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Annexe I. L’état des recherches sur le genre et le journalisme

p. 261-265

Texte intégral

1On assiste depuis quelques temps à une émergence de la problématique des rapports entre genre et journalisme en France, même si les travaux demeurent encore souvent fragmentaires, tandis que les recherches sociologiques sur les rapports sociaux de sexe et le genre, sur la place des hommes et des femmes dans la famille, dans le monde du travail et dans la sphère politique, se sont considérablement développés depuis une vingtaine d’années. Les recherches anglo-saxonnes et scandinaves sont pour leur part beaucoup plus nombreuses, et structurées en un champ de recherche spécifique.

2Tout d’abord, les recherches sur les femmes, à la croisée de la sociologie du travail et de la sociologie de la famille, irriguées par les travaux féministes, se sont multipliées puis constituées en véritable champ de recherche. Les premiers travaux ont mis en évidence la segmentation voire la ségrégation sexuelle des marchés du travail, les inégalités professionnelles et les mécanismes de minoration des femmes dans les organisations, la surexposition des femmes au chômage, à la précarité des statuts1. Les travaux de sociologie de la famille ont analysé les inégalités de partage des tâches au sein des couples, les écarts dans les itinéraires sociaux de sexe, les articulations différenciées entre vie familiale et vie professionnelle. Ces recherches se sont articulées à une réflexion générale sur la division sexuelle du travail entre production et reproduction, sur les rapports sociaux de sexe comme rapports de pouvoir entre les hommes et les femmes construits historiquement, sur la partition sexuée entre sphère publique et sphère privée2. Ces travaux manifestent la difficulté à penser à la fois l’universalité de la « domination masculine3 » et la plasticité des formes et contenus socio-historiques donnés aux catégories de genre ; ils révèlent les problèmes que pose l’analyse des différences sexuées, qui risquent toujours d’être essentialisées ou niées, référées à des catégories substantielles dichotomiques ou épuisées par des facteurs sociaux exogènes. C’est à partir de ces questionnements que les recherches se sont renouvelées à partir des années 1990, pour comprendre le statut et le fonctionnement des catégories de genre4 et tenter d’articuler l’analyse des différents mécanismes contribuant à la re-production des inégalités – dans le travail, la famille, l’éducation, la politique et l’accès aux responsabilités –, en prenant en compte les trajectoires, les stratégies et la socialisation différenciées des individus5. Si ces travaux demeurent extrêmement importants pour penser le genre, y compris dans le cas du journalisme et des médias, ils n’ont cependant pas abordé cette question de front.

3Parallèlement, les recherches sur la place des femmes en politique et dans l’espace public se sont considérablement développées, mais n’ont pas non plus intégré la question des médias. Ainsi, après les recherches pionnières sur l’histoire des femmes, l’histoire du féminisme, l’histoire du droit de vote et de la représentation des femmes, les analyses du vote des femmes, de la place des femmes en politique6, la question de la parité et de ses enjeux est devenue centrale à la fin des années 19907. À partir de cette période, la persistance des inégalités d’accès aux responsabilités électives, le questionnement de ses mécanismes et l’analyse des dispositifs paritaires et de leurs effets, et plus largement de la question de la différence des sexes et des inégalités, ont émergé comme thème légitime voire important de la science politique, où les questions de genre étaient longtemps demeurées marginales.

4D’un autre côté, si les travaux sur le journalisme abondent en France, en sociologie, en science politique, en histoire et, plus récemment, en sciences de l’information et de la communication, il n’en va pas de même pour les recherches articulant genre et journalisme, l’essentiel des travaux se concentrant dans les pays anglo-saxons et scandinaves. Ces derniers ont suivi plusieurs orientations de recherche, se focalisant plus particulièrement sur la structuration genrée du champ journalistique, les processus de ségrégation horizontale (répartition des journalistes entre les secteurs médiatiques, les spécialités journalistiques) et verticale (accès aux postes à responsabilités) ; sur les effets de la féminisation de la profession journalistique et des audiences sur les productions journalistiques ; sur les pratiques quotidiennes du journalisme et les interactions au sein des rédactions pensées comme des organisations genrées. Plus généralement, les «feminist media studies » ont cherché à faire le lien entre féminisation du journalisme, traitement de l’information et modèles sexués, entre fonctionnement du champ journalistique, rapports de pouvoir et genre8. De manière plus circonscrite, une série de recherches porte sur la sexuation du traitement médiatique du sport et met en évidence les différences dans l’accès aux médias, dans les modes de représentation des sportifs féminins et masculins, et les stéréotypes sexués ainsi véhiculés9.

5En France, c’est le plus souvent indirectement que les questions de genre sont abordées, même si de nouveaux travaux sont en train d’émerger. Par conséquent, les études, ponctuelles, consacrées plus précisément au genre et au journalisme, ne forment pas un champ de recherche constitué. On peut cependant relever plusieurs directions dans lesquelles elles se développent. Une première entrée par laquelle les analyses sur le journalisme se sont intéressées au genre a été celle de la presse féminine. Inspirée des mouvements féministes des années 1970, elle souligne les spécificités et les ambivalences de ce secteur10. Un deuxième axe est constitué par l’analyse de la représentation des femmes et des hommes dans les médias11. Les analyses de discours développées mettent en évidence les « scripts culturels12 », dans lesquels des rôles sociaux sont donnés à voir comme modèles de comportement, de relations, d’appréhension du monde. Une limite de ces études est de ne pas confronter les discours produits avec leur réception et leurs réappropriations sociales par les publics13.

6On notera par ailleurs que les professionnels eux-mêmes se sont penchés sur la question des représentations médiatiques, et plus particulièrement, celle des assignations et des statuts donnés aux paroles de femmes dans le traitement de l’information. Il n’est toutefois pas anodin que leurs auteurs soient des journalistes femmes, affiliées à l’association des femmes journalistes (AFJ)14. Plus récemment, des rapports administratifs et parlementaires ont été publiés sur la question, dans la lignée des politiques d’égalité hommes-femmes, portées au niveau de l’ONU et de l’Union européenne15 : une délégation sénatoriale, présidée par Gisèle Gautier, a effectué des auditions en 2006-2007 et rédigé un rapport sur le thème « Femmes et hommes dans les médias16 », et une commission de réflexion sur « l’image des femmes dans les médias », présidée par Michèle Reiser et rapportée par Brigitte Grésy, a présenté un rapport de synthèse en septembre 200817. Dans ces travaux, qui traduisent un intérêt politico-administratif pour le sujet, la principale préoccupation est celle de l’image des femmes dans la publicité, et plus généralement dans les médias18, des stéréotypes qui y sont véhiculés, et des évolutions qui se font jour. Dans ce cadre, la présence des femmes dans les médias est étudiée pour en évaluer l’influence et en montrer les limites, tout en présupposant qu’elle permettrait de limiter la reproduction des stéréotypes sexués relativement monolithiques qui prévalent aujourd’hui. Parmi les conclusions et propositions, figure la volonté de « réaliser des statistiques officielles sur la présence des femmes au sein des professions des médias, particulièrement au niveau des postes de responsabilité », et de développer les recherches sur la question.

7Un troisième axe regroupe les travaux sur les évolutions morphologiques de la profession journalistique et sa féminisation, même si celle-ci ne constitue qu’une des dimensions étudiées19. Enfin, quelques textes encouragent l’importation de problématiques anglo-saxonnes et scandinaves20 et font le point sur l’état des connaissances sur la féminisation du journalisme et/ou proposent des programmes de recherche21.

8Pour finir, on soulignera l’existence de travaux français s’intéressant plus largement à la question du genre et des productions culturelles. Dès les années 1980, au sein des sciences de l’information et de la communication, des travaux ont ainsi analysé les fictions télévisées (et d’autres produits culturels illégitimes comme la littérature sentimentale) et leur réception par les publics féminins22. Leur approche les inscrit dans le courant anglo-saxon des cultural studies et interroge le rôle des médias dans la construction des identités sociales et/ou sexuées23, en tant que vecteur de modèles de comportement24. L’analyse des mécanismes de réappropriation symbolique des messages médiatiques est centrale dans la mesure où elle légitime une définition du récepteur non plus passif mais sujet actif, voire résistant, ainsi que l’idée d’une co-construction des interprétations des récits médiatiques, selon les affiliations sociales et les modalités d’inscription dans les groupes d’appartenance. Il s’agit de s’intéresser non plus aux effets des médias, ou aux pratiques culturelles comptabilisées par le nombre d’exposition aux produits de la culture de masse, mais de cerner les actes de lecture des messages médiatiques. Dès lors, ces travaux prônent pour la plupart une relativisation des rapports de pouvoir qui favoriseraient systématiquement les groupes dominants à même d’imposer des normes sociales collectives, par la mise au jour de pratiques de résistance, de braconnage des groupes dominés.

Notes de bas de page

1 Pour une mise en perspective critique, voir Frisque C., L’objet femme, La Documentation française, 1997.

2 Voir respectivement, Delphy C., « L’ennemi principal », Partisans, n° 54-55, 1970 ; Mathieu N. -C., L’anatomie politique. Catégorisations et idéologies du sexe, Paris, Côté femmes, 1991 ; Le sexe du travail. Structures familiales et système productif, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 1984.

3 Chez les penseuses féministes comme chez Pierre Bourdieu (La domination masculine, Paris, Le Seuil, 1998).

4 Hurtig M. C., Kail M., Rouch H. (dir), Sexe et genre. De la hiérarchie entre les sexes, Paris, Éditions du CNRS, 1991.

5 Commaille J., Les stratégies des femmes. Travail, famille et politique, Paris, La Découverte, 1993 ; EPHESIA, La place des femmes. Les enjeux de l’identité et de l’égalité au regard des sciences sociales, Paris, La Découverte, coll. « Recherches », 1995 ; Laufer J., Marry C. & Marunani M., Le travail du genre. Les sciences sociales à l’épreuve des différences de sexe, La Découverte-MAGE, 2003 ; Guionnet C., Neveu É., Féminin/masculins. Sociologie du genre, Paris, Armand Colin, 2004.

6 Voir respectivement, parmi beaucoup d’autres, Perrot M. (dir.), Histoire des femmes en Occident, Paris, Plon 1992 ; Bard C., Les filles de Marianne, histoire des féminismes, 1914-1940, Paris, Fayard ; Fraisse G., Muse de la raison. Démocratie et exclusion des femmes en France, Folio/histoire, Paris, Gallimard, 1995. Riot-Sarcey M., La démocratie à l’épreuve des femmes. Trois figures critiques du pouvoir, 1830-1848, Paris, Albin Michel, coll. « Bibliothèque Albin Michel Histoire », 1994 ; Mossuz Lavau J., « Le vote des femmes en France (1945-1993) », Revue française de science politique, vol. 43, n° 4, 1993, p. 673-689 ; Sineau M., Des femmes en politique, Paris, Économica, 1988.

7 Guionnet C., « Entrées de femmes en politique : l’irréductibilité du genre à l’heure de la parité », Politix, n° 60, 2002 ; Achin C., Le mystère de la chambre basse. Comparaison des processus d’entrée des femmes au Parlement. France Allemagne (1945-2000), Paris, Dalloz, 2005, Achin C. & Lévêque S., Femmes en politique, Paris, La Découverte, 2006 ; Achin C., Bargel L., Dulong D., Sexes, genre et politique, Paris, Économica, coll. « Études politiques », 2007 ; Sénac-Slawinski R., L’ordre sexué. la perception des inégalités femmes-hommes, Paris, PUF, coll. « Le lien social », 2007.

8 Voir notamment Bruin M. de, Ross K. (ed.), Gender and Newsroom Cultures, Hampton Press, 2004 ; Byerly C., Ross K., Women and the Media. A Critical Introduction – USA, UK, Blackwell Publishing, 2006 ; Chambers D., Steiner L., Fleming C., Women and Journalism, London, New York, Routledge., 2004 ; Djerf-Pierre M., « The Gender of Journalism. The Structure and Logic of the Field in the Twentieth Century », Nordicom Review, 2007, p. 81-104 ; Robinson G., Gender, Journalism and Equity : Canadian, US and European Perspectives, Hampton Press, 2005 ; Sreberny A., Van Zoonen L., Gender, politics and communication, Cresskill, N. J., Hampton Press, coll. « Political communication », 2000.

9 Parmi les nombreuses références existantes : Blinde E., Greendorfer S. & Shanker R., « Differential Media Coverage of Men’s and Women’s Intercollegiate Basketball : Reflection of Gender Ideology », Journal of Sport & Social Issues, 15, 1991, p. 98-114 ; Daddario G., « Chilly Scenes of the 1992 Winter Games : The Mass Media and the Marginalisation of Female Athletes », Sociology of Sport Journal, 7, 1994, p. 275-288 ; Eastman S. T. & Billings A. C., « Sportscasting and Sports Reporting. The Power of Gender Bias », Journal of Sport & Social Issues, 24, 2000, p. 192-213 ; Wann D. L., Schrader M. P., Allison J. A. & McGeorge K. K., « The Inequitable Newspaper Coverage of Men’s and Women’s Athletics at Small, Medium, and Large Universities », Journal of Sport & Social Issues, 22, 1998, p. 79-87.

10 Sullerot E., La presse féminine. Les faits. La presse. L’opinion, Paris, Armand colin, 1966 ; Dardigna A. -M., Femmes, Femmes sur papier glacé, Paris, François Maspero, coll. « Cahiers libres », 1974, La presse « féminine ». Fonction idéologique, Paris, François Maspero, 1978.

11 De nombreuses analyses concernent les messages publicitaires. En effet, le rôle dévolu à ces messages dans une société capitalistique amène souvent les auteurs à dénoncer une instrumentalisation des rapports sociaux de sexes à des fins marchandes, par une mise en scène stéréotypée des identités sexuelles (femme-objet). Ces recherches apparaissent dès les années 1970, ce qui explique que certains mettent en œuvre une approche marxiste. Voir notamment Lavoisier B., Mon corps, ton corps, leur corps. Le corps de la femme dans la publicité, Paris, Seghers, 1978 ; Bosshart L., Femmes et médias, Fribourg, Université de Fribourg, 1991 ; Herne C., La définition sociale de la femme à travers la publicité, Paris, L’Harmattan, 1993.

12 Gagnon J., « Les usages explicites et implicites de la perspective des scripts dans les recherches sur la sexualité », Actes de la Recherche en Science Sociale, 128, p. 73-79, 1999.

13 Rares sont les travaux en France qui couplent analyse de discours journalistique et analyse de réception. Voir Debras S., « Lectrices oubliées au quotidien », Réseaux n° 120, 2003, p. 175-204.

14 Barré V. et al., Dites-le avec des femmes. Le sexisme ordinaire dans les médias, Paris, CFD, 2000.

15 Dans un premier temps, les travaux politico-administratifs sur le sujet ont émergé à partir de la préparation de la 4e conférence mondiale de Pékin. Le point J, « Les femmes et les médias », propose comme objectif stratégique J1 : « Permettre aux femmes de mieux s’exprimer et de mieux participer à la prise des décisions dans le cadre et par l’intermédiaire des médias et des nouvelles techniques de communication », avec une incitation aux gouvernements à permettre aux femmes « d’accéder dans des conditions d’égalité, aux médias dans tous les secteurs et à tous les niveaux », et à appuyer les recherches sur ce sujet. L’objectif J2 est de : « Promouvoir une image équilibrée et non-stéréotypée des femmes dans les médias », et invite à « diffuser une image équilibrée des femmes et des jeunes filles et de leurs rôles multiples », et à « promouvoir l’idée que les stéréotypes sexistes véhiculés par les médias sont discriminatoires, dégradants et offensants ». Ensuite, une résolution du conseil de l’Union Européenne, datée du 5 octobre 1995 concernant « le traitement de l’image des femmes et des hommes dans la publicité et les médias », développe la deuxième thématique. Elle affirme que les « stéréotypes liés au sexe dans la publicité et les médias constituent un facteur d’inégalité » et que ces derniers « peuvent apporter une contribution importante au changement des attitudes dans la société en reflétant la diversité des rôles et des potentialités des femmes et des hommes, leur participation à tous les aspects de la vie sociale ». Dans ce texte, ce n’est d’ailleurs que de manière subordonnée et en avant-dernière position que l’on trouve l’invitation à « promouvoir une participation équilibrée des femmes et des hommes aux instances de production, aux instances dirigeantes et aux postes de décision » (tiré de Serdjénian E. (dir.), Femmes et médias, Paris, L’Harmattan, 1997, p. 157-168).

16 Gautier G., Femmes et hommes dans les médias, Rapport d’activité de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre hommes et femmes au Sénat, 11 juillet 2007.

17 Reiser M., Grésy B., Rapport sur l’image des femmes dans les médias, Présenté par la commission de réflexion sur l’image des femmes dans les médias, 25 septembre 2008.

18 Les travaux s’appuient notamment sur des analyses de contenu des médias français effectués par l’AFJ, dans le cadre du global media monitoring report (GMMP) : Gallagher M., Qui figure dans les nouvelles (trad. de Who makes the News), Projet mondial de monitorage des médias, GMMP-report, 2005.

19 IFP, Les journalistes français à l’aube de l’an 2000 : profils et parcours, Paris, Ed. Panthéon Assas-LGDJ, 2001 ; Marchetti D. & Ruellan D., Devenir journalistes. Sociologie de l’entrée sur le marché du travail, Paris, La Documentation française, 2001.

20 En 1986, Michèle Mattelart avait déjà publié en Angleterre un ouvrage non traduit en Français : Women, Media, Crisis, Feminity and Disorder, London, Comedia/Methuen, 1986. Voir ensuite Mattelart M., « Femmes et médias : retour sur une problématique », Réseaux, 2003, vol. 21, n° 120.

21 Neveu É., « Le genre du journalisme. Des ambivalences de la féminisation d’une profession », Politix, vol. 13, n° 51, 2000, p. 179-212 ; Rieffel R., « Introduction », Réseaux, « Une communication sexuée ? », 2003, vol. 21, n° 120, p. 9-219. D’un point de vue historique, voir également Eveno P., « Les médias sont-ils sexués ? : éléments pour une « gender history » des médias français », Le Temps des médias, 2003, automne, n° 1, p. 162-173.

22 Péquignot B., La relation amoureuse. Analyse sociologique du roman sentimental moderne, coll. Logiques sociales, Paris, L’Harmattan, 1991. L’auteur, toutefois, ne met pas en place d’enquête sur la réception auprès des lectrices de littérature sentimentale et se contente de faire des parallèles entre les scénarios amoureux construits dans ces produits et les données recueillies sur la sexualité des Français dans les médias. Là encore, il faut se tourner vers la productions anglo-saxonnes pour trouver une véritable étude sur la réception de cette littérature, Radway J. A., Reading the romance, Londres, Verso, 1987.

23 Liebes T., « Serai-je belle, serai-je riche ? », Réseaux n° 98, 1999, p. 191-215.

24 Rui S., « La foule sentimentale, récit amoureux, média et réflexivité », Réseaux n° 70, 1995, p. 105-119 ; Pasquier D., « “Chère Hélène”. Les usages sociaux des séries collège », Réseaux n° 70, 1995, p. 11-39 ou encore, les travaux de Nathalie Heinich sur la littérature : États de femme. L’identité féminine dans la fiction occidentale, Gallimard, 1996.

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