Sanglant Coupaul ! Orde Ribaude !
|Frian, friand
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Extrait du texte
Le péché de gourmandise, qui figure parmi la liste des péchés capitaux, explique le caractère injurieux d’une appellation qui pourrait se traduire par « gourmand » ou « voluptueux ». Du même ordre que « glouton »*, mais moins fréquemment employé, le terme de frian(d) désigne quelqu’un qui se laisse aller à toutes ses impulsions, ses envies matérielles et physiques, sans souci de sa damnation éternelle.
Les excès de la table sont, le plus souvent, associés aux excès des sens par tous les théologiens ; le ventre n’est pas considéré comme la partie du corps la plus honorable, à tel point que les représentations du corps social qui assimilent la société à un corps humain dont tous les membres sont solidaires mais hiérarchisés, laissent, en général, le ventre aux marchands-usuriers ou aux gens de finances, coupables de l’avaritia et de la gula.
L’injure « frian(d » semble pourtant davantage de nature sexuelle et destinée à flétrir une intempérance manifeste dans ce domaine. C’est ainsi qu’...
© Presses universitaires de Rennes, 2007