Maurice Bedel : Zulfu, préf. de Claude Hertzfeld

1En Zulfu, le lecteur de Bedel trouvera une héroïne qui, paradoxalement, parvient à trouver en France le moyen d'échapper à la vague de changements qui submerge l'ancien régime ottoman ! Belle occasion, pour Bedel, de brocarder les effets pervers de ce Progrès que l'homme, en sa grande mégalomanie, ne parvient pas à maîtriser (comme dans le Voyage de Jérôme aux États-Unis d'Amérique), et de prôner sa chère Touraine (particulièrement, dans Molinoff – Indre-&-Loire ou La Nouvelle Arcadie). C'est le porte-parole de l'auteur, Hubert, qui condamne ce qui est à l'origine de la destruction de l'environnement.

2Selon Amédée (alias Ahmed), le narrateur, « la science et la philosophie [sont] la véritable parure de la femme ». Aussi déplore-t-il que Zulfu, la fille de son maître, cache ses cheveux « sous une sorte de turban de soie noire » qui lui donne « l'aspect d'une femme des temps passés », mais il doit bien reconnaître que, « ainsi parée, Mlle Zulfu (est) bien jolie ». En cela, Amédée et Hubert sont bien d'accord...