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La voix des acteurs faibles

 | 
Frédérique Giuliani
, 
Denis Laforgue
, 
Jean-Paul Payet

Deuxième partie. Institutions : délier les langues ?

Des institutions compréhensives ?

Par delà l’intérêt général et domination

Denis Laforgue

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Géographique :

France

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Extrait du texte

Une des questions posées, dans le cadre de cet ouvrage, est de savoir si les institutions modernes sont plus « compréhensives » que leurs « ancêtres » à l’égard des acteurs faibles, « jusqu’à quel point sont-elles prêtes à écouter les voix des acteurs faibles et à tenir compte des causes qu’ils constituent1 ». Plus précisément, on s’accordera à parler d’« institution compréhensive » lorsque des acteurs institutionnels entrent en relation avec des acteurs faibles en « faisant l’expérience du point de vue d’autrui », i.e. lorsque ces acteurs institutionnels identifient et traitent ces acteurs faibles de manière congruente avec « l’horizon de pensées, d’intentions et de sentiments […] à l’intérieur duquel [l’acteur faible] agit et pâtît » (Pharo, 1996, p. 139)2. Sur la base de cette définition, trouve-t-on dans le monde social contemporain des « institutions compréhensives » ?

À cette question, les institutions concernées d’une part, et les sociologues d’autre part, répondent en général...

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