• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15446 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15446 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Lettre d’information
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Presses universitaires de Rennes
  • ›
  • Histoire
  • ›
  • Experts et expertises en diplomatie
  • ›
  • Première partie. Expertise et action dip...
  • ›
  • Qu’est-ce qu’un expert en diplomatie ? U...
  • ›
  • Diplomates et consuls français aux États...
  • Presses universitaires de Rennes
  • Presses universitaires de Rennes
    Presses universitaires de Rennes
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Une administration centrale recherchant des spécialistes du monde nord-américain Des agents spécialistes du monde nord-américain en situation d’expertise dans les périodes de transitions politiques et de fragilité de la légation Notes de bas de page Auteur

    Experts et expertises en diplomatie

    Ce livre est recensé par

    • Blaise Truong-Loï, Lectures, mis en ligne le 30 janvier 2019. URL : https://journals.openedition.org/lectures/30669 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lectures.30669
    Précédent Suivant
    Table des matières

    Diplomates et consuls français aux États-Unis au xixe siècle

    Entre spécialisation et expertise

    Gérald Sim

    p. 49-63

    Texte intégral Une administration centrale recherchant des spécialistes du monde nord-américain Des agents spécialistes du monde nord-américain en situation d’expertise dans les périodes de transitions politiques et de fragilité de la légation Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1En mars 1831, deux jeunes aristocrates français, Gustave de Beaumont et Alexis de Tocqueville, embarquent sur le navire Le Havre à destination du « Nouveau Monde ». L’objectif initial de leur voyage est d’étudier le système pénitentiaire américain. En réalité, les deux hommes partent surtout observer et analyser le modèle démocratique naissant aux États-Unis. Modèle qui contraste avec les turbulences qui touchent une Europe où les principes de légitimité dynastique réaffirmés au Congrès de Vienne s’opposent à ceux de la Révolution. Pour faciliter leurs rencontres avec les élites locales, les deux voyageurs sollicitent l’aide des différents agents diplomatiques et consulaires français présents dans les principales villes portuaires de l’Union. Ils échangent et dînent successivement avec les consuls Durant de Saint André, Jean Dannery et Xavier de Choiseul, qui exercent respectivement à New York, Philadelphie et Charleston1. Dans leurs correspondances privées, les deux voyageurs dressent un portrait particulièrement acerbe des représentants de l’État. Évoquant sa rencontre avec le baron de Saint André, Beaumont indique :

    « Du reste, il n’y a rien à gagner dans leurs conversations, ils ne connaissent nullement le pays où ils sont et sont entièrement dépourvus d’esprit d’observation. Nous y dînons encore aujourd’hui, ce qui nous ennuie parce que nous avons de biens meilleures choses à faire2. »

    2Les propos à l’encontre du consul Choiseul ne divergent guère :

    « Il a l’air d’un fort bon diable mais il est d’une nullité incroyable. […] En général, on ne saurait se faire une idée de la médiocrité des agents français dans les pays étrangers ; ce sont ou des cuistres ou des imbéciles3. »

    3Son compagnon, Tocqueville, abonde dans son sens. À l’issue de sa rencontre avec le consul de France à La Nouvelle-Orléans, il précise que « M. Guillemin est certainement un homme d’esprit, et je crois de moyens. Le tout par exception. Car l’incapacité parmi les agents français à l’étranger semble être le droit commun4 ». Le portrait féroce d’agents incompétents, ignorants des réalités américaines interroge le chercheur sur la véracité et la pertinence des propos. Cette rhétorique relève davantage du mépris à l’égard d’un corps consulaire associé au monde du négoce que de la réalité historique. Le dépouillement et l’analyse de cent cinquante dossiers d’agents du Quai d’Orsay ayant exercé aux États-Unis entre 1815 et la fin du xixe siècle, ainsi que les correspondances politiques et commerciales conservées aux archives diplomatiques à La Courneuve et à Nantes5, donnent au contraire une vision plus nuancée. Il semble au contraire exister un corps consulaire de qualité.

    4L’objet de cette communication consiste à s’interroger sur les caractéristiques du personnel diplomatique et consulaire ayant exercé outre-Atlantique au niveau de ses compétences et la mobilisation éventuelle de celles-ci par le pouvoir politique. Quel type d’agents le Quai d’Orsay recherche-t-il pour exercer dans un espace nord-américain encore assez méconnu ? Quelle différence existe-t-il entre un consul spécialiste et un consul expert ? Si les termes semblent assez proches, il existe une dissociation dans le degré de mobilisation des compétences. Un agent peut être reconnu comme spécialiste d’un pays lorsqu’il dispose d’une connaissance fine du milieu local et des rouages institutionnels grâce à une expérience acquise sur la durée. Cette spécialisation s’inscrit dans l’optique de répondre aux missions classiques de protection des intérêts nationaux. Au contraire, la figure d’un diplomate ou d’un consul expert présente un caractère plus éphémère. Elle correspond à des circonstances particulières où le pouvoir politique recherche des compétences précises parmi ses agents. Cette dissociation mérite malgré tout d’être discutée. Il existe une porosité et un entremêlement entre spécialisation et expertise que le parcours de deux agents, le marquis de Montholon et le consul Edmond Bruwaert, illustre pleinement.

    Une administration centrale recherchant des spécialistes du monde nord-américain

    5Tout au long du xixe siècle, la priorité des services centraux du ministère des Affaires étrangères est de réussir à maintenir et à stabiliser sur la durée ses agents affectés aux États-Unis. Le Quai d’Orsay recherche davantage des diplomates et des consuls spécialistes que des experts. Différents paramètres sont à intégrer afin de mieux appréhender les contraintes rencontrées par l’administration dans la gestion de son personnel outre-Atlantique. Le ministère doit tenir compte à la fois du nouvel ordre politique et commercial en gestation dans l’espace atlantique à l’issue des guerres révolutionnaires et impériales et des spécificités propres au partenaire américain, du fait de son organisation fédérale. Il existe enfin des difficultés internes propres au milieu diplomatique. Paris est confrontée au manque d’appétence de ses agents à l’idée d’exercer dans le « Nouveau Monde ».

    6Au lendemain de Waterloo, l’empire colonial français est réduit à la portion congrue. La France n’a plus d’intérêts politiques en Amérique du Nord depuis la perte de Saint-Domingue et la cession de la Louisiane par Napoléon en 1803. Il n’en va pas de même pour les intérêts commerciaux. C’est au milieu des années 1820 qu’une diplomatie commerciale s’affirme à l’égard d’un espace américain post-impérial. Celle-ci s’inscrit dans le contexte de la reconnaissance d’Haïti en 1825 et des indépendances des anciennes colonies espagnoles. Cette position est résumée par le ministre Sébastiani au début de la monarchie de Juillet :

    « Notre politique à l’égard de l’Amérique se résume presque tout entière en intérêt de commerce et de navigation, et la mission des agents de Sa Majesté dans cette partie du monde a surtout pour objet de les protéger et d’en favoriser autant qu’il est possible le développement et la prospérité6. »

    7Dans la première moitié du xixe siècle, le commerce franco-américain se caractérise par un accroissement des produits échangés aussi bien en volume qu’en valeur. L’Amérique du Nord représente 2,6 % des échanges français en 1835. Cette part passe à 8,6 % en 18507. Elle s’explique par la complémentarité et l’interdépendance des deux économies8. L’espace atlantique met en relation un pays européen en cours d’industrialisation et un partenaire américain, fournisseur en denrées agricoles et en matières premières comme le coton. Sur la rive occidentale, ces flux commerciaux s’effectuent depuis les principaux ports de la façade est de l’Union. Elle explique l’importance des postes consulaires français dans cet espace. La part croissante de ces échanges commerciaux se traduit par une spécialisation des postes à l’intérieur du réseau diplomatique et consulaire. À Washington, les responsables de la légation observent les discussions au Congrès relatives aux tarifs douaniers. La mission principale des diplomates exerçant dans la capitale fédérale consiste à obtenir les droits les moins élevés possible pour les produits nationaux. À New York, le consulat général occupe un rôle fondamental en raison de la fonction de hub redistributeur dévolu au port principal de l’Union. Exerçant dans cette interface portuaire où se présentent les navires partis de France, l’agent doit s’assurer de la bonne application des tarifs et intervenir en cas de litiges entre armateurs, négociants et autorités douanières. Le maillage du réseau est particulièrement resserré dans les principaux États producteurs de coton du Sud. La présence consulaire du Texas à la Virginie en passant par les postes de La Nouvelle-Orléans et Mobile permet de s’assurer que l’approvisionnement en matières premières nécessaires à l’industrie nationale ne fasse l’objet d’aucune interruption.

    8Dans ces rapports bilatéraux où le primat du commercial domine, la diplomatie française doit tenir compte d’une contrainte spécifique dans le processus de négociation. En raison du caractère fédéral des institutions américaines, le ministre plénipotentiaire ne peut se contenter de simples échanges verbaux ou écrits avec les secrétaires d’État et du Trésor. Il convient d’exercer dans les coulisses du Congrès une diplomatie d’influence auprès des représentants et des sénateurs afin d’obtenir des droits plus élevés sur les produits concurrents comme le vin de Madère ou les soieries de Chine. Cette négociation sur les tarifs douaniers se déroule tous les quatre ans au gré des élections nationales. Rien n’est acquis tant que le Congrès ne s’est pas ajourné. Il appartient à la légation de trouver les partenaires locaux prêts à soutenir les intérêts nationaux. La pratique nécessite du tact et de la prudence afin de ne pas donner le sentiment de s’ingérer dans des affaires intérieures. Derrière la question fiscale, il y a surtout un enjeu politique entre les différentes sections de l’Union aux intérêts divergents, en particulier entre un Nord protectionniste et un Sud plus libre-échangiste. Il faut donc convaincre, séduire, influencer les membres des comités des manufactures, des finances et fréquenter les principaux leaders sudistes. Au niveau local, il faut aussi intégrer la pratique spécifique du système des dépouilles qui assure à chaque alternance politique un renouvellement de l’ensemble du personnel douanier9. Or, les collecteurs sont les interlocuteurs privilégiés des consuls dans les différents ports de l’Union.

    9Dans ce cadre politique spécifique, l’administration centrale à Paris doit aussi tenir compte du manque de volontaires prêts à exercer aux États-Unis. Toute la difficulté est de trouver à la fois des agents compétents, motivés à l’idée d’exercer dans le « Nouveau Monde » et surtout réussir à les maintenir sur place. Différents éléments sont à intégrer pour appréhender cette répulsion des diplomates et des consuls à l’idée de traverser l’océan Atlantique. Durant la première partie du xixe siècle, les communications transatlantiques se caractérisent par leur lenteur et leur irrégularité. Quitter l’Europe est considéré comme une rupture spatiale. Cet éloignement est surtout un frein à une carrière dans la mesure où l’agent peut plus difficilement mobiliser son réseau familial ou professionnel afin de peser dans le processus de décision relatif aux mutations. Le risque est grand de tomber dans l’oubli. Outre l’éloignement, le problème des traitements fait l’objet de plaintes continues, même s’il n’est pas spécifique au cas étatsunien10. Les émoluments alloués aux représentants de l’État sont toujours considérés comme en inadéquation avec le coût de la vie réelle sur place. Les risques sanitaires sont aussi prégnants, en particulier la fièvre jaune qui sévit dans le Sud chaque été. Ils rendent de fait les postes consulaires peu attractifs. Il existe enfin un facteur politique à intégrer. L’isolationnisme des États-Unis tout au long du xixe siècle, caractérisé par leur refus de s’ingérer dans les affaires européennes, ainsi que l’absence majeure d’intérêts politiques français en Amérique du Nord, rendent la légation peu attractive. Washington est davantage un poste d’observation que d’action. Tous les diplomates affectés aux États-Unis ont intégré ce paramètre. Le regard et l’analyse de la mise en valeur du front pionnier que représente l’Ouest américain, ainsi que la croissance économique fulgurante des États-Unis, présentent une certaine pertinence. Toutefois, ils ne mettent nullement en valeur la qualité première attendue d’un agent : l’art de négocier11.

    10Ces différents paramètres expliquent la situation délicate à laquelle le ministère des Affaires étrangères est confronté. L’angle d’analyse doit désormais appréhender les stratégies adoptées en vue de fixer sur la durée ses agents et la capacité à se doter d’un personnel spécialiste des États-Unis. C’est au cours de la Restauration que des pratiques se mettent en place afin de stabiliser un personnel extrêmement mobile depuis la création du réseau en 177812. Ministre plénipotentiaire à Washington de 1816 à 1822, Jean-Guillaume Hyde de Neuville indique la voie que doit suivre, selon lui, l’administration centrale. Si la maîtrise de l’anglais, la formation juridique, la connaissance des institutions politiques sont indispensables, ces critères ne peuvent en aucun cas remplacer l’apprentissage sur place. La formation sur le tas et l’avancement de carrière en Amérique sont préconisés avec force :

    « C’est aux États-Unis que les agents doivent être formés, que ceux qui s’y trouvent demeurent. Les réformes ne doivent point avoir d’effet rétroactif. D’ailleurs, les jeunes gens qui sont ici, finissent par acquérir avec le temps ce qui leur manque13. »

    11Cette politique fonctionne de manière très inégale. Elle donne des résultats beaucoup plus limités pour les diplomates. Fin connaisseurs des arcanes de la machine diplomatique, ces derniers entendent écourter la durée de leur séjour dans le « Nouveau Monde » comme l’atteste l’exemple du baron de Mareuil. Apprenant son affectation à Washington, il informe son épouse Christine de Schoots et lui demande de régler toutes leurs affaires en suspens avant leur départ. Il lui indique explicitement : « Amuse-toi chère amie, le pourrions-nous en Amérique ? […] Il faut calculer au moins sur trois ans14. » La mission de Mareuil à Washington débute en 1824 pour s’achever en 1827… Dans ses mémoires, le diplomate est encore plus catégorique : « J’étais venu en Amérique avec la pensée de n’y passer que trois ans. Quand leur terme approcha, je me mis en mesure d’obtenir un congé15. » Le retour en Europe, suivi d’échanges verbaux dans les bureaux du ministère, lui permet de négocier une autre affectation. Malgré ces stratégies d’évitement, on discerne quelques figures de diplomates devenant des spécialistes des États-Unis. C’est le cas de Louis Barbe Sérurier et d’Alphonse Pageot qui demandent volontairement leur affectation à Washington. Les deux hommes représentent le nouveau pouvoir orléaniste pendant plus d’une décennie.

    12Sérurier est loin d’être un inconnu outre-Atlantique. Il a exercé à Washington entre 1811 et 1815. L’objet de sa première mission était d’apaiser l’irritation du gouvernement fédéral et de l’opinion publique américaine suite aux dispositions restrictives du blocus continental à l’égard des neutres et de faire pencher cette colère vers l’Angleterre16. L’homme s’est aussi constitué un réseau social au sein des communautés françaises originaires des Antilles et installées sur la côte est à partir de 1791. En 1811, il épouse la fille de Jean-Louis Pageot Desnoutières17, alors chancelier au consulat de New York et ancien réfugié de Saint-Domingue. Originaire du Cap français, la famille Pageot y possédait deux caféteries. La Révolution haïtienne amène la famille à quitter l’île et à trouver refuge à Philadelphie18. La première mission de Sérurier l’a aussi familiarisé avec les arcanes des institutions américaines et lui a permis de se constituer un capital social. Mis à l’écart sous la Restauration en raison de son ralliement à l’usurpateur durant les Cent-Jours, il réintègre le corps diplomatique au début de la monarchie de Juillet. Il demande de son plein gré à revenir en Amérique alors qu’il pouvait prétendre à la direction politique du ministère des Affaires étrangères que lui proposait le comte Molé19. Sa demande est acceptée avec d’autant plus d’empressement que les postulants pour occuper Washington sont rares. Il dirige la légation de 1831 à 1835. Sa mission est interrompue en raison de la crise diplomatique franco-américaine de 1835-1836, liée au non-paiement des indemnités et à l’impulsivité du président Jackson20.

    13Suite au rappel de Sérurier, son beau-frère Alphonse Pageot, secrétaire de légation gère les affaires courantes. L’homme éclipse tous les autres diplomates de la monarchie de Juillet en raison de sa parfaite intégration dans le milieu local. Il se marie à la Maison-Blanche avec Marie Lewis, fille d’un proche du président Andrew Jackson. Son union lui permet d’intégrer au plus près le cercle des décideurs politiques. Adolphe de Bacourt qui lui succède brièvement reconnaît sa parfaite intégration dans la capitale fédérale : « Je rends toute justice à sa capacité et à ses services, il connaît le pays comme personne ; sa correspondance est excellente21. » Cette connaissance fine des institutions américaines et sa capacité à défendre les intérêts nationaux ont toutefois un revers. Une trop forte spécialisation est aussi un frein dans une carrière. En effet, le ministère entend maintenir sur place un agent de qualité qui répond totalement à ses attentes. C’est pourquoi il refuse les demandes répétées de mutation de Pageot. Situation qui n’est pas sans laisser quelques rancœurs. Adolphe de Bacourt, qui le remplace entre 1840 et 1842, souligne la profonde aigreur de son prédécesseur :

    « M. Pageot est tellement blessé de l’oubli dans lequel on l’a laissé languir ici sans lui donner le moindre témoignage de satisfaction, qu’il veut se décider à envoyer sa démission dans des termes très vifs. Je le prêche, je cherche à l’adoucir, mais vainement. […] Il s’est tiré de circonstances difficiles, mais tout cela ne suffit pas pour obtenir justice : il faut des chances heureuses pour avancer, et parfois aussi il en faut de mauvaises comme celle qui m’a poussé ici22. »

    14Si la solution préconisée par Hyde de Neuville de maintenir sur un temps long des agents donne des résultats mitigés pour les diplomates, ses succès sont plus probants pour le corps consulaire. On assiste dans la première moitié du xixe siècle à la formation de dynasties consulaires et à l’émergence de spécialistes des États-Unis. C’est au cours de la Restauration que des pratiques s’établissent en ce sens et perdurent tout au long du siècle. Adel Lacathon de la Forest en est le parfait exemple23. Il débute comme chancelier à Philadelphie en 1817, avant d’assurer plusieurs gérances à Charleston et à Baltimore. Il intègre par la suite la carrière consulaire et occupe des postes secondaires du réseau dans le Maryland et en Pennsylvanie. Entre 1825 et 1833, il part exercer en Amérique latine, où il est nommé inspecteur général à Santiago du Chili puis à Buenos Aires. Les problématiques commerciales sont assez proches de celles qu’il a déjà traitées dans ses premiers postes. En 1833, il revient aux États-Unis et accède au poste le plus convoité du réseau, New York, comme consul général. Il y reste jusqu’à la Révolution de 1848. Le ministère justifie son affectation par sa connaissance des réalités commerciales et par son expérience américaine accumulée au cours de ses passages dans les différents postes du réseau24. Le parcours professionnel de cet agent s’effectue exclusivement en Amérique, en débutant par les échelons les plus bas, avant d’accéder aux grades les plus élevés.

    15Il faut aussi intégrer des paramètres familiaux pour mieux appréhender l’enracinement de nombreux agents en terre américaine25. Nombre d’entre eux se marient outre-Atlantique. Adel Lacathon de la Forest l’illustre pleinement. Il convole avec Clara Flandin, fille d’un négociant français à New York. Ces unions et cette intégration dans le milieu local convergent avec les souhaits de l’administration centrale. Il existe dès lors une interaction entre le ministère et ses agents. Insérés dans des réseaux locaux pluriels, exerçant dans les différentes circonscriptions consulaires aux États-Unis, disposant d’une vue globale sur les principaux intérêts nationaux à défendre, ils s’affirment et sont reconnus comme de véritables spécialistes des problématiques commerciales nord-américaines. Les régimes politiques qui succèdent à la Restauration maintiennent ces lignes directrices. Une différence notable se produit à partir de la IIIe République. Le nouveau régime permet désormais à ses agents de s’agréger à la carrière diplomatique de manière effective ou honorifique à l’issue d’un parcours outre-Atlantique de plusieurs décennies. C’est le cas d’Edmond Bruwaert. Ce dernier exerce une grande partie de sa carrière aux États-Unis, en particulier à Chicago où il fait souche après son mariage avec Suzanne King, fille d’un riche industriel de l’Illinois26. Cet agent illustre les orientations proposées par le nouveau régime républicain. Contrairement aux pratiques antérieures, il intègre le Quai d’Orsay sans aucune recommandation. Il se présente à l’examen consulaire de l’année 1873 et termine au premier rang. Il symbolise les valeurs de travail, de mérite, de reconnaissance et d’espoir d’ascension sociale pour les couches nouvelles que la République entend promouvoir au sein de l’appareil diplomatique et consulaire. Fils d’un capitaine ayant servi sous l’Empire, lauréat du concours général du lycée, Bruwaert est un boulimique de travail. Maîtrisant huit langues, il dispose d’une culture statistique hors du commun. Les notes et appréciations de la légation à Washington ne laissent aucun doute sur les qualités de cet agent : « Puissance de travail peu ordinaire » ; « agent hors-ligne » ; « Est tout indiqué pour prendre la direction d’un grand poste » ; « M. Bruwaert est le statisticien le plus remarquable que j’ai rencontré. »27 Ce consul accepte de servir et de participer au redressement national dans le contexte du traumatisme prégnant de la guerre de 1870, tout en adhérant aux valeurs promues par la République : « Je me suis attaché à gagner mes divers grades au mérite et je dois dire qu’à force de zèle et de dévouement, j’ai pu gravir, au choix, les divers échelons de notre hiérarchie jusqu’au grade de consul général que j’ai obtenu il y a treize années28. » Bruwaert intègre la carrière diplomatique après avoir dirigé le consulat général à New York dans la décennie 1890. Il se voit attribuer la légation à Cuba, puis exerce à Montevideo et Buenos Aires. Son cas illustre les nouvelles possibilités de promotion et ses limites. Les consuls n’accèdent qu’aux légations les moins prisées circonscrites à l’espace américain et ne peuvent espérer obtenir les ambassades les plus prestigieuses d’Europe. Cette intégration dans le corps diplomatique ne s’explique pas uniquement par leurs connaissances globales des réalités commerciales franco-américaines. Certaines occasions particulières, qu’il convient désormais d’appréhender, permettent à ces agents de se positionner comme des experts.

    Des agents spécialistes du monde nord-américain en situation d’expertise dans les périodes de transitions politiques et de fragilité de la légation

    16L’importance numérique de ces consuls spécialistes de l’espace nord-américain invite à s’interroger sur les prérogatives qui leur sont accordées. Le Quai d’Orsay mobilise-t-il ponctuellement ces agents parfaitement intégrés pour des dossiers particuliers et demandant un degré de compétence ciblé ? On peut distinguer deux cas : l’un propre à l’organisation du réseau diplomatique dans le cadre de ses missions classiques, d’ordre commercial et un autre plus global, lorsque le pouvoir à Paris entend promouvoir une politique en vue de rétablir une influence française dans le « Nouveau Monde » dans le contexte de la guerre de Sécession.

    17À l’échelle du réseau diplomatique et consulaire français aux États-Unis, il convient d’examiner si les consuls sont de simples auxiliaires de la légation n’assurant que des missions de protection circonscrite à leur arrondissement ou sont-ils au contraire des partenaires que les diplomates à Washington intègrent lors des négociations douanières qui se déroulent au Congrès ? La situation est extrêmement variable. L’intervention des consuls dépend du degré d’intégration du diplomate à Washington. Lorsque ce dernier est enraciné depuis de nombreuses années sur la côte est et connaisseur des arcanes du pouvoir américain, comme le sont Sérurier ou Pageot, la légation négocie seule et ne sollicite pas les lumières des consuls. Lorsqu’au contraire les usages américains sont encore méconnus pour un diplomate nouvellement affecté, ces derniers peuvent le seconder. On assiste alors à une coopération étroite entre les deux corps, voire à une autonomie totale des consuls dans le processus de négociation qui s’engage dans les coulisses du Congrès. La fragilité sur un temps limité de la légation et l’enracinement de certains consuls dans les principaux États de la côte est et du golfe du Mexique expliquent le primat de ces derniers dans des circonstances particulières.

    18Plusieurs exemples abondent dans ce sens. Suite au non renouvellement de la convention commerciale franco-américaine de 1831 conclue pour une période de dix ans, de nouvelles négociations tarifaires s’engagent au début de l’année 1841. Novice du monde américain, le ministre Adolphe de Bacourt reconnaît les qualités et l’aide précieuse fournies par le comte d’Hauterive, alors consul à Philadelphie29. Ce dernier lui indique les principaux membres du Congrès susceptibles d’agir en faveur des intérêts nationaux et qu’il faut solliciter. Les périodes de tensions bilatérales ou de transitions entre le départ d’un diplomate et l’arrivée d’un nouveau titulaire permettent aussi à certains consuls de s’illustrer. C’est le cas du marquis de Montholon à Richmond. Suite à un incident diplomatique au sujet d’une note relative à une indemnité financière réclamée par le gouvernement français, le ministre plénipotentiaire Guillaume Tell Poussin est rappelé à Paris en 184930. La vacance du poste à la légation amène le ministère à dépêcher Montholon en mission spéciale31. Sa proximité avec le secrétaire d’État, Clayton, doit lui permettre d’apaiser les tensions entre les deux cabinets et faciliter un rapprochement. Il doit aussi défendre les intérêts commerciaux français en suspens alors que les discussions tarifaires reprennent au Congrès. Intégré dans les milieux sudistes, il mène des pourparlers discrets auprès des démocrates Mac Lane et Bailey. Ces derniers sont membres du comité de commerce rassemblant les représentants et les sénateurs du Congrès. Par leur biais, il tente d’éviter que les partisans d’une hausse des tarifs douaniers sur les produits industriels européens l’emportent32. Arrivé seulement en mars 1850 afin de relancer les relations bilatérales, le nouveau titulaire à la légation de Washington, Sain de Bois le Comte, reconnaît l’action efficace de cet agent sur des problématiques commerciales dont il est novice. Un demi-siècle plus tard, le consul à Chicago, Edmond Bruwaert, est lui aussi détaché exceptionnellement à Washington. Sa mission n’associe pas l’ambassadeur Jules Patenôtre. En 1897, ce dernier est écarté totalement des pourparlers qui s’engagent dans le cadre des futurs tarifs Dingley33. Installé à Washington depuis 1891, le diplomate souligne les compétences de ce consul de grande qualité :

    « Grâce aux relations privées qu’il a su nouer avec les membres influents des commissions compétentes, M. Bruwaert a pu, en évitant de donner à ses démarches un caractère trop officiel faire accepter d’assez nombreuses modifications de tarifs, dont le succès eut été autrement très douteux. […] Je doute que nous ayons beaucoup d’agents de cette valeur et il y aurait, je crois, profit et justice à utiliser, dès que la chose se pourra dans un grade supérieur des qualités multiples d’autant plus dignes de fixer l’attention qu’elles s’allient chez M. Bruwaert à une parfaite modestie34. »

    19Cette inversion des prérogatives entre diplomates et consuls s’explique par la situation délicate dans laquelle se trouve Jules Patenôtre en 1896. En effet, un différend existe entre le représentant du Quai d’Orsay et William Rockhill, nouvel assistant du secrétaire d’État américain. Celui-ci est lié à une histoire de cœur. Les deux hommes se connaissent et ont exercé auparavant en Chine dans la décennie 188035. Durant l’absence de Rockhill, le diplomate français, alors célibataire, se présente à son domicile et entreprend des avances à l’égard de son épouse, qui l’éconduit. Froissé dans son amour-propre, Patenôtre abandonne ses tentatives de séduction. L’affaire refait surface et éclate au grand jour lorsque le nouvel assistant du secrétaire d’État et sa femme rejoignent Washington. Plusieurs incidents sont relatés par la presse américaine36. Jules Patenôtre ignore le couple Rockhill et refuse de les recevoir aux soirées mondaines organisées à l’ambassade de France. Lui aussi est rayé des listes d’invités lors de bals ou d’expositions marqués par la présence des époux Rockhill. L’affaire fragilise la position de Patenôtre en vue de mener des négociations tarifaires délicates avec l’administration fédérale. Il est d’ailleurs muté à la cour de Madrid à la fin de l’année 1897. Dans ce contexte particulier où la légation est affaiblie, le Quai d’Orsay mobilise les compétences techniques, la connaissance précise de la nature des flux commerciaux bilatéraux et le capital social du consul Bruwaert en dernier recours. Cette situation inédite permet dans le même temps à cet agent de démontrer l’éventail de ses qualités ne se limitant pas à la protection des intérêts nationaux dans sa circonscription consulaire mais à sa capacité de négocier des dossiers à une échelle plus globale. Situation qui lui ouvre, par ce biais, la perspective éventuelle d’intégrer à terme le corps diplomatique.

    20La mobilisation de ces agents spécialistes des États-Unis ne se limite pas au domaine commercial. La guerre de Sécession et l’expédition au Mexique correspondent à une période où le Second Empire entend mener une diplomatie active pour rétablir une influence française en Amérique du Nord. Paris souhaite aussi mettre un terme à une expansion territoriale des États-Unis qui semble sans limite depuis la vente de la Louisiane et qui fragilise l’équilibre politique en Amérique. La problématique étant plus large, plusieurs agents, aussi bien diplomates que consuls, sont sollicités par le Quai d’Orsay. Ce dernier proclame la neutralité française dès le début du conflit opposant les deux sections de l’Union, tout en reconnaissant le statut de belligérant à Richmond et à Washington. Pour autant, l’annonce de la future présence à Paris des représentants sudistes, Slidell et Mason, impose de se renseigner au préalable afin de déterminer leur personnalité et surtout la politique qu’entend mener la nouvelle confédération à l’égard des puissances maritimes européennes. Diplomate ayant exercé à Washington pendant toute la décennie 1850, le comte de Sartiges est alors en poste à La Haye. Il connaît parfaitement John Slidell. Ce dernier est un expansionniste notoire, envoyé en mission diplomatique à Mexico en 1846 en vue de négocier l’achat du Nouveau-Mexique et de la Californie. En 1854, il est à l’origine d’un bill au Sénat en vue d’acquérir l’île de Cuba37. Sartiges avertit le ministre Thouvenel des intentions sudistes et des arguments que ces derniers entendent plaider afin d’obtenir une reconnaissance diplomatique38. Il conseille le ministre Thouvenel de maintenir la neutralité française, d’autant qu’il est loin d’être favorable à toute idée d’indépendance de la confédération sudiste. Il rappelle qu’il est préférable que le Sud reste dans l’Union. Une éventuelle indépendance de Richmond menace les équilibres politiques avec la perspective d’une relance de l’expansion tropicale de la « race anglo-saxonne » vers Cuba ou le Mexique. Menaces que la diplomatie française a combattues depuis l’affaire du Texas39. L’existence d’un Sud indépendant fragilise aussi le projet mexicain de Napoléon III. Sartiges est plutôt favorable à une union régénérée maintenant le Sud dans le giron de Washington : « La politique de la nouvelle Confédération du Nord sera d’empêcher l’extension du Sud vers les pays où l’esclavage a existé ou pourra exister40. » Les propos de Sartiges confirment le Quai d’Orsay de maintenir sa position initiale de neutralité. Le diplomate n’est pas le seul agent mobilisé. Spécialiste du sud des États-Unis, le consul Aimé Roger exerce à La Nouvelle-Orléans de 1842 à 1856. Il fait souche en Louisiane en épousant une créole dont la famille est installée dans le sud depuis la guerre de Sept Ans. Souhaitant rester sur place, le Quai d’Orsay le maintien et lui accorde le grade de consul général honoraire. Retiré en France, son expertise est aussi sollicitée au début du conflit. Le Second Empire entend rétablir une souveraineté maritime dans l’espace atlantique et mettre un terme au déclin de la marine marchande française depuis la Révolution. Avec la mise en place de la Compagnie générale transatlantique et l’ouverture de la ligne Saint-Nazaire-Veracruz, la question de son extension possible vers La Nouvelle-Orléans est débattue. L’enjeu est d’autant plus important que si la conjoncture militaire devient favorable à Richmond, l’indépendance de la confédération sudiste ouvre aussi des perspectives commerciales. La Nouvelle-Orléans peut potentiellement remplacer New York comme hub du futur État. Aimé Roger intègre une commission interministérielle où il mobilise son expérience acquise afin d’éclairer le décideur politique sur les opportunités éventuelles de la ville portuaire de Louisiane41. La sollicitation de ces agents s’effectue jusqu’au milieu de l’année 1863. C’est ainsi que le consul Montholon, en raison de sa proximité avec Napoléon III42, participe à un conseil des ministres43. Comme l’Empereur, il reste favorable à l’idée d’une reconnaissance éventuelle du Sud. Il illustre le désaccord existant sur cette problématique au sommet de l’État entre l’administration centrale du Quai d’Orsay, attachée au maintien d’une neutralité, et les partisans du cabinet des Tuileries prêts à franchir le Rubicon si le sort des armes devient favorable au Sud44.

    21Même s’il est difficile de déterminer le poids réel et l’influence de tous ces agents dans le processus de décision politique, il est frappant de constater que les sollicitations dont ils font l’objet de la part du pouvoir impérial s’effectuent au début de la guerre de Sécession. Elles correspondent à une période d’incertitudes au niveau de la conjoncture militaire qui implique d’éclairer le pouvoir et de lui permettre de disposer de tous les paramètres susceptibles d’influencer ou de perturber ses ambitions maritimes et politiques. Les défaites sudistes à Gettysburg et Vicksburg au cours de l’été 1863 dissipent les perspectives d’une reconnaissance diplomatique et mettent un terme à toute idée de pérennité de la nouvelle confédération. L’enlisement du corps expéditionnaire au Mexique met aussi à mal le projet impérial. Le nouveau contexte politique et militaire rend dès lors inutile une mobilisation des compétences des diplomates ou des consuls familiers des réalités nord-américaines.

    22Les propos d’Alexis de Tocqueville et de Gustave de Beaumont doivent être nuancés et ne résistent pas à l’analyse objective des sources. Soucieuse de disposer d’un personnel compétent pour exercer en Amérique du Nord afin d’assurer une protection globale des intérêts nationaux surtout d’ordre commercial, l’administration centrale a établi avec ses agents un partenariat implicite, fonctionnant surtout avec les consuls. Insérés dans le milieu local et disposant d’un capital social, en particulier grâce à leurs mariages et à leur parcours professionnel sur la durée en Amérique, ils deviennent des partenaires incontournables, prêts à servir outre-Atlantique à condition que le ministère des Affaires étrangères leur offre une promotion sur place. Celle-ci repose sur l’obtention en fin de carrière du consulat général à New York. On observe dès lors la constitution et le maintien d’un personnel consulaire spécialiste du monde nord-américain sur tout le siècle. Le Quai d’Orsay mobilise ses agents, se plaçant en position d’experts lors de moments très particuliers, correspondant soit à des périodes de crises politiques comme la sécession des États sudistes, soit à une fragilité propre au réseau diplomatique français outre-Atlantique, du fait de l’affaiblissement et de la défaillance temporaire de la légation. Situation inédite et exceptionnelle où l’expertise sert en retour les intérêts personnels d’agents en milieu ou fin de carrière comme Montholon ou Bruwaert. Elle devient un accélérateur dans leur parcours professionnel avec l’agrégation dans la carrière diplomatique45. Ces derniers réussissent à démontrer leurs qualités de négociateur dans des dossiers relevant initialement des prérogatives des diplomates, mais dont les thématiques surtout commerciales sont proches de leurs missions quotidiennes. Reconnaissant l’éventail de leurs « nouvelles » compétences, le Quai d’Orsay leur accorde les légations d’Amérique latine où les problématiques sont similaires. Le temps circonscrit de l’expertise renforce alors la figure construite sur le temps long du « consul spécialiste » du monde américain, devenu désormais… diplomate.

    Notes de bas de page

    1 Xavier de Choiseul n’a pas encore rejoint son poste et se trouve à Philadelphie lorsqu’il rencontre les deux jeunes aristocrates.

    2 Beaumont Gustave de, Lettres d’Amérique, Paris, Presses universitaires de France, 1973 (texte établi et annoté par André Jardin et G. W. Pierson), p. 39.

    3 Ibid., p. 164-165.

    4 Tocqueville Alexis, Œuvres, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1991, p. 119, chapitre « Voyage en Amérique ».

    5 Archives du ministère français des Affaires étrangères – La Courneuve (AMAE) et Centre des archives diplomatiques à Nantes (CADN).

    6 AMAE, Correspondance consulaire et commerciale (CCC), Santiago du Chili, vol. 2, f° 52, dépêche du ministre Sébastiani du 9 novembre 1831.

    7 Données en volume. Marnot Bruno, « Les relations commerciales entre la France et l’Amérique du Nord au xixe siècle », in Yvan Lamonde et Didier Poton (dir.), La Capricieuse : poupe et proue. Les relations France Québec, Québec, Presses universitaires de Laval, Cultures québécoises, 2006, p. 1-17.

    8 Fohlen Claude, « La guerre de Sécession et le commerce franco-américain », Revue d’histoire moderne et contemporaine, tome 8, 1961, p. 259-270.

    9 Dreyfus Françoise, L’invention de la bureaucratie : Servir l’État en France, en Angleterre et aux États-Unis (xviiie-xxe siècle), Paris, La Découverte, 1999, p. 142-148.

    10 Pour les agents ayant exercé en Asie orientale, voir Bensacq-Tixier Nicole, Histoire des diplomates et consuls français en Chine (1840-1912), Paris, Les Indes savantes, 2008, p. 194 et 432.

    11 Directeur des affaires politiques au Quai d’Orsay sous le Second Empire, Hippolyte Desprez est le plus explicite : « À Washington, pour peu que l’on ait été mêlé aux affaires d’Europe, on se trouve bien dépaysé, bien isolé, bien loin du foyer de la pensée et de l’action politique. Certes, le spectacle de cet immense atelier ou la science trouve toutes ses applications les plus hardies, de cette activité dévorante, de cette ardeur à la poursuite de la fortune couronnant le travail intrépide, de cette colonisation gigantesque, enfin de cette puissance d’agglomération et de la fédération qui, sauf l’incident de la sécession tenant au fait temporaire de l’esclavage, a défié jusqu’ici les révolutions ; ce spectacle est un des plus intéressants et des plus instructifs qu’il soit donné à l’homme politique et au philosophe de contempler. Cependant pour un agent diplomatique la vie est ailleurs. Il y a beaucoup à observer et à apprendre mais il y a peu d’occasions d’agir. Ce n’est pas sur ce terrain que se débattent les destinées des grandes puissances » (AMAE, papiers privés Desprez, 61 PA AP, volume 21, souvenirs du ministère des Affaires étrangères, pochette 28, f° 31-66).

    12 Bégaud Stéphane, Belissa Marc et Visser Joseph (dir.), Le réseau consulaire français aux États-Unis (1776-1815), Bruxelles, Peter Lang, 2005, p. 53.

    13 AMAE, CCC Washington, vol. 1, f° 232, dépêche de Hyde de Neuville à Richelieu, 28 septembre 1818.

    14 AMAE, PAAP/42, papiers privés Mareuil, vol. 8, lettre privée de Mareuil à son épouse du 19 juin 1823.

    15 AMAE, PAAP/42, papiers privés Mareuil, vol. 11, p. 309. Fonds non classé. Les mémoires inédits du baron sont encore non communicables. Par dérogation, la direction des archives diplomatiques nous a autorisés à les consulter exceptionnellement et à assurer une retranscription manuscrite.

    16 Chevalier Michel, Notice biographique sur M. le comte Sérurier, pair et France et ministre plénipotentiaire, Paris, Firmin Didot frères, 1862, 41 pages. Voir également Bibliothèque municipale de Versailles, Ébauches des mémoires de Sérurier, 1855. Cote F 834-837, carton n° 1, dossier n° 1.

    17 Archives nationales, F/12/2850, dossier Pageot Desnoutières.

    18 Sur les liens commerciaux entre Saint-Domingue et les États-Unis, voir Covo Manuel, Commerce, empire et révolutions dans le monde atlantique : la colonie de Saint-Domingue, entre métropole et États-Unis (1778-1804), thèse de doctorat, EHESS, 2013.

    19 AMAE, dossier du personnel 1re série, n° 3745, rapport au ministre sur le poste de Washington du 22 octobre 1830 et lettre particulière de Sérurier du 7 novembre 1830 où il sollicite le poste.

    20 AMAE, Mémoires et documents États-Unis, vol. 23, compte rendu de la mission Sérurier, f° 372-397.

    21 Bacourt Adolphe de, Souvenirs d’un diplomate. Lettres intimes sur l’Amérique, Paris, Calman Levy, 1991, lettre du 7 juillet 1840.

    22 Ibid., lettre privée de Bacourt du 7 juillet 1840.

    23 AMAE, dossier du personnel 1re série, n° 2274.

    24 AMAE, CCC Washington, vol. 9, f° 121, dépêche du 21 mai 1833 et CADN, New York, ancienne série C, carton 6, dépêche du 31 octobre 1833.

    25 Situation que l’on retrouve au xviiie siècle dans d’autres espaces géographiques. Voir Mézin Anne, « Les consuls de France du siècle des Lumières, acteurs secondaires des relations diplomatiques », in Lucien Bély (dir.), L’invention de la diplomatie, Paris, PUF, 1998, p. 347-361.

    26 AMAE, dossier du personnel 2e série, n° 268, lettre de Bruwaert du 24 mars 1894.

    27 AMAE, dossier du personnel 2e série, n° 268, notes des chefs de postes en particulier celles de Jules Patenôtre du 15 mai 1893 et du 25 avril 1895.

    28 AMAE, dossier du personnel 2e série, n° 268, lettre de Bruwaert du 20 février 1900.

    29 AMAE, CCC Philadelphie, vol. 17, dépêche de Bacourt à Hauterive du 4 juin 1841, f° 22.

    30 AMAE, Correspondance politique (CP) Washington, vol. 104, lettre du département d’État demandant le renvoi de Poussin, 8 septembre 1849.

    31 Ibid., dépêches du 4 novembre et 11 novembre 1849, f° 323 et 333 : mission qui s’étend de novembre 1849 à mars 1850.

    32 AMAE, CCC Washington, vol. 11, f° 172, dépêche du 6 janvier 1850 et folio 222, dépêche de Bois le Comte du 1er avril 1850.

    33 Détaché à Washington en mission spéciale (4 mai-12 août 1897 et 29 octobre 1897-28 janvier 18 98). CADN, Washington, CP, vol. 1335, dépêche de Patenôtre du 4 avril 1897.

    34 AMAE, dossier du personnel 2e série, n° 268, note de Patenôtre sur Bruwaert du 25 avril 1895.

    35 Bensacq-Tixier Nicole, Dictionnaire du corps diplomatique et consulaire français en Chine (1840- 1911), Paris, Les Indes savantes, 2003, p. 429.

    36 Saint Louis Post, 22 février 1896, p. 8. The San Francisco call, 8 février 1897, p. 4.

    37 AMAE, Correspondance politique, vol. 110, dépêche de Sartiges, 2 mai 1854, f° 267.

    38 AMAE, Papiers privés Sartiges, vol. 1, lettre privée de Sartiges à Thouvenel, 1er février 1862.

    39 Sur la politique du Quai d’Orsay, voir Sainlaude Stève, La France et la Confédération sudiste (1861- 1865), Paris, L’Harmattan, 2011.

    40 AMAE, Papiers privés Sartiges, vol. 1, lettre privée de Sartiges à Thouvenel, 1er février 1862.

    41 AMAE, CCC Nouvelle-Orléans, vol. 13, lettre du ministère à Aimé Roger du 21 janvier 1861.

    42 Son père, Charles Tristan de Montholon, est l’aide de camp de Napoléon Ier et accompagne ce dernier à Sainte-Hélène. Revenu en France après le décès de l’Empereur, il participe à la tentative de coup d’État de Louis-Napoléon en 1840. Voir Sementéry Michel, La descendance du général de Montholon (1783-1853), Paris, Édition Christian, 2006 ; Tulard Jean (dir.), Dictionnaire Napoléon, Paris, Fayard, 1987, p. 1194-1195.

    43 La Roncière-Le Noury Camille, Correspondance intime de l’amiral de La Roncière Le Noury avec sa femme et sa fille, tome 2 (1863-1871), Paris, Champion, 1928, p. 3, lettre du 29 août 1863.

    44 Case Lynn, Édouard Thouvenel et la diplomatie du Second Empire, Paris, Pedone, 1976, p. 350 sq.

    45 Montholon obtient le grade de ministre plénipotentiaire en juillet 1863. Il est affecté successivement aux légations de Mexico, Washington et Lisbonne. AMAE, dossier du personnel 1re série, n° 2981. De son côté, Bruwaert devient ministre plénipotentiaire de seconde classe à La Havane en mai 1902, dans le contexte de l’établissement du protectorat américain sur Cuba à l’issue de la guerre de 1898. AMAE, dossier du personnel 2e série, n° 268.

    Auteur

    • Gérald Sim
      Professeur d’histoire-géographie au collège Pierre Mendès France à La Rochelle (établissement REP+) et docteur en histoire. Il a soutenu en 2017 sous la direction de Stanislas Jeannesson une thèse intitulée : La présence diplomatique et consulaire française aux États-Unis (1815-1904) : réseaux, acteurs, pratiques, regards.
    Précédent Suivant
    Table des matières

    Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    Paysans des Alpes

    Paysans des Alpes

    Les communautés montagnardes au Moyen Âge

    Nicolas Carrier et Fabrice Mouthon

    2010

    Pérégrin d’Opole

    Pérégrin d’Opole

    Un prédicateur dominicain à l'apogée de la chrétienté médiévale

    Hervé Martin

    2008

    Prêtres de Bretagne au xixe siècle

    Prêtres de Bretagne au xixe siècle

    Samuel Gicquel

    2008

    Un constructeur de la France du xxe siècle

    Un constructeur de la France du xxe siècle

    La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)

    Pierre Jambard

    2008

    Ouvriers bretons

    Ouvriers bretons

    Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968

    Vincent Porhel

    2008

    L'intrusion balnéaire

    L'intrusion balnéaire

    Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)

    Johan Vincent

    2008

    L'individu dans la famille à Rome au ive siècle

    L'individu dans la famille à Rome au ive siècle

    D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan

    Dominique Lhuillier-Martinetti

    2008

    L'éveil politique de la Savoie

    L'éveil politique de la Savoie

    Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)

    Sylvain Milbach

    2008

    L'évangélisation des Indiens du Mexique

    L'évangélisation des Indiens du Mexique

    Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)

    Éric Roulet

    2008

    L'étranger en Bretagne au Moyen Âge

    L'étranger en Bretagne au Moyen Âge

    Présence, attitudes, perceptions

    Laurence Moal

    2008

    Les saints bretons entre légendes et histoire

    Les saints bretons entre légendes et histoire

    Le glaive à deux tranchants

    Bernard Merdrignac

    2008

    Les miroirs du silence

    Les miroirs du silence

    L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934

    Patrick Bourgalais

    2008

    Voir plus de livres
    1 / 12
    Paysans des Alpes

    Paysans des Alpes

    Les communautés montagnardes au Moyen Âge

    Nicolas Carrier et Fabrice Mouthon

    2010

    Pérégrin d’Opole

    Pérégrin d’Opole

    Un prédicateur dominicain à l'apogée de la chrétienté médiévale

    Hervé Martin

    2008

    Prêtres de Bretagne au xixe siècle

    Prêtres de Bretagne au xixe siècle

    Samuel Gicquel

    2008

    Un constructeur de la France du xxe siècle

    Un constructeur de la France du xxe siècle

    La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)

    Pierre Jambard

    2008

    Ouvriers bretons

    Ouvriers bretons

    Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968

    Vincent Porhel

    2008

    L'intrusion balnéaire

    L'intrusion balnéaire

    Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)

    Johan Vincent

    2008

    L'individu dans la famille à Rome au ive siècle

    L'individu dans la famille à Rome au ive siècle

    D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan

    Dominique Lhuillier-Martinetti

    2008

    L'éveil politique de la Savoie

    L'éveil politique de la Savoie

    Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)

    Sylvain Milbach

    2008

    L'évangélisation des Indiens du Mexique

    L'évangélisation des Indiens du Mexique

    Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)

    Éric Roulet

    2008

    L'étranger en Bretagne au Moyen Âge

    L'étranger en Bretagne au Moyen Âge

    Présence, attitudes, perceptions

    Laurence Moal

    2008

    Les saints bretons entre légendes et histoire

    Les saints bretons entre légendes et histoire

    Le glaive à deux tranchants

    Bernard Merdrignac

    2008

    Les miroirs du silence

    Les miroirs du silence

    L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934

    Patrick Bourgalais

    2008

    Voir plus de chapitres

    À la marge de l’impérialisme, le réseau consulaire français aux États-Unis (1815-1898)

    Gérald Sim

    L’expérience étatsunienne sous la Révolution et l’Empire dans le parcours des diplomates français de la Restauration au second Empire

    Gérald Sim

    Voir plus de chapitres
    1 / 2

    À la marge de l’impérialisme, le réseau consulaire français aux États-Unis (1815-1898)

    Gérald Sim

    L’expérience étatsunienne sous la Révolution et l’Empire dans le parcours des diplomates français de la Restauration au second Empire

    Gérald Sim

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    Presses universitaires de Rennes
    • amazon.fr
    • decitre.fr
    • mollat.com
    • leslibraires.fr
    • placedeslibraires.fr
    ePub / PDF

    1 Xavier de Choiseul n’a pas encore rejoint son poste et se trouve à Philadelphie lorsqu’il rencontre les deux jeunes aristocrates.

    2 Beaumont Gustave de, Lettres d’Amérique, Paris, Presses universitaires de France, 1973 (texte établi et annoté par André Jardin et G. W. Pierson), p. 39.

    3 Ibid., p. 164-165.

    4 Tocqueville Alexis, Œuvres, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1991, p. 119, chapitre « Voyage en Amérique ».

    5 Archives du ministère français des Affaires étrangères – La Courneuve (AMAE) et Centre des archives diplomatiques à Nantes (CADN).

    6 AMAE, Correspondance consulaire et commerciale (CCC), Santiago du Chili, vol. 2, f° 52, dépêche du ministre Sébastiani du 9 novembre 1831.

    7 Données en volume. Marnot Bruno, « Les relations commerciales entre la France et l’Amérique du Nord au xixe siècle », in Yvan Lamonde et Didier Poton (dir.), La Capricieuse : poupe et proue. Les relations France Québec, Québec, Presses universitaires de Laval, Cultures québécoises, 2006, p. 1-17.

    8 Fohlen Claude, « La guerre de Sécession et le commerce franco-américain », Revue d’histoire moderne et contemporaine, tome 8, 1961, p. 259-270.

    9 Dreyfus Françoise, L’invention de la bureaucratie : Servir l’État en France, en Angleterre et aux États-Unis (xviiie-xxe siècle), Paris, La Découverte, 1999, p. 142-148.

    10 Pour les agents ayant exercé en Asie orientale, voir Bensacq-Tixier Nicole, Histoire des diplomates et consuls français en Chine (1840-1912), Paris, Les Indes savantes, 2008, p. 194 et 432.

    11 Directeur des affaires politiques au Quai d’Orsay sous le Second Empire, Hippolyte Desprez est le plus explicite : « À Washington, pour peu que l’on ait été mêlé aux affaires d’Europe, on se trouve bien dépaysé, bien isolé, bien loin du foyer de la pensée et de l’action politique. Certes, le spectacle de cet immense atelier ou la science trouve toutes ses applications les plus hardies, de cette activité dévorante, de cette ardeur à la poursuite de la fortune couronnant le travail intrépide, de cette colonisation gigantesque, enfin de cette puissance d’agglomération et de la fédération qui, sauf l’incident de la sécession tenant au fait temporaire de l’esclavage, a défié jusqu’ici les révolutions ; ce spectacle est un des plus intéressants et des plus instructifs qu’il soit donné à l’homme politique et au philosophe de contempler. Cependant pour un agent diplomatique la vie est ailleurs. Il y a beaucoup à observer et à apprendre mais il y a peu d’occasions d’agir. Ce n’est pas sur ce terrain que se débattent les destinées des grandes puissances » (AMAE, papiers privés Desprez, 61 PA AP, volume 21, souvenirs du ministère des Affaires étrangères, pochette 28, f° 31-66).

    12 Bégaud Stéphane, Belissa Marc et Visser Joseph (dir.), Le réseau consulaire français aux États-Unis (1776-1815), Bruxelles, Peter Lang, 2005, p. 53.

    13 AMAE, CCC Washington, vol. 1, f° 232, dépêche de Hyde de Neuville à Richelieu, 28 septembre 1818.

    14 AMAE, PAAP/42, papiers privés Mareuil, vol. 8, lettre privée de Mareuil à son épouse du 19 juin 1823.

    15 AMAE, PAAP/42, papiers privés Mareuil, vol. 11, p. 309. Fonds non classé. Les mémoires inédits du baron sont encore non communicables. Par dérogation, la direction des archives diplomatiques nous a autorisés à les consulter exceptionnellement et à assurer une retranscription manuscrite.

    16 Chevalier Michel, Notice biographique sur M. le comte Sérurier, pair et France et ministre plénipotentiaire, Paris, Firmin Didot frères, 1862, 41 pages. Voir également Bibliothèque municipale de Versailles, Ébauches des mémoires de Sérurier, 1855. Cote F 834-837, carton n° 1, dossier n° 1.

    17 Archives nationales, F/12/2850, dossier Pageot Desnoutières.

    18 Sur les liens commerciaux entre Saint-Domingue et les États-Unis, voir Covo Manuel, Commerce, empire et révolutions dans le monde atlantique : la colonie de Saint-Domingue, entre métropole et États-Unis (1778-1804), thèse de doctorat, EHESS, 2013.

    19 AMAE, dossier du personnel 1re série, n° 3745, rapport au ministre sur le poste de Washington du 22 octobre 1830 et lettre particulière de Sérurier du 7 novembre 1830 où il sollicite le poste.

    20 AMAE, Mémoires et documents États-Unis, vol. 23, compte rendu de la mission Sérurier, f° 372-397.

    21 Bacourt Adolphe de, Souvenirs d’un diplomate. Lettres intimes sur l’Amérique, Paris, Calman Levy, 1991, lettre du 7 juillet 1840.

    22 Ibid., lettre privée de Bacourt du 7 juillet 1840.

    23 AMAE, dossier du personnel 1re série, n° 2274.

    24 AMAE, CCC Washington, vol. 9, f° 121, dépêche du 21 mai 1833 et CADN, New York, ancienne série C, carton 6, dépêche du 31 octobre 1833.

    25 Situation que l’on retrouve au xviiie siècle dans d’autres espaces géographiques. Voir Mézin Anne, « Les consuls de France du siècle des Lumières, acteurs secondaires des relations diplomatiques », in Lucien Bély (dir.), L’invention de la diplomatie, Paris, PUF, 1998, p. 347-361.

    26 AMAE, dossier du personnel 2e série, n° 268, lettre de Bruwaert du 24 mars 1894.

    27 AMAE, dossier du personnel 2e série, n° 268, notes des chefs de postes en particulier celles de Jules Patenôtre du 15 mai 1893 et du 25 avril 1895.

    28 AMAE, dossier du personnel 2e série, n° 268, lettre de Bruwaert du 20 février 1900.

    29 AMAE, CCC Philadelphie, vol. 17, dépêche de Bacourt à Hauterive du 4 juin 1841, f° 22.

    30 AMAE, Correspondance politique (CP) Washington, vol. 104, lettre du département d’État demandant le renvoi de Poussin, 8 septembre 1849.

    31 Ibid., dépêches du 4 novembre et 11 novembre 1849, f° 323 et 333 : mission qui s’étend de novembre 1849 à mars 1850.

    32 AMAE, CCC Washington, vol. 11, f° 172, dépêche du 6 janvier 1850 et folio 222, dépêche de Bois le Comte du 1er avril 1850.

    33 Détaché à Washington en mission spéciale (4 mai-12 août 1897 et 29 octobre 1897-28 janvier 18 98). CADN, Washington, CP, vol. 1335, dépêche de Patenôtre du 4 avril 1897.

    34 AMAE, dossier du personnel 2e série, n° 268, note de Patenôtre sur Bruwaert du 25 avril 1895.

    35 Bensacq-Tixier Nicole, Dictionnaire du corps diplomatique et consulaire français en Chine (1840- 1911), Paris, Les Indes savantes, 2003, p. 429.

    36 Saint Louis Post, 22 février 1896, p. 8. The San Francisco call, 8 février 1897, p. 4.

    37 AMAE, Correspondance politique, vol. 110, dépêche de Sartiges, 2 mai 1854, f° 267.

    38 AMAE, Papiers privés Sartiges, vol. 1, lettre privée de Sartiges à Thouvenel, 1er février 1862.

    39 Sur la politique du Quai d’Orsay, voir Sainlaude Stève, La France et la Confédération sudiste (1861- 1865), Paris, L’Harmattan, 2011.

    40 AMAE, Papiers privés Sartiges, vol. 1, lettre privée de Sartiges à Thouvenel, 1er février 1862.

    41 AMAE, CCC Nouvelle-Orléans, vol. 13, lettre du ministère à Aimé Roger du 21 janvier 1861.

    42 Son père, Charles Tristan de Montholon, est l’aide de camp de Napoléon Ier et accompagne ce dernier à Sainte-Hélène. Revenu en France après le décès de l’Empereur, il participe à la tentative de coup d’État de Louis-Napoléon en 1840. Voir Sementéry Michel, La descendance du général de Montholon (1783-1853), Paris, Édition Christian, 2006 ; Tulard Jean (dir.), Dictionnaire Napoléon, Paris, Fayard, 1987, p. 1194-1195.

    43 La Roncière-Le Noury Camille, Correspondance intime de l’amiral de La Roncière Le Noury avec sa femme et sa fille, tome 2 (1863-1871), Paris, Champion, 1928, p. 3, lettre du 29 août 1863.

    44 Case Lynn, Édouard Thouvenel et la diplomatie du Second Empire, Paris, Pedone, 1976, p. 350 sq.

    45 Montholon obtient le grade de ministre plénipotentiaire en juillet 1863. Il est affecté successivement aux légations de Mexico, Washington et Lisbonne. AMAE, dossier du personnel 1re série, n° 2981. De son côté, Bruwaert devient ministre plénipotentiaire de seconde classe à La Havane en mai 1902, dans le contexte de l’établissement du protectorat américain sur Cuba à l’issue de la guerre de 1898. AMAE, dossier du personnel 2e série, n° 268.

    Experts et expertises en diplomatie

    X Facebook Email

    Experts et expertises en diplomatie

    Ce livre est cité par

    • Puech, Gauthier. (2023) Le dernier des Sainctot : épilogue d’une ascension sociale. Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles. DOI: 10.4000/crcv.27641

    Experts et expertises en diplomatie

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    Experts et expertises en diplomatie

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Sim, G. (2018). Diplomates et consuls français aux États-Unis au xixe siècle. In Éric Schnakenbourg, S. Jeannesson, & F. Jesné (éds.), Experts et expertises en diplomatie (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.167831
    Sim, Gérald. « Diplomates et consuls français aux États-Unis au xixe siècle ». In Experts et expertises en diplomatie, édité par Éric Schnakenbourg, Stanislas Jeannesson, et Fabrice Jesné. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2018. https://doi.org/10.4000/books.pur.167831.
    Sim, Gérald. « Diplomates et consuls français aux États-Unis au xixe siècle ». Experts et expertises en diplomatie, édité par Éric Schnakenbourg et al., Presses universitaires de Rennes, 2018, https://doi.org/10.4000/books.pur.167831.

    Référence numérique du livre

    Format

    Schnakenbourg, Éric, Jeannesson, S., & Jesné, F. (éds.). (2018). Experts et expertises en diplomatie (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.167776
    Schnakenbourg, Éric, Stanislas Jeannesson, et Fabrice Jesné, éd. Experts et expertises en diplomatie. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2018. https://doi.org/10.4000/books.pur.167776.
    Schnakenbourg, Éric, et al., éditeurs. Experts et expertises en diplomatie. Presses universitaires de Rennes, 2018, https://doi.org/10.4000/books.pur.167776.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Presses universitaires de Rennes

    Presses universitaires de Rennes

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Flux RSS

    URL : http://www.pur-editions.fr

    Email : pur@univ-rennes2.fr

    Adresse :

    2, avenue Gaston Berger

    CS 24307

    F-35044

    Rennes

    France

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement