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    Plan détaillé Texte intégral Une question ponctuellement abordéeDeux traditions historiographiques qui s’ignorentGenèse de l’université et fabrique de la villeÉchanges et tensions entre l’université et la villeAu xxe siècle, la dissémination des espaces universitairesPour une histoire des espaces universitaires sur le long terme Notes de bas de page Auteurs

    L’université et la ville

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Introduction. Espaces universitaires et urbains, une histoire dans la longue durée

    Florence Bourillon, Nathalie Gorochov, Boris Noguès et Loïc Vadelorge

    p. 7-15

    Texte intégral Une question ponctuellement abordéeDeux traditions historiographiques qui s’ignorentGenèse de l’université et fabrique de la villeÉchanges et tensions entre l’université et la villeAu xxe siècle, la dissémination des espaces universitairesPour une histoire des espaces universitaires sur le long terme Notes de bas de page Auteurs

    Texte intégral

    1Les historiens de l’université ont depuis longtemps reconnu l’importance du lien qui unit leur objet à la ville1. Dès 1957, dans son livre consacré aux intellectuels au Moyen Âge, c’est-à-dire essentiellement les universitaires, Jacques Le Goff avait ainsi choisi d’intituler le premier chapitre « Renaissance urbaine et naissance de l’intellectuel au xiie siècle ». Le chapitre s’ouvre par une brève affirmation à la tonalité biblique, résumant le contexte social dans lequel apparaissent les universités : « Au début il y eut les villes2. » Et l’auteur de poursuivre : « L’intellectuel au Moyen Âge – en Occident – naît avec elles. C’est avec leur essor lié avec la fonction commerciale et industrielle […] qu’il apparaît, comme un de ces hommes de métier qui s’installent dans les villes où s’impose la division du travail. » Le Goff pointe ici trois phénomènes clés : la concomitance des développements urbain et universitaire ; l’inscription des universités dans le mouvement corporatif ; leur dépendance vis-à-vis d’une économie de l’échange. Le lien organique entre ville et université est d’emblée présenté avec force comme une évidence.

    Une question ponctuellement abordée

    2Mais, malgré l’ancienneté et la clarté de cette mise en évidence, la manière dont a été envisagée depuis 1957 la question des rapports entre villes et universités est restée très partielle. Il est vrai qu’une série de facteurs puissants a longtemps contribué à faire de ces relations ville-université un point aveugle de l’historiographie. Du Moyen Âge à nos jours, avec certes quelques brefs épisodes de mobilisation politique3, les universitaires se sont largement pensés, et ont été perçus, comme extérieurs à la cité et au monde. Leur mobilité, leur statut juridique et leur condition économique sont souvent très particuliers. Leur territoire véritable est le savoir, qui les distingue du commun et les attache, sinon à l’universel, du moins à une aire entière de civilisation. Même le caractère durablement corporatif du monde universitaire n’introduit qu’un parallèle trompeur avec les métiers urbains des sociétés préindustrielles, car l’université n’est jamais si attachée à un lieu précis et à un marché étroit. Plus qu’un ensemble de bâtiments et de privilèges, l’essence d’une université, son corps, ce sont ses professeurs et ses étudiants. La conception d’une université « portable » utilisée par Thomas Bender à propos des menaces de dispersion des Parisiens du xve siècle illustre parfaitement ce faible ancrage territorial de l’institution4. L’université n’est donc jamais une corporation urbaine comme les autres, son horizon dépasse toujours la ville.

    3De fait, qu’il s’agisse de la survie inconsciente de ces représentations ou bien d’un effet de la documentation héritée de leurs prédécesseurs, les historiens contemporains ont souvent privilégié une approche et des thèmes qui coupaient l’université de sa ville. Les objets les plus fréquemment choisis par les spécialistes sont les relations avec le Prince ou l’Église, l’histoire des savoirs, la peregrinatio academica, les carrières et la sociologie des gradués, les mobilisations étudiantes et, plus généralement, le fonctionnement interne de l’institution. Le cadre choisi est national ou étatique, parfois international, très rarement urbain et local. Quand elles existent, les études explicites et directes des liens entre ville et université portent le plus souvent sur les relations politiques entre les deux institutions et, dans le prolongement de ces études politiques, sur la promotion des fondations universitaires par les villes, qui dessinent parfois ce que l’on a appelé des « universités civiques5 ». L’insertion des gradués dans les élites urbaines a également suscité un certain nombre de travaux. Mais, cette entrée thématique politique n’épuise cependant pas toute la richesse potentielle de l’étude des relations entre villes et universités.

    4À l’intérieur du genre monographique, dont on pourrait attendre davantage d’attention aux phénomènes locaux, la place accordée à la ville est elle aussi généralement limitée. Si toutes les histoires d’université traitent de la ville d’implantation, celle-ci est d’abord réduite à un chapitre ou un morceau de chapitre au début de l’étude. Elle apparaît alors plus comme un décor que comme un acteur de l’histoire universitaire. On y présente la situation géographique de la cité, sa population et sa sociologie, les pouvoirs susceptibles d’interférer avec l’université6. Puis, au moins pour les études qui portent jusqu’au xixe siècle, la ville réapparaît soudain, généralement dans le second tiers de l’ouvrage, pour fournir un cabaret, des prostituées, des bourgeois outragés et une justice impuissante, ingrédients dont on sait l’usage qu’en feront les étudiants et les anecdotes délectables qu’ils susciteront7. Dans ce scénario bien huilé, la description des déviances estudiantines n’est pas l’acte le moins intéressant, puisqu’il permet d’illustrer la singularité et l’extériorité de la population universitaire dans la société urbaine et constitue l’une des rares occasions de s’interroger sur la nature des relations entre ces deux entités, comme l’a souligné Jacques Verger8. Mais, en insistant sur le conflit et la séparation, cette entrée n’offre qu’une vision biaisée des relations entre ville et université.

    5Des nuances méritent certes d’être apportées à ces tendances très générales. L’ouvrage collectif édité en 1991 par Thomas Bender, The university and the city, from medieval origins to the present, place bien l’étude des relations entre ville et université au cœur de sa démarche et a le mérite de la faire dans la longue durée. Ce livre privilégie les approches culturelle et politique et, pour la période contemporaine seulement, le rôle social des universités à l’échelle locale – ce qui n’est pas négligeable, mais est loin d’épuiser la question. De même, dans le genre monographique, il conviendrait de relever la monumentale histoire de l’université d’Oxford, publiée entre 1992 et 2011, qui apporte des éclairages récurrents aux relations entre ville et université du Moyen Âge au xxe siècle9. Et toujours parmi les travaux traitant d’une université précise, mais pour des raisons bien différentes, les nombreuses études consacrées à l’université de Chicago et à sa fonction sociale à l’intérieur de son environnement urbain se distinguent également10. On notera également que l’historiographie italienne en général accorde une place plus importante que les autres à la question du rapport entre ville et université. Ceci s’explique sans doute par l’importance ancienne du phénomène urbain dans ce pays et par la stratégie éditoriale peu commune suivie par les Annali di storia delle università italiane, qui ont choisi depuis 1997 de consacrer leur volume annuel à l’étude d’une université particulière, multipliant ainsi les monographies collectives d’universités11. Enfin, quelques titres dépassant la perspective monographique et portant sur une période précise pourraient être cités, qu’il s’agisse de la période médiévale ou moderne12. Mais aucune entreprise collective ou individuelle n’a traité spécifiquement de notre thème dans une perspective globale tout en intégrant et rapprochant plusieurs études de cas depuis les origines de l’institution, à l’aube du xiiie siècle.

    6Sans se livrer à un décompte impossible à l’échelle européenne, on reconnaîtra la justesse globale de cette dernière appréciation et de celles qui précèdent à travers la synthèse publiée sous la direction de Walter Ruegg, où le thème ne suscite aucun chapitre ni partie de chapitre, sinon une page et demie dans l’introduction du premier volume, le reste des mentions étant disséminé voire dissimulé dans divers chapitres dont ce n’est jamais l’objet principal et explicite13. De même, pour les travaux les plus récents, le dépouillement systématique des derniers volumes de la revue History of universities montre qu’on ne sort pas des approches privilégiées qui ont été énumérées plus haut et que domine souvent une histoire politique ou purement conflictuelle des relations entre les deux entités14.

    Deux traditions historiographiques qui s’ignorent

    7Si l’on adopte la même démarche en se plaçant non plus du côté des historiens de l’université mais du point de vue de l’histoire urbaine, on relèvera également que l’université occupe une place bien réduite dans l’histoire des villes, qu’il s’agisse des synthèses écrites à l’échelle européenne ou des revues spécialisées. Ni la synthèse éditée par Jean-Luc Pinol en 2003 ni celle rédigée en 2009 par Peter Clark n’accordent une place au thème dans leur étude du développement urbain depuis l’Antiquité15. L’analyse exhaustive des 38 numéros de la revue française Histoire Urbaine montre que, sur environ 350 articles publiés entre 2000 et 2013, un seul traite de notre sujet16. La très complète bibliographie établie par la revue anglaise Urban history, qui comprend 33 000 titres depuis 1974 et qui entend recenser tous les travaux qui peuvent intéresser l’histoire urbaine n’a relevé que 87 titres consacrés à l’histoire des universités. Sur ces 87 titres, une vingtaine seulement traitent véritablement des interactions entre les universités et la ville, toutes périodes et aires géographiques confondues17. Il conviendrait certes de mener une analyse comparable ailleurs que dans les aires francophone et anglophone, mais les indices convergent pour montrer que l’université n’a occupé jusqu’aujourd’hui qu’une place très secondaire dans les préoccupations des historiens de la ville. Le fait est d’autant plus remarquable que la recherche urbaine s’est intéressée depuis les années 1960 aux liens entre développement universitaire et aménagement régional ou métropolitain (par exemple avec les études du géographe Serge Vassal18). Dans une certaine mesure, les monographies récentes produites dans le cadre des commémorations des fondations universitaires des Trente Glorieuses ont d’ailleurs pu reprendre le fil de l’histoire de l’aménagement pour expliciter les enjeux urbanistiques de la création de l’université de Créteil ou de celle de Villetaneuse19.

    8Plus près de nous, l’histoire de l’architecture universitaire a pu interroger, au-delà de l’analyse formelle des bâtiments ou de leur valeur patrimoniale, les enjeux de l’insertion dans l’espace urbain, avec par exemple les travaux de Christian Hottin et d’Éléonore Marantz20, de Catherine Compaing21 ou de Jean-Paul Midant22. On ne trouve guère cependant de travaux similaires pour les époques antérieures au xxe siècle. L’isolement de la recherche historique et sa difficulté, en dehors de la période très contemporaine, à intégrer l’apport de la recherche architecturale et urbaine apparaît donc comme particulièrement frappante.

    9De quelque point de vue qu’on l’appréhende, l’étude des liens entre villes et université est bien une question qui peine à émerger dans les études historiques. Il convient donc de poursuivre ici le questionnement car, comme l’avait clairement souligné l’intuition initiale de Le Goff, il y a dans cette relation des enjeux essentiels pour les deux protagonistes qui restent largement à explorer.

    Genèse de l’université et fabrique de la ville

    10En effet, exclusivement urbaine depuis huit siècles, l’institution universitaire se manifeste par le développement de lieux spécifiques – espaces ouverts ou bâtiments – réservés au travail et au logement des professeurs et des étudiants. À rebours de la fausse évidence du terme contemporain de « campus », qui semble suggérer que les espaces urbains investis par l’université sont clairement délimités, l’approche historique de longue durée souligne la perméabilité entre villes et universités et la complexité des rapports qui se nouent entre elles. Nous appellerons ici « espace universitaire » le lieu où s’observent ces rapports. L’espace – ou les espaces si l’on se trouve dans un cas de localisations diverses dans la ville – peut constituer un territoire délimité, mais il est d’abord socialement et spatialement construit, ce qui autorise à en faire l’histoire.

    11La diversité des édifices est immense, depuis les collèges médiévaux jusqu’aux résidences universitaires contemporaines, « dai Collegi Medievali alle Residenze Universitarie », pour reprendre le titre d’un volume publié par Gian Paolo Brizzi en 201023. Après cette riche publication consacrée à l’Italie, il y reste encore beaucoup à dire sur les édifices universitaires en Europe : des collèges de boursiers monumentaux, édifiés au Moyen Âge par des fondateurs laïques ou ecclésiastiques à Paris, Oxford, Cambridge, Toulouse ou encore Bologne, jusqu’aux campus des Trente Glorieuses et autres « cités universitaires », en passant par l’évolution séculaire des salles de classe, des amphithéâtres, des réfectoires ou restaurants, des bibliothèques et installations sportives. Mais l’université s’insère aussi dans la ville par la présence d’espaces ouverts, telle la célèbre rue du Fouarre, à Paris, où se concentraient les cours d’arts libéraux au Moyen Âge, tels le fameux « Pré aux Clercs » où s’affrontaient les étudiants et les moines de l’abbaye de Saint-Germain des Prés, ou bien encore la majestueuse esplanade de la Paix, dégagée devant l’université de Caen lorsqu’elle est reconstruite après la guerre.

    12De plus, les espaces universitaires ont depuis des siècles privilégié certains quartiers urbains, certaines rues et places, dans des bâtiments spécifiques, parfois monumentaux, au gré des circonstances ou, le plus souvent, à l’issue de choix politiques conditionnés par des contraintes économiques, démographiques, géographiques voire sismiques comme à Messine. L’université a ainsi contribué à la fabrique de la ville. L’historiographie italienne a encore sur ce point une certaine avance, comme l’atteste le colloque L’università e la Città, qui donne un bel aperçu des « Atenei » italiens et de leur rôle dans le développement urbain24. Du Moyen Âge à l’aube du xxe siècle, fondations et refondations des universités et de leurs collèges ont ainsi façonné le paysage urbain à Bologne, Göttingen, Messine, Padoue, Paris ou bien encore à Strasbourg, comme on le verra dans la première partie de l’ouvrage qui présentera la genèse des universités dans ces six villes où elles tiennent une place considérable.

    Échanges et tensions entre l’université et la ville

    13La diffusion de l’université dans la ville engendre un espace partagé entre l’université et les citadins qui l’accueillent. La présence des professeurs et des étudiants dans la ville implique une concentration de maisons ou de résidences où ils sont logés. Les autorités urbaines ont, dès le Moyen Âge, légiféré en matière de logement étudiant, afin de limiter la hausse des loyers réclamée par les citadins. L’enjeu économique était de taille. De même, du Moyen Âge à l’époque contemporaine, l’université a suscité l’installation de commerces – tels les libraires ou les ateliers de reprographie, les tavernes et les restaurants rapides, vivant presque exclusivement de la clientèle universitaire. Des activités économiques spécifiques se développent donc aux abords de l’université, de même que des opérations immobilières accompagnent son extension.

    14Lieu d’échanges économiques, l’espace universitaire peut aussi être lieu de tensions, voire de conflits « town and gown », expression employée par les historiens anglo-saxons25. Les autorités urbaines répriment et bien souvent tentent de discipliner les populations étudiantes, mal acceptées par les citadins.

    15La deuxième partie de l’ouvrage est consacrée à l’histoire de ces échanges entre universitaires et citadins, l’histoire de cette sociabilité urbaine propre aux villes universitaires, des origines à nos jours. Les études rassemblées concernent Paris et les villes universitaires allemandes. La présence de l’université est susceptible d’enrichir la ville, de stimuler son économie, et, dans le même temps, crée des tensions qui, très visibles dans la documentation notamment judiciaire, restent cependant rares et ne doivent pas être surévaluées.

    Au xxe siècle, la dissémination des espaces universitaires

    16Au-delà des questions de discipline, l’université en général est, depuis le Moyen Âge, l’objet d’attention des pouvoirs, qu’ils soient princiers, communaux ou ecclésiastiques, centraux ou locaux, qui ont cherché à renforcer leur tutelle sur les institutions et sur les hommes, suscitant parfois des conflits face aux revendications des particularismes universitaires. Ces pouvoirs ont notamment pesé sur la localisation et la construction des universités dans les villes. Longtemps, le quartier Latin, concentrant en un périmètre assez étroit édifices et espaces ouverts dédiés à la vie universitaire, est resté un modèle de quartier universitaire en Europe, sans d’ailleurs que ses frontières – naturellement évolutives – soient clairement précisées.

    17Depuis quelques décennies, dans de nombreuses villes universitaires, un autre modèle s’est fait jour, celui de l’espace universitaire disséminé, fragmenté en plusieurs sites de l’agglomération urbaine, en centre-ville comme en périphérie : à Madrid et à Lisbonne, à Rennes26, à Amiens, à Lille ou encore à Paris27. La troisième partie de l’ouvrage aborde l’histoire contemporaine des espaces universitaires désormais éclatés dans les agglomérations urbaines de France et de la péninsule ibérique.

    Pour une histoire des espaces universitaires sur le long terme

    18Cette étude de l’espace universitaire sur la très longue durée, du xiiie au xxie siècle et dans toute l’Europe, n’est évidemment pas sans soulever des objections. Les mutations ont été considérables au cours des siècles, voire les ruptures – ainsi les universités stricto sensu ont-elles disparu en France en 1793 pour être recréées au xixe siècle – et nombreuses sont les différences qui distinguent la situation médiévale, la situation de l’époque moderne et l’université d’aujourd’hui. En même temps, il est incontestable que l’institution universitaire connaît à travers les siècles des constantes qui permettent d’affirmer qu’on a bien un même objet : la délivrance d’un savoir qui se veut « supérieur », l’existence des grades, la reconnaissance par les autorités extérieures et, suivant les époques, une forte identité corporative et la conscience d’appartenir à un monde particulier. La longue durée peut aussi nourrir la réflexion déjà ancienne des urbanistes sur les modalités de développement ou de renouvellement des campus urbains28.

    19L’enjeu est aussi bien évidemment historique. Si le quarantième anniversaire de la loi Faure29 a suscité en France la publication d’un certain nombre de monographies et de volumes de synthèse sur l’histoire récente des universités françaises30, on n’a jusqu’à ce jour, jamais tenté un tel panorama sur la place de l’université dans la ville, sur son insertion, plus ou moins facile, plus ou moins adaptée et on n’a rarement comparé les politiques d’aménagement menées depuis huit siècles dans tout l’espace européen. Mais cet ouvrage scientifique n’est pas dépourvu d’enjeux politiques. À travers les études de cas proposées ici, ses auteurs éclairent les choix opérés dans la localisation urbaine des universités, mais aussi la pertinence ou non pertinence de ces choix, l’adéquation des édifices aux besoins et aux impératifs de l’enseignement supérieur. Sont évoquées les contraintes spatiales, sociales, locales, budgétaires qui ont pesé et pèsent sur les politiques d’aménagement. Ces conditions matérielles, loin d’être anecdotiques, peuvent entraver le travail intellectuel ou au contraire le faciliter, elles ont des conséquences sur la qualité et le rayonnement d’une université.

    20Alors que la European University Association (EUA) multiplie enquêtes et expertises sur la gouvernance, la recherche, les effectifs, les doctorats des universités européennes, cet ouvrage souhaite apporter sa pierre au diagnostic global sur les universités européennes, en éclairant l’histoire des espaces et de l’insertion urbaine des universités en Europe jusqu’aujourd’hui. L’université est assurément un « marqueur spatial » et sa présence dans la ville est une valeur ajoutée évidente, parce qu’elle est une infrastructure éducative, tertiaire, culturelle, parce qu’elle entretient des liens avec les entreprises, parce qu’elle est un lieu d’assimilation des populations, parce qu’elle prépare les jeunes à leur insertion dans le monde du travail. À plus d’un titre, la présence et la localisation de l’université dans la ville furent et sont aujourd’hui, stratégiques. Les travaux scientifiques présentés ici ont aussi l’ambition de nourrir la réflexion actuelle sur la place des universités dans les villes d’Europe.

    Notes de bas de page

    1  On rejoint ici le constat dressé en introduction par Patrick Gilli dans Gilli P., Verger J. et Le Blévec D., Les universités et la ville au Moyen Âge. Cohabitation et tension, Leiden/Boston, Brill, 2007.

    2  Le Goff J., Les intellectuels au Moyen Âge, Paris, Éd. Points-Seuil, 1985, p. 9 (1re édition 1957). On lit également, p. 67 : « Ce n’est que dans le cadre urbain que ce type d’intellectuels a pu se développer. »

    3  Voir par exemple Charle C., La République des universitaires, Paris, Seuil, 1994 ; Vernon K., « Civic universities and community engagement in inter-war England », in Cunningham P., Oosthuizen S. et Taylor R. (dir.), Beyond the Lecture hall : Universities and community engagement from the middle ages to the present day, Cambridge, University of Cambridge, 2009, p. 31-48 ; Brown F. B., « NAACP sponsored sit-ins by Howard University students in Washington, D.C., 1943-1944 », The Journal of Negro History, vol. 85, n° 4, 2000, p. 274-286.

    4  Bender T., University and the City : From Medieval Origins to the Present, Oxford, Oxford University Press, 1988, p. 5.

    5  Sur la notion d’université civique, voir Frijhoff W., « Autonomie, monopole, concurrence : le facteur urbain dans la construction du réseau universitaire dans les Provinces-Unies » in Amalou T. et Noguès B. (dir.), Les universités dans la ville. xvie-xviiie siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013, p. 25-45.

    6  Voir par exemple, même dans une étude qui se situe au cœur de notre thème, la présentation d’Oxford par Munby J., « Oxford : the medieval university and the town », in Gilli P. et al., op. cit., p. 55.

    7  Verger J., « Les conflits town and gown au Moyen Âge. Essai de typologie », in Gilli P. et al., op. cit., p. 237-255 ; Engel A. J., « “Immoral intentions” : the University of Oxford and the problem of prostitution, 1827-1914 », Victorian Studies, 23, 1979, p. 79-108 ; Caron J.-C., Générations romantiques. Les étudiants de Paris et le Quartier latin (1814-1851), Paris, A. Colin, 1991.

    8  Verger J., art. cité.

    9  Catto J. et Evans R. (dir), The History of the University of Oxford, Oxford, Oxford University Press, 8 vol., 1984-2000.

    10  The university and the city : a centennial view of the University of Chicago, Chicago, University of Chicago Library, 1992 ; Mayfield L., Hellwig M. et Banks B., « The Chicago response to urban problems : building university-community collaborations », American Behavioural Science, 42-5, 1999, p. 863-75 ; Diner S., A city and its universities : public policy in Chicago 1892-1919, Chapel Hill, North Carolina UP, 1980. Sur l’École de Chicago, ses liens avec l’analyse du fait urbain et sa mise en perspective dans l’histoire de la sociologie urbaine, cf. aussi Topalov C., Histoire d’enquêtes. Londres, Paris, Chicago (1880-1930), Paris, Garnier, 2015.

    11  Annali di Storia delle Università italiane dont on pourra consulter les différents sommaires des numéros annuels sur le site [http://www.cisui.unibo.it/frame_annali.htm] (dernière consultation le 3 avril 2017).

    12  On ajoutera à Gilli P. et al., op. cit., Amalou T., Noguès B., op. cit.

    13  de Ridder-Symoens H. et Ruegg W. (dir.), A History of the University in Europe. Cambridge, 4 vol., 1992-2011. Voir en particulier l’introduction du premier volume par Walter Ruegg, p. 18-19.

    14  Sommaires de 1997 à 2014 accessibles à partir de la page [http://ukcatalogue.oup.com/category/academic/series/history/hou.do] (dernière consultation le 3 avril 2017).

    15  Pinol J.-L., Histoire de l’Europe urbaine, Paris, Seuil, 2003 et Clark P., European Cities and Towns, 400-2000, Oxford-New York, Oxford University press, 2009. La production récente ne semble pas avoir comblé cet apparent désintérêt puisque dans la seconde édition de l’ouvrage cité de J.-L. Pinol, le volume sous la responsabilité d’Olivier Zeller ne cite aucun livre ou article touchant de près ou de loin à l’université, sur 180 références bibliographiques en français, anglais, italien et allemand, données pour la période 2003-2012.

    16  Nous avons retenu dans Histoire Urbaine l’article de Lebeau B. et Vadelorge L., « Enseignement supérieur recherche et collectivités locales », n° 33, avril 2012, p. 119-131.

    17  Recherche effectuée sur le site de la revue Urban History, à l’adresse [https://www.cambridge.org/core/journals/urban-history] (dernière consultation le 3 avril 2017).

    18  Vassal S., L’Europe des universités, Caen, Éditec, 1988.

    19  Bourillon Fl. et al., Aux origines de l’UPEC. 40 ans de réussites universitaires en banlieue Est, Créteil, UPEC, 2012 ; Girault J., Lescure J.-C. et Vadelorge L. (dir.), Paris XIII : Histoire d’une université en banlieue, 1970-2010, Paris, Berg International, 2012.

    20  Hottin C. (dir.), Universités et grandes écoles à Paris, les palais de la science, Paris, AAVP, 1999 et Hottin C., « Les Délices du campus ou le douloureux exil », Histoire de l’éducation, 102, 2004, p. 267-293 ; Marantz E., « L’université et ses architectes ? Modes de désignation et processus de commande en question (Île-de-France, 1952-2006) », in Bourillon F., Marantz E., Méchine S. et Vadelorge L. (dir.), De l’Université de Paris aux universités d’Île-de-France, Rennes, Presses universitaires de France, 2016 ; et Marantz E., « René Egger ou la réinvention de l’architecture universitaire (1947-1973) », in Compain-Gajac C. (dir.), Les campus universitaires 1945-1975, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan (PUP), 2014, p. 131-146.

    21  Compain-Gajac C., ibid.

    22  Midant J.-P., Les campus français des années 1960. Formes urbaines et architectures, mémoire d’HDR, soutenu le 13 novembre 2013 à l’université Paris Est.

    23  Brizzi G. P. et Mattone A. (dir.), Dai Collegi Medievali alle Residenze Universitarie, Bologne, CLUEB, 2010. Pour la France contemporaine, voir notamment Kénovian D. et Tronchet G. (dir.), La Babel étudiante. La Cité universitaire internationale de Paris (1920-1950), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013 ; Marantz E. et Méchine S. (dir.), Construire l’Université. Architectures universitaires à Paris et en Île-de-France (1945-2000), Paris, Publications de la Sorbonne, 2016.

    24  Mazzi G. (dir.), L’Università e la città. Il ruolo di Padova e degli altri atenei italiani nello sviluppo urbano, Bologne, CLUEB, 2006.

    25  Rashdall H. l’a employée dans la première grande synthèse d’histoire universitaire qu’il publie en 1895, The Universities of Europe in the Middle Ages, Oxford, 1895. Rappelons que le terme de « gown » désigne à l’origine une sorte de cape noire que portaient les étudiants des grandes universités britanniques et que par extension métonymique, gown désigne la communauté étudiante dont les intérêts diffèrent de ceux de la ville. Le terme n’a guère d’équivalent en français.

    26  Lespagnol A. et Leprince M. (dir.), Les mutations de l’enseignement supérieur et de la recherche en Bretagne (1945-2015). Déploiement territorial, diversiffcation et essais de structuration, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016.

    27  Sur Paris, on peut se reporter au très récent ouvrage collectif : Bourillon Fl. et al. (dir.), De l’Université de Paris…, op. cit.

    28  Merlin P., L’urbanisme universitaire à l’étranger et en France, Paris, Presses de l’École nationale des ponts et chaussées, 1995 ; et Dang Vu H., Les opérations immobilières des universités mondialisées : le Plan Campus au regard d’expériences américaines, britanniques et belges, thèse de doctorat en urbanisme, soutenue le 5 octobre 2011 à l’université de Paris-Est, sous la direction d’Alain Bourdin.

    29  Valence D. et Poucet B. (dir.), La loi Edgar Faure. Réformer l’université après 1968, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016.

    30  Voir la bibliographie fournie par Charle C. et Verger J. dans Histoire des universités, xiie-xxie siècles, Paris, Presses universitaires de France, 2012 ainsi que par les auteurs du volume précédemment cité : Bourillon Fl. et al. (dir.), De l’Université de Paris…, op. cit.

    Auteurs

    Florence Bourillon

    Université Paris-Est Créteil, CRHEC

    Nathalie Gorochov

    Université Paris-Est Créteil, CRHEC

    Boris Noguès

    École normale supérieure de Lyon, LARHRA

    Loïc Vadelorge

    Université Paris-Est Marne-la-Vallée, ACP

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    Conclusion

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    Remerciements

    Florence Bourillon, Éléonore Marantz, Stéphanie Méchine et al.

    Entre recentrement et dispersion, les enjeux d’une université « multi-sites », l’université Paris XII Val-de-Marne de sa création au milieu des années 1990

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    La ville contrainte ? Haussmann revisité : 1880-1980

    Florence Bourillon

    Introduction

    Florence Bourillon et Nadine Vivier

    De continuité et de rupture, l’élaboration de l’évaluation fiscale urbaine au tournant des XVIIIe-XIXe siècles, l’exemple de Paris

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    « L’université dans la ville », l’université de Paris-XII à Créteil, 1995-2005

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    Les lieux des violences dans l’espace universitaire à Paris au xive et au début du xve siècle

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    1  On rejoint ici le constat dressé en introduction par Patrick Gilli dans Gilli P., Verger J. et Le Blévec D., Les universités et la ville au Moyen Âge. Cohabitation et tension, Leiden/Boston, Brill, 2007.

    2  Le Goff J., Les intellectuels au Moyen Âge, Paris, Éd. Points-Seuil, 1985, p. 9 (1re édition 1957). On lit également, p. 67 : « Ce n’est que dans le cadre urbain que ce type d’intellectuels a pu se développer. »

    3  Voir par exemple Charle C., La République des universitaires, Paris, Seuil, 1994 ; Vernon K., « Civic universities and community engagement in inter-war England », in Cunningham P., Oosthuizen S. et Taylor R. (dir.), Beyond the Lecture hall : Universities and community engagement from the middle ages to the present day, Cambridge, University of Cambridge, 2009, p. 31-48 ; Brown F. B., « NAACP sponsored sit-ins by Howard University students in Washington, D.C., 1943-1944 », The Journal of Negro History, vol. 85, n° 4, 2000, p. 274-286.

    4  Bender T., University and the City : From Medieval Origins to the Present, Oxford, Oxford University Press, 1988, p. 5.

    5  Sur la notion d’université civique, voir Frijhoff W., « Autonomie, monopole, concurrence : le facteur urbain dans la construction du réseau universitaire dans les Provinces-Unies » in Amalou T. et Noguès B. (dir.), Les universités dans la ville. xvie-xviiie siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013, p. 25-45.

    6  Voir par exemple, même dans une étude qui se situe au cœur de notre thème, la présentation d’Oxford par Munby J., « Oxford : the medieval university and the town », in Gilli P. et al., op. cit., p. 55.

    7  Verger J., « Les conflits town and gown au Moyen Âge. Essai de typologie », in Gilli P. et al., op. cit., p. 237-255 ; Engel A. J., « “Immoral intentions” : the University of Oxford and the problem of prostitution, 1827-1914 », Victorian Studies, 23, 1979, p. 79-108 ; Caron J.-C., Générations romantiques. Les étudiants de Paris et le Quartier latin (1814-1851), Paris, A. Colin, 1991.

    8  Verger J., art. cité.

    9  Catto J. et Evans R. (dir), The History of the University of Oxford, Oxford, Oxford University Press, 8 vol., 1984-2000.

    10  The university and the city : a centennial view of the University of Chicago, Chicago, University of Chicago Library, 1992 ; Mayfield L., Hellwig M. et Banks B., « The Chicago response to urban problems : building university-community collaborations », American Behavioural Science, 42-5, 1999, p. 863-75 ; Diner S., A city and its universities : public policy in Chicago 1892-1919, Chapel Hill, North Carolina UP, 1980. Sur l’École de Chicago, ses liens avec l’analyse du fait urbain et sa mise en perspective dans l’histoire de la sociologie urbaine, cf. aussi Topalov C., Histoire d’enquêtes. Londres, Paris, Chicago (1880-1930), Paris, Garnier, 2015.

    11  Annali di Storia delle Università italiane dont on pourra consulter les différents sommaires des numéros annuels sur le site [http://www.cisui.unibo.it/frame_annali.htm] (dernière consultation le 3 avril 2017).

    12  On ajoutera à Gilli P. et al., op. cit., Amalou T., Noguès B., op. cit.

    13  de Ridder-Symoens H. et Ruegg W. (dir.), A History of the University in Europe. Cambridge, 4 vol., 1992-2011. Voir en particulier l’introduction du premier volume par Walter Ruegg, p. 18-19.

    14  Sommaires de 1997 à 2014 accessibles à partir de la page [http://ukcatalogue.oup.com/category/academic/series/history/hou.do] (dernière consultation le 3 avril 2017).

    15  Pinol J.-L., Histoire de l’Europe urbaine, Paris, Seuil, 2003 et Clark P., European Cities and Towns, 400-2000, Oxford-New York, Oxford University press, 2009. La production récente ne semble pas avoir comblé cet apparent désintérêt puisque dans la seconde édition de l’ouvrage cité de J.-L. Pinol, le volume sous la responsabilité d’Olivier Zeller ne cite aucun livre ou article touchant de près ou de loin à l’université, sur 180 références bibliographiques en français, anglais, italien et allemand, données pour la période 2003-2012.

    16  Nous avons retenu dans Histoire Urbaine l’article de Lebeau B. et Vadelorge L., « Enseignement supérieur recherche et collectivités locales », n° 33, avril 2012, p. 119-131.

    17  Recherche effectuée sur le site de la revue Urban History, à l’adresse [https://www.cambridge.org/core/journals/urban-history] (dernière consultation le 3 avril 2017).

    18  Vassal S., L’Europe des universités, Caen, Éditec, 1988.

    19  Bourillon Fl. et al., Aux origines de l’UPEC. 40 ans de réussites universitaires en banlieue Est, Créteil, UPEC, 2012 ; Girault J., Lescure J.-C. et Vadelorge L. (dir.), Paris XIII : Histoire d’une université en banlieue, 1970-2010, Paris, Berg International, 2012.

    20  Hottin C. (dir.), Universités et grandes écoles à Paris, les palais de la science, Paris, AAVP, 1999 et Hottin C., « Les Délices du campus ou le douloureux exil », Histoire de l’éducation, 102, 2004, p. 267-293 ; Marantz E., « L’université et ses architectes ? Modes de désignation et processus de commande en question (Île-de-France, 1952-2006) », in Bourillon F., Marantz E., Méchine S. et Vadelorge L. (dir.), De l’Université de Paris aux universités d’Île-de-France, Rennes, Presses universitaires de France, 2016 ; et Marantz E., « René Egger ou la réinvention de l’architecture universitaire (1947-1973) », in Compain-Gajac C. (dir.), Les campus universitaires 1945-1975, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan (PUP), 2014, p. 131-146.

    21  Compain-Gajac C., ibid.

    22  Midant J.-P., Les campus français des années 1960. Formes urbaines et architectures, mémoire d’HDR, soutenu le 13 novembre 2013 à l’université Paris Est.

    23  Brizzi G. P. et Mattone A. (dir.), Dai Collegi Medievali alle Residenze Universitarie, Bologne, CLUEB, 2010. Pour la France contemporaine, voir notamment Kénovian D. et Tronchet G. (dir.), La Babel étudiante. La Cité universitaire internationale de Paris (1920-1950), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013 ; Marantz E. et Méchine S. (dir.), Construire l’Université. Architectures universitaires à Paris et en Île-de-France (1945-2000), Paris, Publications de la Sorbonne, 2016.

    24  Mazzi G. (dir.), L’Università e la città. Il ruolo di Padova e degli altri atenei italiani nello sviluppo urbano, Bologne, CLUEB, 2006.

    25  Rashdall H. l’a employée dans la première grande synthèse d’histoire universitaire qu’il publie en 1895, The Universities of Europe in the Middle Ages, Oxford, 1895. Rappelons que le terme de « gown » désigne à l’origine une sorte de cape noire que portaient les étudiants des grandes universités britanniques et que par extension métonymique, gown désigne la communauté étudiante dont les intérêts diffèrent de ceux de la ville. Le terme n’a guère d’équivalent en français.

    26  Lespagnol A. et Leprince M. (dir.), Les mutations de l’enseignement supérieur et de la recherche en Bretagne (1945-2015). Déploiement territorial, diversiffcation et essais de structuration, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016.

    27  Sur Paris, on peut se reporter au très récent ouvrage collectif : Bourillon Fl. et al. (dir.), De l’Université de Paris…, op. cit.

    28  Merlin P., L’urbanisme universitaire à l’étranger et en France, Paris, Presses de l’École nationale des ponts et chaussées, 1995 ; et Dang Vu H., Les opérations immobilières des universités mondialisées : le Plan Campus au regard d’expériences américaines, britanniques et belges, thèse de doctorat en urbanisme, soutenue le 5 octobre 2011 à l’université de Paris-Est, sous la direction d’Alain Bourdin.

    29  Valence D. et Poucet B. (dir.), La loi Edgar Faure. Réformer l’université après 1968, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016.

    30  Voir la bibliographie fournie par Charle C. et Verger J. dans Histoire des universités, xiie-xxie siècles, Paris, Presses universitaires de France, 2012 ainsi que par les auteurs du volume précédemment cité : Bourillon Fl. et al. (dir.), De l’Université de Paris…, op. cit.

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    Bourillon, F., Gorochov, N., Noguès, B., & Vadelorge, L. (2018). Introduction. Espaces universitaires et urbains, une histoire dans la longue durée. In L. Vadelorge, F. Bourillon, B. Noguès, & N. Gorochov (éds.), L’université et la ville (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.168692
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    Vadelorge, Loïc, Florence Bourillon, Boris Noguès, et Nathalie Gorochov, éd. L’université et la ville. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2018. https://doi.org/10.4000/books.pur.168667.
    Vadelorge, Loïc, et al., éditeurs. L’université et la ville. Presses universitaires de Rennes, 2018, https://doi.org/10.4000/books.pur.168667.
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