Introduction à la cinquième partie

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Texte intégral

1Le commerce est le but de la Compagnie des îles de l’Amérique et sa raison d’être. Mais elle ne peut y prétendre qu’en prenant le contrôle de territoires pour y produire les marchandises qui l’animeront. La conquête et le peuplement des terres lointaines apparaissent donc comme les préalables essentiels de toute action. Pour cela, la Compagnie a reçu de la monarchie le privilège de s’établir dans toutes les Petites Antilles « qui ne sont point possédées par des princes chrétiens », dans les limites géographiques définies dans son contrat, et d’en assurer la défense. Elle organise et encadre la venue des hommes, colons et engagés, qui apportent leur force de travail pour le développement de l’activité économique, et satisfait leurs besoins matériels et spirituels une fois qu’ils sont arrivés.

2Il apparaît à la lecture des délibérations que la Compagnie s’est fixé un certain nombre de priorités dans les années trente, tant en matière de peuplement qu’en matière de défense, avec des objectifs chiffrés, ce qui atteste du désir des associés de satisfaire leurs engagements envers la monarchie de façon posée et réaliste. Mais ce n’est que l’une de ses multiples tâches. L’organisation de l’économie insulaire est un souci constant et s’affirme au fil des années, ce qui est bien éloigné de la vision simpliste donnée par certains détracteurs de la Compagnie qui ne lui prête que la recherche d’un gain rapide.

3Cependant, La Compagnie a-t-elle les moyens de mener de front toutes ces actions ?


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