1 L’économie cistercienne, op. cit.
2 C’est ce qui se dégage de la description des temporels cisterciens de Léon proposée par Pérez-Embid J., El Cister en Castilla y León, op. cit., p. 89-111.
3 En Castille, les moines ne procédaient apparemment pas à des déplacements de populations paysannes, contrairement à ce qui a été observé en Europe du Nord. Pérez-Embid J., El Cister en Castilla y León, op. cit., p. 307 ; Higounet C., « Essai sur les granges cisterciennes », L’économie cistercienne, op. cit., p. 157-180, ici p. 167.
4 PJ 1.
5 SMC, col. Minguella 738. CAÑ, Tumbo, p. 113, no 3 et Prontuario, fo 296, no 1. AHN, Clergé, c. 1023, no 16.
6 Il s’agirait d’un ancien ermitage qui aurait été restaurée à la fin du XIe siècle par saint Dominique de Silos afin de desservir les habitants de la villa et d’héberger les pauvres, selon son hagiographe Gonzalo de Berceo (Ruffinato A. [éd.], Gonzalo de Berceo, « Vida de santo Domingo de Silos », Gonzalo de Berceo. Obra completa, Madrid, Espasa-Calpe, 1992, p. 251-453, ici p. 283-287). L’église était également revendiquée par l’évêque de Calahorra. Un premier accord avec l’abbé de San Millán fut signé en 1163, mais la question fut à nouveau discutée en 1244 (López de Silanes C. et Sainz Ripa E., Colección diplomática calceatense. Archivo catedral, op. cit., p. 24-25, no 5 ; SMC, l. 3, no 110).
7 Un texte de 1069 atteste l’existence à cette époque d’un abbé et d’un doyen de l’église Saint-Martin de Cañas, donc peut-être d’une communauté de chanoines, dont il ne fut plus question par la suite (García Turza F. J., Documentación de Valvanera, op. cit., p. 55-56, no 52). L’église Sancta Maria Sororibus, mentionnée par le document de 1163 cité précédemment, pourrait également se trouver à Cañas. Elle pourrait indiquer que les lieux avaient déjà connu une expérience monastique féminine.
8 AHN, Clergé, c. 1023, 25 et 26.
9 Pérez Carazo P., Santa María de Herce, Colección diplomática, op. cit., p. 118-123, no 35.
10 HER 19.
11 HER 87, 10 et 85.
12 HER 13 et 83. Il n’existe aucune information sur le statut de cette communauté musulmane avant le procès qu’elle intenta collectivement au monastère dans les années 1420, sans doute en raison des charges trop importantes qui pesaient sur elle et qui avaient poussé un certain nombre de ses membres à l’exil. Rien ne garantit cependant que leur situation ressemblât exactement à celle de leurs ancêtres du milieu du XIIIe siècle. Pérez Carazo P., Santa María de Herce, op. cit., p. 528-557, en particulier p. 533-537.
13 HER 19.
14 HER 82. Deux autres transactions réalisées entre 1246 et 1250 sur des propriétés de Herce pourraient également concerner la propriété éminente de la terre, mais les termes demeurent trop vagues pour l’affirmer.
15 Álamo J. del, Colección diplomática de San Salvador de Oña (822-1284), Madrid, 1950, vol. 1, t. I, p. 349-350, no 289.
16 Le monastère acheta deux heredades plutôt importantes à La Vid dans la seconde moitié du XIIIe siècle, en 1265 et en 1295 (Vileña I, p. 76-77, noc et p. 86, nocxiii), mais aucune transaction n’eut lieu à Vileña ni à Villaprovedo.
17 Martínez Díez G., Libro becerro de las behetrías, op. cit., vol. 1, p. 241.
18 Vileña II, p. 42.
19 L’importance des villas dans le patrimoine des ricoshombres castillans a été mise en évidence par Sánchez de Mora A., Los Lara : un linaje castellano de la plena Edad Media, Burgos, Diputación Provincial, 2007, p. 272-279, en particulier p. 277, ou encore Barón Faraldo A., Grupos y dominios aristocráticos en la Tierra de Campos Oriental : siglos X-XIII, Palencia, Diputación Provincial, 2006, p. 431-441.
20 PJ 2.
21 Elle céda en 1174 une heredad, située à Fuenmayor et à Ribarroja, composée de « maisons, terres, vignes et jardins, de ce qui est peuplé et de ce qui est désert » et en 1203, une autre à Bañuelos, comprenant notamment des serfs. AHN, Clergé, c. 1023, 20 et 25.
22 AHN, Clergé, c. 1023, 23 et 25, c. 1024, 1.
23 Vileña I, p. 6, noiv, p. 8-9, novii, p. 10-11, nox, p. 13-14, noxiv, p. 58-59, nolxxvii et p. 64, nolxxxvii (avec la date erronée de 1233).
24 HER 13 et 83.
25 Le scribe ne précisa pas le statut de la localité offerte, La Cerrada, près de Huércanos. L’inventaire sommaire rappelle ceux des villas mais omet de mentionner la présence de collazos ou de solares. AHN, Clergé, c. 1024, 11.
26 SMC, col. Minguella 521.
27 AHN, Clergé, c. 1024, 7.
28 AHN, Clergé, c. 1024, 12.
29 AHN, Clergé, c. 1024, 17.
30 AHN, Clergé, liv. 5763, fo 215.
31 L’opération de 1265 était un échange, ce qui confirme que la communauté avait fait de cet endroit un objectif stratégique. Les achats de 1286 et 1289 mentionnèrent expressément la présence de solares. AHN, Clergé, c. 1023, 23 ; c. 1024, 1, 14, 18 et 22.
32 Vileña I, p. 7, nov, p. 12, noxii et p. 58-59, nolxxvii.
33 Lizoain Garrido J. M. et García González J. J., El monasterio de Las Huelgas, op. cit., p. 246.
34 Partida I, títulovii, leyxxvii : « Quales cosas non deuen auer los frayles de Cistel » (Las Siete Partidas, op. cit., vol. 1, fo 78-78 vo).
35 D’après le fuero de 1157. SMC, col. Minguella 738. CAÑ, Tumbo, p. 113, no 3 et Prontuario, fo 296, no 1.
36 Pérez Carazo P., Santa María de Herce, Colección diplomática, op. cit., p. 118-123, no 35.
37 « Et que entre hy el mio merino pora fazer iusticia. » AHN, Clergé, c. 1024, 8bis. HER 10, 33 et 85.
38 AHN, Clergé, liv. 5763, fo 215.
39 PJ 2.
40 BNE, ms. 18.641, 9, 17 et 33.
41 Gautier-Dalché J., « Moulin à eau, seigneurie, communauté rurale dans le Nord de l’Espagne (IXe-XIIe siècles) », Études de civilisation médiévale (IXe-XIIe siècles). Mélanges E.-R. Labande, Poitiers, CESCM, 1974, p. 337-349 ; García de Cortázar J. Á., « El equipamiento molinar en la Rioja Alta en los siglos X a XIII », Homenaje a fray Justo Pérez de Urbel, vol. 1, Abbaye de Silos, 1976, p. 387-405.
42 Les moines noirs possédaient en effet un nombre comparable de moulins à Nájera (García de Cortázar J. Á., « El equipamiento molinar », loc. cit., p. 402).
43 À titre de comparaison, le très opulent monastère de Las Huelgas possédait en 1232 cinq moulins à Burgos, dont un seul, doté de deux meules, était affecté aux besoins de la communauté, pourtant très peuplée. Ses moulins situés à Talavera de la Reina, associés à un bac, lui rapportaient alors chaque année 200 maravédis. Lizoain Garrido J. M. et García González J. J., El monasterio de Las Huelgas, op. cit., p. 231.
44 Berman C. H., The southern French countryside and the early cistercians, op. cit., p. 121-124.
45 Certes, l’abbaye de Cañas possédait depuis 1171 trois maisons et un entrepôt (apoteca) dans la vieille capitale de Nájera (PJ 2) et elle acquit des biens éloignés dans le bourg de Logroño (où elle acheta une heredad dont la composition est inconnue avant 1213, AHN, Clergé, c. 1024, 2), mais elle n’entretenait aucun lien avec le bourg voisin le plus dynamique, Santo Domingo de la Calzada. Vileña n’investit pas dans le bourg de Briviesca, pourtant proche, avant 1291 (VIL 18) et demeura à l’écart de la ville de Burgos. Herce ne chercha jamais à se rapprocher de la ville de Calahorra. Concernant Las Huelgas, voir Lizoain Garrido J. M. et García González J. J., El monasterio de Las Huelgas, op. cit., p. 224-225.
46 PJ 2. Trois vignes prises en compte dans ce calcul appartenaient seulement à la comtesse en tant que gage hypothécaire.
47 Les deux actes furent d’ailleurs copiés à la suite sur la même charte (AHN, Clergé, c. 1023, 26).
48 L’échange coûta un solar à l’abbaye. CAÑ, Tumbo, p. 274, no 45, et feuillet sans cote de l’écriture de Juan Martínez de Sancha. AHN, Clergé, c. 1024, 16.
49 Pérez-Embid J., El Cister en Castilla y León, op. cit., p. 104
50 Fernández de la Pradilla M. C., « El viñedo en la Rioja durante el siglo XI », Berceo. Revista riojana de ciencias sociales y humanidades, 122, 1992, p. 61-77, en particulier p. 67. Cet auteur a également calculé que le nombre de pièces de vigne mentionnées par la documentation était à peu près équivalent à celui des parcelles céréalières dans le royaume de Nájera. Fernández de la Pradilla M. C., El reino de Nájera (1035-1076) (Población, economía, sociedad y poder), Logroño, IER, 1991, p. 182. Même si ces chiffres ne peuvent être convertis en superficie, ils tendent à montrer que l’on pouvait dépasser le taux de 10 % de vignes dans le paysage, que Guy Fourquin considérait comme un seuil critique pour démontrer la grande importance de la viticulture dans la région parisienne à la fin du Moyen Âge (Fourquin G., Les campagnes de la région parisienne à la fin du Moyen Âge, Paris, PUF, 1964, p. 69).
51 Les moniales de Las Huelgas firent surtout l’acquisition de vignes dans des endroits particulièrement favorables à la viticulture comme la vallée de l’Arlanzón, ou à proximité de centres urbains comme Talavera ou Burgos et elles n’hésitèrent pas à prendre des mesures pour favoriser l’expansion de cette culture (Lizoain Garrido J. M. et García González J. J., El monasterio de Las Huelgas, op. cit., p. 209-211). Leurs consœurs de Gradefes menèrent aussi localement une politique active d’acquisitions de vignes (Coelho M. F., El Císter femenino en León, op. cit., p. 83-84).
52 SMC, col. Minguella, 739.
53 PJ 2.
54 CAÑ, Tumbo, p. 1158, nos 481 et 482 (sur une pancarte commune).
55 AHN, Clergé, 1024, 1, troisième texte d’une petite pancarte.
56 La communauté en acquit un, sans doute à Ibrillos, sous l’abbatiat de la comtesse Urraca (1222-1262) (CAÑ, Tumbo, p. 1148, no 436) et d’autres à une date indéterminée avant 1292 à Tormantos (AHN, Clergé, c. 1025, 3). L’échange eut lieu en 1245 (AHN, Clergé, c. 1024, 6).
57 CAÑ, Tumbo, p. 859, no 254.
58 La naissance de la Mesta comme association spontanée des grands propriétaires de bétail de la Castille septentrionale se produisit sans doute dans les années 1230-1250. Gerbet M.-C., Un élevage original au Moyen Âge. La péninsule Ibérique, Biarritz, Atlantica, 2000, p. 118-119.
59 AHN, Clergé, c. 1024, 3, 8bis; CAÑ, Tumbo, p. 1156, no 488.
60 La comtesse Urraca possédait à titre personnel une rente annuelle de cinquante muids dans les salines d’Añana, situées à une cinquantaine de kilomètres au nord de Cañas, sur la rive gauche de l’Èbre. Elle parvint à obtenir en 1239 de Ferdinand III l’exemption des prélèvements royaux (alvaro et portazgo) qui pesaient sur celle-ci à hauteur de dix-sept maravédis et un tiers, ce que confirma Alphonse X en 1254. Les nouvelles confirmations royales de 1286 et de 1299 assurent que l’abbaye avait alors récupéré ce privilège lucratif. CAÑ, Tumbo, p. 100, no 626 et p. 101, no 629; AHN, Clergé, c. 1024, 19. Il n’y a par ailleurs aucune trace d’aménagements liés à la pisciculture sur le temporel de Cañas.
61 Le privilège ne se limitait pas au bétail ovin puisqu’il évoquait les « juments, vaches, bœufs et porcs », les brebis n’étant d’ailleurs pas directement citées mais simplement comprises dans « tous les autres types de bétail ». Les troupeaux de Cañas bénéficièrent à partir de ce moment de la libre circulation, du droit de pâture et du droit d’utiliser les abreuvoirs des troupeaux royaux. Ils étaient explicitement exemptés du portazgo (péage) et du montazgo (droit de paisson), de la roda (garde de nuit) et de la castillería (entretien des murailles), du pasaje (droit de passage, notamment sur les ponts) et de l’asadura (prélèvement pour la traversée de terres seigneuriales par les troupeaux) et leurs bergers jouissaient également d’un certain nombre de droits sur le parcours. AHN, Clergé, c. 1024, 15. Cette faveur fut confirmée dès l’année suivante par l’infant Sanche, dans un texte qui mentionnait spécifiquement les troupeaux « que van a los extremos del reyno para pastear », si l’on en croit la lecture faite au début du XIXe siècle par l’auteur du Prontuario (CAÑ, Tumbo, p. 97, no 612 et Prontuario, fos 299 vo -300, « Privilegios Reales », no 4).
62 Son privilège de « liberté » date de 1219 et l’Hôpital du roi, qui dépendait de la communauté tout en jouissant d’un temporel indépendant, en reçut également un la même année. Gerbet M.-C., « Des “Libertés de pâturage dans tout le royaume” aux exemptions partielles de taxes sur la transhumance. Le roi de Castille et l’essor de l’élevage monastique médiéval », En la España medieval, 14, 1991, p. 77-130, ici p. 78 et 92. Cette recherche a montré que les pratiques précédaient généralement l’octroi de ces privilèges.
63 CAÑ, Tumbo, p. 1147-1148, no 435.
64 L’usage de la tablada, héritée de la tabula romaine, comme unité de surface au lieu de la fanega constitue une spécificité de la Bureba. Si sa valeur était restée proche de celle l’époque romaine (soit soixante-douze perches carrées, donc 630 m2), cette superficie correspondrait en tout à près de sept hectares dans le système métrique. Vileña I, p. 56-57, nolxxiv.
65 Bonaudo de Magnani M., « El monasterio de San Salvador de Oña. Economía agraria, sociedad rural (1011-1399) », Cuadernos de historia de España, 51-52, 1970, p. 42-122, ici p. 54-55, et le tableau p. 60.
66 Ce calcul se fonde sur l’hypothèse d’une aranzada valant 400 ceps (ce qui était le cas à la fin de l’époque moderne) et d’une quarta représentant le quart d’une aranzada. Vileña I, p. 57-58, nolxxv.
67 Elle avait obtenu ces propriétés, qu’elle céda lors de l’acte de fondation de 1222, de son beau-frère Álvaro Núñez de Lara en 1213 (Las Huelgas I, p. 262-264, no 173 et Vileña I, p. 3, noi).
68 Vileña I, p. 15, noxvi.
69 Un seul document apporte une information à ce sujet, un achat réalisé entre 1269 et 1271 qui montre qu’un huerto pouvait comprendre un olivier appartenant à un autre propriétaire. HER 18 (pancarte).
70 Les vestiges qui en ont subsisté pourraient remonter à l’époque musulmane (Pérez Carazo P., Santa María de Herce, op. cit., p. 64-65, et p. 445-447).
71 HER 82.
72 Ils le firent préciser dans l’acte de fondation. HER 68, 69 et 83.
73 Les privilèges royaux d’exemption offrent quelques chiffres indicatifs pour les monastères masculins de Castille et de Léon, notamment ceux situés sur la meseta méridionale pendant le règne de Sanche IV (1284-1295). Les mieux pourvus étaient alors Nogales (1 500 bovins, 1 600 ovins, 500 chèvres et 100 chevaux), Castañeda (800 bovins, 1 000 ovins et 100 chevaux) ou Valdeiglesias (3 000 têtes en tout). Pérez-Embid J., El Cister en Castilla y León, op. cit., p. 176 et 317. Les troupeaux des cisterciennes bavaroises étaient également moins importants à la fin du XIIIe siècle, moment où les abbayes atteignaient pourtant leur maturité économique. Ainsi en 1296, Niederschönenfeld comptait 568 brebis, 103 bovins, 102 porcs et 53 chevaux répartis entre ses trois granges ; Oberschönenfeld possédait en 1297 330 brebis, 101 bovins et 15 chevaux ; à Seligenthal, on dénombra en 1294 150 brebis, 50 bovins, 44 porcs et 36 chevaux (Weissenberger P., « Wirtschaftsgeschichtliche Nachrichten », loc. cit., p. 4-7).
74 HER 74.
75 HER 35, 36 et 75.
76 Cette recherche se fonde sur les indications fournies par l’accord conclu entre les habitants de Herce et leurs voisins d’Arnedo en 1263. Pérez Carazo P., Santa María de Herce, op. cit., p. 424-430, et Herce, p. 118-123, no 35.
77 La trace de ces décisions prise à l’époque d’Étienne Harding a été conservée dans les Instituta Generalis Capituli compilés vers 1147 ainsi que dans les Capitula (Statutes, p. 539, noix, et p. 516, noxxiii).
78 Higounet C., « Essai sur les granges cisterciennes », L’économie cistercienne, op. cit., p. 167.
79 Partida I, título VII, ley XXVII (Las Siete Partidas, op. cit., vol. 1, fo 78-78 vo).
80 Pérez-Embid J., El Cister en Castilla y León, op. cit., p. 92-97.
81 Pérez-Embid J., El Cister en Castilla y León, op. cit., tableaux p. 72 et 79.
82 Alfonso Antón M. I., Moreruela, op. cit., p. 100.
83 L’abbesse de Cañas obtint ainsi du souverain en 1304 l’autorisation de tenir un marché dans la villa même de Cañas « pour que ce lieu soit meilleur et plus peuplé » (AHN, Clergé, c. 1025, 8).
84 Statuta, vol. 1, p. 428, no 57; p. 448, no 63; vol. 2, p. 126, no 1. Dans le deuxième cas, l’interdiction ne portait plus que sur les « nouvelles » acquisitions d’églises paroissiales, ce qui impliquait une tolérance de fait pour les acquisitions réalisées au préalable.
85 Alfonso Antón M. I., Moreruela, op. cit., p. 107 ; Pérez-Embid J., El Cister en Castilla y León, op. cit., p. 90-92.
86 Il existe une seule exception à cette règle : l’abbaye de Cañas acheta en 1205, à un membre de la noblesse locale, une heredad comprenant entre autres choses un tiers des droits sur l’église de Villa Mesquina (AHN, Clergé, c. 1024, no 1, 2e texte).
87 L’évêque de Calahorra revendiquait également cette église, ce qui donna lieu à des procédures qui attestèrent son statut en 1163 (López de Silanes C. et Sainz Ripa E., Colección diplomática calceatense. Archivo catedral, op. cit., no 5, p. 24-25), en 1229 (SMC, l. 18, 96) ou encore en 1246 (SMC, madera 24, no 111).
88 Les cisterciens de Moreruela, par exemple, en acquirent un grand nombre dans quatre grandes villes léonaises. Alfonso Antón M. I., Moreruela, op. cit., p. 103-104.
89 Ces transformations du paysage rural ont notamment été mises en évidence à Vaulerent, la grange de l’abbaye de Chaalis, par Charles Higounet (La grange de Vaulerent, op. cit.), puis sur le temporel de Grandselve (Mousnier M., L’abbaye cistercienne de Grandselve, op. cit., p. 237-242).
90 Bouton J. de la C., Chauvin B., Grosjean É., « Tart et ses filiales », Mélanges à la mémoire du Père Anselme Dimier, t. 2 : Histoire cistercienne, vol. 3 : Ordre, moines, Arbois, 1984, p. 19-61, ici p. 28-38.
91 Bourgeois G., « Les granges et l’économie de l’abbaye de Nonenque au Moyen Âge », Cîteaux – Commentarii cistercienses, 24, 1, 1973, p. 139-160, ici p. 142-145.
92 Bonis A., Abbaye cistercienne de Maubuisson, op. cit., p. 29-62.
93 Coelho M. F., El Císter femenino en León, op. cit., p. 78-89 ; Pérez-Embid J., « El Cister femenino en Castilla y León », loc. cit., p. 787-796. Les auteurs de la monographie du temporel de Las Huelgas ont accordé une grande importance à la typologie de ses possessions afin de démontrer que l’abbaye se comportait comme un seigneur laïque (Lizoain Garrido J. M. et García González J. J., El monasterio de Las Huelgas, op. cit., p. 191-252). À propos de l’importance du prélèvement seigneurial et notamment de l’infurción (cens foncier) dans le royaume de Léon, voir Mariño Veiras D., « La influencia espiritual, fiscal y financiera en la economía de los monasterios de la rama femenina del Císter en los reinos de León y Castilla (1160-1260) », García de Cortázar J. Á. et Teja Casuso R. (dir.), Monasterios cistercienses en la España medieval, Aguilar de Campoo, Fundación Santa María la Real, 2008, p. 115-135, ici p. 123-126.
94 Les textes originaux du fonds privé des religieuses de Villamayor de los Montes ont été publiés par Martínez Díez G. et González Sánchez V., Colección diplomática. Villamayor de los Montes, op. cit. Les chartes de San Andrés de Arroyo se répartissent aujourd’hui entre l’AHN (Clergé, c. 1730-1732) et le fonds privé de la communauté actuelle, qu’il n’a pas été encore possible de consulter.
95 La comparaison avec le patrimoine des Lara ou avec celui des ricoshombres de la Tierra de Campos orientale, est à cet égard éclairante : Sánchez de Mora A., Los Lara, op. cit., p. 272-287, et Barón Faraldo A., Grupos y dominios aristocráticos, op. cit., p. 367-441.