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Les ministres de la Guerre, 1792-1870

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Édouard Ebel

Première partie. Les ministres de la Guerre de la Première République 1792-1799

Jean-Nicolas Pache

Ministre de la Guerre, 3 octobre 1792-2 février 1793

Michaël Bloche et Malik Diallo

Texte intégral

Origines, formation et carrière avant 1792

  • 1 Isabelle Fourneron, Pache : ministre de la Guerre et maire de Paris, 1792-1794, mémoire de DEA sous (...)
  • 2 Georges Avenel, Lundis révolutionnaires, cité par Louis Pierquin, Mémoires sur Pache, ministre de l (...)

1Jean-Nicolas Pache naquit le 5 mai 1746 à Verdun1. Fils de Jeanne Lallemand et d’un Suisse concierge du maréchal de Castries à Paris, il reçut grâce à ce dernier une éducation soignée et devint le précepteur de son fils. Il semble avoir été appariteur appointé à l’École du génie de Mézières vers 1774. Puis, d’un mariage avec une certaine Valette, considérée comme fille naturelle de la comtesse de La Marck2, il eut un fils en 1777 et une fille en 1779. Castries, élevé ministre de la Marine en 1780, le nomma secrétaire général de ce ministère. Pache occupa ensuite la fonction de contrôleur de la maison du roi, sous Necker. Devenu veuf en 1786, il se retira en Suisse et ne revint à Paris qu’en 1789, favorable aux idées nouvelles. Installé rue de Tournon, il anima avec son ami Monge la société populaire de la section du Luxembourg et fut introduit chez Roland qui le nomma, en mars 1792, chef de cabinet du ministère de l’Intérieur. Travailleur acharné, il fut aussi sollicité par Servan au ministère de la Guerre. Le 10 août, il adhéra à la Commune et bientôt sa popularité grandit dans les sections. En septembre 1792, il fut élu troisième député suppléant de Paris à la Convention, et à la demande de Monge, ministre de la Marine, il partit rétablir l’ordre à Toulon comme commissaire ordonnateur des guerres.

Action au ministère de la Guerre (1792-1793)

  • 3 Le Moniteur universel du jeudi 4 octobre 1792, t. XIV, p. 116.

2Après la démission de Servan, Roland appuya Pache, alors proche des girondins. Celui-ci fut élu ministre de la Guerre le 3 octobre 1792 par 441 voix sur 5603 mais n’entra véritablement en fonction au Conseil exécutif que le 19 car il devait revenir de Toulon. Durant ces deux semaines, l’intérim fut assuré par Lacuée puis Lebrun.

3Pache réorganisa les bureaux du ministère, alors sis dans un hôtel de la rue Grange-Batelière. Ainsi, il changea tous les chefs de service qu’il remplaça par ses hommes et renouvela le personnel. Il ne conserva, en plus du Dépôt de la guerre, que deux divisions consacrées au personnel et au matériel, qu’il confia respectivement à Sponville et Hassenfratz tandis que le secrétariat revenait à son gendre Audouin. Au Conseil exécutif provisoire, Pache, proche de Monge et Garat, s’opposa à Roland et à la Gironde, ce qui fit porter à madame Roland ce jugement : « C’est en politique le tartuffe de Molière. » Mais il dut composer avec le Comité de la guerre, organe de la Convention qui empiétait de plus en plus sur ses attributions. Concernant le haut commandement, Pache voulut grouper les forces sous un chef unique sur les théâtres d’opérations les plus cruciaux, les Pays-Bas et l’Allemagne. Il fit donc confirmer le 29 octobre le commandement attribué à Dumouriez par Servan sur les trois armées devant envahir la Belgique, et réunit les forces de l’Est sous les ordres de Custine. N’arrivant pas à subordonner Kellermann à Custine, Pache le remplaça par Beurnonville le 4 novembre. Par ailleurs, plusieurs généraux ayant confié des grades sans l’autorisation de Pache, une loi du 8 novembre étendit les pouvoirs du ministre en matière de nomination des officiers. Pache réclamait aux généraux de nombreux états sur les effectifs, les besoins et l’approvisionnement des magasins. Il les rappela plusieurs fois à leurs devoirs : ils ne devaient pas correspondre directement avec la Convention ni négocier avec l’ennemi sans en avoir reçu mandat. En outre, en janvier 1793, Pache, afin d’organiser la défense des frontières maritimes, nomma La Bourdonnaye commandant en chef de l’armée des côtes, c’est-à-dire chargé des divisions maritimes de l’embouchure de la Loire à celle de la Somme.

4Soutenu par Clavière et Cambon, Pache persuada Monge et Roland, ministres de la Marine et de l’Intérieur, de constituer un directoire des achats chargé de centraliser les acquisitions de fournitures pour leurs ministères. Cet organisme fut créé le 5 novembre 1792 et devait entrer en fonctions le 1er janvier suivant. Le 6 novembre donc, Pache ordonna à l’administration des subsistances militaires de ne plus effectuer de commandes. Le même jour, Dumouriez battait les Autrichiens à Jemappes, ouvrant ainsi la Belgique à ses armées, alors que Pache aurait voulu qu’elles aillent soutenir Custine. Le 14, Dumouriez entra dans Bruxelles, puis partit pour Liège. Ne recevant pas les approvisionnements et le numéraire nécessaires, il reprocha alors à Pache d’être mal entouré et, après la conquête de Liège, prit ses quartiers d’hiver début décembre. Au même moment, on perdit Francfort. Le 11 décembre, Roland renonça au directoire des achats, dont les chefs, les banquiers J. Bidermann et M. Perr, commençaient à exercer un véritable monopole. En effet, avant la date fixée pour le début de l’activité du directoire, celui-ci avait déjà envoyé ses agents en Belgique et sur le Rhin. Les anciens administrateurs de la régie des vivres ainsi que Dumouriez ou Carnot s’y opposaient : le général refusa par exemple que tous les marchés fussent passés par le directoire car il avait ses propres commissaires-ordonnateurs. Pache, accusé de mal surveiller ses agents, dut répondre du mauvais approvisionnement de l’armée de Belgique devant la Convention ; suite à cette affaire, le directoire des achats vit ses attributions réduites. Quand il entra réellement en activité, manquant de moyens, il devint de plus en plus impopulaire et fit faillite en quelques semaines, laissant la place à l’ancienne régie des vivres, la compagnie Doumerc.

5La situation de Pache était alors des plus fragiles. Dumouriez était rentré à Paris, décidé à renverser le ministre. Le 3 janvier 1793, la Convention lança une enquête sur les agissements de Pache et le Comité de sûreté générale récemment créé le fit comparaître le 7 janvier. Ce comité décida de réorganiser le ministère de la Guerre, jugeant la direction de ce département trop lourde pour un seul homme. Un directoire fut créé, composé de trois commissaires chargés de cette réforme qui aboutit en un mois. Dubois-Crancé, président du Comité de la guerre et rapporteur du Comité de défense générale, s’inspirant fortement du Mémoire sur la campagne de 1793 qu’il avait demandé à Pache, élabora un projet qui allait prévaloir fin janvier. Le 2 février, Chambon accusa Pache d’incompétence et de mauvaise gestion du problème de l’approvisionnement. Mais c’est Barère qui porta le coup de grâce le même jour, exigeant la démission du ministre. Sans même attendre la fin de l’enquête qu’elle avait diligentée contre Pache, la Convention élit alors Beurnonville en remplacement, malgré les protestations des jacobins et de Marat.

Carrière postérieure, fortune et vie privée

  • 4 Le Moniteur universel du samedi 16 février 1793, t. XV, p. 446.

6Après la démission de Chambon, Pache fut élu le 14 février 1793 maire de Paris, par 11881 voix sur les 15191 votants des sections4.

  • 5 Isabelle Fourneron, « La décentralisation de l’administration des subsistances. Pache et la Commune (...)

7La question des subsistances fut un des premiers problèmes qu’il dut affronter. Sous son égide, la Commune soutint activement les sections dans leur demande auprès de la Convention d’une législation contre les accapareurs et d’établissement d’un maximum. Le conseil général de la Commune, défendant ainsi une politique considérant le droit à l’existence comme supérieur au droit à la propriété, se déclara en état d’insurrection le 18 avril. Après la loi du 4 mai 1793 et les difficultés à la faire appliquer, Pache, d’abord mis en difficulté devant les sections qui exigeaient de voir les comptes de l’administration et les magasins de la Commune, ce qu’il refusa toujours en arguant de l’état d’exception, appuya les demandes des sections à la Convention les 4 et 5 septembre5.

8Le maximum fut aussi un des points de cristallisation du conflit entre Gironde et Montagne auquel Pache participa pleinement. Le 15 avril 1793, on le trouva ainsi à la tête d’une députation de la Commune et des commissaires des sections pour présenter à la Convention une adresse contre 22 députés girondins. En effet, depuis début avril, la Commune tentait de réunir les commissaires de section et Pache dut comparaître pour cela en mai devant la commission des douze. Lors des journées des 31 mai et 2 juin, il soutint la création du comité central révolutionnaire de l’évêché. C’est surtout après thermidor que son action lors de ces journées lui fut reprochée, mais Pache s’en défendit avec la même vigueur que celle célébrant le 31 mai dans ses adresses aux citoyens. Hébert, Chaumette et Pache furent cités comme témoins lors du procès des girondins en octobre 1793. Faute de charges contre ce dernier, et malgré les soupçons faisant de lui le possible « grand juge » d’un complot des cordeliers, Pache échappa en germinal à la condamnation de la faction hébertiste. Il ne fut arrêté que le 21 floréal an II (10 mai 1794).

9Pache fut détenu dans plusieurs prisons parisiennes avant d’être déplacé à Chartres où il fut traduit devant le tribunal criminel d’Eure-et-Loir avec Bouchotte. Sans acte d’accusation ni jugement, il fut élargi suite au décret d’amnistie du 4 brumaire an IV (26 octobre 1795). Après un bref passage par Paris, il quitta la capitale en cachette pour se rendre, en novembre 1795, à Thin-le-Moutier (Ardennes), dans sa propriété acquise quatre ans auparavant comme bien national. Quittant les remous de la vie politique, Pache n’en renonça pas pour autant à se justifier. Lui qui se disait homme de lettres du temps de son emprisonnement à Chartres prit la plume, notamment contre Touchet, un commerçant nantais qui l’accusait de l’avoir emprisonné arbitrairement.

  • 6 Sur la fin de la vie de Pache, voir les derniers chapitres de L. Pierquin, Mémoires sur Pache…, op. (...)

10Après le 18 fructidor, l’administration départementale lui témoigna sa bienveillance. Pache devint membre de la Société d’agriculture, arts et commerce du département des Ardennes en 1799. Il s’adonna à l’enseignement, dressa sans doute un cadastre et rédigea une Introduction à la philosophie qui ne fut publiée qu’en 1844, à titre posthume. Pendant les invasions de 1814, il se réfugia en différents endroits, à Charleville notamment6. Au moment de la loi du 12 janvier 1816, un peu oublié, son gendre Audouin étant devenu fervent royaliste, il ne fut pas inquiété malgré son passé révolutionnaire. Il décéda à Thin le 18 novembre 1823.

Bibliographie

Sources et bibliographie

Sources manuscrites

Service historique de la Défense

Révolution (série B)

SHD/GR, B1* 106-107, B1* 240 : correspondance générale du ministre de la Guerre avec l’armée du Nord et les généraux ; B2* 100*, 118*, 119*, 122* : avec les armées du Rhin, Vosges et Moselle ; B4* 27*-29* : avec les généraux de la subdivision Sud ; B12 2*-3*, 9*, 10*, B12* 34*-35*, B12 54*, B12* 57*, B12 58*, B13 8-11.

Archives collectives et individuelles (série Y)

SHD/GR, Yh 232 : dossier de Pache.

Archives nationales

Archives du pouvoir exécutif (série AF)

AF II 14-15 ; AF II* 1-4 ; AF II* 19 ; AF II* 254 : arrestation de Pache ; AF IV 1470.

Assemblées nationales (série C)

C 187, C 244 : Conseil exécutif ; C 239.

Missions des représentants du peuple et comités des assemblées (série D)

D § 2 1, D § 2 3.

Versements des ministères et des administrations qui en dépendent (série F)

F7 4434-4438, F7 4444, F7 4694, F15 3270, F15 3272.

N’ont été retenues ici principalement que les sources sur le ministre de la Guerre. Pour celles concernant le maire de Paris, on se reportera à la bibliographie, en particulier aux travaux d’Isabelle Fourneron.

Sources imprimées

Archives parlementaires.

Almanach national.

Le Moniteur universel, t. XIV-XV (septembre 1792-mars 1793).

Mathiez Albert, « Une lettre de Pache », Annales historiques de la Révolution française, 1925, p. 490.

Mercier Louis-Sébastien, Le nouveau Paris, édition établie sous la direction de Jean-Claude Bonnet, Paris, Mercure de France, 1994, 1890 p.

Palou Jean, « Une lettre de Pache aux Bordelais », Annales historiques de la Révolution française, 1951, p. 194-195.

Palou Christiane, « Trois lettres de Pache à Santerre », Annales historiques de la Révolution française, 1963, p. 358-359.

Roland de La Platière Jeanne-Marie, Mémoires de madame Roland, édition présentée et annotée par Paul de Roux, Paris, Mercure de France, 2004, 634 p.

BHVP – 136053 : adresse du ministre de la Guerre ; I 36 I96 : adresse du maire de Paris ; 963479, 956224, 966815, 956223 : sur le 31 mai ; 603251, 958917, 602365, 956173, 956172, 967216 : observations diverses ; 956995 : correspondance.

Bibliographie

Avenel Georges, Lundis révolutionnaires (1871-1874). Nouveaux éclaircissements sur la Révolution française à propos des travaux historiques les plus récents et des faits politiques contemporains, Paris, E. Leroux, 1875, 412 p.

Blanc Olivier, Les hommes de Londres, histoire secrète de la Terreur, Paris, Albin Michel, 1989, 253 p.

Dammame Jeanne, Pache, ministre de la Guerre et maire de Paris : recherches sur le jacobinisme, mémoire de maîtrise sous la direction d’Albert Soboul, IHRF, 1971, 149 p.

Eude Michel, « La Commune robespierriste : l’arrestation de Pache et la nomination de l’agent national Claude Payan », Annales historiques de la Révolution française, 1935, p. 132-161.

Fourneron Isabelle, Pache maire de Paris et l’administration des subsistances (février-septembre 1793), mémoire de maîtrise sous la direction de Florence Gauthier, Paris VII, 1991, 206 p.

Fourneron Isabelle, Pache : ministre de la Guerre et maire de Paris : 1792-1794, mémoire de DEA sous la direction de Michel Vovelle, IHRF, 1992, 93 p.

Fourneron Isabelle, « La décentralisation de l’administration des subsistances. Pache et la Commune de Paris, février-septembre 1793 », Annales historiques de la Révolution française, 1996, p. 649-673.

Gainot Bernard, « Espace public et conjuration sous le Directoire. À propos d’un texte de Jean Nicolas Pache », dans Gainot Bernard et Serna Pierre, Secret et République, 1795-1840, 2003, p. 57-71.

Lenotre Georges, Paris révolutionnaire. Vieilles maisons, vieux papiers, Paris, Perrin et Cie, 1900, p. 259-273.

Libermann Henri, La défense nationale à la fin de 1792, Servan et Pache (10 août 1792-2 février 1793), Paris, Librairie académique Perrin et Cie, 1927, 419 p.

Mathiez Albert, « L’arrestation de Pache », Annales révolutionnaires, 1916, p. 147.

Normand Francis, « Jean-Nicolas Pache », Les contemporains, n° 1066, 1913, 16 p.

Pairault François, Gaspard Monge, le fondateur de Polytechnique, Paris, Tallandier, 2000, 521 p.

Pierquin Louis, Mémoires sur Pache, ministre de la Guerre en 1792 et maire de Paris sous la Terreur. Sa retraite à Thin-Le-Moutier, Charleville, E. Jolly, 1900, 277 p.

Poisson Charles, Les fournisseurs aux armées sous la Révolution française. Le Directoire des achats (1792-1793), Paris, Margraff, 1932, 367 p.

Sée Adrien, Le procès Pache, extraits du dossier avec introduction et notes, Paris, Société de l’histoire de la Révolution française, 1911, 207 p.

Vauthier Gabriel, « La situation à Bordeaux en octobre 1793, d’après une lettre inédite de Tallien à Pache », Annales historiques de la Révolution française, 1927, p. 505-507.

Notes

1 Isabelle Fourneron, Pache : ministre de la Guerre et maire de Paris, 1792-1794, mémoire de DEA sous la direction de Michel Vovelle, IHRF, 1992, 93 p. D’autres biographes le font naître à Paris ou à Oron, dans le canton de Vaud.

2 Georges Avenel, Lundis révolutionnaires, cité par Louis Pierquin, Mémoires sur Pache, ministre de la Guerre en 1792 et maire de Paris sous la Terreur. Sa retraite à Thin-Le-Moutier, Charleville, E. Jolly, 1900, p. 229.

3 Le Moniteur universel du jeudi 4 octobre 1792, t. XIV, p. 116.

4 Le Moniteur universel du samedi 16 février 1793, t. XV, p. 446.

5 Isabelle Fourneron, « La décentralisation de l’administration des subsistances. Pache et la Commune de Paris, février-septembre 1793 », Annales historiques de la Révolution française, 1996, p. 649-673.

6 Sur la fin de la vie de Pache, voir les derniers chapitres de L. Pierquin, Mémoires sur Pache…, op. cit., p. 169-243.

Auteurs

Après une classe préparatoire au lycée Henri IV, a intégré l’École nationale des chartes en 2008, où il a rédigé une thèse sur le chartrier de l’abbaye de la Trinité de Fécamp de 929 à 1190, et obtenu le diplôme d’archiviste-paléographe. En 2012, il a intégré l’Institut national du patrimoine avant d’être nommé, en tant que conservateur du patrimoine, directeur adjoint des Archives départementales de la Seine-Maritime en 2013, en charge des archives historiques du département.
Archiviste paléographe. Après avoir intégré l’École nationale des chartes où il soutient en 2012 une thèse sur Paris, capitale de guerre (1792-1794), puis l’Enssib (École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques), il est depuis 2013 conservateur à la bibliothèque municipale de Nancy, où il occupe la fonction de chef de projet pour la bibliothèque numérique de référence du Sillon Lorrain.

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