Chapitre VII. Résistance et sabotages dans les bases navales
p. 205-212
Texte intégral
1L’on ne peut pas étudier l’histoire de l’occupation allemande en France sans poser la question du rôle de la Résistance. Bien que les historiens soient aujourd’hui unanimes à dire que les groupes de la résistance française – en dehors des quelques attentats de groupes communistes après le début de la campagne de Russie en juin 1941 – avaient surtout trouvé un essor après l’introduction du Service de travail obligatoire (STO) en septembre-octobre 1942, des groupes et des organisations essayèrent de nuire très tôt aux forces allemandes d’occupation par des actes de sabotage ou en faisant du renseignement. Pour la Kriegsmarine en France, la victime la plus connue de la résistance armée est sans doute l’intendant Moser, membre des services administratifs de la Kriegsmarine à Paris, abattu dans la station de métro Barbès à Paris, le 23 août 1941 par un résistant communiste. Bien que cet attentat soit souvent cité comme la première attaque armée contre un soldat des forces d’occupation, nous ignorons les causes de la mort d’un marin abattu le 13 août 1940 alors qu’il montait la garde dans les jardins du Golf Hôtel à Royan1. Cet exemple montre pourtant que les forces d’occupation allemandes sur la côte étaient déjà exposées à des attentats depuis l’été 1940.
2Prouver des actes de sabotage dans le système complexe d’un chantier naval est par contre très compliqué car, dans de nombreux cas, il n’est pas évident de savoir s’il s’agit d’un accident, d’une défaillance technique ou d’un véritable sabotage. Un incident à la fin du blocus des cuirassés allemands peut, peut-être, servir d’exemple. Quand le croiseur lourd Prinz Eugen a voulu quitter Brest le 11 février 1942, la ligne de remorquage du remorqueur français situé à la proue du grand navire s’est rompue et a immobilisé le remorqueur en bloquant l’hélice. Ensuite le second remorqueur à la poupe du bâtiment entra en collision avec le filet de protection contre les torpilles et fut également immobilisé2. Nous ignorons s’il s’agissait de manœuvres maladroites ou si les équipages des deux remorqueurs avaient l’intention de retarder le départ du croiseur. Cela concerne également l’endommagement d’un sous-marin allemand à Saint-Nazaire en septembre 1941 du fait de l’utilisation incorrecte d’un pont tournant dans le port3. Malgré le fait que de nombreux ouvriers français étaient impliqués dans le fonctionnement des bases navales allemandes, il n’existe que peu de rapports allemands qui prouvent des actes de sabotage, même si les ouvriers français travaillaient en partie à l’intérieur des bases sous-marines. Mais ils ne travaillaient jamais directement à bord des sous-marins. En effet, les bâtiments étaient gardés en permanence par les hommes de l’équipage ce qui empêchait tout accès non autorisé4. Les actes de sabotage dont nous avons des preuves visaient principalement les ateliers, notamment les machines qui étaient plus facilement accessibles.
Ill. 28. – Accident ou sabotage ?

Incendie à l’arsenal de Brest le 7 août 1941. Auteur.
3À Brest, le premier acte de sabotage important, noté également par la Direction de la guerre navale à Berlin, eut lieu le 3 septembre 1942 à l’intérieur de la base sous-marine où un générateur fut endommagé par explosifs5. Jusque-là, c’étaient avant tout les courroies de transmission des machines-outils à l’arsenal, faciles à couper, qui étaient la cible habituelle de sabotages6. En janvier 1943 un autre attentat aux explosifs eut comme objectif le sous-marin U 663, mais celui-ci n’eût pas de dommages7. Le 29 avril 1943 trois charges explosèrent dans la centrale électrique de l’arsenal et le 31 août 1943 une machine fut endommagée par une explosion8. Au cours de la même nuit plusieurs attentats à l’explosif eurent lieu au centre-ville. Selon les enquêtes menées par la police française, la plupart des explosifs utilisés dans ces attentats provenaient des chantiers du Mur de l’Atlantique9.
4D’autres actions de résistance furent beaucoup moins visibles. Des membres d’un groupe de résistance communiste brestois se faisaient embaucher par une entreprise qui recyclait du métal pour le compte de la Kriegsmarine dans la partie arrière de l’arsenal. Les hommes chargeaient les wagons destinés aux transports des métaux au-delà de leur poids autorisé ou manipulaient les freins des voitures pour ainsi endommager les moyens de transport de l’occupant10. Dans un autre exemple, des ouvriers français noyèrent des chambres de stockage de la 1re U-Flottille à l’École navale en détruisant les conduites d’eau11. Apparemment, des ouvriers allemands participèrent aussi à des sabotages, car à Saint-Nazaire, des bouchons de bois furent insérés dans les lignes de fond de cale du sous-marin U 773 et de l’huile versée dans l’arbre de périscope, éléments auxquels les ouvriers français n’avaient pas d’accès12. De plus, il était souvent question de sabotage quand se produisaient des erreurs techniques ou des omissions de la part des ouvriers. Ainsi, le colmatage des filtres à huile et l’endommagement des moteurs diesel du sous-marin U 513 n’étaient pas la faute du chantier naval allemand de Lorient qui avait été accusé d’avoir livré des combustibles contaminés mais la faute de l’équipage qui pendant des essais de plongée au port avait fait entrer de la vase dans les réservoirs à mazout du sous-marin ce qui avait ensuite bloqué les pompes d’injection des moteurs13.
5Néanmoins, il y a très peu d’actes de sabotage importants à signaler pour l’exemple du chantier naval allemand de Brest et dans l’ensemble. D’après les mémoires de l’ancien chef de la construction navale allemande à la base sous-marine, Otto Feuerhahn, les ouvriers brestois avaient fait un bon travail : « Les Français étaient de très bons employés, ils étaient toujours à l’heure et nous n’avons jamais eu de problèmes. On doit avant tout mentionner le personnel des bassins, car il était toujours à l’heure, même dans les conditions difficiles après les bombardements de nuit et aucun sous-marin n’a été mal posé au fonds des cales ce qui était surtout important pour les installations acoustiques très sensibles14. » La Marine française veillait elle aussi sur ses installations. En décembre 1942, le contre-amiral Jardel, en tant que directeur des services de la Marine militaire en zone occupée, avait annoncé des peines sévères pour tout acte de sabotage à l’intérieur des arsenaux15. Les peines imposées par le commandant de la Marine française à Brest après la coupure de quelques courroies de transmission à l’arsenal le 15 juillet 1942 entraînèrent une grève partielle d’une heure du personnel ouvrier16. Bien que la grève comme forme de résistance passive eût été interdite par la Kriegsmarine au moment de la réouverture de l’arsenal en juin 1940, les ouvriers recoururent à plusieurs reprises à cette forme de protestation durant l’Occupation.
6En février 1941, les ouvriers de la Pyrotechnie de Saint-Nicolas refusèrent de confectionner des obus de DCA pour l’armée allemande. La production ne commença qu’après une intervention massive de la Marine française et de la Feldkommandantur. Le 25 octobre 1941, les ouvriers de l’arsenal cessèrent encore une fois leur travail pendant deux heures et demie en signe de solidarité avec les 27 otages fusillés à Châteaubriant comme mesure de représailles pour l’assassinat du Feldkommandant de Nantes17. Déjà au matin, des appels à la grève sur des tracts aux couleurs nationales avaient été trouvés dans les ateliers par le service d’ordre de l’Unité Marine et immédiatement retirés, mais la police allemande avait également découvert quelques exemplaires, de sorte que la direction allemande avait été informée et qu’elle fit fermer les portes de l’arsenal à l’heure annoncée. La grève commença par le blocage du moteur principal des machines-outils. Après que l’ingénieur français eut essayé en vain de redémarrer le moteur, l’ingénieur allemand sur place fit arrêter tous les ouvriers qui avaient travaillé près du moteur par la police allemande. Au total, environ 400 des 600 ouvriers français employés dans les ateliers Machines participèrent à cette grève. Ils ne reprirent leur travail qu’après la menace allemande de faire appel à des troupes et d’arrêter tous les Français à l’intérieur de l’arsenal18.
7Une autre forme de résistance passive était de cacher du matériel et de l’équipement sur les vastes terrains des arsenaux. À Lorient par exemple, les ouvriers cachaient des outils précieux dans la coque inachevée du croiseur De Grasse19. Et lors d’une recherche de métaux non ferreux sur le terrain de l’arsenal de Brest entre le 1er août et le 31 octobre 1943, les responsables de la Kriegsmarine découvrirent plus de 47 tonnes de métaux qui en partie avaient été « cachés dans les coins perdus et difficilement accessibles20 ».
8Les groupes de résistance locaux essayaient aussi d’influencer les ouvriers et les soldats allemands, comme le montre l’exemple d’un tract découvert le 16 septembre 1941 dans les locaux du service Mines de l’arsenal allemand de Brest. Dans ce tract, rédigé en allemand, les partis communistes allemand et autrichien appelaient les ouvriers et les soldats des deux nations à la grève, aux sabotages et à l’insurrection21. Ces tracts avaient été distribués par les membres d’un groupe de résistance communiste dans les locaux que fréquentaient les soldats et ouvriers allemands22. Que les forces d’occupation ne soutenaient pas toujours unanimement la politique allemande en France apparaît à travers l’exemple de deux soldats allemands qui, le soir du 27 septembre 1942, avaient été observés par une patrouille de la police municipale lacérant une affiche des autorités allemandes d’occupation qui annonçait l’exécution de prisonniers communistes23.
9À côté de toutes ces formes de résistance le recueillement et le transfert d’informations secrètes joua le rôle le plus important au début des activités de la Résistance. L’exemple le plus célèbre pour le port de Brest est sans doute celui du jeune lieutenant de vaisseau Philippon, membre de l’Unité Marine Brest, qui, en tant qu’agent Hilarion, informait l’Amirauté britannique de la situation des cuirassés allemands au cours de leur blocus à Brest. Grâce à ses informations combinées aux missions de reconnaissance de la Royal Air Force, l’Amirauté britannique était toujours au courant de l’avancement des travaux de réparation sur les navires de guerre allemands. Les difficultés de cacher les mouvements des grands navires à la Royal Air Force étaient évidents lors du transfert du cuirassé Scharnhorst à La Pallice en juillet 1941. Bien que la Kriegsmarine eût limité les préparatifs de cette opération dénommée Südwind (vent du Sud) à un petit groupe d’officiers, des membres de l’état-major de l’amiral Ciliax, commandant la flotte allemande, se rendirent compte le jour du départ que l’opération était bien connue des services allemands et de la population civile24. À La Pallice, on connaissait bien le jour et l’heure de l’arrivée prévue du cuirassé et dans un café à Brest les employés parlaient ouvertement du départ imminent du navire. Comme l’équipage du navire n’était pas au courant de l’opération, les officiers allemands supposaient que le secret n’avait pas été conservé par les services de la Kriegsmarine sur place et ils demandèrent une enquête sur ces incidents.
10Au sein du haut commandement de la Kriegsmarine les responsables étaient bien conscients des possibilités de renseignements dans les bases françaises. Quand le croiseur britannique Kenya intercepta et coula le ravitailleur de sous-marins allemand Kota Pinang au large des Açores le 3 octobre 1941, la Direction de la guerre navale expliqua ce fait par des informateurs français car le navire avait été longtemps amarré au port de Pauillac dans l’estuaire de la Gironde et des ouvriers français avaient été employés à bord25. Et quand le retour des cuirassés bloqués à Brest par la Manche fut examiné au quartier général, c’est Hitler lui-même qui exprima son avis que la « bonne orientation des Anglais par leurs renseignements » conduirait inévitablement à l’augmentation des attaques aériennes sur Brest26. À côté du lieutenant de vaisseau Philippon, plusieurs autres groupes de résistance brestois renseignaient régulièrement les Alliés sur les activités au port. Un message du 28 février 1943 donna par exemple des informations très précises sur les escortes des sous-marins au large des côtes27. Il contenait aussi une description du filet anti-sous-marin dans le Goulet et informa les Alliés sur la démagnétisation des sous-marins allemands au port de commerce, moment pendant lequel les bateaux étaient particulièrement vulnérables aux attaques aériennes selon le point de vue de l’informateur28.
11Un autre rapport du 20 juillet 1943 annonça le transfert de machines-outils des ateliers de l’arsenal français dans les souterrains sous le Château de Brest et donna même le nombre exact et le type des machines concernées. Pour obtenir des informations plus précises de l’intérieur de l’arsenal, le comité local de la Résistance a créé au cours de l’année 1943 un groupe de résistance à l’aide d’ouvriers et ingénieurs français. D’après un rapport sur son activité conservé aux archives municipales brestoises, il avait à sa tête un ingénieur du Génie maritime et comprenait cinq autres ingénieurs, 11 contremaîtres et 25 ouvriers de différents départements de l’arsenal y compris la base sous-marine29. La principale tâche de ce groupe était de recueillir des informations et d’élaborer des mesures contre la destruction certaine des installations de l’arsenal au moment d’une retraite allemande. À cet effet, le groupe recevait chaque semaine une liste de questions qui étaient à compléter par des observations personnelles. Les mouvements à la base sous-marine étaient signalés deux fois par semaine et les sous-marins étaient identifiés, si possible, par leurs numéros ou leurs peintures. Le type des travaux de réparations effectuées à bord était également noté. Des photos et des croquis de divers équipements techniques tels que les schnorchels, les appareils de déminage des Sperrbrecher contre les mines magnétiques, ainsi que les lance-flammes installés sur les mâts de certains patrouilleurs contre les avions volant à basse altitude, les bâtiments militaires comme ceux de la base sous-marine ou les installations de défense dans le port prenaient ainsi le chemin de Brest vers Londres ou Alger.
12L’exactitude de ces informations apparaît clairement dans un message sur la base sous-marine de Brest envoyé à l’Amirauté française à Alger le 25 mai 194430. L’auteur ne donnait pas seulement le nombre exact des sous-marins allemands présents dans la base entre le 24 avril et le 19 mai 1944 mais il indiquait aussi que l’ensemble de ces bateaux avait été déjà équipé d’un schnorchel. Le personnel de la base sous-marine se composait selon ce rapport exclusivement d’ouvriers allemands. Des ouvriers français y étaient employés de temps en temps pour des travaux spéciaux et, pour avoir accès à la base, ils étaient munis de trois laissez-passer différents. Une identification précise des sous-marins avait été difficile parce que les numéros des bateaux étaient enregistrés uniquement sur un petit tableau à l’intérieur de la base sous-marine. Mais l’auteur du rapport estimait le nombre total de sous-marins allemands à moins de 1 000 unités car il n’avait pu identifier que trois chiffres sur les bateaux. Puis le message contenait aussi des informations sur l’état opérationnel des sous-marins présents à Brest, sur la défense aérienne de la base sous-marine, sa protection contre des attaques à la torpille et sur les progrès des travaux d’extension de la base à l’Est.
Notes de bas de page
1 Journal de guerre (KTB) Marinebefehlshaber Westfrankreich, 13 août 1940 (BAMA RM 45 IV 457).
2 Journal de guerre (KTB) croiseur lourd Prinz Eugen, 11 février 1942 (BAMA RM 92 5221).
3 Cf. le télégramme Kriegsmarinewerft Saint-Nazaire – Oberwerftdirektor B.Nr. Gkdos 1578 du 2 septembre 1941 (BAMA RM 45 IV 845). La Kriegsmarine déposa une accusation de sabotage contre les deux agents français du port de Saint-Nazaire mais nous ignorons leur sort.
4 Cf. Neitzel Sönke, Die deutschen U-Bootbunker und Bunkerwerften, op. cit., p. 163.
5 Journal de guerre (KTB) de la Seekriegsleitung, 6 septembre 1942, p. 119.
6 Cf. Kerbaul Eugène, Chronique d’une section communiste de province : Brest, janvier 1935-janvier 1943, Bagnolet, 1992, p. 259.
7 Journal de guerre (KTB) de la Seekriegsleitung, 5 janvier 1943, p. 65.
8 Rapports mensuels du préfet du Finistère à la Feldkommandantur de Quimper du 3 mai 1943 (avril 1943) et du 1er septembre 1943 (août 1943) (ADF 200 W 29).
9 Note du préfet du Finistère du 3 juillet 1942 (ADF 200 W 70).
10 Cf. Kerbaul Eugène, Chronique d’une section communiste de province, op. cit., p. 218.
11 Ibid. p. 235.
12 Cf. Neitzel Sönke, Die deutschen U-Bootbunker und Bunkerwerften, op. cit., p. 163.
13 Ibid.
14 Ibid.
15 Instruction du secrétariat d’État à la Marine/Direction des services de la Marine militaire en Zone occupée, no 589 Cab du 5 décembre 1942 (SHM Vincennes TTB 28).
16 Journal de guerre (KTB) Seekriegsleitung, 22 juillet 1942, p. 434.
17 Journal de guerre (KTB) Seekriegsleitung, 25 octobre 1941, p. 430. Cf. Delacor Regina M., « Weltanschauungskrieg im Westen. Zur Rolle der Wehrmacht bei Geiselexekutionen im besetzten Frankreich 1941/42 », Militärgeschichtliche Zeitschrift, no 62, 2003, p. 71-99. Voir aussi Delacor Regina M., Attentate und Repressionen. Ausgewählte Dokumente zur zyklischen Eskalation des NS-Terrors im besetzten Frankreich 1941/42, Stuttgart, Thorbecke, 2000 et Herbert Ulrich, « Vergeltung, Zeitdruck, Sachzwang. Die deutsche Wehrmacht in Frankreich und der Ukraine », Mittelweg, no 36, 2002/2003, p. 25-42.
18 Journal de guerre (KTB) Marinebefehlshaber Westfrankreich, 25 octobre 1941 (BAMA RM 45 IV 459).
19 Cf. Le Puth L., « Quelques souvenirs de la vie lorientaise de 1940 à 1945 », art. cité, p. 84.
20 Kriegsmarinearsenal Brest – Arsenaltagesbefehl no 145 du 27 novembre 1943 (BAMA RM 45 IV 1731).
21 Journal de guerre (KTB) Marinebefehlshaber Westfrankreich 16 septembre 1941 (BAMA RM 45 IV 459).
22 Cf. Kerbaul Eugène, Chronique d’une section communiste de province, op. cit., p. 235.
23 Rapport de Police du 27/28 septembre 1941 (AMB 1 I 3.36).
24 Télégramme BdS Gkdos Chefs. A I F 00016 du 21 juillet 1941 (BAMA RM 45 IV 674).
25 Journal de guerre (KTB) de la Seekriegsleitung, 4 octobre 1941, p. 71 et 11 octobre 1941, p. 189.
26 Cf. Wagner Gerhard, Lagevorträge des Oberbefehlshabers der Kriegsmarine vor Hitler 1939-1945, op. cit., p. 336.
27 BCRA 3471/RZ 55 (Archives nationales 3 AG 2 162).
28 Ibid.
29 Cf. « Rapport sommaire sur l’activité d’un groupe de résistance branche Marine (renseignements) ayant opéré dans l’Arsenal de Brest durant les années 1943-1944 » (AMB 8 S 3 fonds Thomas).
30 Message B.G.T. – I/5640 Secret du 25 mai 1944 (SHM Vincennes TTA 219).
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