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La table des pauvres

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Michel Bonneau

Chapitre IX. Les pratiques domestiques culinaires et alimentaires

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Extrait du texte

« In buvant un pochon
Avec un chochon
Des séquois commodes
Ch’est in même d’chiffler
D’povoir avaler ;
Pour bien s’régaler
D’sartichauds, des carrés,
Des couques et des œufs
Des peun’d’tierre tout caudes,
Ravisez, v’la marchand
Qui s’in va criant,
I sont tout boulant. »

Les biaux métiers de Lille, chanson en patois de Lille, chantée par les Amis réunis des petits groins.

« Ma pensée se reportait involontairement vers les malheureux habitants du quartier Saint-Sauveur, où j’avais vu, quelques moments auparavant, des mères de famille honnêtes, réduites à chercher, dans des débris immondes, une nourriture malsaine que le travail ne leur assurait pas toujours », Adolphe Blanqui, Des classes ouvrières en France pendant l’année 1848-1849, p. 104.

« Ma femme se levait à quatre heures, elle préparait le café et elle m’en apportait une tasse. Elle disait tout doucement “il est l’heure” pour ne pas réveiller les gosses. Pour un mineur de fond, c’est toujours la femme qui apporte le café. Elle préparait la ...

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