Le PSU en Loire-Atlantique (1960-1974/5)
p. 59-71
Texte intégral
1La quasi-totalité des archives du PSU déposées au Centre d’Histoire du Travail (CHT) de Nantes ne commencent qu’en 1974 mais un ancien secrétaire fédéral, Alain Brisset, y a déposé ses propres archives, contenant des renseignements sur la période 1962-1967. Au cours de mon enquête, j’ai pu récupérer un certain nombre de documents que leurs propriétaires s’apprêtaient à jeter. J’ai pu aussi recueillir les témoignages d’une bonne douzaine d’anciens membres du PSU, de ceux qui ont par la suite joué un grand rôle politique comme François Autain et Claude Évin, d’anciens responsables fédéraux, d’anciens secrétaires de sections et de simples militants de base. J’ai également fait appel à mes propres archives et à mes souvenirs.
Préhistoire du PSU en Loire-Atlantique
2Contrairement aux autres départements bretons, le parti socialiste autonome n’a pratiquement joué aucun rôle dans la naissance du PSU en Loire-Atlantique. Ce sont essentiellement des chrétiens progressistes, regroupés pour la plupart au sein de l’Union de la gauche socialiste (UGS), qui furent à l’origine de cette nouvelle formation1.
3Dans les années 1950, les catholiques se situant plus à gauche que le MRP se retrouvaient dans plusieurs petites organisations. La plus importante dans le département était le MLP (Mouvement de libération du peuple) qui avait des militants répartis en plusieurs sections (Nantes, Couëron, La Montagne…). Ses principaux responsables étaient Raymond Viaud et André Coutant : ils furent plus tard parmi les fondateurs du PSU en Loire-Atlantique et devinrent respectivement adjoints aux maires de Couëron et de Rezé. Le MLP avait d’étroites relations avec la « Jeune République » dont le responsable départemental, Paul Richard, a été également cofondateur du PSU dans le département. Existaient aussi en Loire-Atlantique quelques militants de la Nouvelle Gauche et de l’Action Socialiste.
4Toutes ces petites formations fusionnèrent le 14 décembre 1957 (une semaine après le congrès constitutif national) pour former la fédération départementale de l’UGS, le MLP faisant alors état de 53 membres, la Jeune République de 16 à 18, la Nouvelle Gauche et l’Action Socialiste de quelques adhérents, tous revendiquant un certain nombre de sympathisants. Le nouveau parti se structura aussitôt et, dès février 1958, on dénombrait 8 sections UGS dans le département : Nantes 1, Nantes 7, Nantes-Rezé, Saint-Nazaire, Couëron, La Montagne, Machecoul, et Châteaubriant. Son opposition à la guerre d’Algérie, puis à l’arrivée au pouvoir du général de Gaulle, amena au jeune parti de nouveaux adhérents.
5Au cours de l’été 1958, la gauche non communiste opposée au gaullisme se rassembla sous l’étiquette d’Union des forces démocratiques. En septembre, un tract signé « comité de Loire-Atlantique de l’UFD » appela la population du département à voter non au référendum. Parmi les signataires figuraient plusieurs futurs membres du PSU : Richard et Viaud (UGS), Maurice Milpied, Alfred Lagrue, Léon Rousseau (militants syndicalistes)2 et Jean Pujol (inspecteur de la Sécurité sociale)3. On y trouvait également deux « socialistes SFIO Autonome » et trois anciens responsables locaux de la SFIO, preuve qu’il existait quand même au sein de ce parti une opposition à la politique suivie par Guy Mollet. Mais la tentative d’implantation du Parti socialiste autonome en Loire-Atlantique ne fut qu’un feu de paille : il y eut bien dans la presse nantaise en octobre 1958 l’annonce de la création d’une « fédération du PSA » avec le nom de quatre responsables (apparemment jamais au PSU par la suite), mais elle ne se manifesta guère que par la publication dans la presse nantaise d’une motion contre la politique gouvernementale en février 1959 avant de disparaître peu après.
6En Loire-Atlantique, l’UFD se manifesta à deux reprises dans des élections : aux législatives de novembre 1958 à Saint-Nazaire, et aux municipales à Nantes en 1959. À Saint-Nazaire, l’UFD présenta la candidature de l’ancien secrétaire des métaux CGT, Jean Ramet dont le suppléant, René Chatal, avocat très connu et conseiller municipal de Saint-Nazaire, adhéra plus tard au PSU. Dans un contexte très difficile, le candidat UFD obtint un score non négligeable : 9,73 % des voix. La défaite du député socialiste sortant, Jean Guitton, au profit du MRP Nestor Rombeaut, n’arrangea pas les relations entre la SFIO et l’UFD.
7À Nantes se constitua pour l’élection municipale de 1959 une liste UFD emmenée par un radical mendésiste, Henri Forget. Pour la première fois, des militants laïques et des militants catholiques connus localement se retrouvaient ensemble sur une liste de gauche à côté des partis habituellement en lice. Des militants CFTC comme Gilbert Declercq et Maurice Milpied, ne pouvant se présenter en raison de leurs responsabilités syndicales, de même que Paul Tampreau, responsable du Foyer des Jeunes Travailleurs, ce furent leurs épouses qui se portèrent candidates. Sur les 37 membres de cette liste, 15 adhérèrent plus ou moins longtemps au PSU. La très laïcarde SFIO de Loire-Atlantique, qui ne faisait guère de différence entre « anticléricalisme » et « anticatholicisme » prit très mal la chose : « Voici fleurir l’UFD née des œuvres de Mendès France, Claude Bourdet et consorts », s’étrangla son secrétaire fédéral Routier-Preuvost. « C’est le mariage de la “Carpe et du Lapin”, rassemblant des progressistes chrétiens, des laïques durs (et mous) sous l’égide d’un ex-radical. (…) Tout ceci n’est pas sérieux et, à Nantes moins qu’ailleurs, on ne peut prétendre à la fois se déclarer pour la laïcité et le cléricalisme, les droits des travailleurs et le patronat, et vouloir étaler son influence électorale de la porte du confessionnal à la cellule communiste. »
8La liste UFD ne récolta que 3 088 voix et n’eut aucun élu, la grande majorité des laïques et des catholiques votant pour leurs partis traditionnels. Dans le département, seul Rezé constitua une liste d’union de la gauche. Elle l’emporta au second tour sur la liste de droite et trois UGS (André Coutant, André Louet et Maurice Huchet, tous trois futurs membres du PSU) firent ainsi leur entrée au conseil municipal. C’est également l’UGS qui, dans le département, allait jouer un rôle moteur dans la création du PSU : son secrétaire départemental, Raymond Viaud, participa au congrès de fondation du nouveau parti à Paris le 3 avril 1960 et fut élu au comité politique national (parmi les 25 membres venant de l’UGS) dans lequel il siégea jusqu’en mars 1961.
Espoirs et désillusions (1960-1967)
Des débuts encourageants (1960-1962)
9C’est une bonne centaine de militants venus essentiellement de l’UGS, de la CFTC, de la CGT, de la FEN et de l’UNEF qui, dans le département, se retrouvèrent côte à côte à la naissance du Parti socialiste unifié en avril 1960. D’après plusieurs témoignages et des sources tardives, ils étaient à l’origine autour de 25 à Nantes, venant pour la plupart de l’UGS comme Paul Richard et Bernard Chollet, quatre seulement venaient du PSA dont Jacques Dulac, René Maudet et deux étudiants. Professionnellement, un ensemble bien diversifié avec bon nombre d’ouvriers et d’artisans, des techniciens, des employés et des enseignants, la plupart syndiqués à la CFTC (dont 2 au SGEN), trois à la CGT et un à FO (André Guiheneuf, un catholique de gauche n’ayant pas d’autre choix car c’était le seul syndicat dans son entreprise).
10À Saint-Nazaire, selon le témoignage de Jean Aubry, ils étaient une bonne vingtaine, un tiers venant de l’UGS, un tiers du PSA comme Pierre Franck (mais n’ayant jamais été à la SFIO) et un tiers sans appartenance politique antérieure (comme Jean Aubry). Une plus forte proportion d’ouvriers qu’à Nantes, syndiqués majoritairement à la CFTC mais aussi plusieurs à la CGT (dont le secrétaire du syndicat des marins de commerce, Roland Andrieu, ex-Union Progressiste puis UGS) et à FO. Des sections furent créées à Rezé, Couëron, La Montagne et Châteaubriant, là où existaient déjà des sections UGS, ce parti y fournissant l’essentiel des premiers adhérents du PSU. Des membres isolés dans plusieurs communes, furent rattachés à l’une des six sections départementales. Paul Richard, Raymond Viaud et Bernard Chollet furent les premiers responsables du parti qui entreprit la publication d’un bulletin fédéral : « Combat socialiste. »
11De l’automne 1960 à la fin de l’année 1961, le PSU de Loire-Atlantique enregistra de nouvelles adhésions, mais aussi connut un certain nombre de départs si bien qu’on ne comptait que 154 cartes rentrées fin 1961, ce qui plaçait le département seulement au 20e rang des fédérations PSU hormis la région parisienne et au 4e rang en Bretagne, devançant juste le Morbihan. Deux nouvelles sections avaient cependant vu le jour avec le dédoublement de la section de Nantes (centre et ouest) et la création d’une section étudiante.
12Les événements politiques de l’année 1962 (fin de la guerre d’Algérie, référendums, élections législatives) suscitèrent de nouvelles adhésions. Une liste, sans doute établie en avril, fait état de 28 membres à Nantes-Centre, 14 à Nantes-Ouest, 32 à Nantes-Étudiants, 45 à Saint-Nazaire, 25 à Rezé, 14 à Couëron, 12 à Châteaubriant et 8 à La Montagne. À noter parmi les adhérents étudiants de futurs universitaires nantais : Philippe Le Pichon, Gabriel Parnet, Jean-Louis Peyron, Jacky Réault, Paul Le Guilloux et Jean-Paul Molinari, (les trois derniers rejoignirent plus tard le Parti communiste). Nouvel adhérent en mars à la section étudiante, Alain Brisset ne tarda pas à jouer un rôle important, devenant secrétaire fédéral administratif après le congrès fédéral de Saint-Nazaire le 31 mai. À l’élection législative de novembre 1962, le PSU décida de présenter un candidat dans la première circonscription de Nantes : Jacques Dulac (employé) et comme suppléant Raymond Viaud (dessinateur industriel) issus respectivement du PSA et de l’UGS. Comme ils étaient tous les deux syndiqués à la CFTC, il était aussi indiqué que Jacques Dulac était « membre de la FAL » (Fédération des amicales laïques), la question scolaire étant dans l’Ouest au cœur des élections. Pour cette première expérience électorale, le PSU franchit de justesse la barre des 5 % (5,17 % pour 2 658 voix), ce qui fut un grand soulagement pour les faibles finances d’une fédération désormais forte de 193 membres. Mais cette incursion du PSU dans le paysage électoral nantais fut mal ressentie par le PC et surtout la SFIO qui reprochèrent au nouveau parti de leur avoir fait perdre des voix par rapport aux législatives de 19584.
Premières désillusions (1963-1964)
13En 1963, la fédération de Loire-Atlantique n’échappa pas aux querelles entre tendances qui déchiraient le parti, notamment depuis le congrès d’Alfortville fin janvier. Les divisions prirent de l’ampleur avec la publication d’un texte de trois membres de la commission exécutive fédérale (CEF), Chollet, Viaud et Milpied, se déclarant hostiles à la tenue d’un Conseil national prévu le 23 juin. Il provoqua une réponse de dix-neuf militants de la tendance « C » (essentiellement des Poperenistes en Loire-Atlantique) qui y étaient favorables, afin que la direction du parti à laquelle ils s’opposaient puisse s’expliquer sur sa politique. Deux délégués de tendance opposée (Brisset et Coutant5) participèrent en novembre au congrès de La Grangeaux-Belles, où Brisset fut élu au Comité politique national (CPN).
14La crise éclata le16 novembre lorsqu’une grande majorité de la CEF (10 voix pour, 3 contre et 2 abstentions) prononça un blâme contre Coutant parce qu’il avait voté au congrès dans un sens opposé aux décisions de la fédération. Aussitôt démissionnèrent de la CEF Coutant, Viaud, Milpied et Donatien Richard, les trois premiers étant parmi les membres fondateurs du PSU dans le département. Un nouveau bureau fut élu, Jean Aubry devenant secrétaire fédéral, assisté d’Alain Brisset. Le nombre des adhérents commençait à baisser (174 cartes rentrées fin 1963), de même que l’affluence aux réunions de Nantes-centre et Nantes-ouest (une quinzaine de militants seulement). Les sections les plus actives étaient Saint-Nazaire (35 adhérents et un journal, L’Étincelle), Rezé (24 adhérents) et « Nantes-Étudiants » (23 adhérents malgré 4 départs à l’UEC) qui publie en décembre le premier numéro d’un journal polycopié appelé également L’Étincelle. L’emblématique section ouvrière de La Montagne, où militaient des travailleurs d’Indret syndiqués à la CGT et la CFTC, ne comptait que 8 adhérents.
15Pour relancer l’activité militante, on décida en février 1964 de fusionner les sections Nantes-centre et Nantes-ouest (Robert Ciron prenant le secrétariat de la section réunifiée), ainsi que celles de Rezé et La Montagne, la section de Châteaubriant étant dissoute à la demande de son secrétaire. En mars, la CEF ne pouvait que constater une certaine hémorragie des effectifs : 21 cartes reprises à Nantes, 16 à Rezé, 8 à Couëron… Seul Saint-Nazaire tenait le cap avec 40 membres (malgré 5 démissions). Au total, « une centaine d’adhérents alors que nous avons été 180 » reconnaissait alors la CEF. Le PSU présenta néanmoins en mars un candidat à une élection cantonale de Nantes : Roland Andrieu. Il ne récolta que 4,31 % des voix, la SFIO accusant à nouveau le PSU d’avoir permis au PCF de devancer son candidat. Des élections municipales partielles ayant lieu en mai à Couëron, le PSU, pour la première fois, présenta une liste, mais, le PCF et la SFIO refusant de faire avec lui une liste commune au second tour, il n’eut aucun élu. Le congrès fédéral tenu à Couëron en octobre ne pouvait que constater une certaine érosion des effectifs, spectaculaire même chez les étudiants Les élections à la CEF marquaient le triomphe de la tendance « C », deux des membres fondateurs du PSU, Milpied et Viaud étant largement battus. Un nouveau bureau fédéral, sous la direction d’Alain Brisset, se mit en place en novembre, le PSU de Loire-Atlantique ne comptant plus que 113 adhérents à jour de leur carte à la fin de l’année.
De nouvelles espérances (1965-1967)
16Les élections municipales de 1965 réveillèrent l’ardeur de la fédération. Très tôt, la section de Nantes placarda une affiche où, face au pouvoir gaulliste, elle réclamait un « front socialiste des travailleurs ». La SFIO décidant de s’allier avec André Morice dans une liste avec des indépendants et d’anciens partisans de l’Algérie française, le PSU lança une nouvelle affiche proclamant « Battre l’UNR oui ! Retour au passé, Non ! Alors, pourquoi Morice ? » Ce qui lui valut une réplique par les mêmes voies : « Pourquoi Morice ? Pour l’efficacité… » Face à cette nouvelle dérive droitière de la SFIO, le PSU nantais n’eut d’autre solution que de participer à une « liste d’union démocratique » dirigée par Jean Philippot (ancien maire de Nantes de 1945 à 1947) à dominante communiste, mais comprenant également Henri Forget (ancienne tête de liste de l’UFD en 1959) et un SFIO dissident, hostile à la présence d’un ancien président des APEL dans la liste Morice. Sur 37 membres, cette liste comprenait 6 PSU (dont 5 étiquetés) placés respectivement en 6e position (Maurice Milpied), 20e (Roland Andrieu), 22e, 26e, 30e et 32e, ce qui donne une idée du rapport de force entre le PCF et le PSU nantais à cette époque. Largement distancée par les listes Morice et UNR dès le premier tour, la liste Philippot se maintint symboliquement au second6, perdant des voix au bénéfice de la liste Morice élue en entier comme le voulait la nouvelle loi électorale.
17À Saint-Nazaire, le PSU participa à une liste d’Union avec le PCF et des personnalités progressistes en meilleure position qu’à Nantes (7 PSU plus trois membres présentés par le PSU), mais celle-ci échoua face à la traditionnelle liste SFIO. À Rezé, le PSU était représenté dans la seule liste d’Union de la gauche du département au premier tour, dirigée par Alexandre Plancher (SFIO), faisant ainsi élire 4 de ses membres. À Couëron, le PSU constitua une liste au premier tour et eut également 4 élus sur la liste d’Union de la gauche constituée au second tour. Quelques PSU se présentèrent également, mais sans succès, sur des listes de gauche à Bouguenais et à Orvault. Le bilan n’était guère brillant au niveau des élus, mais le PSU avait désormais une existence dans plusieurs localités au plan électoral.
18Au sein du parti, les luttes de tendances continuaient et le rapport d’activité de la direction fédérale au congrès de Saint-Marc, fin mai, ne fut adopté que par 50 mandats contre 34 et 33 abstentions. Remplacé par Bernard Bolo au secrétariat fédéral, Alain Brisset fut réélu en juin au congrès national de Genevilliers membre du CPN où le rejoignit Maurice Milpied. Au conseil national d’octobre, la décision prise par le PSU de soutenir François Mitterrand mais sans s’associer à sa campagne présidentielle fut très mal perçue par les Poperenistes. Démissionnant de son poste de secrétaire fédéral, Bernard Bolo fut remplacé par Bernard Chollet qui coordonna la « campagne autonome » du parti. De nouvelles adhésions pendant cette campagne, dont celle d’un des principaux dirigeants de la CFDT, Gilbert Declercq, compensèrent les départs enregistrés tout au long de l’année, les effectifs fédéraux stagnant toutefois à 111 cartes rentrées.
19En 1966, l’éventualité d’une adhésion du PSU à la récente FGDS provoqua des discussions approfondies au sein des sections, plutôt réticentes à l’exemple de celle de Saint-Nazaire. En avril, un vote de défiance de la CEF contre le Bureau fédéral entraîna la mise en place d’un nouveau bureau avec comme secrétaire P. Richard. Ces problèmes internes n’empêchaient pas le PSU d’enregistrer depuis l’élection présidentielle de nouvelles adhésions : le congrès fédéral, en juin, pouvait ainsi faire état de 162 mandats. Mais dans une fédération très à cheval sur les principes de laïcité l’adhésion d’anciens responsables locaux du MRP comme Michel Barbier (en mai), puis Bernard Lambert posa quelques problèmes.
20Faite au plan national le 6 juillet, la demande d’adhésion du responsable syndical agricole, ancien député de Châteaubriant, fut transmise à la fédération de Loire-Atlantique et à la section de Nantes avec un « avis très favorable du CPN » signé par le secrétaire national du PSU Édouard Depreux. Elle fut examinée le 12 septembre lors d’une réunion élargie de la CEF en présence de Serge Mallet, Gilles Martinet, et Marc Heurgon du Bureau national. Questionné sur son attitude lors du vote de la loi Debré sur l’école en décembre 1959, Bernard Lambert reconnut qu’il n’avait pas, volontairement, pris part au vote, que cette attitude n’était peut-être pas très courageuse mais qu’il n’avait pu faire mieux à cette époque, compte tenu du milieu où il vivait. Se déclarant désormais partisan de l’école unique, et donc favorable à la nationalisation de l’enseignement privé, il fut alors admis à l’unanimité7.
21En revanche, la CEF était beaucoup plus divisée sur le « parachutage » de Serge Mallet8 à Rezé pour les élections législatives, cette circonscription faisant l’objet de négociations avec la FGDS au plan national. L’annonce officielle de la candidature de Serge Mallet à Rezé, le 11 octobre, provoqua quelque remous dans la fédération. La SFIO ne voulant pas abandonner cette circonscription, il n’y eut finalement pas d’accord national et Serge Mallet dut retirer sa candidature en février. La fédération (forte de 159 membres au 31 décembre 1966) décida donc de ne présenter aux législatives de mars 1967 que Maurice Milpied (suppléant Jean-Joël Barreau), dans la première circonscription de Nantes, et Jean Aubry (suppléant Raymond Viaud9) dans celle de Saint-Nazaire. Face aux candidats de la FGDS (en fait de la SFIO) qui firent une campagne « municipale » et non politique, ils ne récoltèrent que 4,2 % et 4,5 % des suffrages, ce qui posa des problèmes financiers à la fédération et relança le débat sur le devenir du PSU entre partisans et adversaires d’un rapprochement ou d’une entrée à la FGDS.
22Après un soutien actif à la longue grève des mensuels de la métallurgie nazairienne en avril et un profond renouvellement de la CEF au printemps, la crise éclata fin juin, après le congrès national (où Michel Rocard devint le secrétaire général du parti). La démission publique de dix militants de la section de Nantes (dont plusieurs responsables fédéraux)10 nécessita une réorganisation de la CEF sous la direction du secrétaire fédéral Jean Aubry, Maurice Milpied devenant secrétaire fédéral adjoint, tandis que Jean Gautier remplaçait Robert Ciron comme secrétaire de la section de Nantes. En septembre, le bon score de Raymond Viaud à l’élection cantonale de St-Étienne-de-Montluc (15,8 % des voix contre 21,6 % au PC et 11 % seulement au PS) conforta la position des militants restés fidèles au PSU qui lancèrent en octobre une campagne d’implantation marquée par la visite du secrétaire national Michel Rocard à Saint-Nazaire et Nantes les 7 et 8 décembre. À la fin de l’année, la fédération était en légère progression (171 cartes), avec un bon réseau de sympathisants.
Une courte embellie (1968-1971)
23Avant même les événements de mai-juin 1968, l’action militante du PSU en Loire-Atlantique n’était pas négligeable. Le parti se manifesta à plusieurs occasions, notamment lors de meetings de soutien au peuple vietnamien. Restructurée par Bernard Leloup et Jacques Ricot, la section étudiante, forte d’une quinzaine de membres, participa activement aux diverses manifestations qui agitèrent le campus universitaire et la ville dès le début du mois de mai. Pendant toute la crise, le PSU de Loire-Atlantique, notamment la section de Nantes, marqua sa présence, participant aux différents meetings et manifestations11, multipliant les distributions de tracts, etc.
24Sentant qu’elle avait le vent en poupe, la fédération décida de présenter des candidats dans toutes les circonscriptions aux élections législatives de juin, n’hésitant pas à laisser deux circonscriptions à des personnalités parisiennes : Jacques Sallois12, auditeur à la Cour des Comptes, dans la deuxième circonscription de Nantes, et Serge Mallet, obtenant cette fois l’investiture à Rezé. Le PSU réunit dans le département 25429 voix, soit 6,3 %, n’obtenant de très faibles résultats que dans les circonscriptions d’Ancenis, Guérande et Paimboeuf. En nette progression dans les deux circonscriptions où il s’était présenté en 1967, il obtenait des débuts prometteurs à Nantes 2, à Rezé et surtout à Châteaubriant où, avec 11,54 %, son candidat13 arrivait en tête de la gauche, devançant la FGDS (8,83 %) et le PCF (7,45 %). Ces deux partis étant en net recul dans le département, le PSU vit là une amorce de tournant politique, d’autant plus qu’il enregistrait des adhésions dont celle d’un jeune médecin de Bouguenais, François Autain. Cet afflux de nouveaux membres entraîna le dédoublement de la section de Nantes (Est et Ouest), le triplement de celle de Saint-Nazaire, la création d’une section à La Baule et la réapparition d’une section à La Montagne, puis à Châteaubriant. Pour ces nouveaux militants, la fédération organisa en octobre un week-end de formation avec Manuel Bridier, du Bureau national. À la fin de l’année, avec 332 cartes rentrées, elle se situait désormais au 4e rang des fédérations (hors région parisienne) et au 3e rang en Bretagne.
25Dès le début de 1969, le PSU entreprit des actions dans les entreprises, pas toujours bien perçues par les syndicats : au congrès fédéral en mars à Couëron, Gilbert Declercq, responsable CFDT, démissionna avec éclat du PSU après le vote d’une motion disant que, lors d’une grève de 24 heures décidée par les confédérations CGT et CFDT, celles-ci avaient été contraintes d’agir sous la poussée « des mouvements spontanés déclenchés par les travailleurs dans les entreprises14 ». La fédération vit avec plaisir qu’à l’élection présidentielle de juin 1969, le candidat du PSU, Michel Rocard, devança celui de la FGDS, Gaston Defferre, dans le département (5,13 % contre 4,48 %), comme dans la plupart des villes, notamment à Couëron (12, 2 % contre 7,8 %) et à Bouguenais (9,1 % contre 4,6 %) où fut créée une section. Grâce à de nouvelles adhésions, la fédération de Loire-Atlantique, avec 351 cartes à la fin de l’année, se plaçait désormais au 3e rang national (hors région parisienne) et au 2e en Bretagne. Mais la politique suivie par le Bureau national n’était pas unanimement approuvée : le 31 décembre, une vingtaine de militants de Saint-Nazaire et de La Baule lui envoyèrent une lettre dénonçant l’hostilité de la direction nationale envers la CIR et, en revanche, sa trop grande complaisance avec des groupes d’extrême-gauche considérés comme sectaires et dogmatiques.
26Si l’on en croit une lettre de Serge Mallet envoyée à son ancien suppléant en janvier 1970, le PSU fondait alors de grands espoirs sur la Loire-Atlantique. Forte de près de 400 membres, d’une douzaine de sections et de militants implantés dans plusieurs entreprises15, la fédération présenta quelques candidats aux élections cantonales en mars. Elles permirent de situer l’audience croissante (mais encore insuffisante) du PSU dans la gauche départementale, Maurice Milpied obtenant presque 9 % dans le deuxième canton de Nantes, François Autain 13 % dans le canton de Bouaye (dont 35 % à Bouguenais) et Jean Gilois 14 % à Châteaubriant (mais sans candidat PS). Malgré une bonne activité militante, le PSU de Loire-Atlantique recommença à perdre des membres : seulement 347 cartes rentrées à la fin de l’année 1970.
27En février 1971, la section de Nantes se mobilisa lors d’un important conflit aux Batignolles, multipliant les distributions de tracts tandis qu’au plan fédéral se préparaient les élections municipales. Curieusement, le PSU resta à l’écart de celle de Nantes, étant absent de la liste de gauche limitée au PCF et à la CIR contre la liste Morice (dans laquelle figuraient toujours les anciens SFIO devenus PS). En revanche, Jean Aubry conduisit une liste PSU à Saint-Nazaire, obtenant 8,31 % au premier tour (contre 36,31 % au PS, élu au second tour, et 18,04 au PCF). Avec une liste autonome au premier tour, Raymond Viaud obtint 15 % à Couëron, talonnant le PCF et devançant le PS ; contrairement à Saint-Nazaire s’y constitua au second tour une liste d’union de la gauche et le PSU eut ainsi 8 élus. À Rezé, la liste d’union de la gauche, réalisée dès le premier tour, permit la réélection de 4 militants du PSU. À Châteaubriant, une « liste de courant et d’action socialiste » appuyée par le PSU obtint une moyenne de voix de 19,6 % (contre 14,5 % au PCF). Mais la plus grande satisfaction de la fédération fut le succès à Bouguenais de François Autain à la tête d’une liste PSU-PS au premier tour et de celle d’union de la gauche au second tour, Autain devenant ainsi le premier maire PSU du département (et ce sera le seul !).
28Ces résultats encourageants suscitèrent un nouvel espoir quant à l’avenir du PSU en Loire-Atlantique, d’autant plus que Bernard Lambert, qui avait publié en avril 1970 Les Paysans dans la lutte de classe, fut désigné en juin, au congrès de Lille, comme secrétaire national du secteur agricole. L’activité militante restait à un bon niveau (publication d’un petit journal, Combat socialiste, dans le Sud-Loire, 17 participants à une réunion de section à Châteaubriant en novembre…), et le parti enregistrait toujours de nouvelles adhésions (comme celle d’un jeune éducateur, Claude Évin à Saint-Nazaire), compensant quelque peu les départs. Mais, après le congrès d’Épinay, certains militants commençaient déjà à regarder vers le nouveau PS.
L’espérance déçue. Place au réalisme (1972-1974/5)
29Après Roland Andrieu en juin 1967, puis Gilbert Declercq en mars 1969, le PSU de Loire-Atlantique perdit à l’automne 1972 une autre figure emblématique du syndicalisme départemental : Bernard Lambert. Dans sa lettre de démission, il critiquait un parti ne vivant pas « les mouvements sociaux de l’intérieur » mais qui cherchait « simplement à les récupérer en s’érigeant en donneur de leçons »16. Après l’embellie de 1968, les élections législatives de mars 1973 furent abordées de façon plus modeste (plus de parachutages parisiens, plus de candidats dans toutes les circonscriptions). Mis à part le relativement bon score de François Autain à Nantes-Sud (8,4 %, contre 23 % au PS et 11 % au PCF)17, les résultats furent décevants dans les deux autres circonscriptions de Nantes et à Saint-Nazaire (respectivement 4,46 % pour François Naud, 4,16 % pour Maurice Milpied et 4,1 % pour Jacques Capet). Les élections cantonales de septembre confirmèrent la bonne implantation de François Autain (22,43 % dans le canton de Rezé, contre 29,08 % au PS et 13,74 % au PCF) et le mauvais score (4,78 % pour Jacques Capet) de Saint-Nazaire où Claude Évin, secrétaire de section depuis les législatives, devint rapidement secrétaire fédéral adjoint de Maurice Milpied, à la place de Jean Aubry : les Rocardiens détenaient désormais la plupart des principaux postes.
30La nouvelle défaite du candidat unique de la gauche à l’élection présidentielle en mai 1974 remit à l’ordre du jour l’éventualité pour le PSU de rejoindre le PS, idée défendue en octobre au congrès national par la tendance Rocard-Chapuis, largement majoritaire en Loire-Atlantique. Dès lors se structura dans le département un « courant des assises du socialisme », animé par Claude Évin, Maurice Milpied et Daniel Mathieu, pour préparer cette entrée au parti socialiste. Il ne tarda pas à publier une impressionnante liste de 270 membres du PSU déclarant vouloir rejoindre le « parti des socialistes », une petite centaine refusant cette démarche. La direction fédérale du PS, encore en majorité tenue par d’anciens SFIO, s’inquiéta de cette éventuelle arrivée massive de « catholiques de gauche », d’autant plus qu’une autre composante regroupant des militants associatifs et syndicaux, souvent proches du PSU, s’organisait aussi pour entrer au PS. Devant l’hostilité de la majorité du PS, le courant des assises se tourna vers la minorité de gauche du parti, le CERES. Après d’âpres négociations, celui-ci accueillit ces nouveaux venus en leur accordant une large place sur une liste baptisée « courant 2 » pour les élections au congrès fédéral du PS le 26 janvier. Dans toutes les autres fédérations, les militants venant du PSU soutenaient au contraire la « motion 1 » (Mitterrand).
31Grâce à l’apport des anciens PSU et des militants de la « troisième composante », la liste conduite par le CERES talonna la liste de la direction fédérale (42,4 % contre 46,1 %)18, plusieurs sections importantes, dont Saint-Nazaire19, donnant la majorité à ce « courant 2 ». L’alliance départementale entre le CERES et les ex-PSU dura jusqu’en 1976, au grand dam de la direction nationale, le CERES étant dans l’opposition depuis le congrès de Pau. Aussi le 16 juin 1976, quatre grands responsables du parti, Pierre Mauroy, Roger Fajardie, Louis Mermaz et Jean le Garrec (un ancien PSU) réunirent dans un grand hôtel de Nantes le « courant rocardien » et les mirent en demeure de rejoindre la majorité. À l’exception de François Autain et de la section de Bouguenais qui restèrent fidèles au CERES, la grande majorité des anciens PSU, derrière Claude Évin et Maurice Milpied, rentrèrent dans le rang et rejoignirent la majorité du Parti socialiste.
Conclusion
32Après ce départ massif des Rocardiens vers le PS, le PSU ne joua plus qu’un rôle modeste en Loire-Atlantique20. Mais, de 1960 à 1975, son influence fut loin d’être négligeable même si, véritable « parti passoire », il se révéla incapable de garder la plupart des nombreuses personnes, notamment des militants syndicaux ou associatifs, ayant adhéré pour un temps plus ou moins long au PSU. Son important réseau de sympathisants lui donna une certaine audience, sans que cela se traduisît véritablement, sauf exception (1968 et Bouguenais), au plan électoral.
33Sa principale contribution a été sans doute de servir de passerelle à de nombreux catholiques, à l’origine proches du MRP, vers le Parti socialiste d’Épinay. Pour beaucoup, le PSU, où cohabitaient des chrétiens de gauche et des laïques opposés aux dérives droitières de la SFIO molletiste, fut une étape intermédiaire indispensable. Ce fut aussi une bonne école de formation politique : ce n’est pas un hasard si le PSU de Loire-Atlantique fournit au PS un certain nombre de futurs élus dont deux ministres (François Autain et Claude Évin), un conseiller régional (Roland Andrieu), quelques maires (outre François Autain à Bouguenais, Gilles Retière à Rezé, René Guilloux au Pellerin, René Philippot à Treffieux), plusieurs adjoints (Paul Tampreau à Nantes, André Coutant à Rezé, Raymond Viaud à Couëron, Roland Pavageau et Constant Gicqueau à Saint-Herblain, Raymond Cerclier à Savenay21,…) et des conseillers municipaux comme Maurice Milpied et François le Madec à Nantes, André Gente à Saint-Nazaire, Robert Privé à Saint-Herblain etc. Une liste quand même relativement modeste, par rapport au nombre d’élus socialistes. Mais compte tenu du rapport de force dans les années 1960, la plupart des militants adhérant alors au PSU ne le faisaient pas pour entreprendre une carrière politique.
Notes de bas de page
1 Voir à ce sujet mon article « À la gauche du Seigneur » dans la revue nantaise Place Publique, no 2, mars-avril 2007, p. 107-112.
2 Tous trois à la CFTC.
3 Longtemps président de la Ligue des Droits de l’Homme en Loire-Atlantique.
4 Contrairement aux législatives de 1958, le candidat communiste devançait cette fois le candidat socialiste. La SFIO accusa le PSU d’en être responsable. Au second tour, le PSU appela à voter pour le candidat communiste, ce que refusa de faire la SFIO.
5 Brisset était tendance « C » et Coutant représentait la tendance « B » (Depreux, Martinet, Rocard, Mallet…), majoritaire au plan national.
6 La section de Nantes du PSU diffusa un tract expliquant pourquoi la liste d’Union démocratique se maintenait au second tour, ne voulant pas choisir « entre le typhus et le choléra » (l’UNR et Morice), et dénonçant « des SFIO otages de la réaction ».
7 Son adhésion ne devint officielle que le 11 octobre après qu’il eut été entendu par la section de Nantes.
8 Sociologue et journaliste au Nouvel Observateur, Serge Mallet, un des principaux dirigeants du PSU, avait subi un sérieux revers électoral lors d’un premier parachutage dans le Sud-Ouest aux élections législatives de 1962.
9 Un nouveau découpage électoral avait placé le canton de Couëron dans la circonscription de Saint-Nazaire.
10 Ils créèrent en octobre le Club socialiste nantais, affilié à l’UGCS de Jean Poperen.
11 À souligner le rôle de Bernard Lambert dans la manifestation paysanne à Nantes le 24 mai 1968.
12 D’où le slogan utilisé par le PSU dans cette circonscription pendant la campagne : « Le peuple imposera Sallois » !
13 En fait, Louis Dubosq, employé de laboratoire, se présenta comme « Action syndicale, soutenu par le PSU ». Son suppléant, René Philippot, agriculteur à Treffieux, était en revanche bien membre du PSU.
14 Declercq Gilbert et Besson Alain, Syndicaliste en liberté, Le Seuil, 1974, p. 31.
15 Il existait notamment un groupe d’entreprise PSU à Dubigeon-Nantes, un autre à la SNIA Nantes-Bouguenais.
16 Bourrigaud René, Paysans de Loire-Atlantique, Nantes, CHT, 2001, p. 242.
17 Mais 26 % à Bouguenais contre 16,2 % au PS.
18 Une troisième liste composée des socialistes fidèles à André Morice, recueillit 11,5 %.
19 Claude Évin devint ainsi secrétaire de la section de Saint-Nazaire six mois après son adhésion au PS.
20 Fin 1975, le PSU de Loire-Atlantique ne comptait plus qu’une centaine de militants, dont seulement trois conseillers municipaux (2 à Rezé, 1 à Bouguenais). Aux élections municipales de 1977, il n’y eut aucun PSU sur la liste d’Union de la gauche à Nantes et seulement une dizaine de candidats dans tout le département (à Bouguenais, Sainte-Luce, Saint-Nazaire, Montoir et Donges). Aux élections législatives de 1978 (où furent élus pour le PS François Autain et Claude Évin), le PSU présenta à Nantes deux candidats sous l’étiquette « Front autogestionnaire » qui ne recueillirent que 1,17 % et 1,93 % des voix. Le PSU 44 connut une dernière embellie au début des années 1980 (200 adhérents répartis en six sections en 1981, année où se tînt à Nantes le treizième congrès national ; présentation d’une liste « Autogestion-Écologie » à l’élection municipale de Nantes en 1983 qui recueillit 4,23 % des voix) avant de s’étioler définitivement.
21 Passa également par le PSU Paul Le Guilloux, adjoint communiste de la municipalité d’Alain Chenard en 1977 !
Auteur
jean.guiffan@wanadoo.fr
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