• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15448 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15448 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Lettre d’information
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Presses universitaires de Rennes
  • ›
  • Histoire
  • ›
  • Noblesses et villes de cour en Europe (x...
  • ›
  • Première partie. Géographies nobiliaires...
  • ›
  • L’ancrage résidentiel de la noblesse lor...
  • Presses universitaires de Rennes
  • Presses universitaires de Rennes
    Presses universitaires de Rennes
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral L’habitat noble : les difficultés d’une définition La création de la ville neuve à la fin du xvie siècle, nouvel horizon pour la demeure nobiliaire ? Les hôtels particuliers du xviiie siècle, apogée ou chant du cygne ? Notes de bas de page Auteur

    Noblesses et villes de cour en Europe (xviie-xviiie)

    Ce livre est recensé par

    Précédent Suivant
    Table des matières

    L’ancrage résidentiel de la noblesse lorraine à Nancy, capitale des duchés

    Réalités spatiales et architecturales au travers des archives notariales (xviie-xviiie siècles)

    Yann Vaxelaire

    p. 51-70

    Texte intégral L’habitat noble : les difficultés d’une définition Résidence nobiliaire et hôtel particulier : une relation d’équivalence ? La multipropriété, source de confusion « Maison » ou « hostel », les ambiguïtés d’une terminologie La création de la ville neuve à la fin du xvie siècle, nouvel horizon pour la demeure nobiliaire ? Les faubourgs, espace de résidence pour la noblesse ? La ville neuve, nouveau cadre d’expérimentation spatiale Un intérêt modéré pour la ville neuve Les hôtels particuliers du xviiie siècle, apogée ou chant du cygne ? Les premières années de règne, entre attentisme et atonie constructive Le retour à Nancy, ou l’âge d’or des hôtels particuliers La disparition du rôle curial de Nancy après 1723 Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Nancy présente la particularité de ne pas être une ville marchande dont la riche bourgeoisie aurait voulu « battre en brèche l’autorité seigneuriale1 » du duc. Au contraire, elle est, dès l’origine, une ville tournée vers le service curial et les offices. Ce rôle s’affirme sans ambiguïté au xvie siècle et se prolonge, non sans quelques longues interruptions, jusqu’au milieu du xviiie siècle. La présence de la noblesse, qu’elle soit d’ancienne extraction ou de lignée récente, élevée par le service ducal, semble s’inscrire naturellement dans le paysage urbain par la construction d’édifices résidentiels propres à affirmer le statut de leur propriétaire.

    2Ces hôtels particuliers, à l’architecture marquée, ont suscité depuis longtemps l’intérêt des historiens, au point qu’ils finissent par symboliser la résidence nobiliaire2. Dans le cas nancéien, cet état de fait doit nous interroger pour au moins trois raisons. Premièrement parce que leur connaissance reste encore largement tributaire de l’historiographie du xixe siècle3, elle-même fortement inspirée par les quelques publications érudites du xviiie siècle. Ensuite, parce que l’hôtel particulier comme forme spécifique d’architecture et d’habitat ne saurait refléter la diversité des formes de résidence nobiliaire, comme la maison de ville ne peut résumer à elle seule la demeure bourgeoise4. Enfin, parce que cette approche fait la part belle aux édifices conservés, sans permettre d’évaluer l’importance de ce qui a disparu, et donc sans possibilité d’apprécier pleinement leur représentativité.

    3Cette focalisation sur les « beaux hôtels » nancéiens a artificiellement opposé la vieille ville censément aristocratique du fait de la polarisation exercée par le palais ducal, à la ville neuve essentiellement dédiée au commerce et à l’artisanat. Un nouvel angle d’approche s’offre toutefois à nous grâce aux archives notariales. Surgissent nombre d’édifices méconnus, inconnus ou disparus, qui permettent de réinterroger avec plus d’acuité cette présence nobiliaire sur la longue durée dans la ville de résidence ducale. La confrontation avec les vicissitudes de l’histoire politique du duché de Lorraine durant ses deux derniers siècles d’existence, invite ainsi à renouveler notre approche des stratégies nobiliaires en matière d’habitat à Nancy.

    4Après avoir défini dans un premier temps les enjeux et les limites de la notion de résidence nobiliaire, nous envisagerons son développement sur la période 1590-1760 environ, le règne de Léopold dans le premier quart du xviiie siècle apparaissant comme une période particulièrement démonstrative, et faisant à cet égard l’objet d’une attention spécifique.

    L’habitat noble : les difficultés d’une définition

    5Issu d’une étude d’inventaire5, le corpus analysé relève d’une double investigation croisant une enquête de terrain et un travail de documentation, qui mêle recension d’études historiques locales et dépouillement d’archives, en particulier le fonds du tabellionage de Lorraine6. L’analyse historiographique montre que la question de la résidence nobiliaire est essentiellement envisagée sous l’angle de l’hôtel particulier, forme la plus emblématique de cet habitat qui, par son ostentation, témoigne des aspirations de son commanditaire. L’identification de ces hôtels par les historiens du xixe siècle s’appuie essentiellement sur l’important travail précurseur rédigé par Jean-Jacques Lionnois au tournant des xviiie et xixe siècles, qui fait toujours autorité malgré ses lacunes et ses approximations7, mais aussi sur un plan de la ville édité en 17288, dressant la liste des hôtels répartis dans le tissu urbain. Ce travail de « récolement9 » a produit un savoir presque canonique, que l’analyse des archives notariales oblige pourtant à reconsidérer sous plusieurs aspects.

    Résidence nobiliaire et hôtel particulier : une relation d’équivalence ?

    6À trop assimiler la résidence nobiliaire à l’hôtel particulier, et donc à prêter au second ordre une volonté de paraître généralisée, ce recensement a occulté une réalité beaucoup plus complexe. En 1715, Melchior de Ligniville, pourtant conseiller d’État et maréchal de Lorraine et Barrois, et issu d’une des plus illustres familles du duché, achète une maison qui, si elle se distingue par la qualité de sa façade de style « brique et pierre10 » – datée cependant, puisque construite au début du xviie siècle –, se caractérise surtout par la modestie de sa parcelle, dont la largeur n’excède pas cinq mètres11. Par ailleurs, sans pouvoir à ce stade le quantifier sur la longue durée, on doit noter que la location est un phénomène courant du xvie au xviiie siècle pour une partie de la noblesse, que ses activités ne contraignent pas à résider à l’année dans la capitale du duché. Les biens loués sont divers, allant de la maison avec ses dépendances au simple corps de bâtiment, se limitant parfois même à quelques pièces dans une demeure privée ou une hôtellerie. Ainsi François-Henri de Haraucourt – conseiller d’État, chambellan du duc de Lorraine Charles III (1545-1608) et général de son artillerie – n’a pas de résidence fixe à Nancy. Il se voit contraint de louer en 1604, dans plusieurs auberges de la ville :

    « trois chambres joindantes l’unes a lautre […] ensemble une estable pour y losger cinq a six chevaulx [à l’auberge de l’Arbre d’Or, et] la chambre bas devant, la garderobe qui est au dedans de ladicte chambre, la salle en hault sur le devant, la chambre aupres celle monsieur de Chambley […], la chambre au dessus d’icelle, ung grenier a mectre bled et avoine, la cuisine embas [dans celle de la Fleur de Lys]12 ».

    7D’autres optent pour une formule intermédiaire. Propriétaires d’un bien à Nancy, ils le louent néanmoins à des fins d’hôtellerie, s’y réservant le logis et le couvert lorsque leurs affaires les conduisent en ville. C’est la formule choisie par Perrin de Haraucourt, oncle du précédent, puis par son épouse et veuve Ève de Lucy, en 1569, 1572 et encore en 158613, mais également par Charles-Philippe de Croÿ. Fils de Philippe II de Croÿ, général de l’empereur Charles Quint, il est cousin germain, par sa femme, du duc Charles III. Il n’est pas certain qu’il ne se soit jamais rendu à Nancy, mais son hôtel de l’actuelle rue Callot est désigné dans les baux sous le nom de « maison ou pend pour enseigne le porte enseigne14 », signe qu’il a le statut d’hôtellerie. Resté dans la famille d’Havré jusqu’à sa vente le 23 juin 173815, il continue d’être loué à divers particuliers16.

    La multipropriété, source de confusion

    8Une autre difficulté soulevée par les sources écrites est la découverte fréquente de plusieurs propriétés appartenant à un même personnage. Quel est alors leur statut respectif : résidence ordinaire, extension ou annexe de celle-ci, ou investissement immobilier ou locatif ? Un récent travail sur l’hôtel dit de Gellenoncourt a démontré qu’il avait été édifié pour Jean d’Haussonville, par ailleurs propriétaire et constructeur de l’hôtel qui porte son nom au numéro 9 de la rue Trouillet. Les deux bâtisses étant distantes de moins de cent mètres, il ne peut s’agir de deux résidences principales et, en l’occurrence, nous émettons l’hypothèse que l’hôtel de Gellenoncourt n’a servi, dans un premier temps, que de dépendance pour l’hôtel d’Haussonville, et n’a acquis le statut véritable de résidence qu’après sa vente au début du xviie siècle17. Citons également l’exemple de Blaise-Ignace Le Prudhomme de Vitrimont qui, en 1698, possède trois maisons, selon la terminologie en vigueur. La première est située place de la Carrière, la seconde à l’emplacement de l’actuel hôtel de Fontenoy rue du Haut-Bourgeois, et la troisième en ville neuve, rue Saint-Nicolas. Nous possédons des contrats de location pour les deux dernières. Mais en l’absence d’un tel indice, comment déterminer l’usage de chaque bien ?

    « Maison » ou « hostel », les ambiguïtés d’une terminologie

    9Les archives notariales, par ailleurs si précieuses par la quantité d’informations fournies, se révèlent en effet assez peu disertes sur le statut et la qualité des bâtisses. Jusqu’à la fin du xviie siècle, au moins, le terme générique employé est « maison », à l’exception notable et exclusive du palais ducal, dénommé « court ». Le terme « hostel » est présent dès le xvie siècle, mais il est employé dans un sens plus proche de maisonnée, et ne qualifie donc pas l’édifice lui-même. Lorsqu’il commence à s’imposer dans son acception moderne au début du xviiie siècle, son utilisation reste ambiguë car il renvoie moins à la qualité de la bâtisse qu’à celle de son propriétaire18. Les belles demeures qui forment la frange Est de la place de la Carrière en sont un exemple éclairant. Les quinze édifices qui constituent ce lotissement sont cohérents dans leurs dimensions19, puisque les parcelles – occupées presqu’exclusivement par la noblesse depuis la fin du xviie siècle –, mesurent entre 230 et 440 m², avec une moyenne de 305 m². Pourtant, dans un « État et estimation de toutes les maisons de lun, et de l’autre coté de la carriere », dressé le 28 octobre 171920, seuls deux édifices sont qualifiés d’hôtels, le premier habité par François-Joseph de Choiseul-Stainville, lieutenant dans une compagnie des gardes du corps, et le second par François de Hunolstein, chambellan du duc Léopold. Ils sont toujours mentionnés comme hôtels dans le plan publié par Dom Calmet en 1728, complétés par deux autres résidences, celles de François de Rutant et de Simon Melchior Labbé, tous deux conseillers d’État, et propriétaires de leurs demeures respectives bien avant 1719… Enfin, dans un « État des maisons de la ville et des fauxbourgs de Nancy21 » imprimé en 1767 pour accompagner la mise en place d’une numérotation de voirie, aucun des édifices de ce côté de la place ne mérite plus le qualificatif d’hôtel. De même, lorsque Silvestre de Spada vend son hôtel, qualifié comme tel sur le plan de 1728, l’acte notarié mentionne une simple « maison22 ». Il serait donc illusoire de rechercher les résidences nobiliaires dans les sources d’archives à l’aune de ce seul mot.

    10Ce relatif silence des sources écrites peut, à l’occasion, être complété par l’investigation de terrain. La présence d’armoiries conservées dans les parties privatives, et protégées des mutilations de la Révolution, permet ainsi d’attribuer des demeures restées anonymes par ailleurs. L’édifice bâti après 1599 pour Charles de Rennel au numéro 29 de la Grande Rue a été formellement identifié grâce aux armes sculptées sur la balustrade de la galerie sur cour (une croix ancrée initialement chargée d’un tourteau, aujourd’hui disparu), complétées par son chiffre CR23. Celui édifié pour Henry Thieriet – numéro 13 de la rue du Haut-Bourgeois – au début du xviie siècle porte également un cartouche ovale de pierre noire incrusté dans la galerie sur cour, parti aux armes du propriétaire et de son épouse, Nicole Bardin, morts sans postérité24. En l’absence de preuves aussi évidentes, l’attribution reste pourtant malaisée sur le seul critère typologique. Ce que nous qualifions par commodité d’hôtel particulier – et qui se singularise au xviiie siècle à Nancy par la présence d’un passage à porte cochère traversant jusqu’à la cour –, n’est pas l’apanage de la noblesse. Ainsi les deux édifices construits sur ce modèle en ville neuve, et en vis-à-vis – aux numéros 4 et 11 de la rue Saint-Nicolas –, témoignent avant tout de l’aspiration au paraître de leurs propriétaires respectifs, « marchands » de leur état, c’est-à-dire banquiers25 ! À l’inverse, au numéro 9 de la même rue, une demeure plus discrète, sans porte cochère, est la résidence de la famille de Turique pendant presque tout le xviiie siècle.

    11Prenons donc le terme d’hôtel pour ce qu’il est, un moyen commode, bien qu’imprécis, de désigner la « demeure d’un grand seigneur ou d’un riche particulier26 », un simple synonyme dans le cas présent de demeure nobiliaire. Au-delà de cet éclairage sur la question de la terminologie, l’exploration exhaustive des archives notariales sur de longues périodes permet de dresser un tableau inédit de l’évolution de l’habitat noble à Nancy pendant la période moderne.

    La création de la ville neuve à la fin du xvie siècle, nouvel horizon pour la demeure nobiliaire ?

    12Le xvie siècle consacre « l’essor de la capitale ducale27 ». La reconstruction du palais, initiée par René II en 1501 et poursuivie sur plus d’un siècle par ses successeurs, fixe là le lieu de résidence ordinaire du duc et le siège des principales institutions administratives d’État, dont les charges constituent autant de postes convoités. Cette présence permet le développement d’une brillante vie de cour, qui connaît son apogée sous le long règne de Charles III. Nancy reste pourtant encore une ville modeste, désormais à l’étroit dans sa petite enceinte médiévale. La structure urbaine est composée pour l’essentiel d’îlots étroits, au parcellaire traversant, bordés par deux rues au statut très différent, l’une étant en moyenne deux fois plus large que l’autre. Certaines des demeures construites à cette période par une noblesse astreinte au service curial sont bien connues, car elles marquent encore aujourd’hui le paysage urbain, comme l’hôtel de Lillebonne – construit pour Claude de Beauvau en 157828 –, ou l’hôtel de Chastenoy, identifié grâce aux armes de son propriétaire, gravées sur un marteau de porte aujourd’hui déposé au Palais des ducs de Lorraine – Musée lorrain29. Elles ne donnent pourtant qu’une faible idée de la densité des résidences nobiliaires, dont beaucoup ont disparu par manque d’entretien au xviie siècle, ou lors des reconstructions de la première moitié du xviiie siècle. Les édifices repérés grâce aux archives notariales montrent une répartition homogène dans tout l’espace urbain, à l’exception notable des rues étroites, qui desservent les bâtiments annexes de ces résidences30. Dans certaines rues, les remembrements ultérieurs empêchent pour le moment de localiser leur emplacement avec précision, comme la partie Sud de la Grande Rue ou la rue du Haut-Bourgeois. Pour autant, dans cette dernière notamment – ancien faubourg intégré à la structure urbaine à la fin du xive siècle ou au début du siècle suivant31 –, le constat d’une forte occupation par la noblesse curiale reste valable. On y distingue, parmi tant d’autres, les propriétés de Jean Huressier, contrôleur ordinaire en l’état de l’évêque de Metz, Florentin Rouyer, valet de chambre du cardinal de Vaudémont, Jean Bardin, contrôleur du cardinal de Lorraine, François Champenois, conseiller d’État du duc, ou encore Charles Habert, contrôleur ordinaire de l’hôtel de monseigneur de Vaudémont.

    13La typologie des édifices est largement déterminée par le parcellaire préexistant, et à quelques rares exceptions près, s’organise comme le bâti plus modeste en deux corps séparés par une cour, et reliés par une galerie éventuellement connectée à un escalier extérieur32. Si le décor des façades peut contribuer à singulariser ces édifices dans le paysage urbain, c’est surtout la hiérarchisation des corps de bâtiment qui constitue leur vraie particularité. La maison vendue par Jacques Bournon à Claude Guérin le 22 octobre 1592, « size et située en la rue neufve33 », c’est-à-dire place de la Carrière, est caractéristique à cet égard : le corps principal est réservé à la vie familiale avec, au rez-de-chaussée côté place, une « sallette » qui sert de salon, complétée sur la cour par une chambre qui, par son mobilier, peut faire office de salon secondaire ; l’étage est réservé à deux chambres, une garde-robe et une étude formant une annexe sur la cour. Le second corps est un corps de dépendance, accueillant la cuisine en rez-de-chaussée34. Cette forme d’organisation ne trouvera son écho dans le bâti plus ordinaire qu’au cours du xviiie siècle.

    Les faubourgs, espace de résidence pour la noblesse ?

    14À la fin du xvie siècle, la présence nobiliaire semble sortir du strict cadre de l’enceinte urbaine. Les faubourgs, par l’absence de fortifications, sont propices à la constitution de vastes emprises foncières. Ainsi dans le faubourg Saint-Nicolas, à la porte Sud de la ville, la famille de Chastenoy possède une propriété d’un peu plus d’un hectare et demi à proximité immédiate de la porte Saint-Nicolas, composée d’une « maison, court, jardinage et pourpris35 » complétée par une vigne, sans compter une vaste terre arable de plus de deux hectares située plus au Sud ; la famille Le Clerc est, quant à elle, propriétaire de la plus vaste emprise foncière du faubourg, à son extrémité Sud, dont près de onze hectares seront enfermés dans l’enclos de la ville neuve.

    15Les données sont plus fragmentaires pour le faubourg Saint-Dizier situé au nord de la ville. Les mentions dans le tabellionage sont presque inexistantes avant les dernières décennies du xvie siècle, soit quelques années seulement avant sa disparition. La présence noble semble pourtant assurée en la personne de Claude de Beauvau, gouverneur de monseigneur le marquis – le futur duc Henri II (1608-1624) –, qui se voit assigner une des places les plus en vue de la ville neuve pour « pertes par luy souffertes à la ruine de Saint-Dizier36 ».

    16Ces propriétés ne semblent toutefois pas répondre exactement à la définition de la demeure urbaine. Les quelques données disponibles, et tout particulièrement leur représentation sur le plan dit « de La Ruelle », imprimé en 1611, montrent des caractéristiques plus rurales, comme de vastes granges ou des pigeonniers, voire une allure de maison-forte, en forme de pavillon cubique flanqué de tours aux angles. Elles apparaissent en fait comme de simples extensions, entre résidence de campagne et lieu de production de bouche, des demeures que toutes ces familles nobles possèdent par ailleurs en ville37.

    La ville neuve, nouveau cadre d’expérimentation spatiale

    17Créée en 1587, la ville neuve est souvent présentée comme une ville de marchands38. L’examen des sources notariales oblige pourtant à nuancer le propos. La possibilité de créer de vastes emprises foncières intra-muros attire une partie de la noblesse, et par ailleurs, l’octroi de terrains permet au duc de récompenser ses serviteurs les plus zélés, comme Thierry Alix, conseiller d’État et président de la Chambre des comptes de Lorraine, qui obtient par lettres patentes du 1er avril 1592 un terrain à l’angle des actuelles rues des Carmes et du Lycée, dont sa veuve fait don par moitié à ses deux fils39. À côté de lui, Georges Maimbourg obtient un terrain dans les mêmes conditions, sur lequel il fait élever deux hôtels jumeaux. Ce côté de la rue restera d’ailleurs, jusqu’au milieu du xviiie siècle, habité essentiellement par la noblesse40.

    18Dès l’ouverture de ce vaste chantier, la construction de plusieurs hôtels est assurée : hôtel de Beauvau en 1592 pour Claude de Beauvau41, hôtel de Jean Vincent, conseiller d’État et trésorier général des finances, en 1592-1593, devenu par la suite hôtel de ville42. La générosité du parcellaire de la ville neuve permet d’expérimenter de nouvelles formes architecturales, et tout particulièrement l’implantation entre cour et jardin, caractéristique des hôtels parisiens de la même époque43. Ainsi, la demeure édifiée pour Jean Berman – trésorier des guerres, conseiller et receveur général des deniers des aides généraux – en 1634, dite par la suite hôtel de l’Envoyé de France, présente la particularité d’offrir une séquence cour/corps de logis principal/jardin, parallèle à la rue Saint-Georges, les dépendances étant rejetées dans un bâtiment de fond de cour, et le jardin étant isolé de la rue par quatre maisonnettes mises en location44. Les exemples les plus spectaculaires du type sont néanmoins l’hôtel primatial et l’hôtel du Grand Doyen. Maisons de prélats, ces hôtels sont aussi la demeure de cadets de familles nobles imprégnés de la culture de leur milieu, à l’image de Pierre de Stainville. Celui-ci cumule sa charge ecclésiale avec celle de conseiller d’État. La « maison décanale », pour reprendre le vocable de l’époque45, achevée en 1619, multiplie les innovations : outre la situation entre cour et jardin, le style « brique et pierre » est employé pour la première fois à Nancy, et surtout le premier étage dispose d’une galerie sur jardin conduisant au cabinet d’étude du maître des lieux, et abritant sa collection de tableaux d’histoire et ses cartes du monde46. Pour mesurer le caractère exceptionnel du lieu, il faut se rappeler que la galerie, espace caractéristique de la demeure nobiliaire parisienne, est absente du paysage nancéien, si ce n’est au palais ducal47. Au xviiie siècle, seuls l’hôtel construit par l’architecte parisien Germain Boffrand pour le prince de Beauvau-Craon, favori du duc Léopold, et l’hôtel de Vioménil possèdent cet espace éminemment aristocratique.

    Un intérêt modéré pour la ville neuve

    19Le désintérêt pour la ville neuve semble pourtant gagner rapidement une partie de la noblesse, peut-être à cause du relatif insuccès de l’opération d’urbanisme. Plusieurs vastes propriétés sont rapidement cédées à des communautés religieuses : celle de la famille Le Clerc aux religieuses de Notre-Dame-de-la-Consolation en 1609, la maison de Jean des Porcelets de Maillane aux grandes carmélites en 1618, celle de Charles Bouvet aux tiercelines en 1620, ou encore celle de M. d’Igny, comte de Fontenoy, aux religieuses de la Visitation en 163248. À l’inverse, l’attrait de la vieille ville ne se dément pas. Le percement de la rue du Cardinal – actuelle rue de Guise –, en 1607, permet d’observer un phénomène d’appropriation qui fait écho au penchant constaté quelques quarante ans plus tôt pour la place de la Carrière49. Les parcelles alloties pour l’essentiel à des roturiers sont rachetées par des membres de la noblesse en une vingtaine d’années, malgré l’étroitesse de la rue. Il s’agit de fait de la dernière opération urbaine concertée permettant de libérer du foncier aux abords du palais ducal.

    20L’occupation française à partir de 1633, imposant l’exil des princes et la suppression des institutions d’État pendant presque trois-quarts de siècle, entraîne une certaine désaffection de la capitale du duché par la noblesse. L’historiographie, l’analyse des sources notariales ou les investigations de terrain ne permettent pas, actuellement, de documenter la construction d’une résidence noble entre 1635 et 1697. Il semble bien qu’il y ait une atonie générale jusqu’à la paix de Ryswick, même lors du retour éphémère du duc Charles IV entre 1661 et 1670. On conserve néanmoins les édifices dans le patrimoine familial, et il n’est pas rare d’observer la transmission directe d’une propriété au sein d’une même lignée entre les années 1630 et le début du xviiie siècle50. Ainsi, Barbe de Stainville, veuve de Mathieu de La Haye, seigneur des Salles et conseiller d’État, acquiert, entre 1611 et 1628, une maison située à côté de l’arsenal51. Barbe est l’arrière-grand-mère maternelle de Nicolas-François Hennequin, comte de Curel, commanditaire de l’édifice aujourd’hui connu comme hôtel des Loups, à cet emplacement. On peut citer également l’hôtel de Bassompierre, à l’angle de la rue La Fayette et de la place du Colonel Fabien52, qui, passé aux mains de la famille de Livron par le mariage de Gabrielle de Bassompierre avec Errard de Livron au début du xviie siècle53, est vendu par leur petite-fille Anne, en 169554. Ou encore la maison construite en 1609 dans la toute nouvelle « rue du Cardinal » par Philippe Raulin, anobli l’année suivante, et qui reste dans la famille jusqu’au mariage de sa petite-fille Henriette avec Gaston Jean-Baptiste de Bassompierre55.

    Les hôtels particuliers du xviiie siècle, apogée ou chant du cygne ?

    21Le règne de Léopold (1697-1729) occupe une place particulière dans l’histoire de la résidence nobiliaire nancéienne. C’est en effet durant cette période que sont construits les célèbres hôtels classiques, attribués avec plus ou moins de certitude à l’architecte Boffrand, qui occultent par leur présence une production à la fois plus vaste et plus diversifiée, témoignant de l’importance de la reprise édilitaire au début du xviiie siècle56. Comme l’affirme Christian Pfister, « à aucune époque, sinon au moment de la création de la Ville-Neuve et dans les dernières années du xixe siècle, des édifices plus nombreux ne sont sortis du sol sur le territoire nancéien57 ». Pour autant, il ne s’agit pas d’un phénomène continu, et la construction de ces résidences se calque avec assez d’exactitude sur les errances de la cour : l’éphémère retour du duc à Nancy entre 1698 et 1702 et la présence française de 1703 à 1714, le séjour effectif de Léopold dans sa capitale entre 1715 et 1723, et la fin du règne, où la résidence ducale se fixe définitivement à Lunéville.

    Les premières années de règne, entre attentisme et atonie constructive

    22Le début du règne de Léopold, allant du 4 février 1698 – date de la prise de possession des États ducaux par le comte de Carlingford –, au 2 décembre 1702 – début de la troisième occupation française –, est une période d’attentisme. Sur les trente-huit actes immobiliers contractés par des nobles de l’entourage ducal, 68 % concernent des locations, pour un à six ans, montrant une nette préférence pour ce type de résidence. Le phénomène est particulièrement visible chez les étrangers arrivés à la suite du duc, comme Edmond de Kelly ou Jean-Gaspard d’Allmender, tous deux membres de sa garde58. Les plus importants d’entre eux, le comte de Carlingford et le marquis de Lunati-Visconti, sont même logés au palais ducal. Quant à la noblesse lorraine, elle se réinstalle le plus souvent dans ses anciennes propriétés.

    23On note très peu de constructions nouvelles sur cette courte période, et elles concernent pour l’essentiel la ville neuve. Dans ce quartier de Nancy, les fidèles du duc, comme Joseph de la Pommeraye ou Georges du Laurent, capitaine au régiment des gardes de S. A. R., se voient récompenser par la concession de terrains « pour pouvoir bastir, et construir tels edifices quil[s] aviser[ont] bon estre59 », terrains situés sur l’emplacement des anciennes fortifications, et notamment sur l’esplanade, ce grand vide qui séparait jusque-là les deux villes. Les superficies octroyées sont propices au déploiement d’édifices entre cour et jardin. Seules exceptions documentées en vieille ville, l’hôtel dit d’Obelstein rue Saint-Michel et l’hôtel de Viange place des Dames. Par leur configuration – un corps de bâtiment principal à l’alignement sur rue traversé par un porche –, ils préfigurent les constructions de la décennie 1715-1725, avec notamment leur entrée à porte cochère traitée en bossage en tables continues. L’hôtel d’Obelstein constitue toutefois un cas limite, puisque Jean-Louis Norroy, trésorier des troupes de S. A.R. et premier lieutenant de la maréchaussée de Lorraine, qui le fait construire à la fin de 1698, ne sera anobli qu’en 1713, preuve à nouveau que l’hôtel particulier n’est pas l’apanage de la noblesse, mais qu’il vient affirmer ici un statut auquel son commanditaire prétend, et qu’il finit par obtenir.

    24La troisième occupation française de décembre 1702 à la fin de l’année 1714, et l’exil lunévillois de Léopold qui s’ensuit, entraîne le départ de la cour, et s’avère donc peu propice à la construction de nouvelles résidences. Exception notable à double titre, l’édification pour Jean-Baptiste de Mahuet, conseiller d’État et premier président de la Cour souveraine de Lorraine et Barrois, de l’hôtel qui porte son nom rue Saint-Dizier, dont les travaux sont lancés en 171060. Le choix d’une implantation en ville neuve peut s’expliquer autant par une proximité avec son lieu de travail, la Cour souveraine étant installée dans les dépendances de l’hôtel de ville sur la place du marché61, que par l’opportunité d’une emprise foncière vide et peu chère, dont il fait l’acquisition auprès des religieuses du couvent de Sainte-Élisabeth, dites sœurs grises, pour la somme de 3 000 livres62. C’est également le choix de la proximité que fait Jean-Léonard Bourcier, procureur général de la même Cour, qui achète en 1707 une vaste demeure encore en travaux à l’angle des actuelles rues Saint-Georges et Montesquieu, pour 11 000 livres63. La comparaison entre les deux bâtiments montre la diversité des solutions architecturales. La maison achetée par Bourcier, avec sa simple porte piétonne, s’apparente plus à une demeure bourgeoise. Signe discret de propriété, le chiffre de Jean-Léonard orne la grille d’imposte qui surmonte la porte du couloir d’entrée, alors qu’à l’hôtel de Mahuet, les armoiries s’affichaient fièrement jusqu’à la Révolution sur le fronton du portail sur rue64.

    Le retour à Nancy, ou l’âge d’or des hôtels particuliers

    25Le retour de Léopold à Nancy, en novembre 1715, marque le début d’une véritable frénésie constructive de la part d’une partie de la noblesse. Le duc lui-même donne le ton, en entamant la reconstruction du vieux palais ducal destiné à devenir un « nouveau Louvre », sous la conduite du premier architecte Boffrand65. Entre 1715 et 1723, une vingtaine d’hôtels sort de terre. Si la plupart d’entre eux surgissent en vieille ville, la ville neuve n’est pas en reste66. Une fois encore l’opportunité foncière ou le prix d’achat peuvent expliquer le choix d’un relatif éloignement par rapport au siège du pouvoir. Ainsi Anne-Joseph de Tornielle, marquis de Gerbéviller et grand chambellan du duc, revend son hôtel de la place de la Carrière en novembre 1714, hôtel sans jardin d’environ 500 m², et acquiert en 1719 une vaste propriété située en ville neuve, face aux fortifications de la vieille ville, dont il entreprend la reconstruction l’année suivante. Elle offre une superficie de près de 900 m², à laquelle viennent s’ajouter presque 4 500 m² de dépendances et de jardin situés le long du fossé du bastion de Vaudémont, et cédés par le duc lui-même à son « tres cher et feal67 » conseiller. À l’inverse, pour qui ne possède pas de propriété de famille, construire en vieille ville suppose d’opérer de longs et coûteux regroupements parcellaires. Ainsi les hôtels du Hautoy, de Raigecourt, du Han, de Custine ou encore de Ferraris entraînent-ils d’importantes opérations de remembrement foncières dont on peut suivre le détail grâce aux archives notariales. Sur six chantiers documentés en vieille ville, le prix d’achat moyen du foncier s’élève à 17 700 livres, culminant à plus de 27 000 livres pour l’hôtel Ferraris, et presque 29 000 pour l’hôtel de Raigecourt, à mettre en rapport avec le prix de l’hôtel de Mahuet, estimé à 45 000 livres68. On doit noter la forte hétérogénéité de cette production qui témoigne de la diversité des ambitions ou des moyens financiers de ses commanditaires.

    La disparition du rôle curial de Nancy après 1723

    26Cette embellie constructive s’achève brutalement avec la décision de Léopold de s’installer définitivement à Lunéville en 1723, et l’abandon consécutif du chantier de construction du « nouveau Louvre ». Les nobles privés du service princier à Nancy délaissent presque aussitôt les hôtels qu’ils viennent parfois d’édifier à grands frais. Ferdinand de Lunati-Visconti, colonel de la garde suisse, loue dès le mois d’avril 1724 son hôtel à Jean-Baptiste Regard, directeur de la compagnie de commerce de Lorraine, se réservant toutefois l’usage d’un appartement à l’étage. Il est imité dès le mois d’août suivant par René-François de Chastellet, chambellan et lieutenant des chevau-légers de la garde ducale, qui possède un hôtel juste en face dans la Grande Rue69. Plus radical, Sylvestre de Spada, chevalier d’honneur de la duchesse, revend le sien en 1726, acquittant au passage quelques dettes70.

    27La ville ne perd pas pour autant son statut de capitale puisque la plupart des institutions d’État y conservent leur siège. Cet état de fait, après les péripéties de la succession de Léopold, est confirmé lors de l’arrivée de Stanislas Leszczynski en 1737. Dès le début de son règne, craignant peut-être une réaction hostile de la population – n’oublions pas qu’il doit préparer par son règne le rattachement de la Lorraine à la France –, il prend le parti de s’installer à Lunéville. Nancy n’est donc désormais plus une ville de cour, statut confirmé par la donation à la ville des vestiges du vieux palais ducal et des bâtiments inachevés du Louvre voulu par son prédécesseur. Tout aussi significative est l’absence d’une résidence ducale dans la ville, puisque le roi de Pologne dort à l’hôtel des missions royales, sur la route de Lunéville, lorsque la nécessité le conduit à Nancy.

    28L’engouement d’une partie de la noblesse pour la construction d’hôtels particuliers perdure cependant, ce dont témoigne à sa manière l’opération de la place d’Alliance en 175271. En effet, comme pour le lotissement de la place de Carrière, ou de la rue de Guise un siècle et demi plus tôt, on assiste à une progressive « nobiliarisation » d’un espace, dont les parcelles sont initialement distribuées par Stanislas presque exclusivement aux entrepreneurs impliqués dans ses autres réalisations édilitaires, ou à des serviteurs zélés non membres du second ordre. On voit par exemple Nicolas-François le Prudhomme de Fontenoy de Chatenoy, ancien capitaine de cavalerie au régiment d’Egmont, benjamin de la famille, acheter à l’architecte Emmanuel Héré une « maison dont l’intérieur n’est pas achevé de bâtir72 ». Il la laisse en jouissance à vie à ses deux frères cadets, Blaise-Léopold et Louis-Charles, tous deux commandeurs de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, ce qui lui permet de récupérer leur part dans la succession de l’hôtel familial situé place de la Carrière.

    29En 1766, par la réunion des duchés de Lorraine et de Bar au royaume de France, Nancy perd définitivement son statut de capitale d’un État indépendant. Pour autant, son rôle central dans l’administration de la province est conservé, et même renforcé par la création de nouvelles structures : généralité, commandement militaire, ou encore chancellerie adjointe à la Cour souveraine73. Tout concourt à la survivance, et même au développement d’une importante noblesse de robe, recensée en 1772 dans un opuscule intitulé « État de la noblesse74 ».

    30La transcription cartographique de ce document témoigne de la répartition des membres du second ordre dans – presque – tout l’espace urbain. Celle-ci peut apparaître comme le résultat le plus visible de la disparition de la figure du souverain. Libérée de ce pôle d’aimantation, la noblesse se déploie plus aisément dans les différents quartiers d’une ville désormais multipolaire.

    31Il nous semble pourtant, au terme de cette étude, que cette tendance est bien antérieure à la fin de l’indépendance lorraine, et même à la disparition du rôle curial de Nancy. La création de la ville neuve à la fin du xvie siècle, en libérant de vastes emprises foncières, offre dès l’origine une alternative intéressante pour une partie de la noblesse de cour, et apparaît comme le terrain où s’expérimentent les nouvelles formes architecturales, tel l’hôtel entre cour et jardin.

    32Par ailleurs, le choix du lieu de résidence résulte de stratégies personnelles où s’entremêlent fortune personnelle, carrière ou encore faveur princière. Car les archives notariales confirment que la demeure nobiliaire est rarement conçue comme une demeure familiale75. Ainsi, lorsque Jean-Baptiste de Mahuet choisit de construire sa résidence dans la ville neuve, son choix est probablement dicté par la proximité spatiale avec le lieu d’exercice de sa charge, mais aussi par le fait que son frère aîné Marc-Antoine hérite de la demeure paternelle située à proximité du palais ducal76, le contraignant à trouver une solution de logement pérenne.

    33Pour autant, la présence physique du souverain exerce une influence directe sur la vitalité constructive, comme le montrent très clairement les deux périodes d’absence étudiées dans notre propos, bien qu’elles revêtent des significations différentes. Lors de l’occupation française au xviie siècle, le phénomène concerne assez logiquement l’ensemble du second ordre puisque Nancy perd également son rôle de siège des institutions d’État. En revanche, sous le règne de Léopold, les allées et venues entre Nancy et Lunéville règlent le rythme des constructions et abandons d’hôtels essentiellement pour la noblesse étrangère, arrivée en 1697 à la suite du duc, et par définition non possessionnée dans la capitale.

    34À l’inverse, les lignées lorraines conservent leurs demeures, même après l’installation définitive de la résidence ducale à Lunéville. Ainsi les hôtels édifiés pour Christophe de Custine, issu de l’ancienne chevalerie et colonel du régiment aux gardes du duc, et pour Pierre Georges le Prudhomme de Vitrimont, dont l’ancêtre a été anobli en 1510, restent dans leurs familles respectives jusqu’à la Révolution française. Il semble donc que la noblesse locale se soit progressivement acculturée à la ville, au point d’y demeurer même après la disparition définitive de la figure ducale.

    Fig. 1. – Plan de Nancy publié en 1728 par dom Augustin Calmet.

    Image

    BnF – département Cartes et plans, GE D-17111.

    Fig. 2. – Demeures nobiliaires identifiées, situées et formellement datées, reportées sur un fond de plan représentant Nancy vers 1730.

    Image

    Cartographie Yann Vaxelaire.

    Fig. 3. – « État de la noblesse » publié en 1772, reporté sur un fond de plan représentant Nancy en 1767.

    Image

    Cartographie Yann Vaxelaire.

    Notes de bas de page

    1 Fray Jean-Luc, Nancy-le-Duc. Essor d’une capitale princière dans les deux derniers siècles du Moyen Âge, Nancy, société Thierry Alix, 1986, p. 308.

    2 L’historiographie de la demeure nobiliaire a connu d’importants renouvellements depuis la fin des années 1990, à la fois dans l’étude de ses formes et dans les usages sociaux et culturels. Pour quelques jalons : Coquery Natacha, L’hôtel aristocratique, op. cit. ; Gady Alexandre, Les hôtels particuliers de Paris, du Moyen Âge à la belle époque, Paris, Parigramme, 2008 ; Figeac Michel (dir.), L’habitat des élites urbaines, op. cit.

    3 En particulier Courbe Charles, Promenades historiques à travers les rues de Nancy, Nancy, Charles Courbe, 1883.

    4 Pour un constat similaire à Rennes : Aubert Gauthier, « La noblesse et la ville au xviiie siècle. Réflexions à partir du cas rennais », Histoire urbaine, 4, 2001, p. 131-132.

    5 Menée en partenariat entre la Région Grand Est (Inventaire général – site de Nancy), la Métropole du Grand Nancy et la Ville de Nancy, dans le cadre de la révision du secteur sauvegardé.

    6 Archives départementales de Meurthe-et-Moselle (désormais ADMM), série 3 E pour le tabellionage proprement dit ; 4 E et suivantes pour le dépôt des études notariales.

    7 Lionnois Jean-Jacques, Histoire des villes vieille et neuve de Nancy, depuis leur fondation, jusqu’en 1788, 200 ans après la fondation de la Ville-Neuve, 3 t., Nancy, Haener et Delehaye, 1805-1811.

    8 Calmet dom Augustin, Histoire ecclésiastique et civile de Lorraine, t. I, Nancy, Jean-Baptiste Cusson, 1728.

    9 Botté Agnès, Les hôtels particuliers de Dijon au xviie siècle, Paris, Picard, 2015, p. 11.

    10 Mignot Claude, Grammaire des immeubles parisiens, Paris, Parigramme, 2009, p. 76.

    11 Actuel numéro 23 Grande Rue, acquisition du 18 janvier 1715 ; ADMM, 19 E 2.

    12 ADMM, 3 E 2251.

    13 Dans l’ordre, ADMM, 3 E 1954, fo 29 vo ; 3 E 1923, fo 195 ro ; 3 E 1696, fo 68 vo.

    14 ADMM, 3 E 2534, fo 52 ro.

    15 ADMM, 16 E 98, fo 212 ro.

    16 Par exemple, location pour trois ans à l’architecte Jean Gautier le 7 décembre 1737 ; ADMM, 16 E 96, fo 120 ro. À cette date néanmoins, il a perdu le statut d’auberge.

    17 Vaxelaire Yann, « L’hôtel de Gellenoncourt à Nancy : quand les archives notariales racontent une autre histoire », Le Pays Lorrain, 2018/2, p. 123-130.

    18 L’exemple nancéien reflète bien en cela la situation plus générale de l’époque. Dans son Dictionnaire universel paru en 1690, Antoine Furetière définit l’hôtel comme « se di[san]t le plus communément des logis des Princes & Grands Seigneurs », suivi en cela par l’Académie, dont les cinq premières éditions de son dictionnaire (1694 à 1798) notent, à l’entrée Hostel, « Grande maison d’un Prince, d’un grand Seigneur, d’une personne de grande qualité » : Furetière Antoine, Dictionnaire universel, t. 1, La Haye, A. et R. Leers, 1690 ; Le dictionnaire de l’Académie françoise, t. I, Paris, Jean-Baptiste Coignard (1694, 1718 et 1740)/Bernard Brunet (1762)/J. J. Smits et compagnie (1798). Sur cette question, voir également Gady Alexandre, op. cit., p. 9-10.

    19 Pour les besoins de la démonstration, nous excluons les édifices exceptionnels qui forment les deux extrémités de l’ensemble, l’hôtel de Morvilliers au nord, et surtout l’hôtel de Beauvau-Craon au sud, actuelle cour d’appel.

    20 ADMM, 3 F 249.

    21 Bibliothèque municipale de Nancy (désormais BMN), ms. 909 (727).

    22 ADMM, 19 E 9, fo 27 ro.

    23 En mai 1599, la maison appartient encore à René de la Ruelle, comme en témoigne un acte notarié passé pour la maison voisine no 31 ; ADMM, 3 E 1394, fo 148 ro. L’appartenance de l’hôtel à la famille de Rennel avait été suggérée dès 1922 sur la base de l’étude du censier de la collégiale Saint-Georges ; voir Bruwaert Edmond, « Rue et quartier de la Boudière à Nancy au temps des Callot (1552-1666) », Mémoires de la Société d’archéologie lorraine, 1920-1922, p. 143-178.

    24 Pour l’identification des armoiries, voir Pelletier dom Ambroise, Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois en forme de dictionnaire, t. I, Nancy, Thomas et fils, 1758, p. 774.

    25 Le premier est construit en 1707 pour Alexandre Senturier (ADMM, 3 E 2142/2, fo 48 ro), bien avant son anoblissement en 1716 ; le second l’est par les frères Mathieu et Alexandre Ollivier après 1711 (ADMM, B 829 72).

    26 Châtenet Monique et Verdier Hélène (dir.), Thesaurus de l’architecture, Paris, Éditions du Patrimoine, coll. « Documents & méthodes », 2000, p. 80. Cette définition est proche de celle donnée par la sixième édition du dictionnaire de l’Académie française, « demeure somptueuse d’une personne de qualité, d’un personnage éminent, d’un riche particulier » ; Dictionnaire de l’Académie française, t. I, Paris, Firmin Didot frères, 1835, p. 903.

    27 Boquillon Françoise et al., Nancy du bourg castral à la communauté urbaine, 1000 ans d’histoire, Nancy, Éditions Place Stanislas, 2008, p. 75.

    28 Beau Antoine, « L’hôtel de Lillebonne à Nancy. Quatre siècles d’histoire 1578-1978 », Le Pays Lorrain, 1979/3, p. 133-156.

    29 Pfister Christian, Histoire de Nancy, t. II, Nancy, Berger-Levrault, 1909, p. 271.

    30 Le constat est à peu près le même au siècle précédent ; Fray Jean-Luc, op. cit., p. 288, carte des hôtels nobles et demeures d’anoblis (2e moitié du xve siècle).

    31 Ibid., p. 172-174.

    32 Centre d’études supérieures de la Renaissance, La maison de ville à la Renaissance : recherches sur l’habitat urbain en Europe aux xve et xvie siècles, Paris, Picard, coll. « De Architectura », 1983.

    33 ADMM, 3 E 1624, fo 26 ro.

    34 À rapprocher des modèles proposés quelques décennies plus tard par Le Muet Pierre, Maniere de bastir pour touttes sortes de personnes, Paris, Melchior Tavernier, 1623.

    35 BMN, ms. 888 (179).

    36 Pfister Christian, op. cit., p. 349.

    37 La famille Le Clerc, en particulier, possède une vaste propriété au centre de Nancy, « rue du vieil chastel », c’est-à-dire place du Colonel Fabien, face au château primitif ; ADMM, 3 E 2238. Sur l’emplacement du premier château ducal, Elter René (dir.), Nancy, naissance d’une communauté humaine, Villers-lès-Nancy, association CHATEL /la Gazette lorraine, hors-série no 1, 2000, p. 8-11.

    38 Taveneaux René (dir.), Histoire de Nancy, Toulouse, Édouard Privat, coll. « Univers de la France », 1978, rééd. 1987, p. 149-157. Pour une comparaison avec d’autres villes françaises, voir Figeac Michel, « Les nobles, acteurs du paysage urbain de la fin du xviie siècle à la fin du xviiie siècle », Cahiers de la Méditerranée, 1999/59, p. 49-73.

    39 ADMM, 3 E 1625, fo 69 ro. Le texte des lettres précise que le terrain lui est octroyé pour récompense d’un « meix et jardin, clos empartie de murailles » qui lui a été pris pour l’aménagement de la ville neuve ; la faveur s’exprime ici par le fait que Thierry Alix est dispensé de payer le tarif du terrain, pourtant imposé par l’autorité ducale… Sur les opérations de lotissement de la ville neuve, voir Barbillon Alain et Elter René, Nancy, la ville révélée. La Renaissance d’une capitale, Nancy, La Gazette Lorraine, no 395, 2013.

    40 Lionnois Jean-Jacques, op. cit., t. 2, p. 377-380.

    41 Vaxelaire Yann, « L’hôtel de Beauvau à Nancy. Une toiture en tuiles glaçurées témoin d’une construction d’exception », Le Pays Lorrain, 2017/2, p. 117-124.

    42 Marché de fourniture de lucarnes de toiture en pierre du 21 décembre 1592, marché d’augmentation des ouvrages de charpente du 3 février 1593 ; ADMM, 3 E 1143, fo 117 ro et 116 ro.

    43 Babelon Jean-Pierre, Demeures parisiennes sous Henri II et Louis XIII, Paris, Hazan, 1991, p. 132-145.

    44 Marché de travaux de maçonnerie du 17 mars 1634, ADMM, 3 E 1564, fo 93 ro ; la même liasse contient également les marchés pour les travaux de charpente et de menuiserie. Le plan du rez-de-chaussée, relevé à la Révolution française (ADMM, 1 Q 341-4), a été publié in Alain Barbillon et René Elter, op. cit., p. 55.

    45 BMN, ms. 884 (67), p. 23.

    46 ADMM, G 298.

    47 Choné Paulette et Vaxelaire Yann, « La “galerie au Jardin” du palais ducal de Nancy (1603) et les Métamorphoses de Bellange (1610-1612) », Le Pays Lorrain, 2018/1, p. 73-90. Pour Paris : Châtenet Monique (dir.), La galerie à Paris (xive-xviie siècles), numéro spécial du Bulletin monumental, t. 166-1, 2008.

    48 Pfister Christian, op. cit., p. 739, 819, 862 et 908.

    49 Pour l’histoire de ces deux opérations de lotissement, voir Beau Antoine, « La création de la “Neuve rue” de la Carrière à Nancy en 1567 », Le Pays Lorrain, 1988/1, p. 25-41 ; Vaxelaire Yann, « La rue de Guise à Nancy : de l’opération spéculative au tissu urbain ordinaire. Analyse d’un processus de lotissement et de son évolution », Les cahiers du LHAC, à paraître.

    50 Il n’est d’ailleurs pas certain qu’il soit simple alors de revendre un hôtel, compte tenu du déclin démographique de Nancy, qui passe de seize mille habitants environ en 1628, à moins de cinq mille en 1645 ; Taveneaux René (dir.), op. cit., p. 177.

    51 Pour la première date, reconnaissance de dette hypothéquée sur une partie de maison par Ferry de Ligniville, ADMM, 3 E 1284 ; pour la seconde, testament de Barbe de Stainville du 11 mai, ADMM, 3 E 2641.

    52 Pour l’identification de l’hôtel, voir Lionnois Jean-Jacques, op. cit., t. 1, p. 287.

    53 ADMM, 3 E 980.

    54 ADMM, E 193.

    55 Pelletier dom Ambroise, op. cit., p. 681, et ADMM, 19 E 3.

    56 Gallet Michel et Garms Jörg (dir.), Germain Boffrand, 1667-1754. L’aventure d’un architecte indépendant, Paris, Herscher, 1986, p. 100-102 ; Bouvet Mireille-Bénédicte, « Étudier un hôtel particulier à Nancy : problématique de la recherche », colloque international Germain Boffrand (1667-1754). Un architecte en réseau, Lunéville-Nancy, 20 et 21 octobre 2017, actes à paraître.

    57 Pfister Christian, Histoire de Nancy, t. III, Nancy, Berger-Levrault, 1908, p. 271.

    58 ADMM, 3 E 1650, fo 356 ro ; 3 E 1819, fo 86 ro.

    59 ADMM, B 119, fo 107 ro : lettres patentes du 29 août 1698.

    60 ADMM, 3 E 1680, fo 102 ro : Marché de fourniture de sable du 12 avril.

    61 Pfister Christian, op. cit., t. 2, p. 237.

    62 ADMM, 3 E 2414.

    63 ADMM, 3 E 2499, fo 62 ro.

    64 Remonté en 1926 à l’entrée du parc Olry, avenue de Strasbourg ; L’immeuble et la construction dans l’Est, 5 décembre 1926.

    65 Franz Thierry, « Le palais ducal de Nancy dans la première moitié du xviiie siècle. Architecture et vie de Cour », Le Pays Lorrain, 2017/3, p. 199-214.

    66 Pour cette dernière, citons notamment les hôtels de Nay, de Rouerke, de Tervenus et Warren, tous documentés par les sources notariales.

    67 Archives nationales, Q/1/710.

    68 Motta Anne, « Marc-Antoine et Jean-Baptiste de Mahuet, deux frères au service du duc Léopold (1698-1729) », Le Pays Lorrain, 2011/1, p. 76-79.

    69 ADMM, 19 E 8, fo 70 ro ; 3 E 2106, fo 24 ro.

    70 ADMM, 19 E 9, fo 27 ro : Vente du 28 mars 1726 à Marie-Françoise de Mansbach pour 21 000 livres ; le prix réel de la maison était estimé à 30 000 livres, Motta Anne, Noblesse et pouvoir princier dans la Lorraine ducale 1624-1737, Paris, Classiques Garnier, coll. « Histoire des temps modernes », 2015, p. 471.

    71 La situation n’est pas sans évoquer le rapport Paris/Versailles ; Cogné Albane et Hassler Éric, « L’insertion des demeures aristocratiques dans l’espace urbain. Panorama européen à l’époque moderne », in Michel Figeac (dir.), op. cit., p. 25-60.

    72 ADMM, 20 E 32, fo 16 ro : Contrat d’achat du 24 janvier 1757 ; 20 E 44, fo 33 ro : acte de confirmation de la cession à vie à ses frères du 14 février 1766.

    73 Bocquillon Françoise et al., op. cit., p. 157-158.

    74 Édité, avec un appareil critique, par Courbe Charles, « Un état de la noblesse de Nancy en 1772 », Journal de la Société d’archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, juillet 1884, p. 120-143.

    75 Même constat à Vienne : Hassler Éric, « L’aristocratie, une nouvelle élite urbaine ? Le cas de la maison comtale Harrach à Vienne, 1550-1750 », Histoire urbaine, 40, 2014, p. 119-120.

    76 Située rue du Haut-Bourgeois, actuel numéro 17.

    Auteur

    • Yann Vaxelaire
      Yann Vaxelaire est architecte du patrimoine, chercheur associé au Laboratoire d’histoire de l’architecture contemporaine (LHAC) et enseignant vacataire à l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy. Il travaille depuis janvier 2012, pour le compte de la ville de Nancy, à un inventaire du patrimoine mené sous la direction scientifique de l’Inventaire général du patrimoine culturel – Région Grand Est, en partenariat avec la Métropole du grand Nancy. Il a commencé également une thèse avec Alexandre Gady sur le thème de la création de la Ville neuve de Nancy entre 1587 et 1633.
    Précédent Suivant
    Table des matières

    Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    Paysans des Alpes

    Paysans des Alpes

    Les communautés montagnardes au Moyen Âge

    Nicolas Carrier et Fabrice Mouthon

    2010

    Pérégrin d’Opole

    Pérégrin d’Opole

    Un prédicateur dominicain à l'apogée de la chrétienté médiévale

    Hervé Martin

    2008

    Prêtres de Bretagne au xixe siècle

    Prêtres de Bretagne au xixe siècle

    Samuel Gicquel

    2008

    Un constructeur de la France du xxe siècle

    Un constructeur de la France du xxe siècle

    La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)

    Pierre Jambard

    2008

    Ouvriers bretons

    Ouvriers bretons

    Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968

    Vincent Porhel

    2008

    L'intrusion balnéaire

    L'intrusion balnéaire

    Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)

    Johan Vincent

    2008

    L'individu dans la famille à Rome au ive siècle

    L'individu dans la famille à Rome au ive siècle

    D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan

    Dominique Lhuillier-Martinetti

    2008

    L'éveil politique de la Savoie

    L'éveil politique de la Savoie

    Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)

    Sylvain Milbach

    2008

    L'évangélisation des Indiens du Mexique

    L'évangélisation des Indiens du Mexique

    Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)

    Éric Roulet

    2008

    L'étranger en Bretagne au Moyen Âge

    L'étranger en Bretagne au Moyen Âge

    Présence, attitudes, perceptions

    Laurence Moal

    2008

    Les saints bretons entre légendes et histoire

    Les saints bretons entre légendes et histoire

    Le glaive à deux tranchants

    Bernard Merdrignac

    2008

    Les miroirs du silence

    Les miroirs du silence

    L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934

    Patrick Bourgalais

    2008

    Voir plus de livres
    1 / 12
    Paysans des Alpes

    Paysans des Alpes

    Les communautés montagnardes au Moyen Âge

    Nicolas Carrier et Fabrice Mouthon

    2010

    Pérégrin d’Opole

    Pérégrin d’Opole

    Un prédicateur dominicain à l'apogée de la chrétienté médiévale

    Hervé Martin

    2008

    Prêtres de Bretagne au xixe siècle

    Prêtres de Bretagne au xixe siècle

    Samuel Gicquel

    2008

    Un constructeur de la France du xxe siècle

    Un constructeur de la France du xxe siècle

    La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)

    Pierre Jambard

    2008

    Ouvriers bretons

    Ouvriers bretons

    Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968

    Vincent Porhel

    2008

    L'intrusion balnéaire

    L'intrusion balnéaire

    Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)

    Johan Vincent

    2008

    L'individu dans la famille à Rome au ive siècle

    L'individu dans la famille à Rome au ive siècle

    D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan

    Dominique Lhuillier-Martinetti

    2008

    L'éveil politique de la Savoie

    L'éveil politique de la Savoie

    Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)

    Sylvain Milbach

    2008

    L'évangélisation des Indiens du Mexique

    L'évangélisation des Indiens du Mexique

    Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)

    Éric Roulet

    2008

    L'étranger en Bretagne au Moyen Âge

    L'étranger en Bretagne au Moyen Âge

    Présence, attitudes, perceptions

    Laurence Moal

    2008

    Les saints bretons entre légendes et histoire

    Les saints bretons entre légendes et histoire

    Le glaive à deux tranchants

    Bernard Merdrignac

    2008

    Les miroirs du silence

    Les miroirs du silence

    L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934

    Patrick Bourgalais

    2008

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    Presses universitaires de Rennes
    • amazon.fr
    • decitre.fr
    • mollat.com
    • leslibraires.fr
    • placedeslibraires.fr
    ePub / PDF

    1 Fray Jean-Luc, Nancy-le-Duc. Essor d’une capitale princière dans les deux derniers siècles du Moyen Âge, Nancy, société Thierry Alix, 1986, p. 308.

    2 L’historiographie de la demeure nobiliaire a connu d’importants renouvellements depuis la fin des années 1990, à la fois dans l’étude de ses formes et dans les usages sociaux et culturels. Pour quelques jalons : Coquery Natacha, L’hôtel aristocratique, op. cit. ; Gady Alexandre, Les hôtels particuliers de Paris, du Moyen Âge à la belle époque, Paris, Parigramme, 2008 ; Figeac Michel (dir.), L’habitat des élites urbaines, op. cit.

    3 En particulier Courbe Charles, Promenades historiques à travers les rues de Nancy, Nancy, Charles Courbe, 1883.

    4 Pour un constat similaire à Rennes : Aubert Gauthier, « La noblesse et la ville au xviiie siècle. Réflexions à partir du cas rennais », Histoire urbaine, 4, 2001, p. 131-132.

    5 Menée en partenariat entre la Région Grand Est (Inventaire général – site de Nancy), la Métropole du Grand Nancy et la Ville de Nancy, dans le cadre de la révision du secteur sauvegardé.

    6 Archives départementales de Meurthe-et-Moselle (désormais ADMM), série 3 E pour le tabellionage proprement dit ; 4 E et suivantes pour le dépôt des études notariales.

    7 Lionnois Jean-Jacques, Histoire des villes vieille et neuve de Nancy, depuis leur fondation, jusqu’en 1788, 200 ans après la fondation de la Ville-Neuve, 3 t., Nancy, Haener et Delehaye, 1805-1811.

    8 Calmet dom Augustin, Histoire ecclésiastique et civile de Lorraine, t. I, Nancy, Jean-Baptiste Cusson, 1728.

    9 Botté Agnès, Les hôtels particuliers de Dijon au xviie siècle, Paris, Picard, 2015, p. 11.

    10 Mignot Claude, Grammaire des immeubles parisiens, Paris, Parigramme, 2009, p. 76.

    11 Actuel numéro 23 Grande Rue, acquisition du 18 janvier 1715 ; ADMM, 19 E 2.

    12 ADMM, 3 E 2251.

    13 Dans l’ordre, ADMM, 3 E 1954, fo 29 vo ; 3 E 1923, fo 195 ro ; 3 E 1696, fo 68 vo.

    14 ADMM, 3 E 2534, fo 52 ro.

    15 ADMM, 16 E 98, fo 212 ro.

    16 Par exemple, location pour trois ans à l’architecte Jean Gautier le 7 décembre 1737 ; ADMM, 16 E 96, fo 120 ro. À cette date néanmoins, il a perdu le statut d’auberge.

    17 Vaxelaire Yann, « L’hôtel de Gellenoncourt à Nancy : quand les archives notariales racontent une autre histoire », Le Pays Lorrain, 2018/2, p. 123-130.

    18 L’exemple nancéien reflète bien en cela la situation plus générale de l’époque. Dans son Dictionnaire universel paru en 1690, Antoine Furetière définit l’hôtel comme « se di[san]t le plus communément des logis des Princes & Grands Seigneurs », suivi en cela par l’Académie, dont les cinq premières éditions de son dictionnaire (1694 à 1798) notent, à l’entrée Hostel, « Grande maison d’un Prince, d’un grand Seigneur, d’une personne de grande qualité » : Furetière Antoine, Dictionnaire universel, t. 1, La Haye, A. et R. Leers, 1690 ; Le dictionnaire de l’Académie françoise, t. I, Paris, Jean-Baptiste Coignard (1694, 1718 et 1740)/Bernard Brunet (1762)/J. J. Smits et compagnie (1798). Sur cette question, voir également Gady Alexandre, op. cit., p. 9-10.

    19 Pour les besoins de la démonstration, nous excluons les édifices exceptionnels qui forment les deux extrémités de l’ensemble, l’hôtel de Morvilliers au nord, et surtout l’hôtel de Beauvau-Craon au sud, actuelle cour d’appel.

    20 ADMM, 3 F 249.

    21 Bibliothèque municipale de Nancy (désormais BMN), ms. 909 (727).

    22 ADMM, 19 E 9, fo 27 ro.

    23 En mai 1599, la maison appartient encore à René de la Ruelle, comme en témoigne un acte notarié passé pour la maison voisine no 31 ; ADMM, 3 E 1394, fo 148 ro. L’appartenance de l’hôtel à la famille de Rennel avait été suggérée dès 1922 sur la base de l’étude du censier de la collégiale Saint-Georges ; voir Bruwaert Edmond, « Rue et quartier de la Boudière à Nancy au temps des Callot (1552-1666) », Mémoires de la Société d’archéologie lorraine, 1920-1922, p. 143-178.

    24 Pour l’identification des armoiries, voir Pelletier dom Ambroise, Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois en forme de dictionnaire, t. I, Nancy, Thomas et fils, 1758, p. 774.

    25 Le premier est construit en 1707 pour Alexandre Senturier (ADMM, 3 E 2142/2, fo 48 ro), bien avant son anoblissement en 1716 ; le second l’est par les frères Mathieu et Alexandre Ollivier après 1711 (ADMM, B 829 72).

    26 Châtenet Monique et Verdier Hélène (dir.), Thesaurus de l’architecture, Paris, Éditions du Patrimoine, coll. « Documents & méthodes », 2000, p. 80. Cette définition est proche de celle donnée par la sixième édition du dictionnaire de l’Académie française, « demeure somptueuse d’une personne de qualité, d’un personnage éminent, d’un riche particulier » ; Dictionnaire de l’Académie française, t. I, Paris, Firmin Didot frères, 1835, p. 903.

    27 Boquillon Françoise et al., Nancy du bourg castral à la communauté urbaine, 1000 ans d’histoire, Nancy, Éditions Place Stanislas, 2008, p. 75.

    28 Beau Antoine, « L’hôtel de Lillebonne à Nancy. Quatre siècles d’histoire 1578-1978 », Le Pays Lorrain, 1979/3, p. 133-156.

    29 Pfister Christian, Histoire de Nancy, t. II, Nancy, Berger-Levrault, 1909, p. 271.

    30 Le constat est à peu près le même au siècle précédent ; Fray Jean-Luc, op. cit., p. 288, carte des hôtels nobles et demeures d’anoblis (2e moitié du xve siècle).

    31 Ibid., p. 172-174.

    32 Centre d’études supérieures de la Renaissance, La maison de ville à la Renaissance : recherches sur l’habitat urbain en Europe aux xve et xvie siècles, Paris, Picard, coll. « De Architectura », 1983.

    33 ADMM, 3 E 1624, fo 26 ro.

    34 À rapprocher des modèles proposés quelques décennies plus tard par Le Muet Pierre, Maniere de bastir pour touttes sortes de personnes, Paris, Melchior Tavernier, 1623.

    35 BMN, ms. 888 (179).

    36 Pfister Christian, op. cit., p. 349.

    37 La famille Le Clerc, en particulier, possède une vaste propriété au centre de Nancy, « rue du vieil chastel », c’est-à-dire place du Colonel Fabien, face au château primitif ; ADMM, 3 E 2238. Sur l’emplacement du premier château ducal, Elter René (dir.), Nancy, naissance d’une communauté humaine, Villers-lès-Nancy, association CHATEL /la Gazette lorraine, hors-série no 1, 2000, p. 8-11.

    38 Taveneaux René (dir.), Histoire de Nancy, Toulouse, Édouard Privat, coll. « Univers de la France », 1978, rééd. 1987, p. 149-157. Pour une comparaison avec d’autres villes françaises, voir Figeac Michel, « Les nobles, acteurs du paysage urbain de la fin du xviie siècle à la fin du xviiie siècle », Cahiers de la Méditerranée, 1999/59, p. 49-73.

    39 ADMM, 3 E 1625, fo 69 ro. Le texte des lettres précise que le terrain lui est octroyé pour récompense d’un « meix et jardin, clos empartie de murailles » qui lui a été pris pour l’aménagement de la ville neuve ; la faveur s’exprime ici par le fait que Thierry Alix est dispensé de payer le tarif du terrain, pourtant imposé par l’autorité ducale… Sur les opérations de lotissement de la ville neuve, voir Barbillon Alain et Elter René, Nancy, la ville révélée. La Renaissance d’une capitale, Nancy, La Gazette Lorraine, no 395, 2013.

    40 Lionnois Jean-Jacques, op. cit., t. 2, p. 377-380.

    41 Vaxelaire Yann, « L’hôtel de Beauvau à Nancy. Une toiture en tuiles glaçurées témoin d’une construction d’exception », Le Pays Lorrain, 2017/2, p. 117-124.

    42 Marché de fourniture de lucarnes de toiture en pierre du 21 décembre 1592, marché d’augmentation des ouvrages de charpente du 3 février 1593 ; ADMM, 3 E 1143, fo 117 ro et 116 ro.

    43 Babelon Jean-Pierre, Demeures parisiennes sous Henri II et Louis XIII, Paris, Hazan, 1991, p. 132-145.

    44 Marché de travaux de maçonnerie du 17 mars 1634, ADMM, 3 E 1564, fo 93 ro ; la même liasse contient également les marchés pour les travaux de charpente et de menuiserie. Le plan du rez-de-chaussée, relevé à la Révolution française (ADMM, 1 Q 341-4), a été publié in Alain Barbillon et René Elter, op. cit., p. 55.

    45 BMN, ms. 884 (67), p. 23.

    46 ADMM, G 298.

    47 Choné Paulette et Vaxelaire Yann, « La “galerie au Jardin” du palais ducal de Nancy (1603) et les Métamorphoses de Bellange (1610-1612) », Le Pays Lorrain, 2018/1, p. 73-90. Pour Paris : Châtenet Monique (dir.), La galerie à Paris (xive-xviie siècles), numéro spécial du Bulletin monumental, t. 166-1, 2008.

    48 Pfister Christian, op. cit., p. 739, 819, 862 et 908.

    49 Pour l’histoire de ces deux opérations de lotissement, voir Beau Antoine, « La création de la “Neuve rue” de la Carrière à Nancy en 1567 », Le Pays Lorrain, 1988/1, p. 25-41 ; Vaxelaire Yann, « La rue de Guise à Nancy : de l’opération spéculative au tissu urbain ordinaire. Analyse d’un processus de lotissement et de son évolution », Les cahiers du LHAC, à paraître.

    50 Il n’est d’ailleurs pas certain qu’il soit simple alors de revendre un hôtel, compte tenu du déclin démographique de Nancy, qui passe de seize mille habitants environ en 1628, à moins de cinq mille en 1645 ; Taveneaux René (dir.), op. cit., p. 177.

    51 Pour la première date, reconnaissance de dette hypothéquée sur une partie de maison par Ferry de Ligniville, ADMM, 3 E 1284 ; pour la seconde, testament de Barbe de Stainville du 11 mai, ADMM, 3 E 2641.

    52 Pour l’identification de l’hôtel, voir Lionnois Jean-Jacques, op. cit., t. 1, p. 287.

    53 ADMM, 3 E 980.

    54 ADMM, E 193.

    55 Pelletier dom Ambroise, op. cit., p. 681, et ADMM, 19 E 3.

    56 Gallet Michel et Garms Jörg (dir.), Germain Boffrand, 1667-1754. L’aventure d’un architecte indépendant, Paris, Herscher, 1986, p. 100-102 ; Bouvet Mireille-Bénédicte, « Étudier un hôtel particulier à Nancy : problématique de la recherche », colloque international Germain Boffrand (1667-1754). Un architecte en réseau, Lunéville-Nancy, 20 et 21 octobre 2017, actes à paraître.

    57 Pfister Christian, Histoire de Nancy, t. III, Nancy, Berger-Levrault, 1908, p. 271.

    58 ADMM, 3 E 1650, fo 356 ro ; 3 E 1819, fo 86 ro.

    59 ADMM, B 119, fo 107 ro : lettres patentes du 29 août 1698.

    60 ADMM, 3 E 1680, fo 102 ro : Marché de fourniture de sable du 12 avril.

    61 Pfister Christian, op. cit., t. 2, p. 237.

    62 ADMM, 3 E 2414.

    63 ADMM, 3 E 2499, fo 62 ro.

    64 Remonté en 1926 à l’entrée du parc Olry, avenue de Strasbourg ; L’immeuble et la construction dans l’Est, 5 décembre 1926.

    65 Franz Thierry, « Le palais ducal de Nancy dans la première moitié du xviiie siècle. Architecture et vie de Cour », Le Pays Lorrain, 2017/3, p. 199-214.

    66 Pour cette dernière, citons notamment les hôtels de Nay, de Rouerke, de Tervenus et Warren, tous documentés par les sources notariales.

    67 Archives nationales, Q/1/710.

    68 Motta Anne, « Marc-Antoine et Jean-Baptiste de Mahuet, deux frères au service du duc Léopold (1698-1729) », Le Pays Lorrain, 2011/1, p. 76-79.

    69 ADMM, 19 E 8, fo 70 ro ; 3 E 2106, fo 24 ro.

    70 ADMM, 19 E 9, fo 27 ro : Vente du 28 mars 1726 à Marie-Françoise de Mansbach pour 21 000 livres ; le prix réel de la maison était estimé à 30 000 livres, Motta Anne, Noblesse et pouvoir princier dans la Lorraine ducale 1624-1737, Paris, Classiques Garnier, coll. « Histoire des temps modernes », 2015, p. 471.

    71 La situation n’est pas sans évoquer le rapport Paris/Versailles ; Cogné Albane et Hassler Éric, « L’insertion des demeures aristocratiques dans l’espace urbain. Panorama européen à l’époque moderne », in Michel Figeac (dir.), op. cit., p. 25-60.

    72 ADMM, 20 E 32, fo 16 ro : Contrat d’achat du 24 janvier 1757 ; 20 E 44, fo 33 ro : acte de confirmation de la cession à vie à ses frères du 14 février 1766.

    73 Bocquillon Françoise et al., op. cit., p. 157-158.

    74 Édité, avec un appareil critique, par Courbe Charles, « Un état de la noblesse de Nancy en 1772 », Journal de la Société d’archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, juillet 1884, p. 120-143.

    75 Même constat à Vienne : Hassler Éric, « L’aristocratie, une nouvelle élite urbaine ? Le cas de la maison comtale Harrach à Vienne, 1550-1750 », Histoire urbaine, 40, 2014, p. 119-120.

    76 Située rue du Haut-Bourgeois, actuel numéro 17.

    Noblesses et villes de cour en Europe (xviie-xviiie)

    X Facebook Email

    Noblesses et villes de cour en Europe (xviie-xviiie)

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    Noblesses et villes de cour en Europe (xviie-xviiie)

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Vaxelaire, Y. (2022). L’ancrage résidentiel de la noblesse lorraine à Nancy, capitale des duchés. In A. Motta & Éric Hassler (éds.), Noblesses et villes de cour en Europe (xviie-xviiie) (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.160584
    Vaxelaire, Yann. « L’ancrage résidentiel de la noblesse lorraine à Nancy, capitale des duchés ». In Noblesses et villes de cour en Europe (xviie-xviiie), édité par Anne Motta et Éric Hassler. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2022. https://doi.org/10.4000/books.pur.160584.
    Vaxelaire, Yann. « L’ancrage résidentiel de la noblesse lorraine à Nancy, capitale des duchés ». Noblesses et villes de cour en Europe (xviie-xviiie), édité par Anne Motta et Éric Hassler, Presses universitaires de Rennes, 2022, https://doi.org/10.4000/books.pur.160584.

    Référence numérique du livre

    Format

    Motta, A., & Hassler, Éric (éds.). (2022). Noblesses et villes de cour en Europe (xviie-xviiie) (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.160552
    Motta, Anne, et Éric Hassler, éd. Noblesses et villes de cour en Europe (xviie-xviiie). Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2022. https://doi.org/10.4000/books.pur.160552.
    Motta, Anne, et Éric Hassler, éditeurs. Noblesses et villes de cour en Europe (xviie-xviiie). Presses universitaires de Rennes, 2022, https://doi.org/10.4000/books.pur.160552.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Presses universitaires de Rennes

    Presses universitaires de Rennes

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Flux RSS

    URL : http://www.pur-editions.fr

    Email : pur@univ-rennes2.fr

    Adresse :

    2, avenue Gaston Berger

    CS 24307

    F-35044

    Rennes

    France

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement