Conclusion

p. 109-111


Extrait

1Si les canonistes espéraient empêcher l’application du jus patronatus aux monastères en utilisant l’ordre cistercien comme relais, le cas des abbayes féminines du royaume de Castille met en évidence leur échec. Le patronage y fleurit tout particulièrement aux XIIe et XIIIe siècles et y atteignit même sa maturité. En droit comme en pratique, la donation initiale générait un ensemble d’obligations entre les communautés monastiques d’une part, les fondateurs et leurs descendants de l’autre. Il s’agissait donc d’un « don réciproque », au sens que lui donnèrent les historiens du droit germanique du XIXe siècle, ou plus simplement d’un échange, pour suivre la réflexion d’Alain Testart. Les contours exacts en demeuraient cependant flous en raison du caractère implicite de nombre d’exigences. Par conséquent, les normes ecclésiastiques restèrent en grande partie théoriques et la multiplicité des contreparties attendues donna naissance à un système unissant étroitement le lignage aristo

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