Sanglant Coupaul ! Orde Ribaude !
|Meretrix, Maquerelle
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Extrait du texte
Si le terme latin « meretrix » est souvent mis pour « putain* », il s’entend aussi avec le sens de « maquerelle », les deux états se trouvant souvent soit confondus, soit successifs. Un certain nombre de femmes sont convaincues d’avoir procuré à des couples adultères le lit ou le logis nécessaires, d’autres sont poursuivies en justice pour avoir prostitué de jeunes servantes qu’elles ont fournies à des clercs ou à des bourgeois débauchés. Les procès de ce genre se concluent en général par une condamnation sévère de la maquerelle ; exposée au pilori à la vindicte populaire, elle est ensuite fouettée et bannie. Quelques-unes, coupables de complicité dans le viol de très jeunes filles, subissent une sentence de mort.
L’injure ainsi formulée, déjà très cinglante quand elle fait référence à la prostitution active, est donc particulièrement agressive quand elle dénonce le maquerellage. Dans Aliscans, Guillaume d’Orange n’hésite pas à employer les deux injures à l’adresse de sa propre sœur,...
© Presses universitaires de Rennes, 2007