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Utopies féministes et expérimentations urbaines

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Sylvette Denèfle

Deuxième partie. Construction des lieux, construction des genres

Masculinité et espaces publics : l’offensive des cultures urbaines

Yves Raibaud

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Extrait du texte

Penser l’utopie féministe suppose lorsqu’on est un homme (et quel que soit l’homme qu’on est) de s’interroger sur les conditions de sa propre construction identitaire. D’évidence, pour ce qui me concerne, elle n’a pas été le seul fait de ma famille. D’autres lieux de production et de consolidation de l’identité masculine y ont participé en particulier dans le temps des loisirs. Une fois désigné comme homme, on le devient dans des gymnases, sur des stades, dans des lieux de répétitions musicales qui fonctionnent comme des « maisons-des-hommes » c’est-à-dire des « lieux où se pratique une compétition permanente entre hommes dont l’enjeu est la production et la consolidation de l’identité masculine et des privilèges qui lui sont attachés » (D. Welzer-Lang, 2004 : 305). Cette prise de conscience a initié une partie de ma recherche de géographe1, celle qui s’attache à déconstruire la naturalisation sexuée des espaces, en particulier ceux de la ville. Certes les espaces urbains reflètent ...

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