Sales bêtes ! Mauvaises herbes !
« Nuisible », une notion en débat
Depuis plus d’un siècle la notion de « nuisible » fait l’objet d’une contestation de plus en plus vive. Pourtant elle connaît une singulière persistance sociale en tant que concept opérationnel qui donne aux hommes une certaine légitimité pour gérer, et souvent détruire, certaines espèces.
À l’heure où la France vient d’adopter la loi sur la reconquête de la biodiversité, la question des « nuisibles » reprend une singulière acuité avec la multiplication d’espèces exotiques envahissante...
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- Éditeur : Presses universitaires de Rennes
- Collection : Histoire
- Lieu d’édition : Rennes
- Année d’édition : 2018
- Publication sur OpenEdition Books : 09 novembre 2022
- EAN (Édition imprimée) : 978-2-7535-7479-3
- EAN électronique : 978-2-7535-8912-4
- DOI : 10.4000/books.pur.168262
- Nombre de pages : 360 p.
Première partie. Nuisible, une notion historiquement évolutive
L’histoire d’une ambiguïté entretenue
Des ravageurs aux bioindicateurs
Petits cétacés et sociétés méditerranéennes (xviie-xxie siècle)
Deuxième partie. « Nuisible », une question de pouvoirs publics, de droit et de science
La législation à l’encontre des animaux en période d’épidémies dans les villes des Pays-Bas méridionaux et de la principauté de Liège (1600-1670)
Comment trouver trace des animaux et des plantes nuisibles dans les séries et les fonds des Archives nationales ?
Troisième partie. On ne naît pas nuisible, on le devient
Le lapin, le sanglier et le flamant dans la réserve de biosphère de Camargue
Quatrième partie. Les espèces exotiques sont-elles nuisibles ?
La construction historique de la notion d’espèces introduites ou envahissantes et son rapport à celle de nuisible
Le cas de l’ajonc d’Europe sur l’île de la Réunion
Historique d’une gestion
Cinquième partie. Le nuisible en sociétés
Une biodiversité ordinaire peinant à trouver sa place dans un référentiel anthropocentrique
Le nuisible en milieu hostile. Des logiques économiques aux intuitions cosmogoniques
Depuis plus d’un siècle la notion de « nuisible » fait l’objet d’une contestation de plus en plus vive. Pourtant elle connaît une singulière persistance sociale en tant que concept opérationnel qui donne aux hommes une certaine légitimité pour gérer, et souvent détruire, certaines espèces.
À l’heure où la France vient d’adopter la loi sur la reconquête de la biodiversité, la question des « nuisibles » reprend une singulière acuité avec la multiplication d’espèces exotiques envahissantes et les vives controverses qui demeurent autour du loup, du renard mais aussi de l’utilisation des insecticides et des herbicides pour se défaire de « gêneurs ». Si la notion de « nuisible » demeure centrale dans la gestion du sauvage par nos sociétés, elle s’avère très variable selon l’époque, l’espèce, le territoire ou le groupe social considéré.
Pour dresser un état de la recherche, historiciser cette notion et éclairer les enjeux actuels, il convient de croiser les regards afin de caractériser les différentes conceptions de la notion de « nuisible » qui coexistent actuellement et d’en retracer les origines, tout en s’ouvrant aux acteurs du présent. Ainsi cet ouvrage entend contribuer à explorer les interactions entre les sociétés et la nature, et permettre de mieux saisir leurs coévolutions.
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