Table des matières
Lorenzo Barrault-Stella, Brigitte Gaïti, Patrick Lehingue et al.
Introduction. Une sociologie du désenchantement du monde politiquePremière partie. Élites et champ politique
Patrick Lehingue
1. Existe-t-il de nouvelles logiques du recrutement politique ?Représentation parlementaire et clôture croissante du champ politique
- Retour sur « Les logiques du recrutement politique »
- Trois transformations, une même logique d’homogénéisation
- « Nous ne sommes pas représentés » : la disparition des classes populaires
- Une moindre emprise des oppositions structurales ?
- L’émergence d’un nouveau cursus : la montée des « purs » professionnels de la politique
- L’objectivation statistique d’un micro-univers
- Quelques propriétés spécifiques
- Questions et perspectives de recherches.
- Sur quelques arbitrages méthodologiques
- Des questions théoriques en suspens
- Questions « normatives » et implications politiques
- Post-Scriptum
Delphine Dulong, Sandrine Lévêque et Frédérique Matonti
2. Drôles de damesLes femmes en politique ou la fabrication d’une compétence politique spécifique
Éric Darras
3. Ordre politique et désordre médiatiqueQue sait-on de la médiatisation du Front national ?
- Continuités politiques et ruptures médiatiques
- Deux nouveautés instructives
- Inflexions et confirmations de la subordination structurale
- Faire scandale : une stratégie de communication politique typique
- L’habilitation du FN par les gouvernements successifs
- Intérêt commun au virilisme et revanche sociale
Guillaume Courty et Julie Gervais
4. La coproduction de l’offre politiqueContribution à une sociologie de l’action des représentants d’intérêts dans le champ politique
- Peut-on agir dans le champ politique sans être un ou une professionnelle de la politique ?
- Un dégradé de compétences légitimes dans le champ politique
- La maîtrise de la langue politique
- La maîtrise de la communication
- Le sens de l’anticipation
- Sens des distances, sens des convenances
- Les agents politiques dans la coproduction des enjeux électoraux
- Réintroduire l’agent politique dans la relation d’influence
- Le travail politique de coproduction des enjeux de campagne
Erik Neveu
5. Peut-on faire du « crétinisme » politique un objet de science ?- Un concept encombrant ?
- Les mots pour le dire
- « Ne pas rire ni se lamenter, mais comprendre »
- La production sociale du crétinisme politique
- Les trois rétrécissements du personnel politique
- Le biais présentiste
- Une nouvelle configuration d’interdépendances
- Quelques suggestions d’action
- Pour conclure : et si le crétinisme était fonctionnel ?
Deuxième partie. La politisation des profanes
Lorenzo Barrault-Stella, Bernard Pudal et Daniel Gaxie
6. Retour sur la politisation des classes populairesPropositions pour une analyse des états de matière du politique et de leur convertibilité
- Un programme de recherche totalisant ? Les états de matière du politique dans l’œuvre de Pierre Bourdieu
- Des travaux séminaux sur l’Algérie : une analyse des conditions d’émergence d’une « conscience révolutionnaire » et de dispositions à la politisation
- Au-delà de la dépossession, Bourdieu relativiste ? Un sens politique dans les classes populaires
- Pour un rapprochement entre sociologie, histoire et science politique : penser ensemble la politique dans ses états « gazeux », « liquides » et « solides »
- Dispositions, sens politique et recours à l’ethnographie dans la sociologie des classes populaires
- Les voix du politique chez les historiens ou la politisation comme processus
- Les inégalités face au champ politique différencié en science politique
- Des pistes pour une sociologie des votes Front national en milieux populaires
- Quelques rappels quant aux votes FN dans les classes populaires contemporaines
- Articuler dispositions, intermédiaires de la politisation et inégalités face au champ politique : l’exemple d’un jeune des classes populaires tenté par le FN en 2012
Alfredo Joignant et Federico Lorenc Valcarce
7. Le Cens caché en Amérique latineLa circulation internationale des problématiques et la sociologie des rapports inégaux au politique
Marine De Lassalle
8. Appréhensions du social et consistance des expériences politiquesCéline Braconnier et Jean-Yves Dormagen
9. Un cens caché dans la constitution des échantillons de répondantsBiais de sélection, d’auto-sélection et de déclaration dans une série d’enquêtes localisées par questionnaires
- Biais de sélection, d’auto-sélection et de déclaration
- Aller « au-delà des apparences » de représentativité
- Identifier les biais à partir d’enquêtes localisées
- Trois modes différents d’administration des questionnaires : par téléphone, au domicile et à la sortie des urnes
- Les biais de sélection sociodémographique dans la participation aux enquêtes : l’exemple de l’âge
- L’administration par téléphone ou à domicile favorise une surreprésentation des personnes âgées au sein de l’échantillon des inscrits
- Les questionnaires sortie des urnes favorisent par auto-sélection la surreprésentation des segments les plus jeunes
- Les questionnaires téléphoniques et en face-à-face favorisent par sélection la surreprésentation des séniors
- Une surreprésentation des électeurs de gauche
- La surreprésentation des votants résulte principalement de biais d’auto-sélection
- Une logique censitaire dans la constitution des échantillons d’enquêtes
- Tenter de mieux représenter les moins investis politiquement
- Surreprésentation des plus investis et vision enchantée de la politisation
Troisième partie. Engagements et action collective
Éric Agrikoliansky et Olivier Fillieule
10. Les rétributions du militantismeDu concept à la méthode
- Action collective et rétributions
- Fortune d’un paradoxe
- L’apport des approches psycho-sociales
- La voie française de l’analyse des rétributions : des incitations sélectives aux carrières
- Expliquer le militantisme : trajectoires d’un désenchantement
- Rétributions et carrières
- Carrière et rétributions à l’épreuve du terrain
- Difficultés d’opérationnalisation
- Au risque du désenchantement. Du tabou à la managérialisation des rétributions
Rémi Lefebvre et Frédéric Sawicki
11. Pourquoi les enseignants français tournent-ils aujourd’hui le dos à l’engagement politique ?Quatrième partie. État et action publique
Brigitte Gaïti
12. L’impuissance ministérielleDésenchantement du politique et transformation du métier gouvernemental
- L’impuissance politique. Les convergences des analyses de l’action publique
- La fluctuation conjoncturelle de la puissance d’agir : les gouvernants et la panne de la magie politique
- Retour sur un moment d’impuissance ministérielle et sur sa résolution collective : les gouvernants entre IVe et Ve Républiques
- L’expérience de l’impuissance depuis les années 1990
- Les deux corps des gouvernants : politisation du ministre et technocratisation de l’action gouvernementale
- La politisation des ministres
- La domestication des ministres
- Les nouveaux partages du travail politique
Fabien Desage
13. Le gouvernement des métropoles, laboratoire de la post-démocratie- Penser l’intercommunalité en s’émancipant des cadrages réformateurs
- De quoi le « consensus métropolitain » est-il le prête-nom ?
- L’autonomisation tendancielle des représentants et ses effets : le gouvernement intercommunal comme cas d’école
- Conclusion : politiser l’intercommunalité pour dépasser ses contradictions ?
Ivana Obradovic et Anne-France Taiclet
14. Les effets de l’action publique comme objet de sociologie politiqueDaniel Gaxie
PostfaceComme un air de famille… Contribution à un bilan d’étape collectif de l’analyse sociologique du politique
- Les convergences d’une mouvance intellectuelle
- Des orientations sociologiques et une attention aux facteurs sociaux
- Le souci de l’approfondissement empirique
- Une épistémologie rationaliste
- La suspension du regard normatif
- Des analyses en rupture avec les façades officielles
- La réception de la sociologie du politique entre ignorance et controverses
- Forces et faiblesses des sciences sociales
