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La police de la République

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Marco Cicchini

Deuxième partie. La police des magistrats

Chapitre IV. Un métier à inventer

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Extrait du texte

Comme le montrent les écrits policiers produits au cours du XVIIIe siècle, les polices européennes sont placées au cœur des interrogations sur l’organisation et les manières de faire des administrations étatiques ou urbaines1. Loin de l’aspect monolithique auquel l’historiographie a longtemps réduit « la police » d’Ancien Régime, pratiques et institutions sont gagnées par la volonté réformatrice des élites et des administrateurs eux-mêmes. La « professionnalisation » ou le renforcement institutionnel des agents publics en sont des indices probants2. Ainsi, selon des équilibres et des temporalités variables, la formalisation des modalités du recrutement, le renforcement hiérarchique, le développement de compétences et de qualifications spécifiques, l’identification et l’apprentissage d’un ensemble de « bonnes pratiques » commencent à façonner l’identité professionnelle d’agents publics attachés spécifiquement aux activités de police et rémunérés en conséquence3. Ce mouvement d’ensemb...

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