1 Nous nous référons ici au manuel récent dirigé par N. Alter intitulé « Sociologie du monde du travail » (2006). L’expression indique que le cloisonnement en sous-disciplines (travail, organisation…) malgré une vertu épistémologique certaine, « n’a aucune valeur du point de vue de celui qui veut comprendre la réalité du monde du travail sans se soucier de ce type de clivages théoriques » (2006, p. 2-3).

2 « Étudier la dimension organisationnelle de l’action sociale conduit à considérer la structuration de tout contexte d’action comme une solution chaque fois spécifique que des acteurs, relativement autonomes et agissant dans les contraintes générales d’une rationalité limitée, ont trouvé pour régler leur coopération conflictuelle et pour gérer leur interdépendance stratégique » (Friedberg, 1993, p. 29).

3 Dans un article antérieur (1992) à la publication du Pouvoir et la règle : dynamiques de l’action organisée (1993), E. Friedberg énumère quatre dimensions de l’action organisée : le degré de formalisation et de codification de la régulation, le degré de prise de conscience de la régulation par les participants, le degré de finalisation de la régulation et le degré de délégation explicite de la régulation. Cette indication sert à rappeler que, même si l’ouvrage se donne pour ambition d’étudier l’action organisée, les outils et la façon de la questionner proposés par l’analyse stratégique ne seront pas privilégiés, sans dénier pour autant leur intérêt heuristique.