars 1886.
Archives départementales du Maine-et-Loire
Administration générale et économie (série M)
1 M 6 article 24 : Cent-Jours.
Archives municipales de La Courneuve
LC 20 : dossier Schramm.
Registre des délibérations du conseil municipal du 5 juillet 1886 au 18 août 1897 (non coté).
Cartes postales (série Fi)
8 Fi 4, 256-260 : Château Schramm.
Sources imprimées
Album de manœuvres d’infanterie, par le général de division Schramm, Paris, A. Leneveu, 1850.
Brahaut Germain-Nicolas de (colonel), Notice biographique de M. Jean-Paul-Adam comte de Schramm, Montmartre, Pilloy Frères, 1850, 6 p.
Galerie nationale des notabilités contemporaines, annales biographiques des principaux fonctionnaires de la France, Paris, E. de Saint-Maurice Cabany, Société de gens de lettres et d’historiens, 1850-1851, 3 vol.
Mullié Charles, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, t. 2, Paris, Poignavant, 1851, 559 p.
Projet de loi portant demande d’un crédit extraordinaire de 8460 000 francs pour dépenses non prévues aux budgets de 1850 et 1851, présenté par le général Schramm, ministre de la Guerre, séance du 19 novembre 1850, Paris, Imprimerie de l’Assemblée nationale, 1851, 10 p.
Projet de loi portant report à 1850 de la somme de 58098 francs 85 centimes non employée sur le crédit de 40 0000 francs pour les travaux des fortifications de Paris, présenté par le général Schramm, ministre de la Guerre, séance du 22 novembre 1850, Paris, Imprimerie de l’Assemblée nationale, 1851, 4 p.
Projet de loi portant demande d’un crédit extraordinaire de 3218501 francs pour le surcroît de dépenses résultant de l’entretien sur le pied de guerre, de la division d’occupation en Italie, pendant l’année 1850 et les six premiers mois de 1851 présenté par le général Schramm, ministre de la Guerre, séance du 14 décembre 1850, Paris, Imprimerie de l’Assemblée nationale, 1851, 24 p.
Projet de loi relatif à un appel de 80 000 hommes sur la classe de 1850, présenté par le général Schramm, ministre de la Guerre, séance du 14 décembre 1850, Paris, Imprimerie de l’Assemblée nationale, 1851, 16 p.
Projet de loi tendant à affecter au service du département de la Guerre les bâtiments dits les petites écuries, et partie de ceux dits les grandes écuries à Compiègne, présenté par le général Schramm, ministre de la Guerre, séance du 14 décembre 1850, Paris, Imprimerie de l’Assemblée nationale, 1851, 3 p.
Bibliographie
Belhomme Victor-Louis-Jean-François (lieutenant-colonel), Histoire de l’infanterie en France, Paris, H. Charles-Lavauzelle, 1893, t. 5, p. 308.
Besson Raymond et Fleurquin Arlette, « Les oubliés d’Arras : Jean-Adam & Jean-Paul Schramm, généraux d’Empire » [http://clec.uaicf.asso.fr/recherches_patrimoniales/schramm.htm].
Duval de Fraville Henri, « Un bienfaiteur récompensé », Regards La Courneuve, n° 148, mai 2000.
Fleury Émile-Félix, Souvenirs du général comte Fleury, t. I : 1837-1859, Paris, Plon, 1897-1898, 433 p.
Halter Alphonse, Dictionnaire biographique des maréchaux et généraux alsaciens et des maréchaux et généraux morts en Alsace de l’Ancien Régime à nos jours, Colmar, Éditions d’Alsace, 1994, 340 p.
Port Célestin, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l’ancienne province d’Anjou, t. IV, Angers, H. Siraudeau, 1996, p. 356.
Révérend Albert, Les familles titrées et anoblies au xixe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, tome sixième, Paris, H. Champion, 1906, p. 226-227.
Rollin Gilles, « Am Stram Schramm », Regards La Courneuve, n° 17, octobre 1987, p. 28-29.
Notes de bas de page
1 Un doute subsiste sur la date de naissance du général Schramm ; on retrouve trois dates différentes dans son dossier conservé au Service historique de la Défense, ainsi qu’une note qui fait le point sur la question. Dans un ouvrage consacré à La Courneuve, Anne Lombard-Jourdan signale un acte de baptême qui lui aurait été communiqué par René Toulousan, dont une copie est conservée dans le dossier Schramm aux archives municipales de la Courneuve (LC 20). Selon l’acte établi le 1er décembre 1789 en l’église Saint-Nicaise d’Arras par le vicaire Boucher, il serait le fils d’Henri Claessens, soldat au régiment suisse de Diesbach, absent lors de la cérémonie ; le parrain n’étant autre que Jean-Adam Schramm, sergent-major dans le même régiment. Tout porterait à croire qu’il était en effet le fils de son parrain, raison pour laquelle le père « légitime » ne le porta pas sur les fonts baptismaux. Le 7 mars 1847, Schramm fit dresser un acte de notoriété qui confirmait cette filiation en faisant notamment témoigner le curé qui l’aurait baptisé, François-Joseph-Xavier Voisard.
2 Selon l’acte de notoriété du 7 mars 1847 conservé dans son dossier de carrière, il serait le fils de Jean-Adam baron de Schramm et de Marie-Madeleine Voilet. Là également un doute subsiste sur l’identité de sa mère puisque certains biographes la nomment Marie-Madeleine Violet ou encore Séraphine Woitel ou Weitel. Selon la source mentionnée dans la note précédente, la mère de Jean-Paul-Adam serait Magdeleine Vallé, épouse légitime d’Henri Claessens. Après la mort de ce dernier, Jean-Adam épousa vraisemblablement sa veuve. Sur l’acte de décès de la mère de Jean-Paul-Adam Schramm, décédée à Genève le 1er décembre 1802, il est mentionné « femme de Adam Schramm ». Néanmoins, sur l’acte de décès de Jean-Paul-Adam Schramm, il est « fils de père et mère dont les noms ne nous sont pas connus ».
3 Selon René Toulousan, Schramm aurait été « contraint et obligé de rester en France auprès de sa mère » et ne serait donc pas parti avec le régiment de son père en Égypte, ce qui est en contradiction avec les éléments conservés dans le dossier du général où il est bien mentionné qu’il y a fait campagne.
4 Toutefois son brevet de sous-lieutenant est signé le 16 mars 1804 par le général Bonaparte.
5 Vicomte Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au xixe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, Paris, H. Champion, 1901-1906, p. 226.
6 Élu le 23 janvier 1836 par 71 voix sur 108 votants, il fut soumis à la réélection à la suite de sa nomination comme directeur général du personnel et des opérations militaires au ministère de la Guerre. Il fut réélu député par le même collège le 22 octobre 1836 par 74 voix sur 110 votants.
7 En 1830, de 1832 à 1834, de 1837 à 1839 et de 1841 à 1861.
8 Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, t. 2, Paris, Poignavant, 1851, p. 527.
9 SHD/GR, 7 Yd 1113.
10 En francs.
11 À cette époque, les « affaires d’Algérie » relevaient exclusivement du ministère de la Guerre.
12 Gilles Rollin, « Am Stram Schramm », Regards La Courneuve, n° 17, octobre 1987, p. 29.
13 Galerie nationale des notabilités contemporaines, annales biographiques des principaux fonctionnaires de la France, Paris, E. de Saint-Maurice Cabany, Société de gens de lettres et d’historiens, 1850-1851, p. 202-203.
14 Le général Changarnier, héros de Constantine, fut l’un de ses compagnons d’arme des guerres algériennes.
15 Chevalier de la Réunion, chevalier de Max-Joseph (Bavière), commandeur du Lion (Belgique), grand-croix d’Isabelle la Catholique (Espagne), grand commandeur de l’ordre suprême du Sauveur (Grèce), grand-croix de la Couronne de chêne (Hollande), grand-croix du Nichan Iftikhar (Tunis), grand-croix de l’ordre de Pie IX (Rome), grand-croix de l’Aigle rouge (Prusse), grand-croix de Saint-Michel (Bavière), grand-croix du Danebrog (Danemark).
16 Fille d’un procureur du roi, à Baugé, décédée au château de Caillebert dans la Sarthe le 26 novembre 1856.
17 Il fut conseiller général du canton de Baugé de 1855 à 1870 et maire de Montigné-les-Rairies (1864-1870).
18 Des suites d’une fluxion de poitrine.
19 Le « château Schramm » a été détruit au début des années 1950.
20 Le général y est inhumé aux côtés de sa seconde épouse Marie-Élisabeth comtesse de Schramm (1801-1877) et son neveu, l’abbé Théodore Wollenschneider (1829-1879).
21 Gilles Rollin, « Am Stram… », op. cit., p. 29.
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