Les représentations monétaires des rois de France
p. 207-216
Remerciements
Je remercie Jean-Christophe Cassard et Sébastien Cote pour leurs relectures.
Texte intégral
1La première1 monnaie d’or royale française du Bas Moyen Âge est l’écu d’or de Louis IX, frappé en 1270, sans doute pour payer la dernière croisade2. L’iconographie retenue est manifestement liée à l’absence du roi si l’on applique une lecture sigillographique de la pièce. En effet, c’est sous le règne du saint roi que se met en place la règle selon laquelle, quand le monarque est absent, il n’apparaît plus sur les sceaux et l’on trouve à sa place un symbole, une couronne par exemple3. Son fils Philippe III ne semble pas avoir émis de pièces d’or mais Philippe IV rattrape ce retard. Commence alors une longue tradition d’émissions de monnaies d’or, seuls témoins numismatiques de la représentation monarchique en France. Cela dure jusqu’à Charles VII. La rupture a lieu sous Louis XII qui se fait représenter sur des ducats d’or émis en Italie, offrant à la France un nouveau type monétaire en or4. C’est peut-être la monnaie qui inspire François Ier quand il se fait représenter à l’italienne sur des testons d’argent et ce, sans doute, dès le début de son règne comme le montre la jeunesse de ses traits sur les premières pièces de la série5. Le bornage chronologique est donc très simple à établir. Il va du petit royal d’or de Philippe IV émis à partir d’août 1290 jusqu’à la quatrième et dernière émission du royal d’or de Charles VII frappée à la fin de l’année 14316. Nous verrons dans un premier temps comment les contraintes techniques liées au travail du graveur influent sur le choix des types, tout comme d’ailleurs des aspects strictement monétaires, pour dresser ensuite un tableau des monnaies d’or royales représentant le souverain.
Des types influencés par les contraintes techniques
2Le graveur de coin se heurte à des difficultés techniques spécifiques qui expliquent certains choix thématiques7. Il travaille par enfoncement et gravure. Les lettres et les motifs répétitifs (la fleur de lis par exemple) existent sous forme de poinçons entiers ou d’éléments qu’il assemble pour arriver au résultat escompté. L’artiste enfonce le métal, ce qui facilite son travail tout en donnant au coin une résistance accrue au moment de la frappe. Le reste du motif est dégagé au burin, ce qui permet d’affiner les détails. Contrairement à celui qui fabrique une matrice de sceaux et qui peut compter sur un diamètre important (jusqu’à 100 mm), le tailleur de coins sait qu’il n’aura jamais plus de 30 mm pour exprimer son talent8. Il faut donc concentrer sur une surface exiguë une légende et une figure avec ses attributs. Par ailleurs, le coin ne peut être gravé en profondeur car il faudrait trop d’effort au monnayeur pour frapper sa monnaie et la matrice fatiguerait trop vite. De plus, cela augmenterait la rapidité du frai (l’usure de la monnaie). Autant de problèmes techniques qui obligent à simplifier les types choisis. Moins matériel mais tout aussi technique, il faut que la monnaie soit facilement identifiable pour l’usager et que le risque de confusion avec une monnaie étrangère soit limité au maximum. Dès lors, cela oblige à élaguer le dessin pour le rendre lisible.
3Techniquement, le graveur doit aussi, certainement sur ordre du pouvoir, adopter des éléments pour distinguer les émissions les unes des autres. Autant le graveur de sceaux est très libre dans son travail, autant le graveur de coin doit tenir compte des aspects financiers de l’affaire. En période de grande stabilité monétaire, le pouvoir adopte un type et le conserve dans la durée. Tant qu’il n’y a pas de mutations et que la pièce conserve dans le temps son titre, son poids et sa valeur, il suffit de quelques éléments discrets pour différencier ateliers et émissions. Une modification discrète d’un des éléments (forme de la croix de début de légende, remplacement d’un élément figuré par un autre, ajout d’un détail au revers…) suffit à l’administration monétaire pour se repérer dans le travail des ateliers. Par contre, quand le roi mute sa monnaie, comme c’est le cas par exemple sous Philippe le Bel ou sous Philippe VI, il est nécessaire de distinguer clairement les émissions les unes des autres. C’est très net sous Philippe IV où la représentation royale garde une certaine homogénéité tout en variant assez nettement d’une représentation à l’autre.
4Les types monétaires n’apparaissent pas ex nihilo. Le modèle de base de la représentation du roi sur sa monnaie est sigillaire. La confrontation des types sigillaires et monétaires montre le lien très net qui unit les deux disciplines. C’est la chancellerie royale qui propose un modèle pour les sceaux et sans doute aussi pour les monnaies. Mais la monnaie changeant plus fréquemment que les sceaux, les types changent plus souvent. C’est Henri Ier qui le premier choisit le sceau en majesté, sans doute à son avènement en 1031 mais c’est sous le règne de Philippe Ier que le modèle trouve sa forme quasi définitive. Le roi est dès lors représenté assis sur son trône, en grand appareil royal, couronné, tenant le sceptre et la fleur de lis, celle-ci remplaçant le globe impérial9. Le siège de Dagobert, que Suger déclare avoir restauré, devient nettement un symbole de souveraineté à tel point que plusieurs princes proches ou amis du roi de France l’adoptent sur leur propre sceau10. Par contre, on notera que le roi tient rarement une épée mais le plus souvent un voire deux sceptres, le baculus (sceptre long) et la virga (sceptre court), deux objets symboliques qui lui sont remis lors du sacre, le premier symbole du pouvoir de juger, le second de pureté et de sagesse. Plus qu’un roi guerrier, il se fait représenter en roi justicier et sage.
La représentation du souverain sur les monnaies d’or royales
5C’est à quelques détails près le modèle retenu pour la première monnaie d’or représentant le souverain. Le petit royal d’or (1290) montre le roi assis sur son trône, tenant le sceptre de la main droite et un lis dans la gauche. Sur le denier d’or à la masse, le type est conservé mais un polylobe est inséré entre la légende et la représentation du souverain. Sur la chaise d’or (1303), le polylobe est conservé et le roi est dans la même position mais le trône de Dagobert est remplacé par un trône gothique. Sur le florin à la reine (1305), les graveurs reviennent au type originel mais deux fleurs de lis encadrent le roi. Enfin, avec le mantelet (1305), Philippe IV est représenté debout. On peut donc facilement suivre la logique de l’affaire qui consiste à ne pas trop modifier le sujet sans pour autant laisser la place à une confusion entre les pièces. Il faut dire que le poids, le titre et la valeur de ces monnaies varient tellement qu’il vaut mieux ne pas les confondre. Nous ajoutons au tableau récapitulatif ci-dessous l’agnel d’or de 1311 pour donner un panorama complet des émissions d’or du roi de fer. Ce phénomène d’immobilisation relative des types est aussi constaté dans le domaine des sceaux, Martine Dallas parlant même « d’image immobile […] réclamée par le rang et le caractère durable et parfait de l’état royal11 ».

Tableau 1. – Les monnaies d’or de Philippe IV.

Illustration 1. – Monnaies de Philippe le Bel12.

Tableau 2. – Les monnaies d’or de Philippe VI.

Illustration 2. – Monnaies de Philippe VI13.
6La situation est rigoureusement identique sous Philippe VI. Le style a changé et le gothique flamboyant fait son apparition sur les monnaies d’or mais la logique est la même. Sur la première monnaie d’or du règne, le royal de mai 1328, le roi est montré debout sous un dais gothique, tenant un sceptre dans la main droite. L’année suivante, il est assis dans une stalle, tenant toujours le sceptre, les pieds reposant sur un lion. Sur la chaise d’or (1337), il est en armes mais revient en civil sur la stalle du lion d’or (1338), tenant dans la main droite le baculus, dans la gauche la virga, symboles de justice et de sagesse. L’année suivante, le roi est assis sur le trône de Dagobert mais sur fond de pavillon fleurdelisé et il revient à la stalle sur le double de 1340, représentation très proche de la chaise de 1346. Le tableau suivant récapitule les informations mais limitées aux premières émissions de chaque type. Comme pour le précédent, il intègre les autres monnaies d’or du Valois.
7Jean II rompt avec cette pratique de modifier légèrement le type de la pièce à chaque nouvelle émission. La première monnaie du règne reprend le type paternel de la chaise (1351) mais le changement est radical avec le denier aux lis (1351). Le roi est montré debout, sous un dais et environné de fleurs de lis. Sur le royal (1358), il est debout sous un dais et sur le franc (1360), à cheval fonçant vers l’ennemi. On note la même rupture dans le domaine sigillaire. En 1350, le roi adopte un sceau en majesté qui rompt nettement avec la tradition, le trône apparaissant même sous la forme de deux rapaces sur lequel le roi semble assis14. Par contre, les lions sur lesquels les pieds du roi reposent ont déjà été utilisés sur les monnaies de son prédécesseur. Pour une fois, la numismatique précède la sigillographie.

Tableau 3. – Les monnaies d’or de Jean II.
8Charles V s’inscrit dans la tradition paternelle. Il reprend les deux francs, à cheval en 1364 et à pied en 136515. Suit une longue absence de représentation royale car l’écu fait sa réapparition le 11 mars 1385 pour s’imposer durablement. On peut tout de même noter la frappe par le dauphin Charles à l’été 1420 d’un double et d’un demi-double qui représentent le dauphin en majesté16. La dernière représentation du roi sur sa monnaie dans la tradition médiévale est celle de Charles VII qui apparaît sur le royal d’or émis dans les années 1429-143117.

Illustration 3. – Monnaies de Jean II18.
9Le choix de représenter le roi sur sa monnaie n’est pas anodin. Il faut associer le souverain au métal noble et à une forte valeur. On sait aussi que l’or circule plus vers l’extérieur du royaume que l’argent : cela permet d’étendre la publicité faite autour du souverain. C’est d’ailleurs un parti qui est aussi adopté par les Anglais qui montrent leur monarque armé en guerre et sur un navire. La chaise d’or de 1337 représente le roi en armes. L’épée, l’écu et l’armure ont remplacé le sceptre et le manteau. La guerre de Cent Ans se précise et il faut montrer un roi guerrier. La thématique du franc à cheval est très proche. Cette fois, le roi apparaît libre de ses mouvements, prêt à reprendre la guerre après être sorti des geôles de son adversaire. On peut aussi légitimement se poser la question de l’écu d’or qui s’impose sous Charles VI. Ne s’agirait-il pas de faire apparaître l’absence mentale du roi ? Après le royal de Charles VII (1429-1431), l’écu s’impose comme la seule monnaie d’or. La victoire du roi sur les Anglais et l’assurance du pouvoir semble rendre inutile la représentation du monarque sur ses pièces. Désormais, seul le symbole héraldique suffit. Il faut aussi souligner que la stabilité monétaire de la France dans la seconde moitié du XVe siècle rend inutile la multiplication des motifs monétaires. L’écu puis l’écu neuf puis l’écu au soleil sont des monnaies stables de 25, 27 et 36 st. Ils sont déclinés en variantes régionales (Dauphiné, Provence, Bretagne) et connus à travers toute l’Europe.
10À la fin du Moyen Âge, un nouvel objet en provenance d’Italie fait son apparition dans le paysage numismatique, la médaille. Il est intéressant de constater qu’en même temps que la représentation du roi disparaît sur ses pièces d’or, les médailles prennent le relais. La technique de fabrication des médailles est différente de celle des pièces. Le champ est plus grand, jusqu’à 100 mm, c’est-à-dire la taille des grands sceaux. Le graveur peut aussi exploiter le relief car la médaille est fondue et n’est pas destinée à circuler. Il peut donc rendre une expression, d’autant plus que la nouvelle technique va avec un choix artistique nouveau, le profil. Alors que sur la pièce, le roi est représenté entier, ce qui limite bien évidemment la recherche de la ressemblance, la médaille montre la tête ou le buste du souverain. Au moment où la victoire sur les Anglais semble permettre au roi de France de s’abstenir de se faire représenter sur sa monnaie, les premières médailles apparaissent, dont les célèbres « calaisiennes » qui montrent Charles VII victorieux, en armes, lancé sur un cheval au galop, reprenant le motif du franc à cheval de Jean II. Désormais, ce n’est plus le souverain mais le royaume qui est libre des Anglais. Mais un des plus beaux exemplaires de médailles françaises de la fin du Moyen Âge est celle qui commémore la première entrée de Louis XII et d’Anne de Bretagne dans la ville de Lyon en 1499, bel objet de 112 mm. On retrouve ici l’influence italienne qui fait aussi passer le portrait royal de la monnaie d’or vers la grosse monnaie d’argent, le teston en particulier. En numismatique royale, l’époque moderne commence au milieu du XVe siècle.
11On notera enfin que le décor des monnaies reflète les évolutions artistiques de la période. Alors que le beau XIIIe siècle se termine, la sobriété est de rigueur sous Philippe le Bel. Sous Philippe VI, on a le sentiment que les graveurs ont horreur du vide. Les flèches des cathèdres royales rappellent nettement les pinacles découpés des églises gothiques flamboyantes. L’entourage se charge de lis, d’armoiries, de lions, de meubles, de polylobes. Il faut à tout prix remplir le flan, ce qui donne parfois des ensembles confus où l’on a du mal à comprendre ce qui a motivé le conseil royal ou le graveur lors du choix du sujet.

Illustration 4. – Monnaies de Charles V à Charles VII19.
Conclusion
12La représentation du roi sur sa monnaie d’or, abandonnée depuis l’époque mérovingienne, revient en France sous le règne de Philippe le Bel. Ce choix répond à des impératifs politiques, il faut montrer le souverain sur sa monnaie. La répétition des modèles est certainement voulue car il faut faire apparaître la permanence et la perfection du pouvoir royal. Cela répond aussi à des contraintes techniques. La difficulté de travailler l’acier, l’exiguïté du coin monétaire, l’obligation d’un faible relief pour limiter le frai sont autant de contraintes techniques qui limitent la liberté du graveur. Par ailleurs, des impératifs monétaires l’obligent à respecter des normes pour que les usagers puissent identifier clairement l’origine de la monnaie et aussi sa valeur. L’administration impose de reprendre des types, adaptés au fur et à mesure des émissions monétaires. Tout cela bride l’imagination des artistes et explique la grande homogénéité des monnaies frappées de la fin du XIIIe siècle au milieu du XVe siècle. Sous le règne de Charles VII, on constate l’abandon du modèle par la monarchie, au profit de l’écu d’or. Le roi de France, vainqueur de la guerre de Cent Ans, n’a sans doute plus besoin de cela pour se faire connaître. La médaille prend temporairement le relais avant que les guerres d’Italie imposent le teston d’argent. Une nouvelle ère numismatique commence.
Notes de bas de page
1 Je remercie Jean-Christophe Cassard et Sébastien Cote pour leurs relectures.
2 Contrairement à ce qui est dit dans de nombreux ouvrages, Jean Duplessy a pu montrer d’après un compte italien que l’écu a été frappé quelques mois avant le départ en croisade (juillet 1270) ; J. Duplessy, Les monnaies françaises royales de Hugues Capet à Louis XVI (987-1793), 2e édition, Paris, 1999, p. 93 (noté ensuite Duplessy). Ce n’est pas la première monnaie d’or française stricto sensu puisque Louis IX fait frapper en Terre sainte un dinar, un demi-dinar et un besant à l’agnel entre 1251 et 1254 mais sans le nom du roi, Duplessy, 196-198.
3 M. Dalas, Corpus des sceaux français du Moyen Âge. Les sceaux des rois et de régence, Paris, 1991, sceau no 78, sceau de la régence de 1270.
4 Ducats et doubles d’or frappés à : Asti (Duplessy, 694 et 704-6) ; Naples (Duplessy, 716) ; Milan (Duplessy, 721-723) ; Duplessy, 725.
5 Duplessy, 791-834.
6 Duplessy, 207 et 455 C.
7 Sur ces problèmes, M. Dhénin, « Quelques remarques sur le travail des graveurs de coins », Rythme de la production monétaire de l’Antiquité à nos jours, Louvain-la-Neuve, 1987, p. 454 et Y. Coativy, « Le travail du graveur en Bretagne au Moyen Âge », Annales de la société bretonne de numismatique et d’histoire, 1995, p. 12-18.
8 La plus grande monnaie d’or de l’époque qui nous intéresse est sans doute le double delphinal de l’été 1420 dont le diamètre est légèrement supérieur à 30 mm.
9 M. Dalas, op. cit., sceau no 62, empreinte connue de 1035 à 1058.
10 R.-H. Bautier, « Échanges d’influences dans les chancelleries souveraines du Moyen Âge d’après les types de sceaux de majesté », Comptes rendus de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, 1968, p. 192-220, et B. Bedos, « Suger and the Symbolism of Royal Power : the Seal of Louis VII », Abbot Suger and Saint-Denis. A Symposium, New York, 1981 (1984), p. 95-103.
11 M. Dalas, « Les sceaux royaux et princiers. Étude iconographique », Ead., Corpus…, op. cit., p. 57.
12 Duplessy, 207-212.
13 Duplessy, 247-258.
14 M. Dalas, op. cit., no 121.
15 Duplessy, 358, franc à cheval émis le 3 septembre 1364, au titre de 1 000/1 000, 3,885 g, cours 20 st ; Duplessy, 360, franc à pied, au titre de 1 000/1 000, 3,824 g, cours 20 st.
16 Duplessy, 414, 1 000/1 000, 6,118 g, 8 £ t ; Duplessy, 415, 1 000/1 000, 3,059 g, 4 £ t.
17 Duplessy, 455, 1 000/1 000, 3,824 g, 25 st.
18 Duplessy, 289-295.
19 Duplessy, 359, 360, 414, 451, 455.
Auteur
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Un constructeur de la France du xxe siècle
La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)
Pierre Jambard
2008
Ouvriers bretons
Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968
Vincent Porhel
2008
L'intrusion balnéaire
Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)
Johan Vincent
2008
L'individu dans la famille à Rome au ive siècle
D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan
Dominique Lhuillier-Martinetti
2008
L'éveil politique de la Savoie
Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)
Sylvain Milbach
2008
L'évangélisation des Indiens du Mexique
Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)
Éric Roulet
2008
Les miroirs du silence
L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934
Patrick Bourgalais
2008