Table des matières
- Le continuum de la violence sexiste
- Définir, décrire, classer : ce qui fait continuum
- Des recherches latino-américaines contextualisées
- Les enjeux de l’enquête nicaraguayenne
- Sociohistoire d’un enjeu public et analyse du changement social
- L’apport épistémologique du genre dans l’analyse des changements de régimes politiques
- Politisation et occultation des violences : le droit, les affaires et les pactes entre concurrents pour le pouvoir
- Enquêter et réenquêter dans le Nicaragua des régions de la côte pacifique et du centre
- Composition de l’ouvrage
Première partie. (Dé)faire la révolution : problématiser la maltraitance conjugale et le viol
- Le genre comme catégorie nécessaire à la compréhension des pactes de pouvoir
- Destituer la famille Somoza du pouvoir : lectures de genre et morales
- La militance des femmes dans le système du jeu des concurrents pour le pouvoir
- Les « mèrépouses » face aux prostituées et aux travailleuses
- La « prostituée lumpen » et « la mère travailleuse abandonnée » dans le langage des sandinistes
- De la révolution et des femmes : traits et significations d’une participation
- L’association des femmes face au « problème national »
- Combattantes et guérillères : un engagement sous contrôle masculin
- Les viols des combattantes comme le viol de la patrie
- L’emprise du FSLN sur « la nouvelle société » et l’avènement d’un nouvel ordre de genre
- « Se placer sous la direction du FSLN » : la confiscation de la révolution par le Front
- Violence politique et héroïsation viriliste
- S’approprier l’AMPRONAC pour ériger l’AMNLAE
L’expérience pionnière du Cabinet Juridique de la Femme (1983-1987)
- Aux origines du CJF : « La révolution comme source de droit » (1980-1983)
- Investir de nouveaux espaces décisionnaires
- Une justice sommaire, répressive et sans juristes
- Un code de la famille « pièce par pièce »
- « Envoyer tous ces irresponsables en prison »
- Des « problèmes de couple » à la « maltraitance » (1983-1986)
- La mise en place d’une approche « psychosociale »
- La maltraitance conjugale autorisée en droit
- Une expertise chiffrée et qualitative
- Une tolérance sociale et institutionnelle
- Le droit à la violence masculine conjugale dans les codes
- Les pratiques extrajudiciaires du CJF
- Contourner la loi, menacer au nom de la loi
- La confrontation avec le FSLN
- Vers une reconceptualisation de la césure entre le privé et le « public-révolutionnaire »
- Le « procès » de María Lourdes Bolaños et la fin du CJF
- La maltraitance inscrite dans une « relation de hiérarchie sexuée » et confortée « par une idéologie machiste »
Les violences face à l’émergence d’un discours sur la libre disposition de soi (1983-1990)
- L’agrégation d’initiatives collectives attentives aux « intérêts spécifiques » des femmes (1983-1986)
- Penser la classe des femmes au service de la production
- L’avortement et la santé reproductive des femmes à l’hôpital Bertha Calderón
- À distance des organisations : premières convergences et revendications collectives autour de la libre disposition de soi
- Le Parti de la gauche érotique – El Partido de la Izquierda Erótica (PIE)
- Les ateliers féministes à Matagalpa
- Les débats constitutionnels à propos de l’intégrité corporelle et psychologique
- Un texte sandiniste démocratico-libéral : une élaboration instrumentale
- Vers une horizontalité et une ubiquité des droits
- Basculements conceptuels et deuxième convergence féministe
- Problématisation croissante des violences contre les femmes et annonce d’un mouvement à soi (1987-1990)
- Le tournant de l’année 1987 : l’échec du « plan de démocratisation » de l’AMNLAE (1987-1990)
- La mobilisation contre les violences envers les femmes dans les collectifs indépendants (1987-1990)
- La centralité du langage juridique et la problématisation politique du viol
- L’égalité en droit devant le divorce
- Contester les racines religieuses de la pénalisation du viol
- Des revendications abouties : mieux pénaliser le viol et dépénaliser l’avortement
- L’annonce d’actions futures
Deuxième partie. Contradictions et compromis juridiques : les violences intrafamiliales et sexuelles
Réconciliation, droits humains et violence (1990-1997)
- Les effets d’une nouvelle rupture politique
- Effondrement révolutionnaire, credo démocratico-libéral, recompositions de la violence
- Aspiration démocratique, droits humains et genre : une deuxième révolution
- Violeta Chamorro : les mères au mépris des guérillères
- Le ressort religieux : nouveaux positionnements, nouveaux acteurs, nouvelles alliances
- Le genre au croisement de dynamiques nationales, régionales et internationales
- L’affirmation d’un espace entrepreneurial de la cause des femmes
- L’organisation des mobilisations et l’émergence du réseau des femmes contre la violence (RFCV)
- Les « droits des femmes en tant que droits humains » à l’appui de la dénonciation des violences sexistes
- Les conférences du Caire et de Pékin : la stimulation de l’antiféminisme
- Les violences contre les femmes dans les institutions internationales : du silence total à la métonymie
- Passer sous silence, énumérer, puis ériger les violences en système de pouvoir
- La Convention Belém do Pará : consécration supranationale du recours au droit
- Lutter contre les violences envers les femmes à la fin de la guerre froide : entre déradicalisation et politisation
- Les violences sexuelles : entre « panique morale » et sensibilités nouvelles
- Une proposition de loi issue de l’espace entrepreneurial de la cause des femmes
- L’initiative du Centre des droits constitutionnels
- Une proposition législative héritée du congrès « Femmes et législation » de 1988
- Travail féministe de modernisation-sécularisation du droit versus préservation de l’ordre patriarcal
- Les commissions préparatoires
- Les débats en séance plénière et l’approbation de la loi 150
- Les conséquences juridico-politiques des réformes
- Les peines élevées et « la fin du piropo »
- Le Réseau des femmes contre la violence (RFCV), creuset d’une refonte militante
- Sens de l’engagement personnel et de l’action collective : entre vécu des violences et adaptabilités stratégiques
- La stratégie de communication : un nouveau répertoire militant
- La captation et la traduction d’une mise à l’agenda onusienne des violences contre les femmes
- La « Rencontre des femmes contre la violence » : l’émergence d’une nouvelle génération militante
- La diffusion d’un nouveau répertoire savant
- Politiser les violences conjugales et les violences intrafamiliales
- La mobilisation du registre scientifique : quantifier et mettre en récit les violences conjugales
- « Bonbons en enfer » : un levier politique
- L’écologie du traumatisme : reflux de la lecture patriarcale et infusion d’un langage psychologico-politique
- De la cause aux instruments juridiques : convergences familialistes et compromis conceptuels
- Du chiffrage épidémiologique à celui de l’impunité
- Une juridicisation accentuée des répertoires militants
- La loi 230 : occulter le viol, l’« homicide sexiste » et le sexe des agresseurs
- De nouveau repères juridiques face aux repères moraux ordinaires
- De nouveaux dispositifs d’action publique
- La construction des Comisarías de la Mujer, de la adolescencia y de la niñez au service d’un nouvel ordre symbolique
- Violences et santé publique : l’invention d’un « parcours critique » idéalisé
- Consensus ou rapports de force à propos des violences contre les femmes ? Une contradiction dialectique
Troisième partie. Le temps des affaires : les violences contre les femmes dans le système du jeu des concurrents pour le pouvoir
- L’affaire Narváez-Ortega : les violences sexuelles et le procès du pouvoir révolutionnaire
- La lettre ouverte de Zoilamérica Narváez
- Le témoignage : la mise en procès d’un régime politique
- Une épreuve politique pour le FSLN et pour les sandinistes
- Désingularisation et socialisation par la dispute : contrer la politique du discrédit
- L’exemplarité par le langage juridique
- Les violences contre les femmes dans le continuum guerre-paix
- Les violences contre les femmes en temps de guerre : silence, parole, ambivalences
- La continuité subjective des expériences violentes
- Viol contre vol : pactes patriarcaux et impunité masculine (1998-2003)
- L’enjeu public, ou ce que l’on met en jeu dans la concurrence pour le pouvoir
- D’un pacte à l’autre : la reconfiguration du système du jeu des concurrents pour le pouvoir
- La dissociation institutionnelle entre le traitement des violences intrafamiliales-sexuelles et l’avortement
- Avorter ou mourir : la première affaire Rosa Fletes (2003)
- Entre le Costa Rica et le Nicaragua, l’interdiction de l’avortement thérapeutique
- La difficile désingularisation de Rosa
- Violences contre les femmes, grossesses forcées, politique démographique : une articulation nouvelle
- La deuxième affaire Rosa Fletes au miroir de l’affaire Narváez-Ortega (2007)
- L’exemplarité renversée : de la sagrada familia au lieu ordinaire de la violence sexuelle
- Les incestes de deuxième type et les grossesses dans l’enfance et l’adolescence : deux tabous croisés
- Les grossesses adolescentes et préadolescentes dans un régime général de violence fondée sur le genre
- Pactes de réconciliation et impunité de classe
- La pénalisation totale de l’avortement : un troc électoral
- (Im)puissance de classe et judiciarisation des violences contre les femmes
- Se acata pero no se cumple : l’usage discrétionnaire de la loi comme assise du pouvoir politique
- Des pactes pour le pouvoir au pouvoir sans partage : les violences sexistes dans l’ordre politique nicaraguayen
- Révolution, genre et féminisme
- La place des normes juridiques dans les changements de régime politique
- Les violences contre les femmes, une politisation trompeuse
- Enjeux de genre et logiques contradictoires du changement social