1 Bøggild Johannsen 2012.

2 Bartholdy 2001.

3 Hobsbawm 1983, p. 1-14.

4 Sur les castra doloris des rois et reines du Danemark, voir Bøggild Johannsen 1983 et 2006a. Des catafalques de conception plus simple furent dressés en 1839, 1848 et 1863 aux palais d’Amalienborg et de Christiansborg ; Boesen 1986, p. 130-131, 174.

5 « the potentially distanced reenactment of situations of emotional distress that are virtually universal in a given culture », Scheff 1979, p. 118.

6 Van Gennep 1909 ; Ben-Amos 2000, notamment p. 259-270 ; Alt 2004, p. 7, 72-73.

7 Le Danemark est devenue une monarchie constitutionnelle le 5 juin 1849 [N.d.É].

8 En 1997, le décès de la princesse Diana risquant de mettre en péril l’institution monarchique, le cérémonial des funérailles fut modifié (Bauer 1998, p. 149-160).

9 Bøggild Johannsen 2004.

10 Bøggild Johannsen 2012.

11 « reduced to its “natural”, its particularly gendered dimension », Schulte 2006, p. 1.

12 Anne-Sophie, née Reventlow († 1743), maîtresse puis seconde épouse de Frédéric IV, et Caroline-Mathilde († 1775), dont le mariage avec Christian VII fut dissous pour adultère, eurent toutes deux droit à des funérailles remarquablement simplifiées. Voir Holm 1894, p. 327-328 ; Jensen 1951, p. 187-192 ; Jørgensen 1989, p. 76-81 ; Bregnsbo 2010 et l’essai de Karin Kryger dans le présent volume.

13 Bepler 2006, p. 125.

14 « Arffve Rettigheden […] alle Iura Majestatis, absolute Magt, souverainitet og alle Kongelige Herligheder og Regalier », Kongeloven og dens Forhistorie 1886, p. 2, 39.

15 Dans les années 1770, Juliane-Marie tenta en vain de tirer parti d’un de ces moments de crise (Bregnsbo 2004, p. 344-367). Sur le statut des reines en général au début des Temps modernes en Europe, voir Orr 2004 ; sur les reines de France, voir Cosandey 2000.

16 Kongeloven og dens Forhistorie 1886, p. 46.

17 Ibid. 1886, p. 63-65.

18 À l’exception de celui de Christian VII qui se déroula en 1767 au palais de Christiansborg, tous les sacres du temps de l’absolutisme eurent lieu au château de Frederiksborg, au nord de Copenhague ; Eller 1976 ; Boesen 1986 ; Olden-Jørgensen 2000, p. 105-108 ; Hermansen 2005, p. 163-188.

19 Bøggild Johannsen 2010.

20 « en Kongelig devotions act alleene », Wandal 1671 : A III v^o.

21 Voir le rapport de l’envoyé de Brandebourg dans Fridericia 1886, p. 94 ; Olden-Jørgensen 1999, p. 162-164 ; Hermansen 2005, p. 180. Voir les commentaires de la reine douairière elle-même dans Bobé 1941, p. 4 (lettre du 15 mai 1700).

22 L’utilisation d’un sceptre aux couronnements d’Isabelle en 1515 et de Dorothée en 1537 est attestée ; Boesen 1986, p. 19, 25-26, 42. Voir aussi Fössel 2000, p. 145 ; Alt 2004, p. 20.

23 Bornemann 1705, p. 146-151.

24 Hersleb 1749, p. 165-166.

25 Ibid., p. 162-163 ; Worm s. d. [1732 ?], p. 239-241.

26 Bencard 1992, p. 92 (cat. 48).

27 Bøggild Johannsen 2006b.

28 Alors que la pompe funèbre déclinait en revanche aux funérailles des reines depuis la seconde moitié du XVI^e siècle. Bøggild Johannsen 2007 ; Bøggild Johannsen 2011. Pour Christine († 1521) et Isabelle († 1526), voir en particulier Bøggild Johannsen 2005.

29 Danmark-Norges Traktater 1912, p. 302-303.

30 Baresel-Brand 2007, p. 98-105, 113-117 ; Johannsen 2010.

31 Bøggild Johannsen 2007, p. 217.

32 Bøggild Johannsen 2005, p. 95.

33 Bøggild Johannsen 2012, fig. 1 p. 309.

34 Bøggild Johannsen 1983, p. 160.

35 Becker 1876-1877, p. 271.

36 Udførlig Beskrivelse Paa Den Stoormægtigste Enevolds-Herres… 1699, p. 16 ; voir Popelka 1994, p. 67-68.

37 Snickare 2012.

38 Hellmuth 2007, p. 453-454 ; Hughes 2007, p. 400-401.

39 Kruse (à paraître). Voir aussi pour le sarcophage de Louise († 1721) la contribution de Karin Kryger dans le présent volume.

40 Bøggild Johannsen 2006a, p. 58.

41 Bøggild Johannsen 1983, p. 166-168 ; Danmarks Kirker 1998-2001, vol. 3, p. 1411-1413.

42 Bøggild Johannsen 1983, p. 165.

43 Boesen 1986, p. 131-132. Les deux dernières reines de l’absolutisme moururent après le changement de Constitution, respectivement en 1852 (Marie-Sophie-Frédérique, épouse de Frédéric VI) et en 1881 (Caroline-Amélie, épouse de Christian VIII). Toutes deux eurent des funérailles simplifiées, sans catafalques ni couronne.

44 Bøggild Johannsen 1983, p. 165-166.

45 Popelka 1994, p. 33-36, 66-73.

46 Bøggild Johannsen 2012, fig. 5, p. 323.

47 Nye Tidender…, 1714.

48 Pour le modèle suédois, voir Snickare 1999, p. 83-106. Voir aussi la pyramide simplifiée ayant fait partie du castrum doloris de Christian Gyldenløve († 1703), fils naturel de Christian V ; Bøggild Johannsen 1983, p. 165-166.

49 Bøggild Johannsen 2011.

50 Seehuus 1735.

51 Bruun 1896, p. 371-372.

52 Pour les toutes premières interdictions, aux funérailles de Frédéric III et Sophie-Amélie, voir The Royal Archives, C 6 ; Sjællandske tegnelser, 1670-1672, n^o 46 (13 févr. 1670) ; Sjællandske registre 1685-1686, n^os 44-45 (21 févr. 1685).

53 Galster 1936, p. 147-148.

54 Ibid., p. 109, 125-126.

55 Bepler 2000, p. 39-47, et 2006, p. 125-155. On trouvera un index des livres funéraires imprimés à l’occasion des funérailles des rois et reines de l’absolutisme dans Biblioteca Danica ; Bruun 1896.

56 Il existe aujourd’hui encore des gravures isolées représentant les castra doloris de Frédéric III et Frédéric V, morts respectivement en 1670 et 1766. Dans le livre funéraire publié à l’occasion des funérailles de Christian V en 1699 (Johannsen 1983, p. 159-160, 170-171), l’absence de gravures est regrettable, car une gravure aurait pu permettre de déchiffrer dans son intégralité le décor emblématique du catafalque ; Udførlig Beskrivelse Paa Den Stoormægtigste Enevolds-Herres…, 1699, p. 7.

57 Les funérailles des rois ont donné lieu à un nombre bien plus grand d’illustrations, y compris à une peinture à l’huile que l’on peut admirer au palais de Rosenborg. Exécutée par un anonyme, elle représente la procession en direction de Roskilde organisée pour les funérailles de Frédéric VI en 1839 (Mellbye-Hansen et Johansen 1997, p. 49, 52). Il existe aussi des tableaux du lit de parade des rois : voir celui de Frédéric III en 1670 (tableau de Henrich Dittmers, cathédrale de Roskilde), celui de Frédéric VI en 1839 (tableau de Sophus Peter Lassenius Schack, palais de Rosenborg ; Boesen 1986, p. 130-131) et celui de Christian VIII en 1848 (tableau de Niels Simonsen, palais de Rosenborg ; Mellbye-Hansen et Johansen 1997, p. 49, 51).

58 Nye Tidender…, 1714 ; Samling af de Illuminationer…, 1721.

59 Seehus 1735.

60 Galster 1936, p. 262.

61 Takács 2009, p. 85, 142.

62 Weigber 1685.

63 Keller 2000, p. 263-285 ; Arenfeldt 2008.

64 Alt 2004, notamment p. 29-51.

65 Æres-Monumenter…, 1752, p. 31 (décor éphémère n^o XVII).

66 Alt 2004.

67 Voir les décorations mises en place pour les funérailles de Christian V (1699), Frédéric IV (1730), Christian VI (1746) et Frédéric V (1766), dans Bøggild Johannsen 1983, p. 161-172. Les vertus particulières à chaque reine, exaltées par l’évêque l’ayant sacrée – Bornemann 1705, Worm s. d. ou Hersleb 1749, par exemple – servirent peut-être de point de départ à l’iconographie des décors éphémères et des tombeaux monumentaux.

68 Samling af de Illuminationer…, 1721, n^os 8, 12, 14, 15, 18, 21 et 25 ; Æres-Monumenter…, 1752, n^o 17. Sur la représentation emblématique du cataclysme à la mort d’une reine, voir entre autres Isogæus 1693, p. 1 (« Svea Pust ») en relation avec la mort d’Ulrique-Éléonore ; Snickare 1999, p. 101-102.

69 Samling af de Illuminationer…, 1721, n^o 5.

70 Ibid., n^o 14.

71 Ibid., n^os 5, 8, 12; Nye Tidender… 1714, n^o 4; Samling af de Illuminationer… 1721, n^os 19, 31 ; Seehus 1735, n^o 18.

72 Samling af de Illuminationer… 1721, n^o 14. La métamorphose de la majesté au cours du passage de la vie sur terre à la vie dans l’au-delà fut par exemple illustrée en 1723, en relation avec la mort de la reine Sophie-Charlotte de Hanovre, par une allégorie de la gloire ; voir Bepler 2006, p. 136-139.

73 Isogæus 1693, p. 82 avec une illustration (fig. 4) ; Snickare 1999, p. 101-105.

74 Bøggild Johannsen 1983, p. 173-174.

75 Hengerer 2007, p. 387.

76 Bøggild Johannsen 1983, p. 174.

77 Alt 2004, p. vii. Au cours de la seconde moitié du XVII^e siècle, les funérailles des reines de France devinrent en revanche plus sobres : Cosandey 2000, p. 206-256.

78 Des satires de la noblesse furent éditées à l’occasion du centenaire de l’Absolutisme en 1760 ; Bøggild Johannsen 1985, p. 122. L’échec de la célébration notamment fut par la suite imputé à l’aristocratie, qui avait fait en sorte que la maison royale fût absente de Copenhague pendant les festivités ; voir aussi Bøggild Johannsen 2010, p. 346-347.

79 Bøggild Johannsen 1983, p. 160.

80 Politiken, 19 févr. 2010, p. 2. Ce projet, confié à Bjørn Nørgaard, prévoit la construction d’un double cénotaphe constitué de cristal, d’or et de diverses pierres provenant de l’ensemble du royaume du Danemark (Danemark proprement dit, îles Féroé et Groenland) avec les gisants de la reine et de son époux le prince Henri. Ce cénotaphe est destiné à être placé dans la chapelle Sainte-Brigitte.