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Au tribunal pour enfants

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Patricia Benec'h-Le Roux

Seconde partie. L'entrée en scène de l'avocat du mineur délinquant

Chapitre IV. L’espace, le corps et les confrères : des supports de la défense

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Géographique :

France

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Extrait du texte

L’ESPACE DE LA SALLE D’AUDIENCE ET LE LANGAGE DU CORPS

On l’a vu, les temps de parole de l’avocat sont réglementés et celui que l’on surnomme à l’occasion le « bavard » est bien souvent muselé dans cette juridiction pour mineurs. S’il veut faire bonne figure ou « sauver la face » c’est-à-dire présenter aux autres une bonne image professionnelle, cet acteur se doit d’utiliser d’autres moyens d’expression. C’est un véritable « travail de figuration » qu’il doit entreprendre en accentuant sa visibilité et sa présence lors des audiences de cabinet ou de tribunal. Ces audiences impliquent des situations de coprésence où les individus sont suffisamment proches dans l’espace pour percevoir ce que font les autres et avoir conscience d’être perçus par ceux-ci. Dès lors, il y a une interdépendance de l’action qui est mutuellement construite. Par le choix de ses expressions, de ses postures, de ses mimiques fugaces ou accentuées, de ses contacts visuels, de son apparence physique, de ses gestes...

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