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Les gaullistes dans les élections législatives en Normandie (1958-1981)

p. 11-54


Texte intégral

1L’objet de cette communication est de chercher si, sous l’angle des élections législatives de 1958 à 1981, la Normandie peut nous apporter des éléments nouveaux sur le « phénomène gaulliste » mais également de s’interroger sur les éventuelles spécificités du gaullisme dans les cinq départements de Normandie. A-t-il existé un gaullisme normand comme il y a eu un gaullisme de l’Est2 ? En posant cette question, on ne veut pas manquer de rappeler que c’est avec une partie de la Normandie que l’historiographie du gaullisme s’est, pour la première fois, confrontée au fait régional. Il y a une trentaine d’années, avec sa thèse consacrée au gaullisme en Basse-Normandie, Michel Boivin a démontré tout l’intérêt d’une étude régionale de ce courant politique, ouvrant la voie à des recherches appliquées à d’autres territoires3. Cette contribution a donc une double dette envers ses travaux.

2Trois développements préliminaires nous paraissent nécessaires pour répondre à nos interrogations initiales : rappeler le lien qui existe entre le général de Gaulle et la Normandie, puis l’héritage du gaullisme normand sous la Quatrième République et préciser les contours de l’espace normand.

3Au colloque de Nancy sur le gaullisme dans l’Est, Bernard Lachaise, évoquant le lien puissant existant entre de Gaulle et cet espace, ajoutait : « À l’exception du Nord et peut-être de la Normandie, aucune région n’est aussi proche de l’homme du 18 juin4. » Il y eut bien, en effet, une relation particulière entre de Gaulle et la Normandie. Les facteurs en sont en même temps des illustrations5. On peut rappeler l’existence d’un Jean de Gaulle, gouverneur de Vire, qui défendit la ville face aux Anglais pendant la guerre de Cent Ans afin d’expliquer pourquoi Henri de Gaulle affirmait : « D’après une tradition constante, notre famille serait originaire de Normandie6. » Dès son plus jeune âge, Charles de Gaulle fut ainsi amené à considérer de manière particulière cette région.

4À cela doit s’ajouter la forte présence familiale contemporaine des de Gaulle en Normandie. Marie-Agnès Cailliau-de Gaulle habita à partir de son mariage à Sainte-Adresse et les lettres échangées avec son frère attestent des fréquentes visites de celui-ci dans le « Nice havrais ». D’autant plus qu’à partir de 1921, leurs parents, quittant Paris, s’installèrent chez leur fille et leur gendre. Henri de Gaulle mourut à Sainte-Adresse en 1932 et y fut enterré. La mère du Général décéda en Bretagne en juillet 1940, mais, en novembre 1949, le Général et sa famille firent rapatrier son corps auprès de son mari. Jusqu’au terme de sa propre vie, Charles de Gaulle se rendit régulièrement chez sa sœur et sur la tombe de ses parents. S’il connaît bien la région havraise dès l’entre-deux-guerres, Charles de Gaulle fréquenta également, dès cette époque, les environs de Rouen. Son frère, Pierre, avait en effet épousé, en 1926, une jeune fille de Saint-Pierre-de-Manneville. Le château de ses beaux-parents devint une maison de famille où Charles de Gaulle se rendit régulièrement, avant et après la Deuxième Guerre mondiale. Il y vint, ainsi, en décembre 1959 pour les obsèques de son frère Pierre enterré dans ce village.

5Outre cela, trois moments forts de l’histoire du gaullisme eurent lieu en Normandie. On pense évidemment à la journée du 14 juin 1944, lorsque le général de Gaulle retrouva le territoire métropolitain en « débarquant » sur la plage de Courseulles-sur-Mer. L’accueil chaleureux des habitants de la bande de terre conquise par les alliés, et en particulier de la ville de Bayeux, joua un rôle décisif dans la manifestation publique de ce que de Gaulle représentait en France. C’est encore à Bayeux, comme chacun le sait, que, le 16 juin 1946, le Général, venu commémorer la libération de la ville, présenta son programme constitutionnel pour la nouvelle République en construction. Enfin, après le refus des partis au pouvoir d’en tenir compte et l’adoption d’une constitution qu’il condamnait, c’est sur les falaises de Bruneval, à quelques kilomètres au nord du Havre, que le 30 mars 1947 il fut au centre du « plus beau rassemblement de volontaires de la France combattante […] jamais vu et qu’on ne pourra plus jamais réunir7 » et qu’il annonça la création à venir du Rassemblement du Peuple Français (RPF).

6L’illustration de cette relation particulière entre de Gaulle et la Normandie se trouve, nous semble-t-il, dans le monument du carrefour de Vaucelles à Bayeux, qui rappelle l’arrivée de l’homme du 18 juin dans cette ville. C’est le seul sur lequel il figure qu’il accepta d’inaugurer, en juin 1952.

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7Traiter des élections législatives après 1958 nécessite de rappeler également que la Normandie fut, certes avec des inégalités entre la Haute et la Basse Normandie, une zone marquante du gaullisme au temps du RPF. Le nombre de militants en constitue un premier signe. En 1950, la Manche et le Calvados sont, respectivement, en sixième et huitième place des fédérations départementales du Rassemblement pour les adhérents. En 1948-1949, la Seine-Inférieure, avec 11 000 adhérents, appartient au groupe des plus grosses fédérations8. Les résultats électoraux attestent aussi de cette force. En juin 1951, la Normandie, en particulier sa zone occidentale, appartient au croissant gaulliste qui part de l’Est, couvre l’Ouest et s’achève en Aquitaine. Dans les départements de Basse-Normandie, le RPF dépasse 30 % des suffrages exprimés. Enfin, le gaullisme normand compte dès cette époque bon nombre d’élus locaux et nationaux. En 1947, sans forcément emporter le poste de maire, les gaullistes dominent les conseils municipaux de Rouen, Évreux, Dieppe, Bernay en Haute-Normandie et ceux d’Argentan, Valognes, Alençon, Bayeux ou Cherbourg en Basse-Normandie. Une quinzaine de parlementaires normands sont des gaullistes, comme les députés Claude Hettier de Boislambert, Raymond Triboulet ou encore Roger Dusseaulx. Au Conseil de la République, le RPF remporte six des sept sièges bas-normands en 1948, et la Haute-Normandie voit siéger des gaullistes comme Geoffroy de Montalembert, Guy Montier, l’ancien maire de Rouen, et Georges Bernard, le maire d’Évreux. Cet héritage gaulliste de la Quatrième République constitua, évidemment, un terreau fertile pour le développement du gaullisme normand après 1958.

8On a bien compris déjà, qu’en fait de Normandie, il en existe deux9. Deux régions marquées par des notables différences dans leurs réalités socioéconomiques. Une Haute-Normandie plus peuplée, plus industrialisée, en particulier le long de l’axe de la Seine, se distingue d’une Basse-Normandie plus rurale et agricole, sauf autour de Caen, et marquée par une importante zone bocagère. Deux régions réunies néanmoins par certains points communs comme une pratique religieuse restée forte et par des comportements politiques qui, un demi-siècle après leur mise en évidence par André Siegfried10, paraissent encore pertinents et que l’on peut résumer par le mot de « modération » ; une modération plus conservatrice en Basse-Normandie et « plus républicaine » en Haute-Normandie. Depuis le découpage électoral de 1958, ces deux régions comptent au total 27 circonscriptions, soit presque autant de députés pour chacune d’elles : 14 en Haute-Normandie (10 en Seine-Maritime et quatre dans l’Eure) et 13 en Basse-Normandie (avec moins de différences entre chaque département puisque la Manche et le Calvados ont cinq circonscriptions et l’Orne trois).

9L’histoire électorale montre que la Normandie reste une zone de force du gaullisme dans la période qui nous intéresse, avec des évolutions et des nuances : une zone de force surtout au temps du gaullisme gaullien (1958-1969) et particulièrement en Basse-Normandie. On posera une constatation générale puis deux nuances.

10Globalement, les élections législatives démontrent la puissance du gaullisme normand. D’abord, en raison du fait que les partis gaullistes successifs y présentent toujours un nombre élevé de candidats. Sur les 27 circonscriptions, il y eut toujours de 1958 à 1978 entre 19 et 25 candidats gaullistes : 16 seulement en 1981 en raison des candidatures communes au sein de l’Union pour une Nouvelle Majorité, qui groupait le RPR et l’UDF. Lorsqu’il n’y avait pas de candidat strictement gaulliste, il y avait toujours un candidat soutenu par les gaullistes : ce fut le cas de Jean de Broglie dans l’Eure ou de Michel d’Ornano, au commencement de sa carrière, dans le Calvados, ou encore André Bettencourt en Seine-Maritime. Cette force du gaullisme est ensuite illustrée par le grand nombre d’élus : entre neuf et 18 de 1958 à 1978 sur les 27 circonscriptions ; avec, là encore, un chiffre plus faible de six élus seulement en 1981. Enfin, les scores des candidats gaullistes normands furent la plupart du temps au-dessus de la moyenne nationale, voire très au-dessus en Basse-Normandie.

11À cette constatation globale, on posera une première nuance, d’ordre géographique. Il existe une différence entre les résultats électoraux du gaullisme de la Basse-Normandie et ceux de la Haute-Normandie. La première adhère profondément au gaullisme, la seconde manifeste parfois des réticences. On le voit au pourcentage des voix et au nombre des élus, qui sont toujours supérieurs en Basse-Normandie. Le pourcentage des voix11 varie, selon un rythme identique dans les deux régions, d’un niveau inférieur de 20,5 % à un plafond de 48,5 % en Basse-Normandie et d’un plancher de 14,5 % à un niveau supérieur de 33,2 % en Haute-Normandie. Par contre, l’écart de voix varie de 10 à 20 de 1962 à 1973, pour se réduire à quatre points en 1978, puis à deux points en 1981. La force électorale supérieure du gaullisme en Basse-Normandie s’offre même le luxe de duels entre candidats gaullistes. Ce fut le cas en 1967, dans la Manche, dans la circonscription de Coutances-Granville, où au second tour s’opposèrent le député sortant UNR et maire de Granville Henri Baudoin, qui finalement l’emporta, face à un gaulliste dissident Henri Troude, tous deux arrivés en tête au premier tour. En 1967 encore, et toujours dans la Manche, à Saint-Lô, le second tour mit face à face le député UNR sortant Constant Lepourry et le gaulliste dissident Raymond Guilbert, qui l’emporta. Signalons que ce n’est pas un hasard si ces duels se déroulèrent dans la Manche, puisqu’il fut le plus gaulliste des cinq départements normands.

12Comment expliquer ces fortes nuances entre les deux Normandie ? S’agit-il de gaullismes distincts ou de tempéraments politiques différemment réceptifs au gaullisme ? En Basse-Normandie, le vote en faveur des candidats gaullistes est très lié à l’adhésion à de Gaulle, qui est puissante, comme en attestent ses scores aux référendums ou à l’élection présidentielle de 196512. Les causes de ce succès du gaullisme ne sont sans doute pas très éloignées de celles qui firent, au dix-neuvième siècle, de la Basse-Normandie un bastion du bonapartisme. Le tempérament des populations les détourne des querelles partisanes et les pousse à apprécier le grand homme qui s’impose et gouverne en assurant l’ordre et la stabilité. C’est le tempérament politique des populations qui fournit donc la réponse à notre question. Le gaullisme bas-normand a trouvé un écho très favorable parmi une population de droite qui a élu des députés issus de ce courant, comme Raymond Triboulet, mais a également mordu dans l’électorat de la gauche comme en atteste le vote du Cherbourg ouvrier en faveur de Jacques Hébert. La gauche, à l’exception de la banlieue de Caen, ne menaçait pas le gaullisme en Basse-Normandie. Le courant qui pouvait le concurrencer directement était celui, anciennement implanté, des indépendants.

13En Haute-Normandie, la situation s’avérait plus compliquée pour le gaullisme. Dans l’Eure, c’est également la force des indépendants qui limita la vague gaulliste aux élections législatives, même si elle compta dans les victoires de Jean de Broglie. En Seine-Maritime, le gaullisme cumule des scores moins élevés qu’en Basse-Normandie au premier tour, mais avec beaucoup d’élus au second tour. C’est la structure interne de la gauche qui explique cet apparent paradoxe. En plagiant Malraux au temps du RPF, on pourrait écrire qu’entre gaullistes et communistes, il n’y a rien… à gauche. Au premier tour, les candidats de la gauche et de la droite non-gaulliste (indépendants, « lecanuetistes » ou même radicaux) entravent le score des gaullistes. Mais, au second, on assiste fréquemment à un duel entre un communiste et un gaulliste (cinq des 10 circonscriptions par exemple en 1967) qui draine vers le second l’électorat de toute la droite, voire d’une part de la gauche non communiste. Cela explique que le gaulliste Jean Morrisse reste le député de la circonscription ouvrière de Rouen 3 de 1958 à 1967 en battant le communiste Roland Leroy. Cela explique encore que le gaulliste de gauche Raymond Offroy reste le député de Dieppe de 1967 à 1978, et n’est vaincu alors que de justesse par le maire communiste de Dieppe, Iréné Bourgois.

14En résumé, si la Basse-Normandie offre des records au gaullisme législatif et si la Haute-Normandie reste en retrait en ce domaine, il faut y trouver une explication dans la connexion entre des situations et des tempéraments politiques différents. La « culture bonapartiste » traditionnelle des Bas-Normands favorise les candidats gaullistes tandis que la « modération orléaniste » des Hauts-Normands contraint les électeurs, d’abord réticents, à voter pour les gaullistes par anticommunisme.

15La seconde nuance est d’ordre chronologique. La force du gaullisme électoral des scrutins législatifs varie dans le temps entre 1958 et 1981 en Normandie. Quatre périodes se distinguent. Dès le référendum de septembre 1958, la Normandie a manifesté son adhésion à l’œuvre du Général puisque tous ses départements, sauf la Seine-Maritime, ont donné au OUI une part supérieure à la moyenne nationale. De tous les départements français, la Manche et l’Orne sont ceux qui ont le mieux adopté la nouvelle constitution : avec, respectivement, 93,2 % et 91,3 % de suffrages favorables.

16La première période couvre la première législature de la Cinquième République (1958-1962). Dans la victoire nationale des droites que sont les élections de novembre 195813, l’Union pour la Nouvelle République (UNR), qui vient de naître, domine en Basse-Normandie où elle obtient au premier tour des scores supérieurs à la moyenne nationale. Le Calvados, avec plus de 30 % des suffrages exprimés en faveur de l’UNR, est le département le plus gaulliste de France. En Basse-Normandie, l’UNR obtient six sièges parvenant à dépasser les indépendants et le MRP qui avaient, jusqu’alors, la faveur des électeurs. Une illustration forte de cette victoire réside dans la défaite de Joseph Laniel face au maire gaulliste de Lisieux, Robert Brisson, élu au premier tour. En Haute-Normandie, l’UNR l’emporte dans l’agglomération rouennaise avec deux élus, dont Roger Dusseaulx, et aux Andelys avec René Tomasini, mais n’obtient, au total, que trois députés face aux six élus indépendants. Soit les candidats gaullistes ne sont pas parvenus à s’imposer face aux candidats indépendants, comme c’est le cas à Yvetot de Roger Fossé face à Robert Gréverie, soit l’UNR n’a pu présenter de candidat, comme face au radical André Marie à Clères-Pavilly. Au terme de ce scrutin, qui est au demeurant une très large victoire des droites en Normandie (21 députés de droite élus contre six de gauche), le parti gaulliste s’impose avec neuf élus, mais il doit encore compter avec des indépendants qui, quoique affaiblis, restent très présents avec une dizaine de députés.

17La deuxième période correspond à la deuxième législature (1962-1967). Aux élections législatives de novembre 1962, le parti gaulliste connaît en Normandie le premier de ses deux sommets historiques. La région confirme sa forte adhésion au régime et à son chef. Globalement, le score de l’UNR y est de près de six points supérieur à la moyenne nationale, soit 37,7 % des suffrages exprimés pour 31,9 %. La Basse-Normandie consacre sa position de bastion gaulliste. L’UNR remporte au premier tour 48,3 % des suffrages exprimés et, au total, 11 des 13 sièges, n’en laissant qu’un aux indépendants de la majorité et un au MRP. Le Calvados est doublé par la Manche comme place forte de ce bastion gaulliste. L’UNR y emporte les cinq sièges dès le premier tour, avec une moyenne de 62,7 % des suffrages exprimés ! C’est le signe qu’elle a rallié l’électorat indépendant et convaincu beaucoup d’ouvriers du nord du Cotentin de voter en faveur du maire gaulliste de Cherbourg Jacques Hébert. En Haute-Normandie, l’électorat gaulliste de l’Eure reste stable et assure toujours un siège. Mais, en Seine-Maritime, l’UNR triple ses voix au premier tour et triple le nombre de ses élus en en récupérant six sur 10. Il ne reste plus qu’un indépendant dans ce département, André Bettencourt à Fécamp. Au Havre, le docteur Courant a été battu par le docteur Georges, le gendre du président Coty disparu peu avant.

18Le bilan de ces deux premiers scrutins législatifs est le suivant. La Basse-Normandie est une des premières régions gaullistes de France, et par son adhésion à de Gaulle et par son vote en faveur de ses candidats nationaux. L’UNR est parvenue, en Normandie comme ailleurs, à s’imposer comme le grand parti majoritaire des droites. Enfin, les artisans de cette victoire gaulliste sont, pour beaucoup, des hommes qui assurent le lien entre cette étape nouvelle de l’histoire du gaullisme et ses précédentes périodes. Beaucoup de candidats ont été acteurs du gaullisme de guerre, qui, évidemment, rencontre un écho particulier dans cette région, en venant soit de la Résistance comme Roger Dusseaulx, Roger Fossé, Jean Morrisse, René Tomasini, Raymond Triboulet, Louis Terrenoire ou Émile Bizet, soit de la France Libre comme Jacques Hébert. D’autres ont rejoint le gaullisme sous la Quatrième République lorsqu’ils étaient dans l’opposition au régime comme Pierre Godefroy, Henri-François Buot, Robert Bisson, Pierre Noal, etc.

19Un troisième temps du gaullisme électoral normand couvre les troisième et quatrième législatures (1967-1968, 1968-1973) et se distingue par le maintien d’une position dominante. Certes, il connaît un recul en 1967, mais un recul limité. Globalement, le gaullisme passe de 37,7 % des suffrages exprimés en 1962, à 33,6 % en 1967 et ne perd que trois élus sur les 18 acquis en 1962 : le général Chérasse et Jean Morisse sont battus en Seine-Maritime mais Raymond Offroy gagne à Dieppe ; dans le Calvados, le maire gaulliste de Vire, André Halbout, est battu par Marcel Restout du Centre démocratique ; dans l’Orne, Ernest Voyer est vaincu à Mortagne, également par un centriste. En 1968, le parti gaulliste connaît un nouveau pic historique, et le plus élevé, avec 40,3 % des suffrages exprimés en Normandie. Il retrouve son niveau de 1962 en Basse-Normandie (48,2 %) et atteint un niveau inégalé en Haute-Normandie (33,2 %), essentiellement en raison de sa poussée en Seine-Maritime. Comme en 1962, il emporte 18 sièges : huit en Haute-Normandie, où l’UDR fait élire Olivier de Sarnez à Pavilly contre un communiste, et André Delahaye à Louviers contre un réformateur ; 10 en Basse-Normandie où le parti gaulliste garde les cinq sièges de la Manche comme c’est l’habitude depuis 1962, et en emporte un quatrième dans le Calvados, à Vire, avec le jeune Olivier Stirn. Pour les mêmes raisons que précédemment, les candidats gaullistes dominent donc la représentation normande au Palais Bourbon en 1967 et 1968, domination particulièrement marquante en 1968 avec les deux tiers des 27 postes.

20La quatrième période est celle du déclin du gaullisme normand, à partir de 1973. Des 18 députés gaullistes de 1968, il n’en reste que 11 en 1973, neuf en 1978 et cinq en 1981. À cette date, il ne reste aucun élu gaulliste dans l’Eure, aucun dans le Calvados (Olivier Stirn a basculé dans le giscardisme), un dans l’Orne où Daniel Goulet a su conserver depuis 1973 l’ancienne circonscription de Louis Terrenoire, deux dans la Manche (Valognes et Coutances) et deux en Seine-Maritime (Yvetot et Neufchâtel-en-Bray). De 40 % des suffrages exprimés en 1968 en Normandie, le parti gaulliste est passé en dessous de 20 % (19,5 %) en 1981, atteignant même de très basses eaux dans l’Eure (15,2 %) et dans le Calvados (12,3 %). L’explication tient dans le fait que l’UDR, devenue le RPR en 1976, n’a pas su résister à deux offensives. D’abord, celle de la droite non-gaulliste, à partir de 1973, qui renaît après la disparition du général de Gaulle, et dont le leader local est Jean Lecanuet. C’est d’ailleurs en 1973 que le député gaulliste de Rouen, Roger Dusseaulx, réélu depuis 1958, est défait par le maire de Rouen. La même année, un autre gaulliste historique, Raymond Triboulet, chute devant François d’Harcourt à Bayeux. En 1978, la Normandie reste majoritairement à droite mais l’Union pour la Démocratie Française est devenue la première force en terme d’élus : 11 députés pour seulement huit au RPR, quatre au PCF et quatre au Parti socialiste (PS).

21La seconde offensive fut celle du PS. Elle commence en 1973, pour triompher en 1981. 1973 marque en effet la reprise par le PS du siège de Cherbourg, tenu par Jacques Hébert depuis 1962, et la défaite d’Henri Buot à Caen face à Louis Mexandeau. Si en 1978, le PS consolide ses positions, il n’en gagne pas de nouvelles. Par contre, il s’impose brutalement en 1981. Trois défaites gaullistes devant des socialistes illustrent cette offensive. : celle d’Antoine Rufenacht, qui avait brillamment repris l’héritage du docteur Georges au Havre et annoncé une nouvelle génération gaulliste en Normandie ; celle de René Tomasini dans sa circonscription de l’Eure, qu’il tenait depuis 1958 ; et enfin, dans le Calvados, celle de Robert Bisson, député de Lisieux depuis 1958. En 1981, dans une Basse-Normandie restée à droite, l’UDF domine le RPR, avec six sièges contre trois. En Haute-Normandie, où la « vague rose » a emporté 11 des 14 sièges et où le RPR et l’UDF sont laminés, le parti gaulliste ne sauve que deux sièges. D’une Normandie, où dans les années 1960, le gaullisme dominait sans partage dans la partie occidentale et où les gaullistes s’imposaient face à un adversaire essentiellement communiste dans la partie orientale, on est passé en 1981 à une Basse-Normandie où la droite non-gaulliste a repris la première position et à une Haute-Normandie où les socialistes ont tout emporté.

*

22Au total, la Normandie, et en particulier la Basse-Normandie, a été une terre puissamment gaulliste dans les années 1960 et au début des années 1970. On ajoutera qu’elle a fourni un personnel gaulliste de rang national, et au Parlement, et dans les gouvernements, et dans la direction du parti. Des hommes comme Roger Dusseaulx et Louis Terrenoire ont été secrétaires généraux de l’UNR et président du groupe parlementaire gaulliste à l’Assemblée nationale et ministres ; Raymond Triboulet a été président du groupe parlementaire et ministre ; René Tomasini également dirigeant du parti gaulliste et ministre ; Antoine Rufenacht et Olivier Stirn, ministres. Les partis gaullistes ont également donné des personnalités locales d’importance qui ont exercé plusieurs mandats : Roger Fossé, exerça sept mandats de députés à Yvetot, et fut président du Conseil régional de Haute-Normandie ; Robert Bisson eut six mandats de députés et présida le Conseil général du Calvados ; Émile Bizet et Georges Delatre furent élus sept fois successivement député d’Avranches pour le premier, député du pays de Bray pour le second ; Pierre Godefroy eut huit mandats de député à Valognes.

23Mais si le gaullisme normand fut remarquable, ce ne fut qu’au temps de la présidence de De Gaulle que les élections législatives permirent aux candidats gaullistes de s’imposer, en parvenant à grouper derrière d’abord les droites et ensuite une partie de la gauche modérée et anticommuniste. Des élections législatives de 1958 à 1981, on peut donc tirer la conclusion que le gaullisme normand paraît bien avoir été d’abord et surtout un gaullisme de rassemblement autour de la personne du général de Gaulle, un gaullisme gaullien. Ce rassemblement fut surtout celui des droites, même s’il ne fut pas que cela. Il groupa un électorat attiré spontanément par de Gaulle, comme en Basse-Normandie, ou parfois, sans doute, plus contraint de voter pour les candidats gaullistes en raison de la force menaçante des communistes, comme en Haute-Normandie.

LISTE DES DÉPUTÉS PAR CIRCONSCRIPTION DANS LES DÉPARTEMENTS NORMANDS 1958-1981

HAUTE-NORMANDIE

Seine-Maritime

1re circonscription (Rouen 1-Darnétal)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Roger Dusseaulx*

UNR

Ingénieur agrnome

1913 (45 ans)

1962-1967

Roger Dusseaulx

UNR-UDT

1967-1968

Roger Dusseaulx

UDVe

1968-1973

Roger Dusseaulx

UDR

1973-1978

Jean Lecanuet **

Réf. DS

Maître des requêtes

1920 (53 ans)

1978-1981

Henri Colombier

UDF

Sous-préfet

1927 (51 ans)

1981-1986

Michel Bérégovoy

PS

Inspecteur SNCF

1931 (50 ans)

*François Codet (UNR, ingénieur des mines, 1903) à partir de mai 1962
**Henri Damamme (Réf. DS, médecin, 1919) à partir de juin 1974

2e circonscription (Rouen 2-Elbeuf)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Tony Larue

Socialiste

Expert-comptable

1904 (54 ans)

1962-1967

Tony Larue

Socialiste

1967-1968

Tony Larue

FGDS

1968-1973

Tony Larue

FGDS

1973-1978

Tony Larue

PS et rad. g.

1978-1981

Laurent Fabius

PS

Maître des requêtes

1946 (32 ans)

1981-1986

Laurent Fabius *

PS

* Marc Massion (PS, fonctionnaire des douanes, 1935) à partir de juillet 1981

3e circonscription (Rouen 3-Sotteville)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Jean-Marie Morisse

UNR

Industriel

1905 (53 ans)

1962-1967

Jean-Marie Morisse

UNR-UDT

1967-1968

Roland Leroy

PC

Cheminot

1926 (41 ans)

1968-1973

Roland Leroy

PC

1973-1978

Roland Leroy

PC

1978-1981

Roland Leroy

PC

1981-1986

Pierre Bourguignon

PS

Sociologue

1942 (39 ans)

4e circonscription (Rouen 4 - Clères-Pavilly)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

1958-1962

André Marie

Non inscrit

Avocat

1962-1967

André Chérasse

UNR-UDT

Officier général

1906 (58 ans)

1967-1968

Colette Privat

PC

Professeur

1925 (42 ans)

1968-1973

Olivier de Sarnez

UDR

Ingénieur

1927 (41 ans)

1973-1978

André Martin

Réf. DS

Instituteur

1926 (47 ans)

1978-1981

Colette Privat

PC

1981-1986

Jean-Claude Bateux

PS

Professeur

1939 (42 ans)

24Année de naissance

5e circonscription (Fécamp)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

André Bettencourt

Ind. et pays.

Directeur de journal

1919 (39 ans)

1962-1967

André Bettencourt*

RI

1967-1968

André Bettencourt**

RI

1968-1973

André Bettencourt***

RI

1973-1978

André Bettencourt

RI

1978-1981

Charles Revet

UDF

Agriculteur

1937 (41 ans)

1981-1986

Paul Dhaille

PS

Professeur

1951 (30 ans)

* Georges Chédru (NI, agriculteur, 1904) à partir de février 1966
** Georges Chédru (RI) à partir de mai 1967
*** Georges Chédru (RI) à partir de août 1968

6e circonscription (Le Havre 1)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Pierre Courant

Ind. et pays.

Avocat

1897 (61 ans)

1962-1967

Maurice Georges

UNR-UDT

Médecin

1901 (61 ans)

1967-1968

Maurice Georges

UDVe

1968-1973

Maurice Georges

UDR

1973-1978

Maurice Georges *

UDR

1978-1981

Antoine Rufenacht

RPR

Directeur de société

1939 (39 ans)

1981-1986

Joseph Menga

PS

Cadre édu. surveillée

1932 (49 ans)

* Antoine Rufenacht (UDR, directeur de société, 1939) à partir de juin 1975, puis Raymond Réjaud (RPR, directeur de société, 1914) à partir de septembre 1976.

7e circonscription (Le Havre 2)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

René Cance

NI (PC)

Instituteur retraité

1895 (63 ans)

1962-1967

René Cance

PC

1967-1968

André Duroméa

PC

Serrurier

1917 (50 ans)

1968-1973

André Duroméa

PC

1973-1978

André Duroméa

PC

1978-1981

André Duroméa

PC

1981-1986

André Duroméa

PC

8e circonscription (Yvetot)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Robert Grèverie

Ind. et pays.

Médecin

1910 (48 ans)

1962-1967

Roger Fossé

UNR-UDT

Administrateur biens

1920 (42 ans)

1967-1968

Roger Fossé

UDVe

1968-1973

Roger Fossé

UDR

1973-1978

Roger Fossé

UDR

1978-1981

Roger Fossé

RPR

1981-1986

Roger Fossé

RPR

9e circonscription (Dieppe)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Louis Delaporte

app. Ind.

Industriel

1896 (62 ans)

1962-1967

Louis Boisson

Socialiste

Inspecteur PTT

1908 (54 ans)

1967-1968

Raymond Offroy

UDVe

Diplomate

1909 (58 ans)

1968-1973

Raymond Offroy

UDR

1973-1978

Raymond Offroy

UDR

1978-1981

Irénée Bourgois

PC

Professeur

1926 (52 ans)

1981-1986

Jean Beaufils

PS

Professeur

1936 (45 ans)

10e circonscription (Neufchatel-en-Bray)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Claude Heuillard

NI

Négociant

1927 (31 ans)

1962-1967

Georges Delatre

UNR-UDT

Chirurgien

1917 (45 ans)

1967-1968

Georges Delatre

UDVe

1968-1973

Georges Delatre

UDR

1973-1978

Georges Delatre

UDR

1978-1981

Georges Delatre

RPR

1981-1986

Georges Delatre

RPR

1re circonscription (Évreux)

Eure

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Jean de Broglie *

Ind. et pays.

Maître des requêtes

1921 (37 ans)

1962-1967

Jean de Broglie **

RI

1967-1968

Jean de Broglie

RI

1968-1973

Jean de Broglie

RI

1973-1978

Jean de Broglie ***

RI

1978-1981

Pierre Monfrais

UDF

Industriel

1917 (61 ans)

1981-1986

Luc Tinseau

PS

Instituteur

1940 (41 ans)

* Louis Van Haecke (app. Ind. et pays., professeur, 1910) à partir de septembre 1961
** Louis Van Haecke (RI) à partir de janvier 1963
*** Pierre Monfrais (NI, industriel, 1917) à partir de décembre 1976

2e circonscription (Bernay)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Jean Lainé

Ind. et pays.

Agriculteur

1901 (57 ans)

1962-1967

Jean Lainé

app. RI

1967-1968

Jean Lainé

app. RI

1968-1973

Jean Lainé

app. RI

1973-1978

Claude Michel

PS et rad. g.

Instituteur

1938 (35 ans)

1978-1981

Claude Michel

PS

1981-1986

Claude Michel

PS

3e circonscription (Louviers)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Rémy Montagne

Ent. démo.

Avocat

1962-1967

Rémy Montagne

Centre démo.

1967-1968

Rémy Montagne

PDM

1968-1973

André Delahaye

UDR

Vétérinaire

1920 (48 ans)

1973-1978

Rémy Montagne

Réf. DS

1978-1981

Rémy Montagne

UDF

1981-1986

François Loncle

app. PS

Journaliste

1941 (40 ans)

4e circonscription (Les Andelys)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

René Tomasini

UNR

Sous-préfet

1919 (39 ans)

1962-1967

René Tomasini

UNR-UDT

1967-1968

René Tomasini

UDVe

1968-1973

René Tomasini

UDR

1973-1978

René Tomasini *

UDR

1978-1981

René Tomasini**

RPR

1981-1986

Freddy Deschaux*-Beaume

PS

Inspecteur EN

* Eugène Authier (UDR, industriel, 1909) à partir de juillet 1974
** Jacques Tailleur (RPR, sous-préfet, 1922) à partir de janvier 1981

BASSE-NORMANDIE

Calvados

1re circonscription (Caen)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Henri Buot

UNR

Médecin

1908 (50 ans)

1962-1967

Henri Buot

UNR-UDT

1967-1968

Henri Buot

UDVe

1968-1973

Henri Buot

UDR

1973-1978

Louis Mexandeau

PS et rad. g.

Professeur

1931 (42 ans)

1978-1981

Louis Mexandeau

PS

1981-1986

Louis Mexandeau *

PS

* Éliane Provost (PS, médecin du travail, 1931) à partir de juillet 1981

2e circonscription (Lisieux-Falaise)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Robert Bisson

UNR

Pharmacien

1909 (49 ans)

1962-1967

Robert Bisson

UNR-UDT

1967-1968

Robert Bisson

UDVe

1968-1973

Robert Bisson

UDR

1973-1978

Robert Bisson

UDR

1978-1981

Robert Bisson

RPR

1981-1986

Henry Delisle

PS

Professeur

1938 (43 ans)

3e circonscription (Lisieux-Pont-l’Évêque)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Edmond Duchesne

app. Ind. pays.

Industriel

1893 (65 ans)

1962-1967

Edmond Duchesne *

RI

1967-1968

Michel d’Ornano

RI

Industriel

1924 (43 ans)

1968-1973

Michel d’Ornano

RI

1973-1978

Michel d’Ornano **

RI

1978-1981

Michel d’Ornano ***

UDF

1981-1986

Michel d’Ornano

UDF

* André Plantain (RI, vétérinaire, 1901) à partir de février 1966
** Jacques Richomme (RI, notaire, 1930) à partir de juin 1974
*** Jacques Richomme (UDF) à partir de mai 1978

4e circonscription (Bayeux)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Raymond Triboulet*

UNR

Agriculteur

1906 (52 ans)

1962-1967

Raymond Triboulet*

UNR-UDT

1967-1968

Raymond Triboulet

UDVe

1968-1973

Raymond Triboulet

UDR

1973-1978

François d’Harcourt

Union cent.

Journaliste

1928 (45 ans)

1978-1981

François d’Harcourt

UDF

1981-1986

François d’Harcourt

app. UDF

* Emmanuel Villedieu (UNR, notaire, 1919) à partir de février 1959
**Alain Lecornu (UNR-UDT, agriculteur, 1929) à partir de janvier 1963

5e circonscription (Vire)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Jacques Le Roy Ladurie

Ind. et pays.

Agriculteur

1902 (56 ans)

1962-1967

André Halbout

UNR-UDT

Pharmacien

1900 (62 ans)

1967-1968

Marcel Restout

PDM

Agriculteur

1927 (40 ans)

1968-1973

Olivier Stirn

UDR

Sous-préfet

1936 (32 ans)

1973-1978

Olivier Stirn *

UDR

1978-1981

Olivier Stirn **

UDF

1981-1986

Olivier Stirn

UDF

* Charles Malouin (UDR, agriculteur, 1912) à partir de mai 1973
**Antoine Lepeltier (UDF, agriculteur, 1933) partir de mai 1978

1re circonscription (Saint-Lô)

Manche

2e circonscription (Avranches)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Gabriel de Carville

Ind. et pays.

Éleveur

1897 (61 ans)

1962-1967

Constant Lepourry

app. UNR

Agriculteur

1908 (54 ans)

1967-1968

Raymond Guilbert

NI

Notaire

1919 (48 ans)

1968-1973

Raymond Guilbert

UDR

1973-1978

Jean-Marie Daillet

Réf. DS

Administrateur CEE

1929 (44 ans)

1978-1981

Jean-Marie Daillet

UDF

1981-1986

Jean-Marie Daillet

UDF

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Pierre Hénault

Ind. et pays.

Administrateur

1892 (66 ans)

1962-1967

Émile Bizet

Centre démo.

Vétérinaire

1920 (42 ans)

1967-1968

Émile Bizet

app. UDVe

1968-1973

Émile Bizet

app. UDR

1973-1978

Émile Bizet

app. UDR

1978-1981

Émile Bizet

app. RPR

1981-1986

Émile Bizet *

app. RPR

* René André (app. RPR, avocat, 1942) à partir de février 1983

3e circonscription (Coutances-Granville)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Édouard Lebas

NI

Inspec. gén. Admin.

1897 (61 ans)

1962-1967

Henri Baudoin

app. UNR

Avocat

1926 (36 ans)

1967-1968

Henri Baudoin

app. UDVe

1968-1973

Henri Baudoin

app. UDR

1973-1978

Henri Baudoin

app. RI

1978-1981

Henri Baudoin

UDF

1981-1986

Henri Baudoin

UDF

4e circonscription (Valognes)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Pierre Godefroy

UNR

Journaliste

1915 (43 ans)

1962-1967

Pierre Godefroy

UNR-UDT

1967-1968

Pierre Godefroy

UDVe

1968-1973

Pierre Godefroy

UDR

1973-1978

Pierre Godefroy

app. UDR

1978-1981

Pierre Godefroy

app. RPR

1981-1986

Pierre Godefroy

app. RPR

5e circonscription (Cherbourg)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

René Schmitt

Socialiste

Professeur

1907 (51 ans)

1962-1967

Jacques Hébert

app. UNR

Médecin

1920 (42 ans)

1967-1968

Jacques Hébert

UDVe

1968-1973

Jacques Hébert

UDR

1973-1978

Louis Darinot

PS et rad. g.

Pharmacien

1925 (48 ans)

1978-1981

Louis Darinot

PS

1981-1986

Louis Darinot

PS

1re circonscription (Alençon-Domfront)

Orne

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Louis Terrenoire *

UNR

Journaliste

1908 (50 ans)

1962-1967

Louis Terrenoire

UNR-UDT

1967-1968

Louis Terrenoire

UDVe

1968-1973

Louis Terrenoire

UDR

1973-1978

Daniel Goulet

UDR

Directeur école libre

1928 (45 ans)

1978-1981

Daniel Goulet

RPR

1981-1986

Daniel Goulet

RPR

* Émile Janvier (UNR, minotier, 1900) à partir de mars 1960

2e circonscription (Mortagne-Laigle)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Roland Boudet

UNR

Imprimeur

1913 (45 ans)

1962-1967

Ernest Voyer

UNR-UDT

Ingénieur rentraité

1905 (57 ans)

1967-1968

Roland Boudet

PDM

1968-1973

Roland Boudet

PDM

1973-1978

Roland Boudet

Réf. DS

1978-1981

Francis Geng

UDF

Cadre

1931 (47 ans)

1981-1986

Francis Geng

UDF

3e circonscription (Argentan-Flers)

Législatures

Élus

Groupe

Profession

Année de naissance

1958-1962

Émile Halbout

RPCD

Apiculteur

1905 (53 ans)

1962-1967

Émile Halbout

Centre dem.

1967-1968

Émile Halbout

PDM

1968-1973

Émile Halbout

PDM

1973-1978

Pierre Noal

UDR

Médecin

1914 (59 ans)

1978-1981

Hubert Bassot

UDF

Économiste

1932 (46 ans)

1981-1986

Michel Lambert

PS

Professeur

1942 (39 ans)

Les députés normands de 1958 à 1981

Image

RÉSULTATS ÉLECTORAUX DES CANDIDATS GAULLISTES DANS LES DÉPARTEMENTS NORMANDS 1958-1981

HAUTE-NORMANDIE

Seine-Maritime

1re circonscription (Rouen 1-Darnétal)

1958

1er tour

Roger Dusseaulx-UNR

19,38 % des suffrages exprimés

2e tour

Roger Dusseaulx-UNR-Élu

30,53 % des suffrages exprimés

B. Tissot-Ind

23,86 %

V. Blot-PCF

23,26 %

J. Lecanuet-MRP

22,35 %

1962

1er tour

Roger Dusseaulx-UNR-UDT

49,57 %

2e tour

Roger Dusseaulx-UNR-UDT-Élu

57,90 %

V. Blot-PCF

30,15 %

Lemonnier-Leblanc-MRP

11,95 %

1967

1er tour

Roger Dusseaulx-UDVe

39,29 %

2e tour

Roger Dusseaulx-UDVe-Élu

54,79 %

V. Blot-PCF

45,21 %

1968

1er tour

Roger Dusseaulx-UDR

41,25 %

2e tour

Roger Dusseaulx-UDR-Élu

62,50 %

V. Blot-PCF

37,50 %

1973

1er tour

Roger Dusseaulx-UDR

24,21 %

2e tour

pas de candidat UDR

1978

1er tour

Roger Parment-RPR

12,02 %

2e tour

pas de candidat RPR

1981

pas de candidat RPR

2e circonscription (Rouen 2-Elbeuf)

1958

pas de candidat UNR

1962

1er tour

Y. Dessart-UNR

27,61 % des suffrages exprimés

2e tour

Tony Larue-SFIO-Élu

62,08 %

Y. Dessart-UNR

37,92 %

1967

1er tour

Roger Parment-Ve Rép.

26,49 %

2e tour

Tony Larue-SFIO-Élu

68,91 %

Roger Parment-Ve Rép.

31,09 %

1968

1er tour

Roger Parment-UDR

34,74 %

2e tour

Tony Larue-SFIO-Élu

62 %

Roger Parment-UDR

38 %

1973

pas de candidat UDR

1978

1er tour

Odile Proust-RPR

13,96 %

2e tour

pas de candidat RPR

1981

pas de candidat RPR

3e circonscription (Rouen 3-Sotteville)

1958

1er tour

Jean-Marie Morisse-UNR

26,63 % des suffrages exprimés

2e tour

Jean-Marie Morisse-UNR-Élu

50,43 %

Roland Leroy-PCF

33,51 %

G. Brutelle-SFIO

16,06 %

1962

1er tour

Jean-Marie Morisse UNR-UDT

37,25 %

2e tour

Jean-Marie Morisse UNR-UDT-Élu

50,75 %

Roland Leroy-PCF

49,25 %

1967

1er tour

Jean-Marie Morisse-UDVe

33,14 %

2e tour

Roland Leroy-PCF-Élu

56,70 %

Jean-Marie Morisse-UDVe

43,30 %

1968

1er tour

Vittet-UDR

27,33 %

2e tour

pas de candidat UDR

1973

pas de candidat UDR

1978

1er tour

Vittet-RPR

11,56 %

2e tour

pas de candidat RPR

1981

1er tour

J.-P. Dubocage-RPR

05,98 %

2e tour

pas de candidat RPR

4e circonscription (Rouen 4-Clères-Pavilly)

1958

1er tour

Roger Duboc-Rénov. ex-RPF

08,12 % des suffrages exprimés

2e tour

André Marie-Centre rép.-Élu

35,88 %

P. Vauquelin-Soc. ind.

31,26 %

Germaine Pican-PCF

20,13 %

Roger Duboc-Rénov. ex-RPF

12,73 %

1962

1er tour

André Chérasse-UNR

26,65 %

2e tour

André Chérasse-UNR-Élu

36,98 %

P. Vauquelin-Ind. gauche

34,22 %

André Marie, non insc.

28,80 %

1967

1er tour

André Chérasse-UDVe

32,45 %

2e tour

Colette Privat-PCF-Élue

54,38 %

André Chérasse-UDVe

45,22 %

1968

1er tour

Olivier de Sarnez-UDR

28,52 %

2e tour

Olivier de Sarnez-UDR-Élu

53,72 %

Colette Privat-PCF

46,28 %

1973

1er tour

Olivier de Sarnez-UDR

16,11 %

2e tour

pas de candidat UDR

1978

1er tour

M.-M. Jiccio-RPR

09,79 %

2e tour

pas de candidat RPR

1981

1er tour

Gérard Simon-RPR

14,30 %

2e tour

pas de candidat RPR

5e circonscription (Fécamp)

1958

pas de candidat UNR

1962

1er tour

P. Bellec-UNR

23,81 % des suffrages exprimés

2e tour

pas de candidat UNR

1967

pas de candidat UDVe

1968

pas de candidat UDR

1973

pas de candidat UDR

1978

1er tour

Philippe Clément-Grandcourt-RPR

13,78 %

2er tour

pas de candidat RPR

1981

pas de candidat RPR

6e circonscription (Le Havre-1)

1958

pas de candidat UNR

1962

1er tour

Maurice Georges-UNR

32,71 % des suffrages exprimés

2e tour

Maurice Georges-UNR-Élu

63,63 %

Louis Eudier-PCF

1967

1er tour

Maurice Georges-UDVe

39,50 %

2e tour

Maurice Georges-UDVe – Élu

56,42 %

J. Eberhard-PCF

43,58 %

1968

1er tour

Maurice Georges-UDR-Élu

50,07 %

J. Eberhard-PCF

25,55 %

G. Alliot-PDM

11,87 %

M. Thieulent-Fédération

07 %

L. Pointier-PSU

05,51 %

1973

1er tour

Maurice Georges-UDR

28,78 %

2e tour

Maurice Georges-UDR-Élu

55,84 %

Daniel Colliard-PCF

44,16 %

1978

1er tour

Antoine Rufenacht-RPR

43,33 %

2e tour

Antoine Rufenacht-RPR-Élu

52,82 %

Daniel Colliard-PCF

47,18 %

1981

1er tour

Antoine Rufenacht-RPR

42 %

2e tour

Joseph Menga-PS-Élu

54,85 %

Antoine Rufenacht-RPR

45,15 %

7e circonscription (Le Havre-2)

1958

1er tour

Bernard Dairaine-UNR

26,28 % des suffrages exprimés

2er tour

René Cance-PCF-Élu

47,58 %

Bernard Dairaine-UNR

44,11 %

L. Osmont-SFIO

08,31 %

1962

1er tour

René Cance-PCF-Élu

53,47 %

Paul Denis-UNR

27,89 %

Bernard Dairaine-Rép. ind.

09,67 %

L. Osmont-SFIO

08,97 %

1967

1er tour

André Duroméa-PCF

54,90 %

Raymond Réjaud-Ve Rép.

28,04 %

Lhonorey-SFIO

10,78 %

Bellenger Centre dém.

06,28 %

1968

1er tour

Raymond Réjaud-UDR

30,12 %

2e tour

André Duroméa-PCF-Élu

60,24 %

Raymond Réjaud-UDR

39,76 %

1973

pas de candidat UDR

1978

1er tour

André Duroméa-PCF-Élu

55,54 %

Jean-Yves Besselat-RPR

16,77 %

E. Delègue, PS

13,80 %

H. Garcin, UDF-PR

08,53 %

M.-J. Pigeon-FA

02,23 %

V. Sanson-LO

01,43 %

G. Schmelz-FN

01,09 %

A. Ponvert-LCR

00,60 %

1981

1er tour

André Duroméa-PCF-Élu

54,96 %

J. Rube-PS

21,46 %

Jean-Yves Besselat-RPR

20,84 %

J.-P. Sourd-Alt.

01,43 %

8e circonscription (Yvetot)

1958

1er tour

Roger Fossé-UNR

14,21 % des suffrages exprimés

2er tour

Robert Grèverie-Ind.-Élu

36,23 %

Roger Fossé-UNR

19,81 %

G. Delacroix-MRP

18,60 %

J. Eberhard-PCF

13,70 %

J. Malivoir, Rad.

11,66 %

1962

1er tour

Roger Fossé-UNR

28,88 %

2e tour

Roger Fossé-UNR-Élu

55,27 %

Jean-Jacques Servan-Schreiber

44,73 %

1967

1er tour

Roger Fossé-UDVe

46,27 %

2e tour

Roger Fossé-UDVe-Élu

54,66 %

P. Bobée-Conv. Féd

45,34 %

1968

1er tour

Roger Fossé-UDR-Élu

58,16 %

P. Bobée-Féd. Conv.

17,42 %

M. Poimboeuf-PDM

12,40 %

P. Menet-PCF

12,02 %

1973

1er tour

Roger Fossé-UDR

47,37 %

2e tour

Roger Fossé-UDR-Élu

57,89 %

P. Bobée-UGDS-Rad. g.

42,11 %

1978

1er tour

Roger Fossé-RPR

48,43 %

2e tour

Roger Fossé-RPR-Élu

55,42 %

Jean-Yves Merle-PS

44,58 %

1981

1er tour

Roger Fossé-RPR-Élu

50,55 %

Jean-Yves Merle-PS

37,86 %

J. Menet-PCF

07,77 %

Constant Lecoeur-div. d.

03,81 %

9e circonscription (Dieppe)

1958

pas de candidat UNR

1962

pas de candidat UNR

1967

1er tour

Raymond Offroy-Ve Rép.

31,09 % des suffrages exprimés

2e tour

Raymond Offroy-Ve Rép.-Élu

51,22 %

Léon Rogé-PCF

48,78 %

1968

1er tour

Raymond Offroy-UDR

39,32 %

2e tour

Raymond Offroy-UDR-Élu

50,80 %

L. Boisson-SFIO

49,20 %

1973

1er tour

Raymond Offroy-UDR

31,14 %

2e tour

Raymond Offroy-UDR-Élu

52,07 %

Irénée Bourgois-PCF

47,93 %

1978

1er tour

Raymond Offroy-RPR

34,24 %

2e tour

Irénée Bourgois-PCF-Élu

50,70 %

Raymond Offroy-RPR

49,30 %

1981

1er tour

Jean-Louis Bourlanges-RPR

25,46 %

2e tour

Jean Beaufils-PS-Élu

59,13 %

Jean-Louis Bourlanges-RPR

40,87 %

10e circonscription (Neufchatel-en-Bray)

1958

1er tour

Georges Delatre-UNR

12,57 % des suffrages exprimés

2e tour

pas de candidat UNR

1962

1er tour

Georges Delatre-UNR

37,50 %

2e tour

Georges Delatre-UNR-Élu

49,98 %

Claude Heuillard-C. rép.

29,63 %

R. Thiebault-SFIO

20,39 %

1967

1er tour

Georges Delatre-UDVe

43,54 %

2e tour

Georges Delatre-UDVe-Élu

53,98 %

Claude Heuillard-Rad. Féd.

46,02 %

1968

1er tour

Georges Delatre-UDR-Élu

56,74 %

E. des Roys-PDM

20,21 %

R. Maillet-Féd. Conv.

11,94 %

J. Garraud-PCF

11,10 %

1973

1er tour

Georges Delatre-UDR

39,99 %

2e tour

Georges Delatre-UDR-Élu

54,26 %

R. Thiebault, PS

45,75 %

1978

1er tour

Georges Delatre-RPR

37,54 %

2e tour

Georges Delatre-RPR-Élu

55,35 %

Alain Le Vern-PS

44,65 %

1981

1er tour

Georges Delatre-RPR-Élu

53,21 %

C. Verdier-PS

36,67 %

M. Mille-PC

10,12 %

Eure

1re circonscription (Évreux)

1958

1er tour

J. Gautier-UNR

3,86 % des suffrages exprimés

2e tour

pas de candidat UNR

1962

pas de candidat UNR

1967

pas de candidat UDVe

1968

pas de candidat UDR

1973

pas de candidat UDR

1978

1er tour

Jean-Louis Debré-RPR

19,5 %

2e tour

pas de candidat RPR

1981

pas de candidat RPR

2e circonscription (Bernay)

1958

pas de candidat UNR

1962

pas de candidat UNR

1967

pas de candidat UDVe

1968

pas de candidat UDR

1973

1er tour

J. Beauvais-UDR

20,99 %

2e tour

Claude Michel-PS-Élu

37,12 %

J. Beauvais-UDR

36,23 %

F. Couraye du Parc-Réf.

26,65 %

1978

1er tour

J.-M. Rouy-RPR

10,19 %

2e tour

pas de candidat RPR

1981

1er tour

P. Desprez-RPR

11,46 %

2e tour

pas de candidat RPR

3e circonscription (Louviers)

1958

pas de candidat UNR

1962

1958

pas de candidat UNR

1962

1er tour

J.-L. Laval-UNR

22,93 % des suffrages exprimés

2e tour

Rémy Montagne-Centre dém.-Élu

47,16 %

J. Champion-PCF

33,37 %

J.-L. Javal-UNR

19,47 %

1967

1er tour

M. Bloch-Morange-Ve Rép.

25,38 %

2e tour

pas de candidat Ve Rép.

1er tour

André Delahaye-UDR

32,98 %

2e tour

André Delahaye-UDR-Élu

58,92 %

251968

4e circonscription (Les Andelys)

J. Champion-PCF

41,08 %

1973

1er tour

André Delahaye-UDR

22,76 %

2e tour

Rémy Montagne-Réf.-Élu

55,45 %

R. Couet-PCF

42,24 %

André Delahaye-UDR

02,31 %

1978

1er tour

J. Desbordes-RPR

10,19 %

2e tour

pas de candidat RPR

1958

1er tour

René Tomasini-UNR

44,19 % des suffrages exprimés

2e tour

René Tomasini-UNR

74,87 %

G. Allard-PCF

1962

1er tour

René Tomasini-UNR-Élu

57,83 %

M. Azémia-SFIO

19,52 %

M. Clouet-PCF

16,27 %

R. Maréchal-MRP

06,38 %

1967

1er tour

R. Tomasini-UDVe – Élu

53,93 %

Mlle M. Luchaire-Féd.-Rad.

18,50 %

M. Larmanou-PCF

16,82 %

M. Troyon-Centre dém.

10,75 %

1968

1er tour

René Tomasini-UDR-Élu

61,50 %

M. Larmanou-PCF

16,53 %

Mlle M. Luchaire-Féd.-Rad.

15,76 %

J. M. Simon, PSU

06,21 %

1973

1er tour

René Tomasini-UDR

46,65 %

2e tour

René Tomasini-UDR

52,02 %

M. Larmanou-PCF

36,08 %

M. Burette, Réf.

11,90 %

1978

1er tour

René Tomasini-RPR

43,31 %

2e tour

René Tomasini-RPR

55,20 %

M. Larmanou-PCF

44,80 %

1981

1er tour

Jacques Tailleur-RPR

43,59 %

2e tour

F. Deschaux-Beaume-PS-Élu

53,85 %

Jacques Tailleur-RPR

46,15 %

BASSE-NORMANDIE

Calvados

1re circonscription (Caen)

1958

1er tour

Henri Buot-UNR

32,97 % des suffrages exprimés

2e tour

Henri-Buot-UNR-Élu

65,22 %

C. Margueritte-SFIO

34,78 %

1962

1er tour

Henri Buot-UNR-Élu

56,84 %

R. Lakota-PCF

18,29 %

R. Carabie-MRP

15,79 %

G. Lemercier-SFIO et Rad.

09,08 %

1967

1er tour

Henri Buot-UDVe

47,27 %

2e tour

Henri Buot-UDVe-Élu

52 %

J. Bayon-PCF

35,03 %

B. Nolot-Centre dém.

12,97 %

1968

1er tour

Henri Buot-UDR

49,01 %

2e tour

Henri Buot-UDR-Élu

56,48 %

J. Goueslard-PCF

27,76 %

B. Nolot-PDM

15,76 %

1973

1er tour

Henri Buot-UDR

36,35 %

2e tour

Louis Mexandeau-PS-Élu

50,32 %

Henri Buot-UDR

49,68 %

1978

pas de candidat RPR

1981

1er tour

L. Nelle-RPR

38,33 %

2e tour

Louis Mexandeau-PS-Élu

59,60 %

L. Nelle-RPR

40,40 %

2e circonscription (Lisieux-Falaise)

1958

1er tour

Robert Bisson-UNR-Élu

62,74 % des suffrages exprimés

Joseph Laniel, Ind.

13,70 %

A. Vrel-PCF

10,36 %

R. Richard-SFIO

09,13 %

J. Souef-Pouj.

04,07 %

1962

1er tour

Robert Bisson-UNR-Élu

60,21 %

G. Dudouit-Ind.

18,58 %

A. Vrel-PCF

13,38 %

M. Le Bec-Se

07,83 %

1967

1er tour

Robert Bisson-UDVe

48,44 %

2e tour

Robert Bisson-UDVe

52,06 %

R. Brosseau-PCF

30,63 %

A. de Rouville-Centre dém.

17,31 %

1968

1er tour

Robert Bisson-UDR-Élu

54,41 %

R. Brosseau-PCF

15,55 %

A. de Rouville-PDM

14,42 %

Henry Delisle-Féd.

09,43 %

J. Petite-PSU

06,19 %

1973

1er tour

Robert Bisson-UDR

43,07 %

2e tour

Robert Bisson-UDR-Élu

52,97 %

Henry Delisle-PS

47,03 %

1978

1er tour

Robert Bisson-RPR

36,36 %

2e tour

Robert Bisson-RPR-Élu

51,95 %

Henry Delisle-PS

48,05 %

1981

1er tour

André Fanton-RPR

43,75 %

2e tour

Henry Delisle-PS-Élu

55,69 %

André Fanton-RPR

44,31 %

3e circonscription (Lisieux-Pont-l’Évêque)

1958

pas de candidat UNR

1962

pas de candidat UNR

1967

pas de candidat UDVe

1968

pas de candidat UDR

1973

pas de candidat UDR

1978

1er tour

J. Porcq-RPR

09,77 %

1981

pas de candidat RPR

4e circonscription (Bayeux)

1958

1er tour

Raymond Triboulet-UNR-Élu

63,19 % des suffrages exprimés

François d’Harcourt-Ind.

17,17 %

P. Legrand

11,50 %

M. Moreau-PCF

08,13 %

1962

1er tour

Raymond Triboulet-UNR-Élu

60,33 %

J.-P. Baudard-Rad.

22,93 %

L. Martin-Ind. 08,70 %

M. Moreau-PCF

08,04 %

1967

1er tour

Raymond Triboulet-UDVe-Élu

56,56 %

M. Corblet-Centre dém.

19,88 %

G. Fauvel-PCF

13,07 %

G. Moutet-SFIO

10,49 %

1968

1er tour

Raymond Triboulet-UDR

54,76 %

R. Massu

15,54 %

J.-P. Baudard-Féd.

10,74 %

G. Fauvel-PCF

08 %

M. Corblet-PDM

07,85 %

J. Payen-PSU

03,11 %

1973

1er tour

Raymond Triboulet-UDR

34,79 %

2er tour

François d’Harcourt-CNI-Élu

41,43 %

Raymond Triboulet-UDR

37,75 %

P. Bourgine-PS

20,82

1978

pas de candidat RPR

1981

pas de candidat RPR

5e circonscription (Vire)

1958

pas de candidat UNR

1962

1er tour

André Halbout-UNR-Élu

58,27 % des suffrages exprimés

Jacques Le Roy Ladurie-Ind.

31,52 %

E. Bourrey-PCF

10,21 %

1967

1er tour

André Halbout-UDVe

48,02 %

2e tour

Marcel Restout-Centre dém.-Élu

50,47 %

André Halbout-UDVe

49,53 %

1968

1er tour

Olivier Stirn-UDR

46,36 %

2e tour

Olivier Stirn-UDR-Élu

51,94 %

Marcel Restout-PDM

48,06 %

1973

1er tour

Olivier Stirn-UDR-Élu

67,36 %

A. Ledran-UGSD

13,51 %

M. Mahias-Réf.

11,42 %

M. Fabre-PCF

07,71 %

1978

1er tour

Olivier Stirn-UDF-Élu

61,07 %

A. Ledran-PS

16,85 %

C. Letellier-PCF

08,48 %

B. de Féral-RPR

07,57 %

M.-P. Labey-CE 78

03,69 %

B. Arricau-LO

D. Lelièvre-FN

00,53 %

Manche

1re circonscription (Saint-Lô)

1958

1er tour

P. Goudal-UNR

08,04 % des suffrages exprimés

2e tour

pas de candidat UNR

1962

1er tour

Constant Lepourry-UNR-Élu

56,21 %

G. de Carville-Ind.

30,34 %

M. Montfiquet-SFIO

07,92 %

C. Lebouteiller-PCF

05,53 %

1967

1er tour

Constant Lepourry-UDVe

35,40 %

2e tour

Raymond Guilbert-Gaulliste-Élu

51,72 %

1968

Constant Lepourry-UDVe

48,28 %

1er tour

Raymond Guilbert-UDR

45,93 %

2e tour

Raymond Guilbert-UDR-Élu

59,80 %

J.-M. Daillet-PDM

40,20 %

1973

1er tour

Raymond Guilbert-UDR

23,82 %

2e tour

pas de candidat UDR

1978

1er tour

P. Piedagnel-RPR

11,25 %

2e tour

pas de candidat RPR

1981

pas de candidat RPR

2e circonscription (Avranches)

1958

1er tour

A. Huet-UNR

08,92 % des suffrages exprimés

2e tour

Pierre Hénault-Ind.-Élu

44,69 %

L. Fouilleul-Pays.

24,91 %

M. Fauchon-Ind

20,33 %

A. Huet-UNR

05,33 %

L. Poirier-SFIO

04,74 %

1962

pas de candidat UNR

19671er tour

Émile Bizet-UDVe Rép.

43,79 %

2e tour

Émile Bizet-UDVe Rép.-Élu

56,04 %

P. Guinebault-Ind.

43,96 %

1968

1er tour

Émile Bizet-UDR-Élu

83,96 %

A. Roquet-Féd.-PSU

10,56 %

C. Lacoste-PCF

05,48 %

1973

1er tour

Émile Bizet-UDR

48,31 %

2e tour

Émile Bizet-UDR-Élu

100 %

1978

1er tour

Émile Bizet-RPR

42,46 %

2e tour

Émile Bizet-RPR-Élu

58 %

M.-P. Aguiton-UDF

42 %

1981

1er tour

Émile Bizet-RPR-Élu

69,27 %

A. Josset-PS

26,32 %

Y. Guenel-PCF

04,41 %

3e circonscription (Coutances-Granville)

1958

1er tour

M. Helie-UNR

16,87 % des suffrages exprimés

2e tour

pas de candidat UNR

1962

1er tour

Henri Baudoin-UNR-Élu

68,97 %

E. Lebas-C. rép.

17,09 %

M. Lecosey-SFIO

07,21 %

R. Laplace-Dolonde-PCF

06,73 %

1967

1er tour

Henri Baudoin-UDVe

42,20 %

2e tour

Henri Baudoin-UDVe-Élu

65,71 %

Henri Troudé-gaull. diss.

34,29 %

1968

1er tour

Henri Baudoin-UDR-Élu

65,12 %

J.-C. Richard-PDM

15,37 %

M. Lecostey-SFIO

13,20 %

R. Laplace-Dolonde-PCF

06,01 %

1973

1er tour

Henri Baudoin-UDR

45,40 %

2e tour

Henri Baudoin-UDR-ÉluL. Radier-Cent. dém.

47,73 % (passe aux RI)30,37 %

W. Unterwald-PS

21,90 %

1978

1er tour

A. Maulme-RPR

13,27 %

2e tour

pas de candidat RPR

1981

pas de candidat RPR

4e circonscription (Valognes)

1958

1er tour

Pierre Godegroy-UNR

29,48 % des suffrages exprimés

2e tour

Pierre Godefroy-UNR-Élu

69,27 %

H. Lecacheux-C. rép.

26,24 %

Ch. Touraine-Ind.

04,49 %

1962

1er tour

Pierre Godefroy-UNR-Élu

75,10 %

H. Lecacheux-Ind.

12,07 %

J. Pottier-SFIO

09,01 %

O. Fatôme-PCF

03,82 %

1967

1er tour

Pierre Godefroy-UDVe-Élu

62,57 %

J. Masselin-C. dém.

17,70 %

H. Varin-Féd.

13,04 %

G. Bihel-PCF

06,69 %

1968

1er tour

Pierre Godefroy-UDR-Élu

78,99 %

H. Varin-SFIO

15,55 %

G. Bihel-PCF

05,46 %

1973

1er tour

Pierre Godefroy-UDR

49,95 %

2e tour

Pierre Godefroy-UDR-Élu

54,24 %

J. Dauchart-PS

25,43 %

J. d’Aigneaux-CNI

20,33 %

19781er tour

Pierre Godefroy-RPR

45,25 %

2e tour

Pierre Godefroy-RPR-Élu

64,58 %

M.-J. Carré-PS

35,42 %

1981

1er tour

Pierre Godefroy-RPR-Élu

57 %

M. Le Chanoine-PS

30,36 %

D. Anger-Écolog.

08,46 %

M. Perrier-PCF

04,18 %

5e circonscription (Cherbourg)

1958

1er tour

M. Laignel-UNR

14,52 % des suffrages exprimés

2e tour

René Schmitt-SFIO-Élu

42,63 %

J. Ryst-MRP

33,24 %

M. Laignel-UNR

12,65 %

G. Marguerie-PCF

07,03 %

R. Gires-UGS

04,45 %

1962

1er tour

Jacques Hébert-UNR-UDT-Élu

62,46 %

René Schmitt-SFIO

24,95 %

R. Hovivet-PCF

08,08 %

J.-P. Biondi-PSU

04,51 %

1967

1er tour

Jacques Hébert-UDVe – Élu

53,50 %

G. Bocher-SFIO

26,94 %

M. Postaire-PCF

11,54 %

J.-P. Ryst-Centre dém.

08,02 %

1968

1er tour

Jacques Hébert-UDR-Élu

55,45 %

G. Fatome-SFIO

15,15 %

M. Postaire-PCF

10,93 %

J. Marigny-PSU

09,43 %

J.-P. Ryst-PDM

09,04 %

1973

1er tour

C. Dumoncel-UDR

35,07 %

2e tour

Louis Darinot-PS-Élu

51,87 %

C. Dumoncel-UDR

48,13 %

1978

pas de candidat RPR

1981

pas de candidat RPR

Orne

1re circonscription (Alençon-Domfront)

1958

1er tour

Louis Terrenoire-UNR

37,19 % des suffrages exprimés

2e tour

Louis Terrenoire-UNR-Élu

50,73 %

J. Roulleaux-Dugage-Ind.

42,29 %

M. Letellier-PCF

06,98 %

1962

1er tour

L. Terrenoire-UNR-UDT-Élu

54 %

J. Roulleaux-Dugage-Ind.

31,25 %

H. Alexandre-SFIO

07,94 %

A. Baptiste-PCF

06,81 %

1967

1er tour

L. Terrenoire-UDVe-Élu

50,79 %

J. Cren-MRP

29,94 %

M. Alexandre-Féd.

11,51 %

M. Delaunay-PCF

07,76 %

1968

1er tour

Louis Terrenoire-UDR-Élu

54,64 %

J. Cren-PDM

27,47 %

J. Camus-Féd.-Conv.

07,90 %

M. Delaunay-PCF

06,08 %

Y. Fleury-PSU

03,91 %

1973

1er tour

Daniel Goulet-UDR

27,08 %

2e tour

Daniel Goulet-UDR-Élu

44,46 %

D. Miette-Réf.-Cent. dém.

31,55 %

C. Devinant-PS

23,99 %

1978

1er tour

Daniel Goulet-RPR

45,70 %

2e tour

Daniel Goulet-RPR-Élu

61,79 %

P. Mauger-PS

38,20 %

1981

1er tour

Daniel Goulet-RPR

46,83 %

2e tour

Daniel Goulet-RPR-Élu

57,54 %

P. Mauger-PS

42,46 %

2e circonscription (Mortagne-Laigle)

1958

1er tour

Roland Boudet-UNR

31,38 % des suffrages exprimés

2e tour

Roland Boudet-UNR-Élu

57,48 %

L. Levesque-Ind.

28,77 %

L. Mermaz-UDSR

06,90 %

L. Chatelais-PCF

06,85 %

1962

1er tour

Ernest Voyer-UNR

30,79 %

2e tour

Ernest Voyer-UNR-Élu

39,98 %

Roland Boudet-Lib. Euro.

34,41 %

L. Mermaz-UDSR

25,61 %

1967

1er tour

Ernest Voyer-UDVe

30,65 %

2e tour

Roland Boudet-Cent. dém-Élu

40,52 %

Ernest Voyer-UDVe

40,20 %

J. Camus-Conv.

19,28 %

1968

1er tour

Léon Labbé-UDR

27,59 %

2e tour

Roland Boudet-PDM-Élu

57,01 %

Léon Labbé-UDR

42,99 %

1973

1er tour

M. Bruguière-UDR

30,93 %

2e tour

R. Boudet-Cent. dém.-Élu

45,90 %

M. Bruguière-UDR

33,31 %

S. Caillouet-PS

20,79 %

1978

1er tour

M. Bruguière-RPR

23,47 %

2e tour

pas de candidat RPR

1981

1er tour

M. Bruguière-ex-RPR

21,76 %

2e tour

pas de candidat RPR

3e circonscription (Argentan-Flers)

1958

pas de candidat UNR

1962

pas de candidat UNR

1967

pas de candidat UDVe

1968

1er tour

Pierre Noal-UDR

21,93 % des suffrages exprimés

2e tour

pas de candidat UDR

1973

1er tour

Pierre Noal-UDR

24,75 %

2e tour

Pierre Noal-UDR-Élu

48,86 %

P. Pavis-PS

28,38 %

Émile Halbout-Réf.

22,76 %

1978

1er tour

Pierre Noal-RPR

28,32 %

2e tour

pas de candidat RPR

1981

1er tour

J. Lasne-ex-RPR

18,68 %

2e tour

pas de candidat RPR

Notes de bas de page

2 François Audigier et Frédéric Schwindt (dir.), Gaullisme et Gaullistes dans la France de l’Est sous la IVe République, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009.

3 Michel Boivin, Le gaullisme en Basse-Normandie de 1945 à 1981, thèse de 3e cycle, Caen, 1981 et Michel Boivin De Gaulle et le gaullisme en Basse-Normandie, Paris, Paradigme-Minard, 1984. Bernard Lachaise, Le Gaullisme dans le Sud-Ouest au temps du RPF, Talence, Fédération historique du Sud-Ouest, 1997.

4 François Audigier et Frédéric Schwindt (dir.), op. cit., p. 399.

5 David Bellamy, « De Gaulle et la Normandie », Études normandes, Rouen, n ° 3, 1996, p. 4-27.

6 Jean-Raymond Tournoux, Jamais dit, Paris, Plon, 1971, p. 383-384.

7 Colonel Rémy (Gilbert Renault dit), Dix ans avec de Gaulle (1940-1950), Paris, France-Empire, 1971, p. 260.

8 De Gaulle et le RPF 1947-1955, (coll.), Paris, A. Colin, 1998 et David Bellamy, Le Rassemblement du Peuple Français en Seine-Inférieure, 1947-1955, université de Rouen, 1987.

9 La Normandie de 1900 à nos jours, (coll.), Toulouse, Privat, 1978.

10 André Siegfried, Tableau politique de la France de l’Ouest sous la IIIe République, Paris, A. Colin, 1913.

11 Par rapport aux suffrages exprimés.

12 Au référendum du 28 septembre 1958, les Bas-Normands donnent au OUI 91 % de leurs suffrages exprimés ; à celui du 8 janvier 1961, 87,6 % ; à celui du 8 avril 1962, 92,4 % ; à celui du 28 octobre 1962, 77,6 % ; à celui du 27 avril 1969, 53,4 %. Lors de l’élection présidentielle de 1965, Charles de Gaulle a obtenu au premier tour 52,5 % des suffrages exprimés en Basse-Normandie.

13 Gilles Richard et Jacqueline Sanclivier (dir.), Les Partis et la République. La recomposition du système partisan 1956-1967, Rennes, Presse Universitaires de Rennes, 2007, p. 13.

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