Avant-propos

1Premier ouvrage issu d’une thèse universitaire publié par la Société d’émulation des Côtes d’Armor, « Trégor – Goëlo – Penthièvre, Recherche sur le pouvoir des Comtes de Bretagne aux XI^e-XIII^e siècles », de Stéphane Morin, inaugure la collection des textes rares ou inédits publiés en coédition avec les Presses Universitaires de Rennes. En faisant paraître cet ouvrage dans la collection « Histoire » de leur catalogue, les Presses lui offrent la possibilité de figurer parmi les meilleures publications issues de la recherche historique contemporaine en Bretagne. Ce premier titre sera suivi d’une édition critique des Mémoires de l’abbé Lesage, chanoine de Beauport, sous la direction de Samuel Gicquel (2011) et de celles des Annales Briochines de Ruffelet, sous la direction d’Olivier Charles (2012).

2L’ouvrage de Stéphane Morin apporte une contribution majeure à l’histoire médiévale de Bretagne septentrionale et vient heureusement compléter la série des thèses qui renouvellent de façon décisive l’approche historique de cette période (Quaghebeur, Morvan, Brand’honneur, Amiot), tous proches par la pensée d’Hubert Guillotel ou ayant travaillé directement sous sa direction. Filiation qui se signale en particulier par une rigueur exemplaire dans le recours aux sources diplomatiques ou archéologiques. Guillotel aimait à rappeler que l’historien devait servir les sources et non se servir d’elles … S. Morin, par sa grande rigueur scientifique et un constant souci de la nuance, ne dément par la confiance de celui qu’il se plait à nommer « son maître ». Son étude éclaire de façon entièrement neuve le destin de la puissante branche cadette des Comtes de Bretagne, qu’il convient avec lui de nommer « Eudonides », et dont sera issue, au XIII^e siècle, la maison de Penthièvre.

3Je terminerai par une note plus personnelle : Stéphane a contribué de façon déterminante à mon engagement personnel dans le monde des sociétés savantes ; c’est souvent au cours d’échanges amicaux que les idées pour le renouvellement de l’action de la Société d’Emulation nous sont venues, ont germé, se sont développées, et c’est à la fois un honneur et un plaisir pour moi que de pouvoir accompagner ainsi la parution de sa thèse.