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    Plan détaillé Texte intégral Florence et la constitution de la cour grand-ducale L’émergence d’un quartier aristocratique La cour et la cité : une grammaire urbaine duale ? Notes de bas de page Auteur

    Noblesses et villes de cour en Europe (xviie-xviiie)

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    Table des matières

    Les nouvelles grammaires d’une ville ?

    La cour grand-ducale et la géographie sociale de Florence (1550-1650)

    Jean Boutier

    p. 35-50

    Texte intégral Florence et la constitution de la cour grand-ducale Une cour récente Le grand-duc au palais Pitti L’émergence d’un quartier aristocratique La cour et la cité : une grammaire urbaine duale ? Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Florence ne devient une ville de cour qu’avec le changement de régime politique et la mise en place du principat, à partir de 1530. Les Médicis, malgré leur position prééminente et leur mécénat tant artistique qu’intellectuel, ne s’étaient jamais entourés auparavant d’une véritable cour, jusqu’à ce que l’un d’entre eux, Alexandre, ne devienne seigneur (juillet 1531) puis duc (1532) de Florence. Le nouveau duc, puis Côme Ier qui lui succède en janvier 1537, en s’installant dans le palais de la Seigneurie, siège de l’ancien pouvoir communal, n’altèrent pas dans un premier temps le dispositif politico-spatial de la cité-état. Ils entendent au contraire insister sur une certaine continuité du système politique florentin et de l’organisation de l’espace politique citadin qui lui est étroitement lié. Le nouveau duc s’entoure toutefois rapidement d’un dispositif curial, destiné à mettre en valeur la figure princière. Avec Côme, la cour s’étoffe rapidement, attirant à Florence des familles étrangères à la ville et au duché. Ce n’est toutefois qu’avec le transfert de la résidence du duc devenu grand-duc (1570-1571) au palais Pitti, situé en plein cœur d’un quartier populaire au sud de l’Arno, que les dynamiques curiales amorcent la transformation de la matrice patricienne des grammaires urbaines florentines. Un tel changement dans la géographie politique de la ville dominante du grand-duché suscite, en quelques décennies, une transformation du système résidentiel de l’aristocratie florentine, où chaque famille contrôlait un territoire de proximité qui lui était propre1, pour faire émerger, au sud de la ville et dans le voisinage du palais grand-ducal, un quartier des familles plus particulièrement liées à la cour, qu’elles soient florentines ou étrangères. La géographie sociale de la Florence grand-ducale n’en est pas pour autant totalement changée : elle repose désormais sur une double polarité, la noblesse manifestant son attachement à la fois à l’ancienne cité qui l’a produite, et qui continue de la légitimer, et au prince qui détient le pouvoir politique sans pour autant être en capacité de contrôler le groupe nobiliaire et ses dynamiques2.

    Florence et la constitution de la cour grand-ducale

    Une cour récente

    2Longtemps ignorée des historiens, la cour florentine a fait l’objet depuis une vingtaine d’années de travaux qui permettent désormais d’en brosser un portrait assez précis3. Formée dès les débuts du principat, elle s’identifie, à partir de la fin des années 1530, à la maison du prince4. Si les grands officiers de cour et le personnel domestique ne dépassent pas quelques dizaines de personnes, la cour commence toutefois à se structurer plus formellement. Son expansion date du milieu du xvie siècle, pour atteindre plusieurs centaines de personnes à la fin du siècle, comme l’attestent aussi bien les rôles de cour que les livres de compte de la depositeria du grand-duc. Elle est alors très solidement structurée en plusieurs services, autour des principaux membres de la famille des Médicis. Son organisation n’est pas étrangère aux grands modèles connus à travers l’Europe, même si elle adopte des solutions propres à la péninsule, voire typiquement florentines5.

    3Dès ses débuts, les Médicis ont essayé d’attirer des nobles de leur État extérieurs à Florence – auxquels ils confient le plus souvent des fonctions administratives –, mais aussi étrangers au duché, ces derniers figurant pour l’essentiel dans la sphère curiale. Le phénomène s’accentue avec la création, en 1561-1562, de l’ordre chevaleresque de Saint-Étienne6 : les non-toscans y sont très présents dans les premières décennies, et nombre d’entre eux trouvent rapidement une place à la cour. Ces nobles extérieurs à la ville, dès lors qu’ils s’installent pour quelque temps à Florence, cherchent, comme nous le verrons, à résider à proximité du grand-duc.

    4Certes, la cour grand-ducale n’est pas rattachée à un lieu unique. Comme de nombreuses cours européennes, elle connaît une certaine mobilité. Côme Ier passe probablement la majeure partie de l’année hors de Florence. Mobilité à court rayon d’action, lorsque la cour se déplace, pour quelques jours, dans l’une des villas que les Médicis possèdent dans le contado florentin, comme celles de Poggio a Caiano, de La Pietraia, acquise par Côme Ier en 1544 et donnée à son fils le cardinal Ferdinand en 1568, de Pratolino, chère au grand-duc François Ier, ou d’Artimino, construite de 1596 à 1600 par Bernardo Buontalenti pour le grand-duc Ferdinand Ier. Mobilité plus longue : Pise est la résidence habituelle du grand-duc durant plusieurs mois de l’année ; siège officiel de son ordre chevaleresque, rendu visible par la construction par Giorgio Vasari, de 1562 à 1564, de l’imposant « palazzo della Carovanna », siège également de son université depuis 1543, elle est avec Florence le lieu où s’exerce ordinairement le pouvoir princier. Sans ignorer une telle multilocalisation, nous ne prendrons ici en considération que l’impact de la cour sur la géographie sociale de Florence, ville « dominante7 » du grand-duché de Toscane8.

    Le grand-duc au palais Pitti

    5Si, dans un premier temps, les Médicis se sont installés dans le palais de la Seigneurie qui hébergeait depuis la fin du xiiie siècle le gouvernement républicain de la commune florentine9, les nouveaux souverains ont ensuite cherché à associer leur pouvoir à un lieu qui leur serait propre, à une certaine distance des centralités traditionnelles de la ville. Tout comme l’installation de Louis XIV à Versailles, l’installation des Médicis au palais Pitti est un processus pluri-décennal. C’est en 1549 qu’Éléonore de Tolède, l’épouse de Côme Ier de Médicis, achète à Bonaccorso Pitti pour 9 000 florins un palais de très grande dimension que son ancêtre Luca, un riche marchand, avait fait construire dans les années 1450, certainement sur les plans de Filippo Brunelleschi10. Le palais est dans un premier temps destiné à accueillir les hôtes étrangers de passage du duc et fait pour cela l’objet d’interventions successives dès 1555, confiées à partir de 1557 à Bartolomeo Ammannati et Giorgio Vasari11. C’est seulement à la toute fin du siècle, sous le grand-duc Ferdinand Ier, que le prince quitte définitivement le palais de la Seigneurie pour s’installer à Pitti. Les agrandissements successifs durant les premières décennies du xviie siècle donnent alors au palais son aspect actuel, et permettent le développement d’une vie de cour dont les plans de la fin du xviie siècle donnent à comprendre l’organisation12.

    L’émergence d’un quartier aristocratique

    6Au moment même où le grand-duc vient de faire du palais Pitti sa résidence, la publication d’un des tout premiers guides de la ville, les Bellezze della città di Fiorenza du polygraphe Francesco Bocchi (1591)13 permet une visite du quartier de l’Oltr’Arno, où se dresse le palais Pitti, situé au sud du fleuve, sur sa rive gauche, et qui débouche sur la porte romaine, à la sortie méridionale de Florence. Même si la littérature des guides ne nous propose pas de description systématique des réalités urbaines et s’attache plus aux œuvres d’art qu’aux transformations urbanistiques14, elle nous livre toutefois quelques indices sur la géographie sociale de la ville. Ainsi de la via Maggio :

    « Via Maggio […] sono in questa via molte case di tal grandezza, che con ragione si possono nominar palazzi, come la casa di Giovamb[attista] Zanchini, dove sono rare pitture, & statue bellissime ; e la casa di Ruberto Ridolfi15… »

    7Bocchi ne mentionne que deux palais de la rue, voisins l’un de l’autre, mais la remarque sur le nombre des palais (« molte case ») dans la via Maggio – certes une rue de résidence du patriciat florentin au moins depuis le xve siècle, avec, sur la rive droite, la via Larga et la via Ghibellina16 – souligne ici une concentration inhabituelle dans Florence, où l’habitat aristocratique s’est pendant longtemps constitué sur le mode de la dispersion à travers l’espace urbain17. Au milieu du xvie siècle, l’ensemble de l’Oltr’Arno, soit le quartier de Santo-Spirito qui couvre toute la rive sud, est le quartier de la ville qui compte le moins d’ateliers et de boutiques18, situation qui a certainement favorisé, à la fin du siècle, l’arrivée de nouveaux habitants directement liés à la cour.

    8Après son acquisition par la famille princière, le palais Pitti est, dans un premier temps, utilisé pour héberger des nobles étrangers de passage. Le quartier lui-même accueille certains d’entre eux, dont Bianca Capello, une noble vénitienne qui s’installe en 1567 avec son mari Piero Buonaventura dans une maison qu’ils rachètent aux héritiers de la famille Corbinelli, à quelques centaines de mètres du palais Pitti (actuellement au no 26 de la via Maggio). Devenue veuve et maîtresse du grand-duc François Ier, elle fait embellir sa demeure, construite au siècle précédent, par l’architecte grand-ducal Bernardo Buontalenti, qui en transforme le rez-de-chaussée en le dotant notamment d’une porte monumentale dont la clé de voûte arbore les armes parlantes de la famille Capello (photo 1). Devenue grande-duchesse en 1579, elle vend son palais à l’hôpital de Santa Maria Nuova, qui le vend à son tour en 1586 pour 2 060 écus à la famille Riccardi, des marchands-banquiers pisans alors en pleine ascension sociale, sur le point d’entrer à la cour du grand-duc19. Ils y résident encore lors du recensement de 1632.

    9Un peu plus loin, dans la via de’ Serragli, Bocchi mentionne également la « casa » de Matteo et Giovanbattista Botti, « giovani amendue di rare qualità » : c’est un palais « magnifico » qui abrite un ensemble de tableaux d’une « rara bellezza20 ». Originaire de Crémone, cette famille de marchands-banquiers s’est probablement installée à Florence au cours du xve siècle, où elle figure rapidement parmi les grands marchands de la ville très insérés dans les activités internationales. Il faut attendre le milieu du xvie siècle pour la voir entrer dans l’orbite médicéenne et s’insérer à la cour, dans les années 1550-1560 ; c’est alors qu’elle acquiert le palais de la via de’ Serragli et s’illustre par le mécénat artistique. Matteo, à qui sont confiées plusieurs importantes missions diplomatiques, en Espagne, en Pologne, en France, devient chevalier de Saint-Étienne en 1590, est choisi en 1608 comme grand majordome par le grand-duc Ferdinand Ier qui lui confère l’année suivante le titre de marquis de Campiglia21.

    10Les palais qui attirent l’attention de Francesco Bocchi ont en effet pour la plupart été construits, ou transformés, récemment. En 1583, Giovanbattista di Giovan Lorenzo di Piero Zanchini (1533-1590) acquiert, dans la via Maggio, plusieurs maisons appartenant à la famille Sangaletti, et c’est sur leur emplacement qu’il fait alors édifier le palais familial, dont il confie probablement la réalisation à l’architecte Giovanni Antonio Dosio22 (photo 2). Quoique de lointaine origine florentine, les Zanchini sont récemment arrivés de Bologne à Florence ; ils figurent parmi les premiers admis dans le nouvel ordre de Saint-Étienne qui réunit autour de son grand-maître, le duc en personne, une élite nobiliaire fidèle à la nouvelle dynastie princière : Giulio devient chevalier en 156723. Giovanbattista revêt la même dignité en 1589, suivi de son fils Girolamo, puis de son petit-fils Niccolò en 1639, dernier chef de la famille qui s’éteint à Florence en 1660. Devenu sénateur en 1589, Giovanbattista fonde l’importante commanderie d’Urbino. Le palais est rapidement connu pour ses richesses artistiques, dont une statue de Jason, œuvre de Piero Francavilla (Pierre de Francqueville, 1548-1616)24, et les fresques de la chapelle, œuvre de Ludovico Buti, qui évoquent clairement l’insertion du couple Zanchini dans la vie de cour25. Ces aménagements participent du nouveau modèle d’organisation interne du palais familial, qui commence à se diffuser parmi les familles proches de la cour ; au cours des premières décennies du xviie siècle, nombre de palais sont agrandis et restructurés, pour différencier plus clairement appartements privés, espaces communs tournés vers les réceptions, et d’amples espaces de service26.

    11En 1590, c’est le grand marchand portugais Baltasar Suárez de la Concha, arrivé à Florence vers 1565, un temps consul de la « nazione espagnola », qui acquiert à son tour en 1590 un palais via Maggio, propriété à l’origine des Corsini, passée en 1559 aux mains de Monseigneur Marzio Marzi Medici puis de Matteo Bartoli : devenu chevalier de Saint-Étienne et bailli de Florence – le premier dans l’ordre de préséance de tous les bailliages de l’ordre – en juillet 1590, Baldasar Suarez, qui a épousé Maria Martelli, la sœur de la seconde épouse de Côme Ier, joue alors un rôle de premier plan à la cour du grand-duc Ferdinand27.

    12Bocchi continue la visite : en poursuivant sur la via Maggio, il signale le palais de Roberto Ridolfi (actuellement via Maggio 7) puis, arrivé sur le quai de l’Arno, celui de Luigi Capponi (actuellement Lungarno Guicciardini 1), dont il décrit par le menu les sculptures et les peintures28.

    13La mise en évidence de cette géographie de l’habitat courtisan au lendemain de l’installation du grand-duc au palais Pitti peut s’appuyer sur une étude comparée de deux recensements, ceux de 1561 et 163229. Ce n’est toutefois pas chose facile car, si tous deux dressent une liste nominative des familles, représentées par leur chef, la localisation des habitants ne se fait pas selon le même principe30. Le recensement de 1561 a été effectué par paroisses, regroupées dans les quatre quartiers de la ville ; celui de 1632 suit toujours la grande division par quartiers mais il localise chaque maison par rue, ou par place, ce qui permet d’inscrire plus finement les résidences des familles de la noblesse au sein de l’espace urbain. Une trentaine d’années plus tard, le recensement de 163231 qui présente rue par rue la population florentine, donne une image plus précise de l’implantation des familles liées à la cour et installées à proximité du palais Pitti. Via Maggio32, la présence aristocratique est impressionnante. Le port du titre de marquis, seul titre nobiliaire conféré par le grand-duc depuis la fin du xvie siècle, ou l’appartenance à l’ordre militaire de Saint-Étienne qui se manifeste par la dénomination très honorifique de chevalier (cavaliere), indique très clairement le lien avec la famille grand-ducale et la cour. Cette présence est renforcée par l’ampleur des familles que ces palais hébergent et l’importance de la domesticité, en majorité masculine, qui les sert et leur assure un train de vie élevé. Voisinent ainsi, dans l’ordre du recensement, le marquis Luigi Vettori, Attilio Incontri, bailli de l’ordre de Saint-Étienne, le chevalier Niccolò Ridolfi, titulaire d’un prieuré du même ordre, Girolamo Zanchini, déjà mentionné par Bocchi, le chevalier Antonio Michelozzi (actuel no 11 de la via Maggio), Niccolò Guicciardini, le chevalier de Malte Giovanfrancesco Ricasoli, le bailli Tommaso Medici, le sénateur Lucantonio Ubertini, le bailli Ferdinando Suarez, le marquis Gabrielle Riccardi et son frère Cosimo (avec leurs 16 serviteurs), le sénateur Baccio Buondelmonti, pour se limiter aux individus les plus en vue. En dehors de la via Maggio, qui est devenue désormais une des grandes rues aristocratiques de la ville, la noblesse de cour ne s’est pas installée, de façon diffuse, à travers tout l’Oltr’Arno, mais privilégie quelques rues, plus particulièrement, la via di Santo Spirito, proche du fleuve, et la vieille via de’ Bardi, où voisinent les sénateurs Amerigo Capponi, Lorenzo Medici et Tommaso Canigiani33.

    14Le basculement de l’habitat courtisan, de la rive droite à la rive gauche, a été très clairement mis en évidence par les cartes que Robert B. Litchfield a dressées à partir des données des deux recensements de 1551 et 1561, puis de celui de 1632. La grande majorité des 43 courtisans qui figurent dans le recensement de 1551, et des 58 du recensement de 1561, résident sur la rive droite de l’Arno, aux environs du palazzo Vecchio, alors résidence du prince. En 1632, les courtisans (101 ont été localisés) ont massivement déplacé leur résidence vers la rive sud, autour du palais Pitti, et sur les grands axes que sont la via Maggio ou la via Romana, qui conduisent à la porte sud de la ville.

    15Ce tropisme curial est également visible si l’on prend en considération certaines figures liées à la sphère politique princière, ou les activités économiques indispensables à la vie de cour. Un groupe, limité mais hautement significatif, est celui des diplomates. Le recensement de 1562 mentionne la présence en ville de deux ambassadeurs : Girolamo Lucchesini, « imbasciadore » de Lucques, réside dans la paroisse de San Lorenzo, la paroisse historique de la famille Médicis, là où Côme l’Ancien avait fait construire le palais familial dans la première moitié du xve siècle ; le chevalier Conegiani, « ambasciadore » de Ferrare, réside lui dans le palais Strozzi, quartier de Santa Maria Novella, toujours sur la rive droite de l’Arno34. Soixante-dix ans plus tard, les ambassadeurs ont franchi le fleuve et, désormais installés dans l’Oltr’Arno, se sont sensiblement rapprochés du palais ducal : celui de Lucques réside dans le Fondaccio di San Niccolò, actuelle via San Niccolò, dans le prolongement de la via dei Bardi, alors que celui de Venise s’est installé à l’extrémité opposée du quartier, Borgo San Frediano35.

    16La présence aristocratique est particulièrement visible grâce aux divers symboles affichés sur les façades des palais (photo 2), ou à l’angle des rues (photo 3) : ce sont le plus souvent les armes de la famille, qui apparaissent au centre quand il s’agit d’un palais récemment construit, qui viennent s’ajouter aux armes qui y figurent déjà lorsque le courtisan a fait l’acquisition d’un palais ancien. Plus rarement, ce sont les fameuses « boules » des Médicis, qui figurent par exemple sur le palais Capello, au milieu de riches « grottesche a grafitti », œuvre de Bernardino Poccetti, 1579-1580 (photo 4), ou un buste du grand-duc, comme celui de Côme Ier sur la façade de l’antique palais Pitti, au no 2 de la via Maggio, attribué au sculpteur Baccio Bandinelli, 1488-1560 (photo 5). De telles manifestations publiques sont d’une extrême importance, tant pour la population que pour le pouvoir. Dans son journal, Giuliano de’ Ricci, un marchand très cultivé, note que, à la mort de Bianca Capello, le bargello (chef de la police) fit supprimer les armes de la famille Capello partout où elles se trouvaient unies à celle du grand-duc François, alors même qu’une loi, quelques années auparavant, avait interdit d’enlever de la façade d’un palais les « armoiries, enseignes, titres et inscriptions » des précédents propriétaires lorsqu’il avait été vendu36.

    17En 1632, l’Oltr’Arno est désormais envahi par tous les métiers de la cour, les plus prestigieux, avec le premier secrétaire du grand-duc, le bailli Cioli, l’ensemble des personnels techniques, ingénieurs, musiciens et spécialistes d’instruments de musique, les inévitables soldats (arquebusiers, lancia spezzato…), mais aussi la multitude des serviteurs spécialisés, messagers (corriere), palefreniers (staffiere), cochers (vetturino), barbiers (cerusico), portiers, brodeurs, etc. C’est l’ensemble du dispositif curial qui, en quelques décennies, a refaçonné en profondeur le profil social de l’Oltr’Arno37.

    Les résidences des courtisans en 1561.

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    Les résidences des courtisans en 1632.

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    La cour et la cité : une grammaire urbaine duale ?

    18Si la cour contribue ainsi à transformer en profondeur le quartier de la ville qui a accueilli la nouvelle résidence du grand-duc, elle ne peut pas pour autant modifier complètement les grammaires urbaines de Florence. Nombre de familles florentines d’ancienne extraction, déjà solidement implantées en ville à l’époque républicaine, conservent bien évidemment leur palais ancestral, au cœur d’un quartier sur lequel elles exercent toujours une forme de patronage. La Florence grand-ducale repose ainsi sur une double grammaire urbaine.

    19En grande partie issue de l’oligarchie communale qui a gouverné la cité du xiiie au début du xvie siècle, la noblesse florentine, qu’elle soit ou non introduite à la cour, conserve ses ancrages territoriaux anciens. Loin de se concentrer dans certains quartiers, elle continue de s’insérer fortement dans le maillage paroissial de la ville, divisée à l’aube du xviiie siècle en 49 paroisses, très inégales par leur taille et leur population. Au début du xviiie siècle, elle reste ainsi présente dans 70 % des paroisses ; c’est essentiellement dans les paroisses du centre ancien qu’elle ne réside plus. La persistance de cette sorte de « toile d’araignée » aristocratique renvoie ainsi aux formes anciennes du contrôle social dans une cité-état italienne. Loin de disparaître, cette logique se trouve même renforcée par endroit38.

    20L’insertion de certaines familles de courtisans dans l’ancienne organisation spatiale de la cité florentine marque certes un désir fort de manifester l’entrée dans les élites nobiliaires de la ville, dans la continuité de l’ancien patriciat communal. Mais elle le fait en s’appuyant sur une autre géographie politique du pouvoir médicéen, qui joue au moins sur deux processus pour investir plus largement l’espace citadin. D’une part, dès lors que la vie de cour ne se limite pas au seul palais ducal et qu’un certain nombre d’événements ou de festivités importantes se déroulent dans les demeures de courtisans connus, leur implantation à distance de la résidence grand-ducale permet un élargissement de l’emprise curiale sur un plus vaste espace urbain. Une cartographie de ces événements donnerait une idée de cette forme de curialisation de l’espace citadin, auxquels les historiens n’ont pas été suffisamment sensibles39. D’autre part, les pratiques rituelles de la dynastie ne se déroulent pas seulement dans l’enceinte de leur résidence ; elles investissent un espace sacral, en partie dans le prolongement de l’espace sacral communal40.

    21Originaires de la petite ville de San Miniato, à une soixante de kilomètres de Florence, mais citoyens florentins depuis 1367, les Grifoni ne s’installent véritablement à Florence qu’avec les débuts du principat médicéen. Né à San Miniato, Ugolino Grifoni (1504-1576), après un début de carrière ecclésiastique comme religieux agostinien, entre dans l’entourage médicéen, avec un statut ecclésiastique « extra claustra » ; majordome du duc Alexandre, puis secrétaire auprès de Côme Ier, il détient également la charge de secrétaire particulier de sa mère, Maria Salviati ; dans les années qui suivent, Ugolino réussit à s’installer au cœur du système politique et curial médicéen ; il fonde une des premières commanderies de l’ordre de Saint-Étienne, créé par Côme Ier en 1561 et son neveu Cosimo figure parmi les premiers chevaliers reçus par Côme, en février 156341. En 1549 – l’année où Éléonore de Tolède acquiert le palais Pitti –, Ugolino prend « a livello » une habitation à l’angle de la via de’ Servi et de la place de la Santissima Annunziata, propriété des Servites de Marie ; l’achat d’une maison adjacente lui permet d’entreprendre, probablement en 1562-1563, la construction du nouveau palais familial, toujours existant à Florence, qu’il confie à Bartolomeo Ammannati, un des architectes de la cour42. Si le palais est loin du centre de la cour, il est en revanche situé sur un des itinéraires clé de l’espace sacral médicéen : celui qui conduit à la basilique de l’Annunziata, où est abrité un portrait de la Vierge considéré comme l’œuvre de saint Luc et dont les Médicis ont fait l’un des lieux sacrés de la dynastie43. Cet aspect est renforcé au début du xviie siècle par l’érection, au milieu de la place de l’Annunziata, de la statue équestre du grand-duc Ferdinand Ier de Médicis, œuvre de Gianbologna, achevée en 1608 par Pietro Tacca, qui la relie ainsi symboliquement à un autre centre du pouvoir florentin, la place de la Seigneurie, où se dresse depuis 1594 la statue équestre du fondateur de la dynastie, Côme Ier de Médicis, également œuvre de Gianbologna. Le lien avec la cour n’est plus ici la simple proximité topographique mais l’insertion dans la géographie symbolique et sacrale du pouvoir médicéen.

    22Les grandes familles de cour peuvent également réinvestir des lieux forts du dispositif symbolique de la cité. Le parcours résidentiel de la famille révèle ainsi cette complexité de la topographie curiale et de ses dynamiques. Arrivés de Pise, comme nous l’avons vu, les Riccardi s’installent d’abord dans la via Maggio, la nouvelle rue aristocratique de la fin du xvie siècle. Le palais est vaste, et porte clairement sur sa façade peinte a graffito les armes de la famille ducale, les fameuses « palle » (boules) des Médicis, surmontées de la couronne grand-ducale. Dans les années 1590, le chef de la famille, Francesco (1552-1611), resserre ses liens avec le grand-duc Ferdinand, qui lui confère la charge de sénateur en 1596. C’est à ce moment-là qu’il se porte acquéreur, en 1598, de la villa de Valfonda, une vaste demeure péri-urbaine entourée d’immenses jardins44, à l’ouest de la ville, dans le quartier de Santa Maria Novella. Cette spacieuse résidence semi-rurale, quoiqu’éloignée de la cour, devient dans les années qui suivent, le lieu de fastueuses réceptions qui s’inscrivent directement dans l’apparat curial des Médicis. En 1600 y est ainsi accueilli le légat du pape, le cardinal Aldobrandini, envoyé pour bénir les noces entre Marie de Médicis et Henri IV. Le 8 octobre 1600, une fête est même offerte aux invités dans les jardins de la villa, au sein du cycle des fêtes du mariage qui durent une longue semaine, du 5 au 13 octobre 160045. Si leur résidence principale reste longtemps via Maggio, à proximité de la résidence grand-ducale, ils finissent par racheter, en mars 1659, le palais ancestral des Médicis, au cœur de la ville, sur la très aristocratique via Larga, pour la somme considérable de 40 000 écus46. Leur nouvelle résidence, quoique éloignée du palais Pitti, réunit en fait les deux dimensions de la grammaire urbaine aristocratique : elle confère à cette famille nouvelle un ancrage traditionnel, celui d’une famille puissante qui a jadis contrôlé l’espace autour de la basilique Saint-Laurent et à laquelle ils se substituent ; elle lui permet de manifester avec force le lien qui la rattache directement à la famille des Médicis, dont les armes sont désormais associées aux leurs sur la façade du palais.

    23Il faudrait prolonger l’étude au-delà du milieu du xviie siècle, pour voir comment les deux logiques de l’habitat noble, citadine et curiale, finissent par s’entremêler. Comme les Médicis, certaines familles de cour réinvestissent l’ancien dispositif de l’oligarchie communale, fondement le plus authentique de la grande noblesse urbaine qui entend, par son prestige, l’emporter sur les diverses formes de légitimité curiale. Mais la territorialisation ancienne, au sein des paroisses ou des anciens gonfalons, montre aussi une grande capacité de résistance face aux attraits du quartier de la cour. Lorsque en 1750, la nouvelle dynastie des Habsbourg-Lorraine édicte une loi pour réorganiser la noblesse, l’enracinement patricien dans l’histoire politique de la cité l’emportera sur la légitimation par le prince. À Florence, la cour, si elle a pu fortement infléchir les grammaires urbaines de Florence, n’a pas réussi à effacer l’ancienne organisation de l’espace de la cité.

    Photo 1. – Armes parlantes des Capello, palais Capello, via Maggio, 26 (Florence).

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    Photo de l’auteur.

    Photo 2. – Armes des Michelozzi, via Maggio 11 (Florence).

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    Photo de l’auteur.

    Photo 3. – Armes des Zanchini, palais des Zanchini, via Maggio 13 (Florence).

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    Photo de l’auteur.

    Photo 4. – Armes des Médicis avec la couronne grand-ducale sur la façade du palais Capello, via Maggio 26 (Florence).

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    Photo de l’auteur.

    Photo 5. – Buste de Come.

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    Photo de l’auteur.

    Notes de bas de page

    1 La démonstration la plus efficace en a été donnée in Christiane Klapisch-Zuber, « “Parenti, amici e vicini”: Il territorio urbano d’una famiglia mercantile nel xv secolo », Quaderni Storici, no 33, 1976, p. 953-982 ; version française in La maison et le nom. Stratégies et rituels dans l’Italie de la Renaissance, Paris, Éd. EHESS, 1990, p. 59-80.

    2 Sur cette dualité socio-politique : Boutier Jean, Entre le prince et la cité. Les noblesses dans la Florence grand-ducale, xvie-xviiie siècles, Rome, École française de Rome, en cours de publication ; Mannori Luca, Il sovrano tutore, pluralismo istituzionale e accentramento amministrativo nel principato dei Medici (secc. xvi-xviii), Milan, Giuffré, 1994.

    3 En particulier, Fantoni Marcello, La Corte del Granduca. Forma e simboli del potere mediceo fra Cinque e Seicento, Rome, Bulzoni, 1994 ; Bellinazzi Anna et Contini Alessandra (dir.), Corte di Toscana dai Medici ai Lorena. Atti delle giornate di studio Firenze, Archivio di Stato e Palazzo Pitti, 15-16 dicembre 1997, Rome, Ministero per i Beni e le Attività Culturali, Direzione Generale per gli Archivi, 2002 ; Chauvineau Hélène, La société des courtisans. Les camériers de la cour de Toscane, 1530-1650, thèse de doctorat, Jean Boutier (dir.), Éd. EHESS, 2007.

    4 Archivio di Stato, Florence (désormais ASF), Manoscritti 321.

    5 Chauvineau Hélène, « Ce que nommer veut dire. Les titres et charges de cour dans la Toscane des Médicis (1540-1650) », Revue historique, 304, 2002, p. 31-49 ; ead., « Entre le prince et la cour. L’administration financière sous les grands-ducs de Toscane (xvie-xviie siècle) », Hypothèses, 4, no 1, 2001, p. 221-230.

    6 Angiolini Franco, I cavalieri e il principe: L’ordine di Santo Stefano e la società toscana in età moderna, Florence, Edifir, 1996. Sur la création de l’ordre : id., « Politica, società e organizzazione militare nel principato mediceo: a proposito di una “Memoria” di Cosimo 1 », Società e Storia, no 31, 1986, p. 1-51.

    7 Sur la notion de « ville dominante », Rouchon Olivier, « Florence cité dominante : les historiens et le problème de la capitale », in Jean-Marie Le Gall (dir.), Les capitales de la Renaissance, Rennes, PUR, 2011, p. 85-97.

    8 Longtemps dominée par l’opposition entre la cour et la ville, l’étude des liens entre société de cour et système urbain a été récemment mise à l’ordre du jour : Fantoni Marcello, Il potere dello spazio. Principi e città nell’Italia dei secoli xv-xvii, Rome, Bulzoni, 2002 ; Boiteux Martine et al. (dir.), op. cit. (voir en particulier Espinosa Romero Jesus, Gonzáles Pañero Juan Antonio et Hernanz Elvira José Luis, « The court nobility in Madrid during the XVIIth century », p. 259-284 ; Heiss Gernot, « Austrian nobility at the court of Leopold I (1658-1705) », p. 285-302 ; Roche Daniel, « Courtisans et citoyens. La noblesse de Paris au xviiie siècle », p. 303-344 ; Bove Boris et al. (dir.), Paris, ville de cour, op. cit. (voir en particulier Millán José Martínez, « La cour de Madrid et l’étiquette comme mode de structuration de l’espace urbain aux xviie-xviiie siècles », p. 111-127, et Costa-Gomes Rita, « Lisbonne, ville de Cour (1300-1500) », p. 129-145).

    9 Rubinstein Nicolai, The Palazzo Vecchio, 1298-1532: government, architecture, and imagery in the Civic Palace of the Florentine Republic, Oxford, Clarendon Press, 1995. Plus généralement, Starn Randolph et Partridge Loren, Arts of Power: Three Halls of State in Italy, 1300-1600, Berkeley/Los Angeles, University of California Press, 1992.

    10 Conti Cosimo, Il Palazzo Pitti. La sua primitiva costruzione e successivi ingrandimenti, Florence, Le Monnier, 1887 ; Ginori Lisci Leonardo, I palazzi di Firenze nella storia e nell’arte, Florence, Giunti-Barbera, 1972, p. 707-709.

    11 Pour une approche d’ensemble des transformations successives du palais, Morandini Francesco, « Palazzo Pitti, la sua costruzione e i successivi ingrandimenti », Commentari, XVI, 1965, p. 35-46 ; Baldini Giusti Laura et Facchinetti Bottai Fiorella, « Documento sulle prime fasi costruttive di Palazzo Pitti. Nuovi contributi di ricerca archivistica per una definizione più esatta delle vicende chronologiche dell’ edificio », in Filippo Brunelleschi, la sua opera e il suo tempo, Florence, Centro Di, 1980, t. II, p. 703-731 ; Facchinetti Bottai Fiorella, « Bartolomeo Ammannati: una reggia per il granducato », Antichità viva, XVIII, n. 5-6, 1979, p. 32-47 ; Baldini Giusti Laura, « Una “casa da granduca” sulla collina di Boboli », Antichità viva, XIX, 1980, p. 37-46 ; Chiarini Marco (dir.), Palazzo Pitti. L’arte e la storia, Florence, Nardo, 2000 ; Ferretti Emanuela et Romby Giuseppina Carla, « Aggiornamentie novità documentarie su palazzo Pitti », Mitteilungen des Kunsthistorischen Institutes in Florenz, XLVI, 2002, p. 152-196 ; Capecchi Gabriella, Farra Amelio et Heikamp Detlef (dir.), Palazzo Pitti. La reggia rivelata, Florence, Giunti, 2003 ; Smalzi Daniela, « Giulio Parigi architetto di corte: la progettazione dell’ampliamento di palazzo e piazza Pitti », in Mario Bevilacqua (dir.), Architetti e costruttori del barocco in Toscana. Opere, tecniche, materiali, Rome, De Luca, 2010, p. 69-87.

    12 Charini Marco (dir.), Palazzo Pitti…, op. cit. ; Romby Giuseppina Carla et Ferretti Emanuela, « Aggiornamenti e novità documentarie su palazzo Pitti » ; Satkowski Leon, « The Palazzo Pitti: Planning and Use in the Grand-Ducal Era », Journal of the Society of Architectural Historians, XLII, 4, 1983, p. 336-349. Pour une étude approfondie de la vie de cour à Florence : Bertelli Sergio et Pasta Renato (dir.), Vivere a Pitti. Una reggia dei Medici ai Savoia, Florence, Olschki, 2003.

    13 Bocchi Francesco, Le bellezze della città di Fiorenza, dove a pieno di pittura, di scultura, di sacri tempii di palazzi i più notabili artifizii, et più preziosi si contengono, scritte da…, Florence, Sermartelli, 1591, [20]-290 p. ; rééd., […] ed ora da m. Giovanni Cinelli ampliate, ed accresciute, Florence, Gugliantini, 1677, [8]-40-584-[36] ; sur les guides de Florence à l’époque moderne : Boutier Jean, « Visiter Florence à la fin du xviie siècle. Le Ristretto delle cose più notabili de Raffaello del Bruno (1689) », in Joël Fouilleron et Roland Andréani (dir.), Villes et représentations urbaines dans l’Europe méditerranéenne (xvie-xviiie siècles). Mélanges offerts à Henri Michel, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2011, p. 51-58.

    14 Sur Bocchi, voir l’introduction à Bocchi Francesco, The Beauties of the City of Florence: a Guidebook of 1591. Thomas Frangenberg et Robert Williams (dir.), Londres, Harvey Miller Publishers, 2006, p. 14-19 ; Hattendorff Claudia, « Francesco Bocchi on Disegno », Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, LV, 1992, p. 272-277.

    15 Bocchi Francesco, Le bellezze della città di Fiorenza, op. cit., p. 84 : « Via Maggio […] il y a dans cette rue de nombreuses maisons d’une telle magnificence que l’on peut raisonnablement les appeler palais, comme la maison de Giovanbattista Zancchini, où il y a des peintures rares, et de très belles statues ; et la maison de Roberto Ridolfi… »

    16 Cohn Sam. K., The Laboring Classes in Renaissance Florence, New York, Academic Press, 1980, p. 121.

    17 Cf. Boutier Jean, « L’espace résidentiel de la noblesse florentine (xvie-xviiie siècle) », in John Dunne et Paul Janssens (dir.), op. cit., p. 29-55.

    18 Battara Pietro, « Botteghe e pigioni nella Firenze del ‘500: Un censimento industriale e commerciale all’epoca del granducato mediceo », Archivio storico italiano, XCV, 1937, p. 6.

    19 Ginori Lisci Leonardo, I palazzi…, op. cit., p. 725-726 ; Malanima Paolo, I Riccardi. Una famiglia e un patrimonio nella Toscana di Medici, Florence, Olschki, 1977, p. 81.

    20 Bocchi Francesco, Le bellezze della città di Fiorenza, op. cit., p. 83-84.

    21 Waquet Françoise, « Les Botti. Fortunes et culture d’une famille florentine (1550-1621) », Mélanges de l’École française de Rome. Moyen-Âge, Temps modernes, XC, 1978, p. 689-713.

    22 Barletti Emanuele, « Palazzo Zanchini-Ridolfi… », in ead. (dir.), Giovan Antonio Dosio da San Gimignano architetto e scultor fiorentino tra Roma, Firenze e Napoli, Florence, Edifir, 2011, p. 594-607.

    23 Araldi Lodovico, L’Italia nobile nelle sue città e ne’ cavalieri figli delle medesime, Venise, Poleti, 1732, p. 99, 114, 123.

    24 Pegazzano Donatella, Il Giasone di Palazzo Zanchini: Pietro Francavilla al Museo del Bargello, Florence, Giunti, 2002.

    25 Iacopini Fabrizio, Nesi Alessandro, Pecchioli Eleonora, La cappella di palazzo Ridolfi Zanchini, e altri cantieri di restauro, Florence, Paideia Edizioni, 2007.

    26 Cf. par exemple, Carrara Francesca, « Salviati e Serristori: le dimore a Firenze in età barocca », in Mario Bevilacqua et Maria Luisa Madonna (dir.), Il sistema delle residenze nobiliari. Stao pontificio e Granducato di Toscana, Rome, De Luca, 2003, p. 377-392.

    27 Archivio di Stato, Pise, Ordine di Santo Stefano, 1186. Sur l’insertion économique et politique de Baltasar Suárez à Florence, Ruiz Martín Felipe, Lettres marchandes échangées entre Florence et Medina del Campo, Paris, SEVPEN, 1965, p. lxxiv-lxxx ; González Talavera Blanca, « Presencia y mecenazgo español en la Florencia Medicea del Quinientos », Anales de História del Arte, XXIII, 2013, p. 404. Sur le palais, Ginori-Lisci Leonardo, I palazzi, op. cit., p. 729-732.

    28 Bocchi Francesco, Le bellezze della città di Fiorenza, op. cit., p. 84-90.

    29 Recensement de 1561-1562, ordonné par décret du 17 juin 1561 : ASF, Decima Granducale, 3780 ; Miscellanea Medicea, 224 ; ce second exemplaire a été édité en fac-similé par Silvia Meloni Trkulja: I Fiorentini nel 1562: Descritione delle bocche della città e stato di Fiorenza fatta l’anno 1562, Florence, Alberto Bruschi, 1991. Il a été précédé par un recensement en 1551 : ASF, Miscellanea Medicea, 222 ; autre exemplaire in BNCF, Manoscritti II, I, 20 : « Il libro della dischrezione delli fuochi et delle anima dello Ex.so dominio dello Ill.mo ed Ex.mo S.or Ducha Cosimo de’ Medici Ducha sechondo della Reipubricha fior.na fatto fare l’anno della nostra salvazione MDLI » ; le recensement a été étudié par Battara Piero, La popolazione di Firenza alla metà del ‘500, Florence, Rinascimento del Libro, 1935.

    30 Litchfield Robert B., Florence ducal capital, 1530-1630, New York, ACLS Humanities, E-Book, 2008, § 91-98 ; voir également Mantini Silvia, Lo spazio sacro della Firenze medicea. Trasformazioni urbane e cerimoniali pubblici tra Quattrocento e Cinquecento, Florence, Loggia de Lanzi, 1995, p. 232-244.

    31 Florence, Biblioteca nazionale Centrale (désormais BNCF), ms., grandi formati E.B.15.2.

    32 BNCF, ms., grandi formati E.B.15.2, fo 12 vo-13 ro.

    33 BNCF, EB.15.2, fo 38 vo-39 ro.

    34 ASF, Miscellanea Medicea 224, fo 91 ro et 85 ro.

    35 BNCF, EB.15.2, fo 37 vo, 15 vo.

    36 Ricci Giuliano de’, Cronaca (1532-1606), Milan/Naples, Ricciardi, 1972, p. 517 ; Cantini Lorenzo, Legislazione toscana, Florence, Stamperia Alibizziniana, VII, 1803, p. 311-312.

    37 Les deux cartes figurent in Litchfield Robert B., op. cit., cartes 2.02, a, b, c.

    38 Boutier Jean, « L’espace résidentiel… », art. cité.

    39 D’une enquête actuellement en cours, retenons quelques exemples : la fête donnée en 1608 dans le palais Ramirez Montalvo, Borgo degli Albizzi, sur la rive droite de l’Arno (Descrizione della barriera fra i Traci e l’Amazone, rappresentata da Nobile gioventù fiorentina. In casa i signori Montalvi a dì 17 di febbraio di 1608, Florence, Volcmar Timan, 1608) ; la « fable maritime » de Jacopo Cicognini, spectacle théâtral donné en mars 1618 dans le palais Rinaldi par l’académie des Storditi : Andromeda, texte manuscrit, Bibliothèque Riccardienne, Florence, ms. 2768/8, fo 130 ro-166 vo ; la fête donnée pour le carnaval 1624 dans le palais Della Gherardesca, Borgo Pinti : Le fonti d’Ardenna. Festa d’arme, e di ballo fatta in Firenze da dodici signori accademici Rugginosi il carnevale dell’anno 1623…, Florence, Pietro Cecconcelli, 1623.

    40 Mantini Silvia, op. cit., p. 191-259 ; plus largement, Ricciardelli Fabrizio (dir.), Il luoghi del sacro. Il sacro e la città fra Medioevo ed età moderna, in Italian History & Culture, 13, 2008.

    41 Antoniella Augusto, « L’archivio Grifoni di Firenze », Rassegna storica toscana, XV, 1969, p. 250-253 ; Stiaffini Daniela, « Una grande famiglia di San Miniato. I Grifoni fra tardo Medioevo e prima età moderna », Bollettino storico pisano, LXIII, 1994, p. 115-130 ; Calonaci Stefano, « Grifoni, Ugolino », in Dizionario biografico degli Italiani, XLIX, 2002, p. 410-415 ; Calafati Marco, Bartolomeo Ammannati: i palazzi Grifoni e Giugni. La nuova architettura dei palazzi fiorentini del secondo Cinquecento, Florence, Olscki, 2011, p. 21-46.

    42 Ginori Lisci Leonardo, I palazzi…, op. cit., p. 451-456 ; Calafati Marco, op. cit., p. 73-91.

    43 Fantoni Marcello, « Il culto dell’Annunziata e la sacralità del potere mediceo », Archivio storico italiano, CXLVII, 1989, p. 771-793.

    44 Ginori Lisci Leonardo, Gualfonda, un antico palazzo e un giardino scomparso, Florence, L’Arte della Stampa, 1953.

    45 Rime cantate nel giardino del sig. Riccardo Riccardi con l’occasione di una festa fatta quivi per la regina di Francia Maria de’ Medici, Florence, D. Manzani, 1600 ; Mamone Sarah, « Feste e spettacoli a Firenze e in Francia per le nozze di Maria de’ Medici con Enrico IV », in Ludovico Zorzi (dir.), Il teatro dei Medici, Quaderni di teatro: rivista trimestrale del Teatro regionale toscano, VII, 1980, p. 206-228 ; ead., « Riccardo Riccardi e Valfonda », in I Riccardi a Firenze e in villa. Tra fasto cultura. Manoscritti e piante, Florence, Centro Di, 1983, p. 112-121 ; ead., Paris et Florence. Deux capitales du spectacle pour une reine Marie de Médicis, Paris, Seuil, 1990, p. 70-80.

    46 Malanima Paolo, op. cit., p. 175-176.

    Auteur

    • Jean Boutier
      Jean Boutier est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et membre du Centre Norbert-Élias (Marseille). Il a consacré de nombreux travaux à l’histoire sociale, culturelle et intellectuelle des aristocraties européennes entre Renaissance et Révolution. Il a récemment codirigé plusieurs ouvrages : Antonio Magliabechi nell’Europa dei saperi (avec Maria Pia Paoli et Corrado Viola ; Pise, Edizioni della Normale, 2017) et Diplomazie formali e diplomazie informali nella penisola italiana; secc. xv-xviii (avec Franco Angiolini; numéro spécial de Ricerche storiche, XLIX, n. 1, janvier-avril 2019). Il achève actuellement deux livres, consacrés aux Noblesses florentines au temps du Grand-duché xvie-xviiie siècles (École française de Rome) et aux Grands Tours. L’Europe des aristocraties. xvie-xixe siècles.
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    4 Archivio di Stato, Florence (désormais ASF), Manoscritti 321.

    5 Chauvineau Hélène, « Ce que nommer veut dire. Les titres et charges de cour dans la Toscane des Médicis (1540-1650) », Revue historique, 304, 2002, p. 31-49 ; ead., « Entre le prince et la cour. L’administration financière sous les grands-ducs de Toscane (xvie-xviie siècle) », Hypothèses, 4, no 1, 2001, p. 221-230.

    6 Angiolini Franco, I cavalieri e il principe: L’ordine di Santo Stefano e la società toscana in età moderna, Florence, Edifir, 1996. Sur la création de l’ordre : id., « Politica, società e organizzazione militare nel principato mediceo: a proposito di una “Memoria” di Cosimo 1 », Società e Storia, no 31, 1986, p. 1-51.

    7 Sur la notion de « ville dominante », Rouchon Olivier, « Florence cité dominante : les historiens et le problème de la capitale », in Jean-Marie Le Gall (dir.), Les capitales de la Renaissance, Rennes, PUR, 2011, p. 85-97.

    8 Longtemps dominée par l’opposition entre la cour et la ville, l’étude des liens entre société de cour et système urbain a été récemment mise à l’ordre du jour : Fantoni Marcello, Il potere dello spazio. Principi e città nell’Italia dei secoli xv-xvii, Rome, Bulzoni, 2002 ; Boiteux Martine et al. (dir.), op. cit. (voir en particulier Espinosa Romero Jesus, Gonzáles Pañero Juan Antonio et Hernanz Elvira José Luis, « The court nobility in Madrid during the XVIIth century », p. 259-284 ; Heiss Gernot, « Austrian nobility at the court of Leopold I (1658-1705) », p. 285-302 ; Roche Daniel, « Courtisans et citoyens. La noblesse de Paris au xviiie siècle », p. 303-344 ; Bove Boris et al. (dir.), Paris, ville de cour, op. cit. (voir en particulier Millán José Martínez, « La cour de Madrid et l’étiquette comme mode de structuration de l’espace urbain aux xviie-xviiie siècles », p. 111-127, et Costa-Gomes Rita, « Lisbonne, ville de Cour (1300-1500) », p. 129-145).

    9 Rubinstein Nicolai, The Palazzo Vecchio, 1298-1532: government, architecture, and imagery in the Civic Palace of the Florentine Republic, Oxford, Clarendon Press, 1995. Plus généralement, Starn Randolph et Partridge Loren, Arts of Power: Three Halls of State in Italy, 1300-1600, Berkeley/Los Angeles, University of California Press, 1992.

    10 Conti Cosimo, Il Palazzo Pitti. La sua primitiva costruzione e successivi ingrandimenti, Florence, Le Monnier, 1887 ; Ginori Lisci Leonardo, I palazzi di Firenze nella storia e nell’arte, Florence, Giunti-Barbera, 1972, p. 707-709.

    11 Pour une approche d’ensemble des transformations successives du palais, Morandini Francesco, « Palazzo Pitti, la sua costruzione e i successivi ingrandimenti », Commentari, XVI, 1965, p. 35-46 ; Baldini Giusti Laura et Facchinetti Bottai Fiorella, « Documento sulle prime fasi costruttive di Palazzo Pitti. Nuovi contributi di ricerca archivistica per una definizione più esatta delle vicende chronologiche dell’ edificio », in Filippo Brunelleschi, la sua opera e il suo tempo, Florence, Centro Di, 1980, t. II, p. 703-731 ; Facchinetti Bottai Fiorella, « Bartolomeo Ammannati: una reggia per il granducato », Antichità viva, XVIII, n. 5-6, 1979, p. 32-47 ; Baldini Giusti Laura, « Una “casa da granduca” sulla collina di Boboli », Antichità viva, XIX, 1980, p. 37-46 ; Chiarini Marco (dir.), Palazzo Pitti. L’arte e la storia, Florence, Nardo, 2000 ; Ferretti Emanuela et Romby Giuseppina Carla, « Aggiornamentie novità documentarie su palazzo Pitti », Mitteilungen des Kunsthistorischen Institutes in Florenz, XLVI, 2002, p. 152-196 ; Capecchi Gabriella, Farra Amelio et Heikamp Detlef (dir.), Palazzo Pitti. La reggia rivelata, Florence, Giunti, 2003 ; Smalzi Daniela, « Giulio Parigi architetto di corte: la progettazione dell’ampliamento di palazzo e piazza Pitti », in Mario Bevilacqua (dir.), Architetti e costruttori del barocco in Toscana. Opere, tecniche, materiali, Rome, De Luca, 2010, p. 69-87.

    12 Charini Marco (dir.), Palazzo Pitti…, op. cit. ; Romby Giuseppina Carla et Ferretti Emanuela, « Aggiornamenti e novità documentarie su palazzo Pitti » ; Satkowski Leon, « The Palazzo Pitti: Planning and Use in the Grand-Ducal Era », Journal of the Society of Architectural Historians, XLII, 4, 1983, p. 336-349. Pour une étude approfondie de la vie de cour à Florence : Bertelli Sergio et Pasta Renato (dir.), Vivere a Pitti. Una reggia dei Medici ai Savoia, Florence, Olschki, 2003.

    13 Bocchi Francesco, Le bellezze della città di Fiorenza, dove a pieno di pittura, di scultura, di sacri tempii di palazzi i più notabili artifizii, et più preziosi si contengono, scritte da…, Florence, Sermartelli, 1591, [20]-290 p. ; rééd., […] ed ora da m. Giovanni Cinelli ampliate, ed accresciute, Florence, Gugliantini, 1677, [8]-40-584-[36] ; sur les guides de Florence à l’époque moderne : Boutier Jean, « Visiter Florence à la fin du xviie siècle. Le Ristretto delle cose più notabili de Raffaello del Bruno (1689) », in Joël Fouilleron et Roland Andréani (dir.), Villes et représentations urbaines dans l’Europe méditerranéenne (xvie-xviiie siècles). Mélanges offerts à Henri Michel, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2011, p. 51-58.

    14 Sur Bocchi, voir l’introduction à Bocchi Francesco, The Beauties of the City of Florence: a Guidebook of 1591. Thomas Frangenberg et Robert Williams (dir.), Londres, Harvey Miller Publishers, 2006, p. 14-19 ; Hattendorff Claudia, « Francesco Bocchi on Disegno », Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, LV, 1992, p. 272-277.

    15 Bocchi Francesco, Le bellezze della città di Fiorenza, op. cit., p. 84 : « Via Maggio […] il y a dans cette rue de nombreuses maisons d’une telle magnificence que l’on peut raisonnablement les appeler palais, comme la maison de Giovanbattista Zancchini, où il y a des peintures rares, et de très belles statues ; et la maison de Roberto Ridolfi… »

    16 Cohn Sam. K., The Laboring Classes in Renaissance Florence, New York, Academic Press, 1980, p. 121.

    17 Cf. Boutier Jean, « L’espace résidentiel de la noblesse florentine (xvie-xviiie siècle) », in John Dunne et Paul Janssens (dir.), op. cit., p. 29-55.

    18 Battara Pietro, « Botteghe e pigioni nella Firenze del ‘500: Un censimento industriale e commerciale all’epoca del granducato mediceo », Archivio storico italiano, XCV, 1937, p. 6.

    19 Ginori Lisci Leonardo, I palazzi…, op. cit., p. 725-726 ; Malanima Paolo, I Riccardi. Una famiglia e un patrimonio nella Toscana di Medici, Florence, Olschki, 1977, p. 81.

    20 Bocchi Francesco, Le bellezze della città di Fiorenza, op. cit., p. 83-84.

    21 Waquet Françoise, « Les Botti. Fortunes et culture d’une famille florentine (1550-1621) », Mélanges de l’École française de Rome. Moyen-Âge, Temps modernes, XC, 1978, p. 689-713.

    22 Barletti Emanuele, « Palazzo Zanchini-Ridolfi… », in ead. (dir.), Giovan Antonio Dosio da San Gimignano architetto e scultor fiorentino tra Roma, Firenze e Napoli, Florence, Edifir, 2011, p. 594-607.

    23 Araldi Lodovico, L’Italia nobile nelle sue città e ne’ cavalieri figli delle medesime, Venise, Poleti, 1732, p. 99, 114, 123.

    24 Pegazzano Donatella, Il Giasone di Palazzo Zanchini: Pietro Francavilla al Museo del Bargello, Florence, Giunti, 2002.

    25 Iacopini Fabrizio, Nesi Alessandro, Pecchioli Eleonora, La cappella di palazzo Ridolfi Zanchini, e altri cantieri di restauro, Florence, Paideia Edizioni, 2007.

    26 Cf. par exemple, Carrara Francesca, « Salviati e Serristori: le dimore a Firenze in età barocca », in Mario Bevilacqua et Maria Luisa Madonna (dir.), Il sistema delle residenze nobiliari. Stao pontificio e Granducato di Toscana, Rome, De Luca, 2003, p. 377-392.

    27 Archivio di Stato, Pise, Ordine di Santo Stefano, 1186. Sur l’insertion économique et politique de Baltasar Suárez à Florence, Ruiz Martín Felipe, Lettres marchandes échangées entre Florence et Medina del Campo, Paris, SEVPEN, 1965, p. lxxiv-lxxx ; González Talavera Blanca, « Presencia y mecenazgo español en la Florencia Medicea del Quinientos », Anales de História del Arte, XXIII, 2013, p. 404. Sur le palais, Ginori-Lisci Leonardo, I palazzi, op. cit., p. 729-732.

    28 Bocchi Francesco, Le bellezze della città di Fiorenza, op. cit., p. 84-90.

    29 Recensement de 1561-1562, ordonné par décret du 17 juin 1561 : ASF, Decima Granducale, 3780 ; Miscellanea Medicea, 224 ; ce second exemplaire a été édité en fac-similé par Silvia Meloni Trkulja: I Fiorentini nel 1562: Descritione delle bocche della città e stato di Fiorenza fatta l’anno 1562, Florence, Alberto Bruschi, 1991. Il a été précédé par un recensement en 1551 : ASF, Miscellanea Medicea, 222 ; autre exemplaire in BNCF, Manoscritti II, I, 20 : « Il libro della dischrezione delli fuochi et delle anima dello Ex.so dominio dello Ill.mo ed Ex.mo S.or Ducha Cosimo de’ Medici Ducha sechondo della Reipubricha fior.na fatto fare l’anno della nostra salvazione MDLI » ; le recensement a été étudié par Battara Piero, La popolazione di Firenza alla metà del ‘500, Florence, Rinascimento del Libro, 1935.

    30 Litchfield Robert B., Florence ducal capital, 1530-1630, New York, ACLS Humanities, E-Book, 2008, § 91-98 ; voir également Mantini Silvia, Lo spazio sacro della Firenze medicea. Trasformazioni urbane e cerimoniali pubblici tra Quattrocento e Cinquecento, Florence, Loggia de Lanzi, 1995, p. 232-244.

    31 Florence, Biblioteca nazionale Centrale (désormais BNCF), ms., grandi formati E.B.15.2.

    32 BNCF, ms., grandi formati E.B.15.2, fo 12 vo-13 ro.

    33 BNCF, EB.15.2, fo 38 vo-39 ro.

    34 ASF, Miscellanea Medicea 224, fo 91 ro et 85 ro.

    35 BNCF, EB.15.2, fo 37 vo, 15 vo.

    36 Ricci Giuliano de’, Cronaca (1532-1606), Milan/Naples, Ricciardi, 1972, p. 517 ; Cantini Lorenzo, Legislazione toscana, Florence, Stamperia Alibizziniana, VII, 1803, p. 311-312.

    37 Les deux cartes figurent in Litchfield Robert B., op. cit., cartes 2.02, a, b, c.

    38 Boutier Jean, « L’espace résidentiel… », art. cité.

    39 D’une enquête actuellement en cours, retenons quelques exemples : la fête donnée en 1608 dans le palais Ramirez Montalvo, Borgo degli Albizzi, sur la rive droite de l’Arno (Descrizione della barriera fra i Traci e l’Amazone, rappresentata da Nobile gioventù fiorentina. In casa i signori Montalvi a dì 17 di febbraio di 1608, Florence, Volcmar Timan, 1608) ; la « fable maritime » de Jacopo Cicognini, spectacle théâtral donné en mars 1618 dans le palais Rinaldi par l’académie des Storditi : Andromeda, texte manuscrit, Bibliothèque Riccardienne, Florence, ms. 2768/8, fo 130 ro-166 vo ; la fête donnée pour le carnaval 1624 dans le palais Della Gherardesca, Borgo Pinti : Le fonti d’Ardenna. Festa d’arme, e di ballo fatta in Firenze da dodici signori accademici Rugginosi il carnevale dell’anno 1623…, Florence, Pietro Cecconcelli, 1623.

    40 Mantini Silvia, op. cit., p. 191-259 ; plus largement, Ricciardelli Fabrizio (dir.), Il luoghi del sacro. Il sacro e la città fra Medioevo ed età moderna, in Italian History & Culture, 13, 2008.

    41 Antoniella Augusto, « L’archivio Grifoni di Firenze », Rassegna storica toscana, XV, 1969, p. 250-253 ; Stiaffini Daniela, « Una grande famiglia di San Miniato. I Grifoni fra tardo Medioevo e prima età moderna », Bollettino storico pisano, LXIII, 1994, p. 115-130 ; Calonaci Stefano, « Grifoni, Ugolino », in Dizionario biografico degli Italiani, XLIX, 2002, p. 410-415 ; Calafati Marco, Bartolomeo Ammannati: i palazzi Grifoni e Giugni. La nuova architettura dei palazzi fiorentini del secondo Cinquecento, Florence, Olscki, 2011, p. 21-46.

    42 Ginori Lisci Leonardo, I palazzi…, op. cit., p. 451-456 ; Calafati Marco, op. cit., p. 73-91.

    43 Fantoni Marcello, « Il culto dell’Annunziata e la sacralità del potere mediceo », Archivio storico italiano, CXLVII, 1989, p. 771-793.

    44 Ginori Lisci Leonardo, Gualfonda, un antico palazzo e un giardino scomparso, Florence, L’Arte della Stampa, 1953.

    45 Rime cantate nel giardino del sig. Riccardo Riccardi con l’occasione di una festa fatta quivi per la regina di Francia Maria de’ Medici, Florence, D. Manzani, 1600 ; Mamone Sarah, « Feste e spettacoli a Firenze e in Francia per le nozze di Maria de’ Medici con Enrico IV », in Ludovico Zorzi (dir.), Il teatro dei Medici, Quaderni di teatro: rivista trimestrale del Teatro regionale toscano, VII, 1980, p. 206-228 ; ead., « Riccardo Riccardi e Valfonda », in I Riccardi a Firenze e in villa. Tra fasto cultura. Manoscritti e piante, Florence, Centro Di, 1983, p. 112-121 ; ead., Paris et Florence. Deux capitales du spectacle pour une reine Marie de Médicis, Paris, Seuil, 1990, p. 70-80.

    46 Malanima Paolo, op. cit., p. 175-176.

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    Boutier, Jean. « Les nouvelles grammaires d’une ville ? ». In Noblesses et villes de cour en Europe (xviie-xviiie), édité par Anne Motta et Éric Hassler. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2022. https://doi.org/10.4000/books.pur.160579.
    Boutier, Jean. « Les nouvelles grammaires d’une ville ? ». Noblesses et villes de cour en Europe (xviie-xviiie), édité par Anne Motta et Éric Hassler, Presses universitaires de Rennes, 2022, https://doi.org/10.4000/books.pur.160579.

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