Yvrais Ebriatus

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Extrait

1L’ivresse n’est pas toujours considérée avec sévérité. L’ébriété figure parmi les circonstances atténuantes des délits et des crimes devant les tribunaux. La sociabilité de la taverne est, en soi, l’indice d’un bon voisinage. Celui qui sait boire avec ses amis paraît un agréable compagnon.

2Le terme devient injurieux, quand il fait référence à une habitude, un comportement révélant l’oubli des règles morales élémentaires de modération. Si l’accusation d’être « glouton* » est une insulte, celle qui concerne les excès de boisson l’est également, et pour les mêmes raisons. Les abus de vin traduisent une âme faible capable de céder à toutes les tentations des sens.

3Plus que l’ivresse que Noé lui-même a connue à son déshonneur, c’est l’ivrognerie qui est scandaleuse et étaye l’insulte. On peut concevoir le défi qu’elle contient lorsqu’elle s’adresse à un sergent comme ce Guillin du Bois, officiant pour l’échevinage de Dijon, qui s’entend interpellé en ces termes : « “Guillin, Guilli

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