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L'épreuve du sida

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Emmanuel Langlois

2e Partie. L'expérience hospitalière : la maladie dans sa « niche naturelle »

Chapitre 4. Le double régime de l’expérience hospitalière

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Extrait du texte

Souvent, les malades du sida et les séropositifs établissent une distinction franche entre être malade et ne pas l’être : « je me sentais bien », « j’étais détruit », « je peux marcher, j’ai rien en fait », « j’ai une vie normale », « je suis au fond du trou »…. Une des particularités de l’infection à VIH tient à la fois en l’alternance des états et à l’ambivalence des situations. Parfois souffrant, parfois en rémission, parfois sans signes concrets de toute maladie, le malade oscille constamment entre la santé et la maladie. Les premières parties de ce chapitre (A. B. C) sont consacrées à ces moments où le malade ressent les effets du VIH, où le sida constitue pour lui une menace directe, un handicap ou une souffrance. Ces moments où il a le sentiment que son cas relève de l’urgence et nécessite une intervention franche de la part des systèmes de prise en charge. L’oscillation entre santé et maladie prend fin malgré lui et il parvient à se positionner clairement sur l’échelle des é...

© Presses universitaires de Rennes, 2006

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