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Écrire l’histoire environnementale au xxie siècle

 | 
Stéphane Frioux
, 
Renaud Bécot

Deuxième partie. Du document à sa valorisation. Sources et méthodologies en histoire environnementale

Les archives des Agences d’assainissement (Consorzi di bonifica) comme source pour l’histoire environnementale

Le projet Terrevolute

Rémy Simonetti

Texte intégral

  • 1 Bonfiglio Dosio Giorgetta, Novello Elisabetta et Simonetti Remy, Terrevolute. Il patrimonio cultura (...)

1Au cours des dernières années, l’histoire environnementale a vécu une période de grand essor, en parallèle du débat croissant sur les impacts écologiques des activités humaines et sur le changement climatique. De nombreux projets multi- et transdisciplinaires ont été lancés, impliquant des spécialistes de différentes disciplines. De nouvelles compétences ont été mises à profit et de nouvelles sources ont été offertes à la réflexion des chercheurs. C’est dans ce contexte de nécessaire collaboration interdisciplinaire que s’insèrent parfaitement les documents produits au fil des décennies par les Agences italiennes d’assainissement et d’amélioration foncière (Consorzi di bonifica), une source connue depuis longtemps par les historiens mais souvent exploitée de manière sectorielle par les spécialistes de l’histoire des techniques ou d’histoire de l’agriculture, les ingénieurs et les architectes, entre autres. Cette contribution vise à montrer que les documents produits par ces Agences sont une source importante pour les historiens de l’environnement, ce qui induit l’exigence de les protéger et de les rendre accessibles aux chercheurs1.

Les Agences d’assainissement et leurs archives

  • 2 Durant le xvie siècle, Venise a créé une série d’organismes consacrés au contrôle du territoire et (...)
  • 3 Serpieri Arrigo, La bonifica nella storia e nella dottrina, Bologne, 1991 (première édition 1957).
  • 4 La première loi de l’État unitaire concernant l’assainissement (bonifica), dite Loi Baccarini, date (...)

2Les Agences d’assainissement et d’amélioration foncière (Consorzi di bonifica) ont profondément marqué l’histoire italienne et notamment celle de la région Veneto depuis le xvie siècle, lorsque la République vénitienne, la Serenissima, en collaboration avec les plus grands propriétaires fonciers de la région, a lancé un grand projet de mise en valeur des terres incultes afin de soutenir la croissance démographique et économique2. Au fil du temps l’héritage vénitien a été recueilli d’abord par le Royaume d’Italie puis, après la Seconde Guerre mondiale, par la République3. Ces régimes ont d’abord soutenu et stimulé les entreprises d’assainissement lancées par les particuliers avant de prendre le contrôle complet de la gestion des eaux, perçues comme un bien public4.

  • 5 Novello Elisabetta, Terra di bonifica, op. cit., p. 16.

3L’idée de la Serenissima était de réunir dans une association (consorzio, du latin consors, c’est-à-dire celui qui participe au même sort que les autres) tous les propriétaires fonciers d’une région donnée afin de leur confier l’assèchement et la mise en valeur des terroirs concernés5. Le principe à la base des Consorzi di bonifica est demeuré le même jusqu’à nos jours. Tous les propriétaires fonciers et les propriétaires d’immeubles d’une région donnée, appelée comprensorio di bonifica, ont le droit et le devoir de contribuer à la vie de l’association à travers l’élection de leurs propres représentants au sein du Conseil de direction, le paiement de la cotisation (contributo di bonifica), etc. Les Consorzi di bonifica sont donc des agences économiques publiques, à caractère associatif, dont l’existence est régie par des lois nationales et régionales spécifiques.

4L’importance de l’action menée par ces agences est bien illustrée par le grand nombre de Consorzi distribués sur le territoire. Pour la région Veneto, au mileu du xixe siècle on recense 110 Consorzi di bonifica, soit privés, soit publics. Au fil du temps l’exigence d’une gestion plus rationnelle des ressources économiques a conduit à la réduction des Consorzi qui, à présent, à la suite de la Loi régionale 8 mai 2009 n. 12, ne sont plus que dix, avec compétence sur l’ensemble du territoire régional6.

Fig. 1. – Les dix Consorzi de la région Veneto.

Fig. 1. – Les dix Consorzi de la région Veneto.
  • 7 Bonfiglio Dosio Giorgetta, Covizzi Cristina et Tognon Cristina, Regolar l’acque: gli archivi dei co (...)
  • 8 Caracciolo Albero, L’ambiente come storia, Bologne, Il Mulino, 1988.
  • 9 Fassetta Luigi, La bonifica nel basso Piave. Vita e vicende dei Consorzi di bonifica Riuniti di San (...)

5Les archives historiques de ces Agences d’assainissement contiennent une grande quantité de documents concernant les projets et les actions d’assainissement, d’irrigation et de mise en valeur des terroirs réalisés jusqu’à présent7. Il s’agit évidemment d’une source importante pour les historiens de l’environnement8, qui peuvent y trouver des informations intéressantes permettant de retracer les interventions diverses effectuées sous l’égide de ces institutions : drainage, irrigation, creusement de canaux et construction de digues, barrages, stations de pompage, etc., et de reconstituer l’évolution d’un territoire donné sur la longue durée (au moins un siècle et demi)9. Les études préparatoires et les rapports techniques rédigés à l’occasion de ces interventions contiennent une masse de renseignements qui concernent en premier lieu la qualité des sols et leur potentiel productif, le type, la qualité et l’intensité de l’exploitation agricole. Ces documents renferment également une grande quantité d’informations concernant la qualité de vie, l’état de santé, les besoins quotidiens, les aspirations et les espoirs des populations paysannes. À ce sujet il est nécessaire de rappeler que dans une grande partie de la région Veneto, notamment la basse plaine la plus proche du littoral et les zones humides de l’arrière-pays, le paludisme était endémique jusqu’aux premières décennies du xxe siècle. L’action de drainage et d’assainissement menée par les Consorzi di bonifica a joué un rôle de premier plan dans l’amélioration des conditions de vie des populations paysannes.

Fig. 2. – Famille paysanne du Cavallino, près de Jesolo. Années 1920.

Fig. 2. – Famille paysanne du Cavallino, près de Jesolo. Années 1920.

Archive du Consorzio di bonifica Veneto Orientale (CBVO).

  • 10 Bonfiglio Dosio Giorgetta, Novello Elisabetta et Simonetti Remy, Terrevolute, op. cit.
  • 11 Sur l’importance de la cartographie historique, voir Vallerani Francesco (dir.), Dalle praterie val (...)
  • 12 Sur le concept élargi de document voir Bilotto Antonella, « L’archeologia del documento d’impresa. (...)

6Aux documents écrits, c’est-à-dire les res signatae10, il faut ajouter également la cartographie, qui permet de suivre de près les changements intervenus au fil des siècles11, le patrimoine architectural (les stations de pompage et les autres bâtiments qui sont encore en fonction et parfois ont des qualités esthétiques remarquables et font encore partie du paysage) ainsi que le patrimoine technique, par exemple les machines12.

7Enfin, pour la période de la seconde moitié du xxe siècle, on peut disposer du « patrimoine humain », à savoir les mémoires des anciens travailleurs, techniciens, ingénieurs, agronomes et directeurs qui ont vécu la grande entreprise de protection et de transformation du territoire au cours des décennies passées et qui sont une source importante pour l’histoire orale13.

8La richesse des archives des Consorzi di bonifica est donc évidente mais, malheureusement, il s’agit d’une richesse fragile. Au cours du dernier siècle les Consorzi ont fait l’objet d’un processus de fusion qui, rappelons-le, a réduit leur nombre à seulement une dizaine. Cela a engendré quantité de problèmes concernant la conservation et la gestion d’archives historiques qui se trouvent parfois dans des conditions de conservation précaires.

9En fait, contrairement aux archives courantes, qui sont utilisées quotidiennement par le personnel des Consorzi, les archives historiques, dont l’importance en tant que source historique n’est pas toujours prise en compte par les gestionnaires actuels, sont souvent stockées dans d’anciennes stations de pompage ou de vieilles maisons utilisées jadis par les ouvriers. Les documents sont ainsi exposés à toutes sortes de menaces : la poussière, l’humidité, voire parfois l’action destructrice des rats.

Fig. 3. – La station de pompage de Termine.

Fig. 3. – La station de pompage de Termine.

Archive CBVO.

Fig. 4. – Les pompes de la station de Termine.

Fig. 4. – Les pompes de la station de Termine.

Archive CBVO.

Fig. 5. – Un amas d’archives avant l’intervention de l’équipe de Terrevolute.

Fig. 5. – Un amas d’archives avant l’intervention de l’équipe de Terrevolute.

10On se trouve donc en présence d’un important patrimoine, matériel et immatériel, en grande partie inaccessible et par conséquent inutilisé par les historiens. D’où l’importance de ce projet pilote qui vise à rendre ces sources accessibles aux chercheurs et au grand public à travers la création d’une grande base de données librement consultable en ligne, [http://www.terrevolute.it].

Le projet Terrevolute

11Le projet Terrevolute tire son nom d’un jeu de mots : d’une part, les termes terre volute signifient « terres voulues », parce qu’elles étaient nécessaires pour garantir des conditions de vie acceptables par la population d’une région comme le Veneto qui, jusqu’aux années 1950, était une région agricole. D’autre part, il convoque l’expression voisine terre evolute, « terres évoluées », parce que façonnées par l’homme, à travers la technologie14.

Fig. 6. – La page d’accueil du site.

Fig. 6. – La page d’accueil du site.

12Ce projet a été conçu, mis en place et coordonné par Elisabetta Novello, professeur d’histoire économique à l’université de Padoue. Il repose sur une équipe de recherche fortement transdisciplinaire composée d’archivistes, d’historiens des sources écrites, d’archéologues, de topographes, de spécialistes de l’histoire orale, etc., qui travaillent ensemble, chacun dans son propre domaine, afin de rendre accessible la totalité de l’archive et de la mémoire récoltées (documents, projets, dessins techniques, photographies, mais aussi le patrimoine intangible, à travers par exemple les entretiens avec les anciens travailleurs). L’inscription dans la pluridisciplinarité nous paraît constituer l’aspect le plus innovant du projet.

13Tous ces « documents », toutes ces mémoires, sont récupérés, répertoriés, analysés et classés selon le standard international ISAD(G) et finalement insérés dans la base de données construite autour du logiciel SiCaP web for archives (un acronyme qui signifie système de catalogage participatif)15.

  • 16 ANBI Veneto. Unione regionale Consorzi gestione e tutela del territorio e acque irrigue. Pour plus (...)

14Les premiers résultats de cette entreprise (ou de ce défi, car à l’origine il s’agissait d’un pari quelque peu fou, dont le résultat n’était pas garanti), sont déjà consultables en ligne sur le site internet [www.terrevolute.it]. Le site est le portail culturel de l’association ANBI Veneto16, l’association qui représente les 10 Consorzi di bonifica de la région Veneto œuvrant dans les domaines de la protection des sols et de la gestion des ressources en eau. Il comprend cinq sections.

Fig. 7. – Les fonctionnalités de recherche.

Fig. 7. – Les fonctionnalités de recherche.
  • 17 Région Veneto, DGR n. 502, 23 aprile 2019, Raccolta e digitalizzazione di documentazione sul paesag (...)
  • 18 Titre du projet : La digitalizzazione del patrimonio archivistico della bonifica del Veneto Orienta (...)

15La première est consacrée aux documents stricto sensu. Elle s’ouvre avec une présentation du sujet producteur des documents, de ses caractéristiques, de son histoire. Il est possible de naviguer parmi les documents ou d’ouvrir l’arborescence, et de faire des recherches basiques ou avancées. La deuxième section contient les témoignages. On y trouve les entretiens avec les anciens travailleurs des Agences, et l’on peut donc écouter leurs souvenirs. La troisième section est dédiée aux images et contient désormais quelques milliers de photos en haute définition. La quatrième section contient la cartographie et les dessins techniques. En ce qui concerne la cartographie l’équipe de recherche a récemment remporté un concours de la Région Veneto portant sur la collecte et la numérisation de documents concernant le paysage17. Cela permettra de numériser et de géo-référencer une sélection de cartes historiques qui seront ensuite mises en ligne sur le site de l’Osservatorio Regionale del paesaggio18.

16La dernière section est consacrée au patrimoine architectural des Consorzi di bonifica et contient déjà quelques centaines de dessins techniques et d’images concernant les bâtiments.

17La puissance du moteur de recherche permet de naviguer à travers les sections. En partant d’un document appartenant à une section donnée, il est possible de récupérer tous les documents connexes. Par exemple, à partir d’une station de pompage, comme celle de Termine, on pourra trouver dans une fenêtre voisine tout le matériel la concernant, le contexte, la cartographie associée, etc.

Fig. 8. – Cartographie et dessins techniques.

Fig. 8. – Cartographie et dessins techniques.

18Il s’agit donc d’un outil très utile pour les chercheurs intéressés par l’histoire environnementale, économique et sociale de la région Veneto, mais également pour le grand public qui pourra y trouver des sources et des données sur l’histoire de son territoire, ainsi que pour les gestionnaires actuels.

19Parmi les autres résultats du projet, signalons le documentaire L’urlo dell’acqua, consacré à la crue de 1966. Il s’agit d’un travail très intéressant parce qu’il permet par exemple de comprendre les différentes perceptions de la crue. Ajoutons à cela le Festival della bonifica dont la première édition a eu lieu à San Donà di Piave du 24 au 27 mai 2018, la deuxième s’est déroulée du 16 au 19 mai 2019, la troisième du 10 au 13 septembre 2020 et la quatrième du 29 mai au 6 juin 2021. La manifestation vise les spécialistes (ingénieurs, agronomes, historiens, gestionnaires), mais aussi le grand public avec quatre jours de colloques scientifiques consacrés à l’eau et à la gestion des ressources aquatiques, au développement durable, au tourisme durable mais aussi des spectacles, concerts etc. qui ont attiré quelques milliers de personnes. Des activités avec les écoles sont prévues dans le cadre de ce festival mais également tout au long de l’année, dans le but de faire connaître la situation particulière des territoires dits di bonifica.

20L’objectif commun de toutes ces initiatives est de préserver et diffuser la mémoire du territoire pour protéger l’environnement de la région Veneto, en apportant un support cognitif pour une gestion documentée, consciente et de qualité. Le recensement du patrimoine matériel et immatériel permettra d’accroître la connaissance des sources « techniques » utiles à la recherche dans différents secteurs disciplinaires, de produire des éléments culturels de qualité visant le grand public, de créer une mémoire partagée des territoires, voire de planifier un tourisme durable par le développement d’activités de loisirs respectueuses de l’environnement (pistes cyclables ou sentiers pédestres aménagés).

Notes

1 Bonfiglio Dosio Giorgetta, Novello Elisabetta et Simonetti Remy, Terrevolute. Il patrimonio culturale dei consorzi di bonifica, Atti e memorie dell’Accademia Galileiana di Scienze, Lettere ed Arti, già dei Ricovrati e Patavina, vol. CXXX (2017-2018), p. 287-296.

2 Durant le xvie siècle, Venise a créé une série d’organismes consacrés au contrôle du territoire et des eaux, qui sont en fait les précurseurs des Consorzi di bonifica: les Savii alle acque (1501) ; le Collegio alle acque (1505) ; les Provveditori sopra i loci inculti del dominio e sopra l’adacquazione dei terreni (1545) ; les Provveditori sopra i luoghi inculti (1556). Voir Novello Elisabetta, Terra di bonifica: l’azione dello Stato e dei privati nel Veneto dalla Serenissima al fascismo, Padova, CLEUP, 2009, p. 16-21. Voir aussi Cessi Roberto, Alvise Cornaro e la bonifica nel secolo XVI, Rome, Bardi, 1936 ; Malanima Paolo, Le campagne nei secoli xvi e xvii, in La storia, vol. 3, Turin, 1987, p. 133-160 ; Campos Elsa, I consorzi di bonifica nella Repubblica Veneta, Padoue, Cedam, 1937.

3 Serpieri Arrigo, La bonifica nella storia e nella dottrina, Bologne, 1991 (première édition 1957).

4 La première loi de l’État unitaire concernant l’assainissement (bonifica), dite Loi Baccarini, date de 1882. Sur ce sujet, Novello Elisabetta. La bonifica in Italia: legislazione, credito e lotta alla malaria dall’unità al fascismo, Milan, Franco Angeli, 2003 ; Novello Elisabetta, Terra di bonifica, op. cit. En ce qui concerne l’influence des expériences vénitiennes dans le cadre de la politique d’assainissement national, voir Novello Elisabetta, « L’impronta veneta sulla bonifica in Italia dall’Unità al Fascismo », in Carlo G. Lacaita et Angelo Ventura (dir.), Management, tecnocrazia, territorio e bonifiche, Padoue, Università di Padova – Dipartimento di Storia, 1999, p. 193-223.

5 Novello Elisabetta, Terra di bonifica, op. cit., p. 16.

6 [http://www.consiglioveneto.it/crvportal/leggi/2009/09lr0012_ToC.html], Legge regionale 8 maggio 2009, n. 12 (BUR n. 39/2009), Nuove norme per la bonifica e la tutela del territorio.

7 Bonfiglio Dosio Giorgetta, Covizzi Cristina et Tognon Cristina, Regolar l’acque: gli archivi dei consorzi di bonifica, Rovigo, Nike kai dike, 2005.

8 Caracciolo Albero, L’ambiente come storia, Bologne, Il Mulino, 1988.

9 Fassetta Luigi, La bonifica nel basso Piave. Vita e vicende dei Consorzi di bonifica Riuniti di San Donà di Piave nella trasformazione del territorio tra Sile e Livenza, Venise, Unione Provinciale degli Agricoltori di Venezia, 1977. Le prime bonifiche consorziali del Basso Piave. Consorzio Ongaro Superiore e Consorzio Cavazuccherina nel cinquantesimo anniversario della sistemazione idraulica ed agraria dei due comprensori, Consorzi Riuniti del Basso Piave, Associazione Nazionale Bonifiche, Istituto Federale delle Casse di Risparmio delle Venezie, San Donà di Piave, 1956.

10 Bonfiglio Dosio Giorgetta, Novello Elisabetta et Simonetti Remy, Terrevolute, op. cit.

11 Sur l’importance de la cartographie historique, voir Vallerani Francesco (dir.), Dalle praterie vallive alla bonifica. Cartografia storica ed evoluzione del paesaggio nel Veneto Orientale dal ‘500 ad oggi, Consorzio di bonifica Pianura Veneta tra Livenza e Tagliamento, Portogruaro, 2009.

12 Sur le concept élargi de document voir Bilotto Antonella, « L’archeologia del documento d’impresa. L’archivio del prodotto », Rassegna degli Archivi di Stato, LXII/1-2-3, (2002), p. 293-306 et Le carte operose. Gli archivi d’impresa nella realtà nazionale e locale: le fonti, la ricerca, la gestione e le nuove tecnologie, Trieste, ANAI-Sezione Friuli Venezia Giulia, 2004.

13 Voir le site de l’Associazione Italiana di Storia Orale, [https://www.aisoitalia.org/], consulté le 5 novembre 2020.

14 [http://www.terrevolute.it/il-progetto], consulté le 10 janvier 2020.

15 International Council for Archives. [https://www.ica.org/fr], consulté le 5 novembre 2020. Voir aussi Norme internazionali per la descrizione archivistica, in, Rassegna degli Archivi di Stato, LXIII/1 (gen.-apr. 2003).

16 ANBI Veneto. Unione regionale Consorzi gestione e tutela del territorio e acque irrigue. Pour plus d’informations, voir [https://www.anbiveneto.it/], consulté le 5 novembre 2020.

17 Région Veneto, DGR n. 502, 23 aprile 2019, Raccolta e digitalizzazione di documentazione sul paesaggio veneto (Attività n. 5 del programma 2019).

18 Titre du projet : La digitalizzazione del patrimonio archivistico della bonifica del Veneto Orientale come fonte per la storia del paesaggio [https://www.regione.veneto.it/web/ambiente-e-territorio/osservatorio-per-il-paesaggio], consulté le 9 novembre 2020.

Table des illustrations

Titre Fig. 1. – Les dix Consorzi de la région Veneto.
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Titre Fig. 2. – Famille paysanne du Cavallino, près de Jesolo. Années 1920.
Légende Archive du Consorzio di bonifica Veneto Orientale (CBVO).
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Titre Fig. 3. – La station de pompage de Termine.
Légende Archive CBVO.
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Titre Fig. 4. – Les pompes de la station de Termine.
Légende Archive CBVO.
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Titre Fig. 5. – Un amas d’archives avant l’intervention de l’équipe de Terrevolute.
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Titre Fig. 6. – La page d’accueil du site.
URL http://books.openedition.org/pur/docannexe/image/164727/img-6.jpg
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Titre Fig. 7. – Les fonctionnalités de recherche.
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Titre Fig. 8. – Cartographie et dessins techniques.
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Auteur

Rémy Simonetti est docteur en histoire médiévale et responsable des archives historiques au Consorzio di Bonifica Veneto Orientale.

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