Baveux

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Extrait

1Stigmatisant les excès de paroles, les bavardages superflus, diverses expressions injurieuses1 reflètent parfaitement quelques principes diffusés par les moralistes médiévaux. Ceux-ci, inspirés des philosophes antiques comme des penseurs de l’Église, analysent les dangers d’une parole incontrôlée et dissèquent, dans des traités des vices et des vertus, exposent, dans des prédications argumentées, les conséquences malheureuses de discours excessifs : mensonge, calomnie, discorde. Ces notions d’éthique chrétienne, inculquées par l’éducation familiale, la catéchèse ou la prédication, nourrissent également la pensée politique et la morale civique. Elles constituent les fondements d’une législation qui précise les limites de la liberté de parole, énonce les responsabilités de chacun en cette matière. L’exposé des pénalités encourues pour blasphèmes, injures, paroles séditieuses figure en bonne place dans les coutumiers, à la suite des définitions de ces délits.

2Le terme de « baveux

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