La rumeur dans le psychodrame grégorien : autour d’Hugues de Breteuil
p. 223-229
Texte intégral
1Le 3 octobre 1049, à Saint-Remi de Reims, à l’occasion de la dédicace de l’église abbatiale, se tient une grande assemblée d’évêques et d’abbés convoquée et présidée par le pape Léon IX1. Cet événement nous est fort bien connu grâce au récit circonstancié d’un témoin oculaire, Anselme, moine de Saint-Remi2. Par lui, nous savons que le premier jour, monition fut adressée aux évêques présents de se purger par serment de toute suspicion de simonie. Tous le firent, sauf l’archevêque de Reims et les évêques de Langres, Nevers, Nantes et Coutances, qui demandèrent que leur cas fût remis au lendemain pour avoir le temps d’en conférer. On passa alors aux abbés, parmi lesquels fut mis en cause celui de Pothières, un ancien monastère du Châtillonnais fondé au milieu du IXe siècle, en même temps que Vézelay, par Girard de Roussillon3. Son diocésain, qui était justement l’évêque de Langres, l’attaqua violemment – alors même qu’il était sous le coup d’accusations dont il avait refusé de se purger ! Le régulier était accusé : de vivre in fetore luxuriae ; de ne pas payer le cens dû à saint Pierre, à qui appartenait son monastère (ce qui est exact) ; de continuer à célébrer les saints mystères alors qu’il était ipso facto excommunié. Ce triple forfait – et surtout, semble-t-il, le deuxième – valut à l’abbé la déposition immédiate.
2Hugues de Langres n’eut que peu de temps pour s’en réjouir. Dès le 4 octobre, son tour venait. Son cas ne fut pas examiné en premier. La journée était riche, en effet, en affaires de conséquence, comme la question de l’appartenance diocésaine de l’abbaye du Der, contestée entre Toul et Reims4, ou les revendications primatiales de l’Église de Dol5. Quand arriva le moment d’examiner la situation langroise, le cardinal-diacre Pierre, qui avait déjà prononcé le discours d’ouverture du concile, demanda la parole. Son allocution prit l’allure d’un violent réquisitoire, en six points. Hugues était supposé coupable : d’avoir obtenu son siège par simonie ; d’avoir vendu les saints ordres ; d’avoir porté les armes et été homicide ; d’avoir violé les droits du mariage ; de s’être comporté avec ses clercs comme un tyran ; d’être souillé du flagitium sodomiticum. L’accusation avait sans nul doute été soigneusement préparée, car on trouva juste à point deux delatores qui, pour employer la curieuse formule du moine Anselme, ajoutèrent foi (« fidem praebebant ») aux paroles du cardinal. Le premier, un clerc, raconta comment, alors qu’il était encore laïc, Hugues avait violenté sa femme, avait commis l’adultère avec elle puis s’en était débarrassé en la faisant moniale6. L’autre, clerc également, prétendit que l’évêque l’avait enlevé, tourmenté avec une singulière cruauté (« clavis acutissimis genitalia ejus confixerant ») et libéré seulement après le versement d’une somme de dix livres...
3Voilà, on en conviendra, une superbe concrétion de rumeurs. Un homme complètement extérieur au milieu concerné lance, sans référence à quelque source fiable, des accusations que viennent relayer des témoins pour le moins suspects, qui n’évoquent d’ailleurs qu’une partie des forfaits supposés (la violence et l’incontinence cum mulieribus mais pas la simonie, ni l’incontinence cum pueris). Il faudrait s’appeler A. Fliche pour accorder à ces ragots ne serait-ce qu’une once de crédit7. De toute évidence, il s’agit de bruits de cloître, soigneusement mis au point par la rancœur de clercs lésés, et qui ont enflé au point de nourrir un véritable torrent au ruissellement dévastateur : l’évêque est « multis ac horribilibus infamatus accusationibus8 ».
4Reprenons le récit du moine Anselme : Hugues, pour préparer sa défense, s’entretient avec deux des personnalités les plus éminentes de l’assemblée, l’archevêque de Besançon, Hugues de Salins, et celui de Lyon, Halinard de Sombernon, ancien successeur de Guillaume de Volpiano à la tête de Saint-Bénigne de Dijon. Ces deux grands prélats sont des amis intimes du pape, avec qui ils forment un trio réformateur de choc9. Ils ne sont pas présents comme membres convoqués mais comme conseillers du pontife. Ce ne sont donc en aucun cas des apologistes du vieux système épiscopal. Or ils acceptent de se faire les avocats de leur collègue langrois. Hugues de Besançon est désigné pour porter la parole – l’hagiographe toulois le dit « coactus a domno apostolico10 » mais cette formule destinée à dédouaner le « venerandus archiepiscopus Deo et hominibus amabilis » est peu crédible. Au moment de prononcer sa harangue, coup de théâtre : il est aphone ! « Linguae munus11 adimitur divinitus. » Compatissant, Léon remet – une nouvelle fois – l’affaire au lendemain. Mais le lendemain, l’évêque de Langres a fui ! Il est excommunié par contumace12, tandis que l’évêque de Nantes, Budic, est déposé13.
5Pour comprendre cette succession quelque peu grand-guignolesque de retournements, un retour attentif sur la carrière du fuyard s’impose14. Hugues de Breteuil était né aux alentours immédiats de l’an mil. Il était le fils de Gilduin, comte de Breteuil en Beauvaisis, qui mourut sous le froc en 1060. Son frère Waleran, après avoir porté les armes, se tourna lui aussi vers le cloître et vécut assez longtemps pour devenir, de 1046 à 1060, immédiatement après Richard, l’abbé de Saint-Vanne de Verdun. Famille au tropisme ecclésiastique évident, donc, et famille de potentes dans le siècle comme dans l’Église. Hugues fit ses études à Chartres sous Fulbert, avec de brillants condisciples parmi lesquels se distinguait déjà le tourangeau Bérenger. Il devint bientôt chanoine de Chartres, où son souvenir se maintint assez pour qu’il fût inscrit au nécrologe de la Cathédrale. Dès 1031, il accédait au siège de Langres, suite à la fin tragique (et encore bien mystérieuse) de l’éphémère évêque Richard, mort empoisonné. L’épiscopat lui avait été indubitablement donné (dedit, n’hésite pas à écrire le chroniqueur de Saint-Bénigne15) par le roi Robert, dont Hugues était un fidèle, et dont ce fut un des derniers actes. En Bourgogne, le nouvel évêque se présenta d’emblée comme un réformateur, faisant restituer des terres à des communautés religieuses, confiant des églises à des réguliers, remplaçant des collèges de clercs par des moines, comme il le fit à Vignory en 1045 en faveur de Saint-Bénigne16. Surtout, dans l’affaire Bérenger, Hugues de Breteuil joua un rôle à la fois décisif et très précoce. Tout au début de la crise, vraisemblablement dans le courant de 1048, il écrivit à l’écolâtre, son ancien camarade d’école, une vigoureuse lettre d’objurgation dont on ne peut mieux résumer la portée qu’en reprenant les mots du regretté chanoine Didier : « elle témoigne de la qualité de sa culture, de la perspicacité et de la vigueur de son esprit, de la sûreté de ses connaissances philosophiques et théologiques, de son attachement à l’enseignement des Pères17. »
6Ce que l’on perçoit en parcourant la carrière d’Hugues, la fin de son histoire le confirme. Fuyard à l’automne 1049, l’évêque excommunié reparaît au synode romain de Pâques 1050. Le témoignage du chroniqueur verdunois, qui avait de bonnes raisons de suivre l’affaire, est ici des plus circonstanciés18. Hugues est « nudus et discalciatus », c’est-à-dire sous les apparences du pénitent, et il se présente en larmes (« cum ingentibus lacrimis » selon la Vita Leonis) devant le pape, ses prélats et ses clercs. Il chante d’une voix tremblante une antienne quadragésimale inspirée de l’évangile du fils prodigue19. Les larmes appelant les larmes, l’assemblée, pontife en tête, se retrouve bientôt en pleurs (« lacrimas fuderunt »). Cette promptitude à gravir les degrés de l’émotion, jusqu’à l’extériorisation spectaculaire des tensions, correspond bien à l’esprit des années de réforme. La machine ecclésiastique se caractérise alors par un état de surchauffe permanente ; à la première occasion, elle tressaute en cahots violents qui la portent constamment au bord de l’explosion. On exclut donc très vite mais on réintègre aussi vite, loin de toute procédure rationnelle et mesurée, de tout examen minutieux des faits et des responsabilités. Hugues de Breteuil en bénéficie, recevant sur le champ de Léon IX les insignes de sa charge (on ne fera pas trop grand cas de ce que Laurent de Liège cite l’étole et l’anneau, car il s’agit dans la logique de son récit de répondre aux paroles de l’antienne chantée par Hugues, non de décrire les actes réels du pape). Pour autant, le clerc réconcilié ne retourne pas à Langres mais se réfugie à Saint-Vanne, le monastère de son frère, où il demande à faire profession et meurt presque immédiatement, dès le début d’août 1050.
7La question n’est pas ici de déterminer si la coexistence en une même personne d’aspirations ascétiques et de pratiques barbares est ou non vraisemblable. La psychologie historique est une fille facile, à qui l’on fait tout dire, et dont le secours est nul. Nous ne sommes de toute façon pas en présence d’une personne mais d’un dossier et de ce dossier nous devons attendre un minimum de cohérence. Si l’on se contente de recevoir comme vraies ou comme probables les accusations soigneusement recopiées par Anselme de Saint-Remi, c’est l’incohérence qui triomphe entre ce que l’on entrevoit de l’évêque Hugues et le portrait-charge que ses ennemis tracent de lui. D’où l’utilité instrumentale de la rumeur : elle pose le discours dégradant comme fait social, sans entrer dans la vaine querelle de sa véracité intrinsèque.
8D’où peuvent-elles donc venir, les rumeurs qui, colportées par Hugues, coûtèrent sa crosse à Arnoul de Pothières puis, colportées contre lui, lui coûtèrent la sienne ? Examinons à titre de test la toute première des accusations, lancée contre le moine : in fetore luxuriae vivens. Nous ne tarderons pas à découvrir que cette formule est au plein sens du terme un lieu commun, omniprésent dans la littérature morale patristique et médiévale. Sans doute doit-on renoncer à l’occurrence en apparence la plus ancienne, l’Expositio mystica in parabolas Salomonis attribuée à l’évêque Salonius de Genève (Ve siècle), car l’œuvre est à placer en fait dans la dépendance de Bède, probablement au Xe siècle20. Mais cet abandon permet de mettre en pleine lumière une source autrement connue et diffusée, rien moins que les Moralia in Job de Grégoire le Grand, où se lit cette équivalence : « jumenta quippe in stercore suo computrescere est carnales homines in fetore luxuriae vitam finire21. » Quoi de plus normal que de rencontrer ce grand classique, abondamment copié dans les monastères, à un moment où commence à triompher, dans le premier mouvement réformateur, l’idéologie monastique si nettement constitutive du grégorianisme ? Il apparaît ainsi que la plupart des rumeurs qui hantent l’Ecclesia médiévale en ses années les plus troublées relèvent de sources littéraires directes où elles ont été empruntées ad litteram pour les besoins de la cause, exactement comme les prédicateurs anti-hérétiques puisaient dans les antiques catalogues de déviants lorsqu’il leur semblait opportun de faire un exemple. La sodomie, dont le caractère de disqualifiant absolu est bien connu, relèverait des mêmes analyses : il est remarquable qu’elle soit utilisée contre Hugues au moment même où Pierre Damien rédige, pour Léon IX, son Liber gomorrhianus22.
9Voilà pour le comment – quant au pourquoi ? Au nom de quoi les hommes de Dieu du XIe siècle consacraient-ils tant d’énergie à s’entre-calomnier savamment, éruditement même ? Dans le cas qui nous occupe et qui présente de la façon la plus significative un double visage, monastique et épiscopal, il ne semble pas utile d’aller chercher plus loin que les conflits récurrents, insolubles, qui sévissaient entre prélats et réguliers au sujet de l’exemption, réelle ou prétendue, et qui étaient monnaie fort courante au diocèse de Langres, doté, avant même la floraison cistercienne, d’un réseau abbatial aussi dense que solide. Hugues de Breteuil, s’il favorisait souvent moines et chanoines, défendait avant tout les prérogatives de son siège. Or les moines supportaient fort mal que l’ordinaire exerçât sur eux sa juridiction. Dès 1034, Hugues eut maille à partir avec les religieux de Saint-Pierre de Bèze, qui l’accusèrent dans leur chronique (rédigée toutefois vers 1130) d’exactiones insolitas23. Les mêmes problèmes se posèrent dans la plupart des grandes communautés du diocèse. À Pothières, le cas était particulièrement sensible puisque, depuis la fondation carolingienne, l’exemption était à l’ordre du jour24. Les vicissitudes de l’empoignade sont quasi impossibles à reconstituer dans le détail, car le chartrier du monastère, ravagé par l’incurie et les guerres, était déjà inutilisable au temps des premiers érudits mauristes25. On sait tout de même que, vers 1074, les vassaux du successeur d’Hugues de Breteuil, Hugues-Renard de Bar, en étaient à donner l’assaut à l’abbaye, tandis que Grégoire VII condamnait les maux perpétrés à Pothières par les clercs de l’Église de Langres26. Au siècle suivant, rien n’était réglé et saint Bernard eut à se mêler de la querelle27. Derrière les invectives, c’est donc l’équilibre impossible entre successeurs des Apôtres selon l’ordo et imitateurs des Apôtres selon la vita qui est en jeu.
10Le cas d’Hugues de Langres a montré comment, à partir du XIe siècle, dans les milieux d’Église, se multiplient les rumeurs diffamatoires destinées à disqualifier adversaires et compétiteurs. Une lecture attentive des formules employées révèle aisément que ces rumeurs ne sont ni de pures inventions à caractère « spontané » – la spontanéité de la rumeur est une idole qu’il convient de renverser –, ni la simple amplification de faits réels ou supposés tels. Elles puisent au vaste recueil de motifs fourni par la masse des traités moraux et spirituels. Dans l’Église, la circulation des rumeurs doit donc être rangée parmi les pratiques savantes ; elle est une activité de lettrés. La « réforme grégorienne » (étant entendu que cette dénomination est aussi inadéquate que possible) en est à coup sûr la belle époque : les années 1070-1080, certes, où les attaques ad hominem atteignent leur paroxysme autour de « spécialistes » comme Hugues de Die, mais une des leçons du dossier langrois est de mettre en lumière combien tout, dès le pontificat de Léon IX, est déjà en place. L’absence de fondement des accusations, l’extrême violence du ton, la versatilité d’assemblées houleuses : on a là toutes les composantes d’une mise en crise du fonctionnement institutionnel régulier par l’intrusion de phénomènes de type charismatique. Pour autant, cette mise en crise est voulue, recherchée, elle est d’un même mouvement mise en œuvre d’un projet ecclésiologique bien défini, au service duquel les affects sont stratégiquement convoqués. Les milieux réformateurs construisent ainsi ce que W. Reddy a proposé d’appeler un « régime émotionnel28 », lequel trouve toute son efficacité dans le psychodrame conciliaire. Les Romains du XIe siècle n’ont cessé d’en jouer et Hugues de Breteuil aura été l’une de leurs premières victimes.
11Sa condamnation, et ce n’est pas le moindre paradoxe de l’affaire, advint pratiquement en même temps que celle de son condisciple Bérenger, dont il avait pourtant détecté avant tous les censeurs les « hérésies », qui n’étaient en fait que la réitération impavide, en un temps qui ne pouvait plus les entendre, des définitions sacramentaires de l’âge patristique. De même que Bérenger était un augustinien égaré au siècle du réalisme, Hugues était un évêque de tradition hincmarienne, chef et docteur, confronté aux ambitions montantes des réguliers, désormais prompts à mesurer l’Ecclesia à la seule aune de leur famille spirituelle. En matière de doctrine autant que de discipline, le choc était inévitable. Ce qui en fait l’originalité, c’est de se jouer à fronts renversés : les « traditionalistes » accusés par les tenants d’un courant nouveau de mettre en péril l’équilibre séculaire de l’Église. Plus originales encore, et plus décisives de notre point de vue, sont les modalités de l’attaque. Le fait que les deux parties aient eu recours au même procédé, la rumeur, montre à quel point celle-ci était déjà installée au cœur du système ecclésiastique, prête à devenir, et pour longtemps, son instrument de régulation ultime.
Notes de bas de page
1 Le concile de Reims est au cœur de l’étude de M. Bur, « Léon IX et la France », G. Bischoff et B. Tock (dir.), Léon IX et son temps, Turnhout, 2007.
2 Historia dedicationis Sancti Remigii, PL 142, 1415-1440, à compléter par la Vita Leonis Noni : La Vie de Léon IX, M. Goullet et M. Parisse (éd.), Paris, 1997, p. 90-91. Cf. G. Drioux, « Un diocèse de France à la veille de la réforme grégorienne : le pape Léon IX et les évêques de Langres Hugues et Hardouin », Studi gregoriani, 2 (1947), p. 31-41.
3 R. Louis, Girard de Vienne et ses fondations monastiques, Auxerre, 1946.
4 M. Bur, « L’abbaye de Montier-en-Der face aux princes et aux évêques, XIe-XIIe siècle », P. Corbet (dir.), Les Moines du Der, Langres, 2000, p. 531-550.
5 F. Duine, La métropole de Bretagne, Paris, 1916.
6 Une version développée de ce « témoignage » a été publiée par Drioux, op. cit., p. 33-34.
7 On ne suivra donc pas le résumé pour le moins rapide de M. Bur : « Hugues de Breteuil, qui avait payé pour devenir évêque de Langres et qui faisait commerce des saints ordres, fut excommunié et déposé. » Hugues n’avait rien payé du tout, il devait son siège à la faveur du roi.
8 La Vie de Léon IX, op. cit., p. 90.
9 Cf. A. Rauwel, « Halinard de Sombernon, abbé de Saint-Bénigne et archevêque de Lyon », Bulletin de la Société du Vieux-Dijon, 38 (2006), p. 21-23.
10 La Vie de Léon IX, op. cit., p. 90.
11 Al. ms : motus.
12 On peut se demander si l’excommunication valait ipso facto déposition. Anselme de Reims, qui assista au procès, ne dit en tout cas rien de tel et le successeur d’Hugues ne fut désigné qu’après sa mort, à l’automne 1050.
13 Cf. J.-P. Brunterc’h, « Puissance temporelle et pouvoir diocésain des évêques de Nantes entre 936 et 1049 », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, 61 (1984), p. 29-82.
14 Cette biographie est grandement facilitée par les recherches du chanoine J.-C. Didier, « Hugues de Breteuil, évêque de Langres : lettre à Bérenger de Tours sur la Présence réelle », Recherches augustiniennes, 16 (1981), § « Hugues de Breteuil : sa personne et sa vie », p. 289-298.
15 Chronique, E. Bougaud et J. Garnier (éd.), Dijon, 1875, p. 178.
16 Chartes et documents de Saint-Bénigne, M. Chaume et G. Chevrier (éd.), Dijon, 1943, t. 2, no 311, p. 89.
17 J.-C. Didier, « Hugues de Breteuil », op. cit., p. 295.
18 Gesta episcoporum Virdunensium et abbatum Sancti Vitoni, MGH, Scriptores, 10, 493.
19 Antienne « Dedit pater » des vêpres du IIIe dimanche de Carême ; R.-J. Hesbert, Corpus antiphonalium officii Rome, 1968, t. 3, no 2136.
20 V. Flint, « The true author of the Salonii Commentarii in parabolas Salomonis et in Ecclesiasten », Recherches de théologie ancienne et médiévale, 37 (1970), p. 174-186.
21 xxiv, 8; CC, SL 143 B, Turnhout, 1985. La popularité de l’in fetore luxuriae passe largement le XIe siècle : par exemple le livre i, chap. i, du De miseria humanae conditionis de Lothaire de Segni, M. Maccarrone (éd.), Lugano, 1955.
22 C. Leyser, « Cities of the Plain : the Rhetoric of Sodomy in Peter Damian’s Book of Gommorah », Romanic Review, 86 (1995), p. 191-211 ; J.-F. Cottier, « Vitium contra naturam : sexualité et exclusion dans le Liber Gomorrhianus de Pierre Damien », L’Exclusion au Moyen Âge, N. Gonthier (dir.), Lyon, 2007, p. 127-144.
23 Chronique de Bèze, éd. à la suite de la Chronique de Saint-Bénigne, p. 317.
24 J. Laurent et F. Claudon, Les diocèses de Langres et Dijon, Ligugé, 1941, p. 286.
25 « Plusieurs lambeaux de tiltres pourris et corrompus » en 1686 : F. Vignier, Inventaire de la série H des Archives de la Côte-d’Or, Dijon, 1971, p. 169. Dans le fonds de Pothières aux Archives départementales de la Côte-d’Or, rien d’antérieur au XIIe siècle.
26 Lettre aux évêques de Lyon, Autun et Mâcon du 11 novembre 1074, Jaffé 4888.
27 Ep. 81, PL 182, 202. Il est remarquable que Bernard y fasse allusion aux rumeurs qui circulent encore contre Pothières : « de tantis malis quae de domo vestra divulgabantur. » Cf. H. Flammarion, « S. Bernard et le diocèse de Langres », Mémoires de l’Académie de Dijon, 140 (2003-2004), p. 312.
28 P. Nagy, « Les émotions et l’historien : de nouveaux paradigmes », Critique, 716-717 (2007), p. 10-22.
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