1 E. Schürer, op. cit., p. 336-339 (Philippe) ; p. 340-352 (Antipas) ; p. 353-356 (Archélaos) ; M. Sartre, op. cit., 2001, p. 537 et 543.
2 Le titre avait déjà été donné, en 63 av. J.-C., par Pompée à Ptolémée, fils de Mennaios, grand prêtre et prince ituréen de Chalcis ; voir J. Aliquot, « Les Ituréens et la présence arabe au Liban du IIe s. a.C. au IVe s. p.C. », MUSJ 56, 1999-2003 (p. 161-290), p. 213-214 ; Chr.-G. Schwentzel, « La propagande des princes de Chalcis d’après les monnaies », ZDPV 125, 2009, p. 64-75.
3 Sur les possessions d’Antipas, voir H.W. Hoehner, Herod Antipas, Cambridge, 1972, p. 277-290.
4 M. Sartre, op. cit., 2001, p. 515 et 549.
5 Sur le règne d’Archélaos, voir E. Schürer, op. cit., p. 353-357. Sur les cérémonies organisées à la mort d’Hérode, voir S. Rocca, op. cit., p. 23-24 et 351-352.
6 Le dit « amphithéâtre » de Jéricho est en fait un hippodrome ou arena rectangulaire, de 300 m de long et 80 m de large, dont une extrémité est constituée d’un théâtre. Le monument a été fouillé par E. Netzer, The Architecture of Herod the Great Builder, TSAJ 117, Tübingen, 2006, p. 72-80.
7 D.W. Roller, op. cit., p. 164-167 ; A. Lichtenberger, op. cit., p. 99-112. E. Netzer, « Le tombeau du roi Hérode à l’Hérodium », Archéologia 446, juillet-août 2007, p. 6-7, pense avoir découvert la sépulture du roi. Mais cette hypothèse reste discutée ; voir notamment D.M. Jacobson, « Has Herod’s burial place been found ? », PEQ, 139, 2007, p. 147-148.
8 Il nous paraît douteux de considérer cette cérémonie du Temple comme l’imitation du rituel traditionnel d’intronisation du melek biblique, contrairement à S. Rocca, op. cit., p. 23, qui y voit une « coronation ceremony », bien que sans onction ni couronne.
9 M. Sartre, op. cit., p. 537.
10 Sur ce titre, voir D. Sperber, art. cit., p. 85-93.
11 Selon Flavius Josèphe (AJ XVII, 349), Glaphyra aurait été veuve de Juba II, mais Strabon (Géogr. XVII, 3.7) et les témoignages numismatiques prouvent que le roi de Maurétanie vécut jusqu’en 23 apr. J.-C. Il est donc établi qu’il divorça de Glaphyra.
12 D.W. Roller, op. cit., p. 240.
13 Voir, à ce propos, E.R. Goodenough, op. cit., vol. I, 1953, p. 132.
14 Sur le règne d’Antipas, voir E. Schürer, op. cit., p. 340-353, et surtout la synthèse de H.W. Hoehner, Herod Antipas, Cambridge, 1972 ; voir encore M.H. Jensen, Herod Antipas in Galilee : the literary and archaeological sources on the reign of Herod Antipas and its socio-economic impact on Galilee, WUNT, Tübingen, 2006, qui étudie méthodiquement les diverses sources (littéraires, archéologiques et numismatiques) relatives au tétrarque.
15 Voir H.W. Hoehner, op. cit., p. 277-290 (possessions d’Antipas), p. 73-79 (revenus des domaines d’Antipas).
16 Sur ces fondations ou refondations, voir H.W. Hoehner, op. cit., p. 84-86 (Sepphoris-Autocratoris), p. 87-90 (Livias ou Julias), p. 91-97 (Tibériade, fondée en 23 apr. J.-C., selon H.W. Hoehner) ; D. W. Roller, op. cit., p. 240-241 ; M.H. Jensen, op. cit., p. 135-148 (Tibériade), p. 149-160 (Sepphoris-Autocratoris). Sur la soumission à Rome en général et plus particulièrement sur les honneurs rendus à l’empereur à Sepphoris-Autocratoris et à Tibériade (sorte de culte impérial sans images), voir M. Bernett, Der Kaiserkult in Judäa unter den Herodiern und Römern, Tübingen, 2007, p. 217-238.
17 E.F. Lupieri, « John the Baptist in New Testament tradition and History », ANRW II 26.1, Berlin, New York, 1992 (p. 430-461), p. 460.
18 E.F. Lupieri, art. cit., p. 447-449. Sur Antipas dans les Évangiles, voir encore M.H. Jensen, op. cit., p. 109-124. Ce chercheur, op. cit., p. 125, dresse un bilan plutôt positif du règne d’Antipas, souverain « mild and modest ».
19 Philon nous apprend que, sous le règne de Tibère, quatre fils d’Hérode (qu’il ne nomme pas, mais dont, selon toute vraisemblance, Antipas fit partie), furent pris comme porte-parole par le peuple de Jérusalem afin d’obtenir le retrait des boucliers placés par Pilate dans le palais royal (Philon, Legatio, 299-305) ; N. Kokkinos, op. cit., 1998, p. 195, note 80 ; M.H. Jensen, op. cit., p. 107-109.
20 Voir D. Syon, op. cit., 2004, p. 158-159, qui a étudié les monnaies découvertes sur 186 sites. Voir encore M.H. Jensen, op. cit., p. 187-217, qui propose une étude complète du monnayage d’Antipas.
21 D. Hendin, « A new type of Herod Antipas », INJ 15, 2003-2006, p. 55-61 ; M.H. Jensen, op. cit., p. 204.
22 H.W. Hoehner, op. cit., p. 58-61.
23 D. Hendin, art. cit., p. 56.
24 H.W. Hoehner, op. cit., p. 105, considère le nom Hérode comme un dynastic title, d’abord réservé à Archélaos. Antipas s’en serait vu octroyer l’usage par l’empereur, à l’occasion de sa promotion de 6 apr. J.-C., lorsqu’il remplaça Archélaos dans ses fonctions d’administrateur du Temple.
25 Cette théorie est soutenue notamment par M.H. Jensen, op. cit., p. 206.
26 Comme le rappelle O. Picard, art. cit., 1982, p. 169-174.
27 E.F. Lupieri, art. cit., p. 460.
28 G.F. Hill, op. cit., p. 230, no 10 ; M.H. Jensen, op. cit., p. 208.
29 M.H. Jensen, op. cit., p. 209.
30 Selon H.W. Hoehner, op. cit., p. 264-265, Antipas aurait manqué d’ambition. C’est Hérodiade, son épouse, qui le poussa à revendiquer le titre royal et la totalité de l’héritage de son père. « He himself probably would not have attempted such an ambitious plan », d’après H.W. Hoehner.
31 Hérode Antipas finit, cependant, par être déposé par Caligula durant l’été 39 apr. J.-C. ; puis il fut exilé en Gaule ; voir H.W. Hoehner, op. cit., p. 262-265. La cause de cette disgrâce est double, selon H.W. Hoehner : les ambitions d’Hérodiade, seconde épouse d’Antipas, finirent par exaspérer l’empereur et un complot, qui aurait été fomenté avec les Parthes, fut révélé à Caligula par Agrippa Ier. Il est vrai qu’Antipas avait pris part aux négociations menées par Vitellius avec les Arsacides en 35 apr. J.-C., mais la réalité de ce complot est rejetée par D.R. Schwartz, Agrippa I, the Last King of Judaea, TSAJ 23, Tübingen, 1990, p. 59.
32 P. Richardson, op. cit., p. 212-215 ; M.H. Jensen, op. cit., p. 209-210 ; G. Labbé, L’affirmation de la puissance romaine en Judée (63 a.C.-136 p. C), Paris, 2012, p. 99.
33 Voir le commentaire de L. Boffo, op. cit., p. 166-170. L’œuvre est peut-être en relation avec l’importante communauté juive de Délos ; voir Ph. Bruneau, « Les Israélites de Délos et la juiverie délienne », BCH 106, 1982, p. 465-504 ; Ph. Bruneau, Recherches sur les cultes de Délos à l’époque hellénistique et à l’époque impériale, Paris, 1970, p. 486 ; M.H. Jensen, op. cit., p. 210-211 ; G. Labbé, op. cit., p. 100.
34 OGIS 427 : base découverte sur l’Acropole d’Athènes, à l’ouest de l’Érechthéïon. Hérode de Chalcis est récompensé par le démos, pour « sa vertu et sa bienveillance », suivant la formule d’usage. OGIS 428 : la « grande reine » (basilissa mégalè) est honorée par l’Aréopage, la Boulé et le démos ; le texte rappelle qu’elle est la « descendante des grands rois évergètes de la cité » ; voir D.R. Schwartz, op. cit., 1990, p. 56, note 68 et p. 132, note 101 ; L. Boffo, op. cit., p. 340. On peut remarquer que le rôle d’évergète n’était pas réservé aux hommes ; voir à ce propos I. Savalli-Lestrade, « Archippè de Kymè, la bienfaitrice », dans N. Loraux (éd.), La Grèce au féminin, Paris, 2003, p. 251-293.
35 Sur le règne de Philippe, voir E. Schürer, op. cit., p. 336-340 ; sur les relations de Philippe avec la puissance romaine, voir G. Labbé, op. cit., p. 91-93.
36 Ce temple est mentionné par Flavius Josèphe (AJ XV, 363-364 et BJ I, 404) ; E. Schürer, op. cit., p. 340, note 9. Sur le culte, cette fois avec des statues et images impériales, qui fut rendu à Auguste, voir M. Bernett, op. cit., p. 239-263.
37 Sur l’activité architecturale de Philippe, voir D.W. Roller, op. cit., p. 244.
38 Sur cette image positive dont jouit Philippe le tétrarque, voir D. Mendels, op. cit., p. 219 ; A. Kasher, op. cit., p. 175.
39 Sur cette fonction traditionnelle, voir notamment P. Bordreuil et Fr. Briquel-Chatonnet, op. cit., p. 164-166.
40 Avec le commandement de l’armée et le culte rendu aux dieux ; Diotogène, philosophe néo-pythagoricien, est cité par Stobée, Florilèges, IV, 7, 61 ; voir le commentaire de R.R.R. Smith, op. cit., p. 51.
41 De rares documents épigraphiques se réfèrent à Philippe : une inscription de Sia ; voir M. Sartre, Trois études sur l’Arabie romaine et byzantine, Latomus, Bruxelles, 1982, p. 48 ; et au moins une inscription safaïtique ; voir M.C.A. Macdonald, « Herodian echoes in the Syrian desert », dans St. Bourke et J.-P. Descœudres (éd.), Trade, Contact and the Movement of Peoples in the Eastern Mediterranean. Studies in Honour of J. Basil Hennessy, Sydney, 1995, p. 285-290 ; M. Sartre, op. cit., 2001, p. 508.
42 J. Cielcielag, « Some remarks on the coinage of Herod Philip », Notae Numismaticae – Zapiski Numizmatyczene 2, 1997, p. 66-82.
43 J. Maltiel-Gerstenfeld, op. cit., no 115 (buste de Philippe à l’avers ; buste d’Auguste au revers) et no 116 (buste de Philippe à l’avers, temple au revers).
44 N. Kokkinos, The Herodian Dynasty. Origins, Role in Society and Eclipse, Sheffield, 1998, p. 235-236 ; voir également L. Tholbecq, art. cit., p. 299.
45 A. Kasher, Jews and Hellenistic Cities in Eretz-Israel, TSAJ 21, Tübingen, 1990, p. 200.
46 Régions mixtes où se côtoyaient Juifs, Nabatéens, Ituréens et citoyens des cités grecques ; voir A. Kasher, op. cit., 1988, p. 175.
47 Sur Livie assimilée à Déméter, voir U. Hahn, Die Frauen des römischen Kaiserhauses und ihre Ehrungen im griechischen Osten anhand epigraphischer und numismatischer Zeugnisse von Livia bis Sabina, Sarrebruck, 1994, p. 44 ; Th. Mikocki, Sub specie deae. Les impératrices et princesses romaines assimilées à des déesses : étude iconologique. Rivista di Archeologia, suppl. 14, Rome, 1995 ; P. Hermann, « Demeter Karpophoros in Sardeis », REA 100, 1998 (p. 495-508), p. 507-508 ; A. Alexandridis, Die Frauen des römischen Kaiserhauses : eine Untersuchung ihrer bildlichen Darstellung von Livia bis Iulia Domna, Mayence, 2004. Les monnaies, notamment provinciales, mettent en évidence le rôle de mater assumé par l’Augusta ; voir A.-L. Morelli, « Augustae come madri sulle monete », dans A. Kolb (éd.), Augustae. Machtbewusste Frauen am römischen Kaiserhof? Herrschaftsstrukturen und Herrschaftspraxis 2 : Akten der Tagung in Zürich 18.-20.9.2008, Zurich, 2010, p. 129-143 ; Chr. Kunst, « Patronage/Matronage der Augustae », dans A. Kolb, op. cit., p. 145-161.
48 Sur le règne d’Agrippa Ier, voir E. Schürer, op. cit., p. 442-444 ; N. Kokkinos, op. cit., p. 271-303 ; et, surtout, la synthèse de D.R. Schwartz, op. cit. 1990.
49 Sur l’affaire de la statue de Caligula, voir D.R. Schwartz, op. cit., p. 77-89. Mais selon A. Kushnir-Stein, « Agrippa I in Josephus », SCI 22, 2003, p. 153-161, le témoignage de Flavius Josèphe sur Agrippa Ier est douteux car beaucoup trop élogieux.
50 A. Kushnir-Stein, art. cit., p. 153-161.
51 E.S. Gruen, « Herod, Rome and the Diaspora », dans D.M. Jacobson et N. Kokkinos (éd.), op. cit., 2009, p. 13-27.
52 Sur les relations entre Agrippa Ier et les communautés juives de l’Empire, voir D.R. Schwartz, op. cit., p. 93-106.
53 E.S. Gruen, art. cit., 2009.
54 D.R. Schwartz, op. cit., p. 117.
55 D.R. Schwartz, op. cit., p. 107.
56 Traduction d’après M. Goodman, Rome et Jérusalem, le choc de deux civilisations, Paris, 2009, p. 95-96.
57 En cela, Agrippa Ier reprend un thème essentiel de la propagande d’Hérode le Grand, inspirée du modèle royal biblique ; l’accès, même la succession au trône, « présuppose un choix divin : on est roi par la grâce de Dieu », comme l’écrit R. de Vaux, op. cit., vol. 1, p. 156.
58 Sur cette politique, voir D.R. Schwartz, op. cit., p. 130-134.
59 Sur le programme architectural d’Agrippa Ier, voir D.W. Roller, op. cit., p. 245-246.
60 Les monnaies d’Agrippa Ier sont datées de l’an 2 à l’an 8 ; sur la chronologie de ce monnayage, voir A. Stein, « Some notes on the chronology of the coins of Agrippa I », INJ 5, 1981, p. 22-26.
61 Mais le roi séleucide Antiochos VII avait fait frapper une série de bronzes spécifiques, sans images d’êtres vivants, pour la province de Judée provisoirement reconquise en 131-129 av. J.-C. ; voir notamment Y. Meshorer, op. cit., 1998, p. 50.
62 M. Sartre, op. cit., p. 547 ; G. Labbé, op. cit., p. 126-129.
63 D.R. Schwartz, op. cit., p. 137.
64 D.R. Schwartz, op. cit., p. 136.
65 « Friendship with the emperor was not an empty title », selon D.R. Schwartz, op. cit., p. 60.
66 Sur cette Cypros (III), fille de Phasael (II), lui-même fils de Phasael (Ier), voir N. Kokkinos, op. cit., p. 277.
67 Polybe V, 53, 4. L’escadron était également appelé agéma (« chef de file ») à l’époque d’Alexandre, car il chargeait en tête des autres ; voir R.D. Milns, « Alexander’s Macedonian Cavalry and Diodorus XVII. 17.4 », JHS 86, 1966, p. 167-168.
68 Polybe X, 49.
69 L. Robert, « Décret d’Ilion », ASP 1, 1966, p. 175-211 ; J. Ma, « Autour du décret d’Ilion en l’honneur d’un roi Antiochos », ZPE 124, 1999, p. 81-88. Sur les statues équestres des basileis hellénistiques voir R.R.R. Smith, op. cit., 1988, p. 32-33 : le roi était habituellement représenté à cheval, vêtu d’une chlamyde, avec ou sans armes. Sur les représentations d’Alexandre le Grand à cheval, voir aussi A. Stewart, Faces of Power, Alexander’s Image and hellenistic Politics, Oxford, 1993, p. 436.
70 A. Burnett, « The coinage of King Agrippa I of Judaea and a new coin of King Herod of Chalcis », dans H. Huvelin, M. Christol et G. Gautier (éd.), Mélanges de numismatique offerts à Pierre Bastien à l’occasion de son 75e anniversaire, Wetteren, 1987 (p. 25-38), p. 27 et planche 3, fig. 1.
71 P. Bordreuil et Fr. Briquel-Chatonnet, op. cit., 2000, p. 188 et 195 ; Fr. Briquel-Chatonnet, « Expressions et représentations du pouvoir royal dans le Proche-Orient ouest-sémitique ancien », dans M. Molin (éd.), avec la collaboration de J.-Y. Carrez-Maratray, P. Gaillard-Seux et E. Parmentier-Morin, Images et représentations du pouvoir et de l’ordre social dans l’Antiquité. Actes du colloque d’Angers (28-29 mai 1999), Paris, 2001 (p. 129-136), p. 135.
72 Une double corne d’abondance apparaît au revers avec l’inscription au nominatif : ΒΑΣ ΑΓΡΙΠΠΑ(Σ) ΦΙΛΟΚΑΙΣΑΡ. Cette monnaie a d’abord été attribuée par erreur au règne d’Agrippa II, alors qu’elle appartient au programme iconographique « familial » voulu par Agrippa Ier, comme l’a montré R. Deutsch, « A portrait coin of Agrippa II reconsidered » INJ 9, 1986-1987, p. 36-37 ; voir également Y. Meshorer, art. cit., 1990-1991, p. 109 et planche 26, no 8 ; Y. Meshorer, op. cit., 1998, no 303-304, p. 86.
73 G.F. Hill, op. cit., p. 238, no 22 ; J. Maltiel-Gerstenfeld, op. cit., no 143.
74 G.F. Hill, op. cit., p. 238, no 21 ; J. Maltiel-Gerstenfeld, op. cit., no 142.
75 Les inscriptions ΓΑΙΩ ΚΑΙΣΑΡΙ ΣΕΒΑΣΤΩ (« À Caius César Auguste ») et ΒΑΣΙΛΕΩΣ ΑΓΡΙΠΠΑ (« Du roi Agrippa ») prouvent que ce n’est en aucun cas le roi, mais bien l’empereur qui est représenté sur le quadrige.
76 A. Burnett, « The coinage of King Agrippa I of Judaea and a new coin of King Herod of Chalcis », dans H. Huvelin, M. Christol et G. Gautier (éd.), Mélanges de numismatique offerts à Pierre Bastien à l’occasion de son 75e anniversaire, Wetteren, 1987 (p. 25-38), p. 34-35.
77 Comme l’avait déjà remarqué F.W. Madden, History of Jewish Coinage and of Money in the Old and New Testament, New York, 1864, p. 110. Selon A. Burnett, art. cit., p. 36, il pourrait s’agir d’un personnage sacrifiant un porc. Cette interprétation, assez surprenante, est peu convaincante ; elle se fonde sur une comparaison avec la représentation du sacramentum, notamment sur les monnaies de la confédération italique : un petit personnage à genoux y tient la truie qui doit être sacrifiée pour donner au serment une dimension sacrée ; voir notamment E. Bernareggi, « Problemi sulla monetazione dei confederatici italici » RIN, 68, p. 61-90.
78 Reconstitution adoptée par N. Kokkinos, op. cit., p. 297.
79 N. Kokkinos, op. cit., p. 297.
80 La reattribution de ce type à Agrippa II par K. Lönnqvist, « A re-attribution of the King Herod Agrippa I year 6 issue », Liber Annuus 47, 1997, p. 429-440, a été unanimement rejetée.
81 M. H. Jensen, op. cit., 2006, p. 202.
82 Selon D.R. Schwartz, op. cit., p. 136, le parasol est « a typical symbol of the Persian monarch symbolizing the gods’care for him or his own care for his subjects ».
83 « L’usage […] de la frange garde pure la vie d’un homme et l’amène ainsi en communion plus intime avec Dieu », précise A. Cohen, op. cit., p. 204-206.
84 Sur ce thème dans la propagande royale, voir K. Berthelot, op. cit., 2003, p. 20-27.
85 Sur ce personnage (« Hérode V »), voir N. Kokkinos, op. cit., p. 304-313.
86 Sur le statut de roi « ami » de l’empereur et l’épithète philokaisar, voir D.C. Braund, op. cit., 1984, p. 105-107 ; D.C. Braund, art. cit., 1988, p. 81. Il s’agit, dans les faits, comme le montre D.C. Braund, d’une relation de vassalité, l’empereur exigeant soumission et fidélité de la part des rois clients. Agrippa Ier porte également l’épiclèse philorhomaios dans une inscription de Sia (Seia) datant du règne de son fils, Agrippa II (OGIS 419), mais ce titre est mentionné en troisième position, après philokaisar et eusébès. On peut voir dans cet ordre d’apparition la preuve que le fait d’être l’« ami » de l’empereur constituait la qualité suprême pour les rois clients ; voir également E. Paltiel, op. cit., p. 199-205.
87 SEG 12, 1955, 150 ; B.D. Merritt, « Greek Inscriptions », Hesperia 21, 1952 (p. 340-380), p. 370.
88 Sur cette inscription voir D.R. Schwartz, op. cit., p. 56, note 68 et p. 132, note 101 ; L. Boffo, op. cit., p. 340.
89 I. Savalli-Lestrade, « Archippè de Kymè, la bienfaitrice », dans N. Loraux (éd.), La Grèce au féminin, Paris, 2003, p. 251-293. Les reines hellénistiques ont joué le rôle d’évergète ; voir I. Savalli-Lestrade, « Il ruolo publico delle regine ellenistiche », dans S. Alessandri (éd.), Studi offerti dagli allievi a Giuseppe Nenci in occasione del suo settantesimo compleanno, Lecce, 1994 (p. 415-432), p. 424.
90 Nous pourrions ajouter encore la statue, découverte à Saḥr al-Ledja, représentant un homme à cheval, précédé de six cavaliers, ou gardes du corps, figurés plus petits que leur chef. L’œuvre pourrait représenter Agrippa II en vainqueur des brigands du Hauran ; mais l’absence de la tête rend cette attribution incertaine ; voir M. Sartre, « Brigands, colons et pouvoirs en Syrie du Sud au Ier siècle de notre ère », Anabases 13, 2011, p. 207-245. Pour une reconstitution du monument auquel appartient cette statue, voir Th. Weber, Die Skulpturen aus Saḥr und die Statuendenkmäler der römischen Kaiserzeit in südsyrischen Heiligtümern, Hauran IV, vol. 2, Beyrouth, 2009, p. 45.
91 E. Schürer, op. cit., p. 471-483 ; N. Kokkinos, op. cit., p. 317-320 et p. 396-399 (date de la mort d’Agrippa II).
92 Sur la signification de ces vêtements, voir R. Hayward, « St Jerome and the meaning of the High Priestly vestments », dans W. Horbury (éd.), Hebrew study from Ezra to Ben-Yehuda, Édimbourg, 1999, p. 90-105.
93 Sur les fouilles de ce site où le palais royal paraît avoir été découvert, voir J.F. Wilson et V. Tzaferis, « Banias dig reveals king’s palace », BAR 24/1, 1998, p. 54-61 ; J.F. Wilson et V. Tzaferis, « An Herodian capital in the North : Caesarea Philippi (Panias) », dans N. Kokkinos (éd.), op. cit. (p. 131-143), p. 138-139.
94 Sur Agrippa II et Bérytos, voir D.W. Roller, op. cit., p. 247-250.
95 E. Schürer, op. cit., p. 474.
96 L. Boffo, op. cit., no 41, p. 338-342.
97 Hérode le Grand (BJ I, 422) et Agrippa Ier (AJ XIX, 335-337) avaient déjà joué ce rôle avant eux.
98 L. Boffo, op. cit., p. 340, note 9.
99 Voir L. Boffo, op. cit., p. 340 ; D.R. Schwartz, op. cit., p. 56, note 68 et p. 132, note 101.
100 C’est ce qu’affirme pourtant R. Jordan, Berenice, New York, 1974, p. 15. En fait, l’« aventure » de la reine avec Titus est en totale contradiction avec cette prétendue piété.
101 Flavius Josèphe n’a pas connu le livre de Judith dont on a cependant remarqué les liens avec l’épopée maccabéenne ; voir à ce propos M.-F. Baslez, « Polémologie et histoire dans le livre de Judith », RB 111, 2004, p. 362-376. Judith incarne la Judée, comme le montre B. Renaud, « Une femme juive dans le combat politique », dans Ed. Lévy (éd.), La femme dans l’Antiquité, Ktèma, Strasbourg, 1983, p. 125-139.
102 Sur Juste de Tibériade, concurrent de Flavius Josèphe, voir A. Barzano, « Giusto di Tiberiade », ANRW II, 20, 1, New York, Berlin, 1986 (p. 337-358), p. 343-346.
103 A. Barzano, art. cit., p. 354.
104 Les catalogues répertorient plus d’une soixantaine de types ; soixante-neuf dans J. Maltiel-Gerstenfeld, op. cit., 1987.
105 D. Barag, « Studies on the coinage of Agrippa II », INJ 5, 1981, p. 27-32, fait utilement le point sur la question des ères. Ses conclusions sont reprises par N. Kokkinos, op. cit., p. 396-399, qui apporte de nouveaux arguments en faveur des théories de D. Barag ; voir encore G. Labbé, op. cit., p. 136-144.
106 H. Seyrig, « Les ères d’Agrippa II », RN, 1964, p. 55-65.
107 Des monnaies aux bustes de Vespasien et de Titus, datées de l’an 27-29 (et même 30 pour Titus) de l’une des ères d’Agrippa II, posent problème : elles datent de 82/83-84/85 apr. J.-C., si l’on prend comme référence l’ère de 55/56, et de 87/88-89/90 apr. J.-C., si l’on emploie l’ère de 60/61. Cependant Vespasien est mort en 79 apr. J.-C. et Titus en 81 apr. J.-C. Faut-il donc penser comme F.W. Madden, op. cit., p. 117-133, qu’Agrippa II utilisa une troisième ère, débutant vers 49/50 apr. J.-C., ou bien penser que les images de Vespasien et de Titus figurent à titre posthume ? C’est cette dernière hypothèse que défend D. Barag, art. cit., p. 29, qui rejette formellement la théorie de F.W. Madden ; l’atelier monétaire d’Agrippa II a pu utiliser des coins gravés aux bustes de Vespasien et de Titus jusqu’à huit ou neuf ans après la mort de ces deux empereurs. Revenant sur cet « anachronisme », A. Kushnir-Stein, « The coinage of Agrippa II », SCI 21, 2002, p. 123-131, a récemment réintroduit l’idée d’une ère de 49 apr. J.-C. ; ce qui lui permet, comme autrefois F.W. Madden, de dater toutes les monnaies aux bustes de Vespasien et de Titus du vivant de ces empereurs. Mais, à part cet « avantage » résultant de cette nouvelle datation, l’hypothèse d’A. Kushnir-Stein crée plus de problèmes qu’elle n’en règle, comme l’a très justement fait remarquer, dans sa réponse, N. Kokkinos, « Justus, Josephus, Agrippa II and his coins », SCI 22, 2003, p. 163-180. En effet, si l’on suit A. Kushnir-Stein, la dernière monnaie connue à ce jour d’Agrippa II, qui est datée de l’an 35 de ce roi, remonterait à 83/84 apr. J.-C. Or, malgré les hasards des découvertes, il est très peu probable qu’on n’ait retrouvé aucune monnaie entre cette date et celle de la mort du roi en 100/101 apr. J.-C., soit une quinzaine d’années. Pour sauver sa théorie, A. Kushnir-Stein, art. cit., p. 131, propose donc de faire mourir Agrippa II dès 88/89 apr. J.-C., ce qui suppose que Photius se trompe et que le soldat Archieus, connu par une inscription hauranaise (voir la note suivante), ait été au chômage pendant une dizaine d’années entre la mort d’Agrippa II et l’avènement de Trajan ! La théorie de D. Barag et N. Kokkinos nous paraît donc de loin la plus convaincante.
108 Ce qui rend vraisemblable la mort d’Agrippa II en 100/101 apr. J.-C., troisième année de l’empereur Trajan, comme l’affirme Photius qui reprend Juste de Tibériade (Bibliothèque, codex 33, 31-32). En outre, comme l’a montré N. Kokkinos, op. cit., p. 397, l’inscription d’Archieus, découverte dans le Hauran, prouve qu’Agrippa II est mort sous le principat de Trajan. Archieus précise, en effet, dans son épitaphe, qu’il fut au service d’Agrippa II, comme centurion, pendant dix-huit ans, puis de Trajan pendant dix ans en tant que stratège. Il est donc clair que, pour Archieus, Trajan succède directement à Agrippa II, ni Domitien ni Nerva n’étant mentionnés entre les deux.
109 A. Kindler, op. cit., no 57.
110 J. Maltiel-Gerstenfeld, op. cit., no 160.
111 J. Maltiel-Gerstenfeld, op. cit., no 199.
112 Z. Ma’oz, « Temple of Pan », ESI 12, 1993, p. 2-7.
113 J. Maltiel-Gerstenfeld, « A portrait coin of Berenice, sister of Agrippa II », INJ 4, 1980, p. 25-26 ; Y. Meshorer, op. cit., 1998, p. 91, paraît accepter cette identification.
114 Chr.-G. Schwentzel, art. cit., 1998, p. 498-499.
115 Sur ce personnage (Aristobule II), voir N. Kokkinos, op. cit., p. 314-316.
116 M. Sartre, op. cit., p. 509.
117 Sur cette Salomé (III), voir N. Kokkinos, op. cit., p. 270. Elle est la fille d’Hérodiade et d’Hérode (III), fils d’Hérode le Grand et de Mariamne (II). Mais N. Kokkinos doute que la fille d’Hérodiade ait réellement pu épouser Aristobule, comme l’affirme pourtant Flavius Josèphe (AJ XVIII, 137) ; voir N. Kokkinos, « Which Salome did Aristobulus marry ? », PEQ 118, 1986, p. 33-50. La chronologie de la vie de Salomé « révisée » par cet auteur paraît néanmoins très douteuse, comme nous pensons l’avoir montré dans notre article, « Le rôle politique des femmes de la dynastie d’Hérode : Hérodiade, Cypros, Bérénice, Salomé », Rant 6, 2009, p. 141-152. Sur la monnaie, voir Y. Meshorer, op. cit., 1998, no 317, p. 89 ; RPC 3840. Cette monnaie a été publiée pour la première fois par Th. Reinach, « Le mari de Salomé et les monnaies de Nicopolis d’Arménie », REA 16, 1914, p. 133-157.
118 R. Barkay, « A new coin of Aristobulus of Armenia Minor », INJ 16, 2007-2008, p. 100-102.
119 Comme le souligne M.-Fr. Baslez, Bible et histoire. Judaïsme, hellénisme, christianisme, Paris, 1998 (rééd. 2005), p. 191-192, pour un certain nombre de Juifs du Ier siècle, le salut reste lié à l’origine ethnique du roi.
120 οὕτως πολλὴ ἀφροσύνη ἐνεπολίτευσε τῷ ἔθνει διὰ τὸ βασιλέα μὲν οἰκεῖον οὐκ εἶναι τὸν καθέξοντα τὸ πλῆθος ἀρετῇ.
121 Sur l’idéologie des chefs messianiques, voir R.A. Horsley, Bandits, Prophets and Messiahs. Popular Movements in the Time of Jesus, Harrisburg, 1999, p. 110-117 ; sur les causes et les temps forts des révoltes, voir N. Belayche, « Les figures politiques des Messies en Palestine dans la première moitié du premier siècle de notre ère », dans D. Tollet (éd.), Politique et religion dans le judaïsme antique et médiéval, Paris, 1989 (p. 58-74), p. 60-61.
122 R.A. Horsley, op. cit., 1999, p. 110-117.
123 M. Hengel, The Zealots : Investigations into the Jewish Freedom Movement in the Period from Herod I until 70 a.d., Édimbourg, 1989 (rééd. 1997), p. 76-82.
124 Flavius Josèphe lui-même conçoit le judaïsme comme une theokratia (Ap. II, 165), dans le sens étymologique de « règne de Dieu ».
125 R.A. Horley, op. cit., 1999, p. 192-196 ; C. Mézange, Les Sicaires et les Zélotes. La révolte juive au tournant de notre ère, Paris, 2003, p. 41-68.
126 C. Mézange, op. cit., p. 46. Sur l’idéal théocratique des Sicaires, p. 42-46 ; sur la théocratie directe des Zélotes, p. 218-221. C. Mézange, op. cit., p. 68, souligne également le lien idéologique entre Judas le Galiléen, certains cercles pharisiens et l’idéal maccabéen.
127 M. Goodman, The Ruling Class of Judaea. The Origins of the Jewish Revolt against Rome AD 66-70, Cambridge, 1987, p. 92 ; J.J. Price, Jerusalem under Siege. The Collapse of the Jewish State 66-70 CE, Leyde, 1992, p. 12 et 15.
128 M. Goodman, op. cit., p. 15 ; N. Belayche, art. cit., 1989, p. 62.
129 Son nom (Athronka) dériverait d’un vocable perse hébraïsé désignant un gros fruit ; voir J. Lévy, Neuhebraisches und Chaldaisches Worterbuch, Leipzig, 1876-1889, p. 77.
130 Voir, par exemple, P. Bordreuil, David, roi de Juda et d’Israël, Paris, 2003, p. 28.
131 En fait, ceux-ci n’étaient peut-être que trois ; voir N. Belayche, art. cit., 1989, p. 62.
132 Flavius Josèphe, AJ XX, 97-99 ; Ac 5, 36 ; Origène, C. Cels., I, 57 et VI, 11. Voir N. Belayche, art. cit., 1989, p. 68 ; M. Goodman, op. cit., p. 80 et 174 ; J.J. Price, op. cit., p. 12-15, classe Theudas et ses partisans parmi les « messianic-eschatological movements », tandis que R.A. Horsley, op. cit., 1999, p. 166, voit en lui un « action prophet » suivant le modèle de Moïse, Josué ou Élie.
133 N. Belayche, art. cit., 1989, p. 68.
134 Sur ce personnage, voir M. Goodman, op. cit., p. 159-169 ; M. Hengel, op. cit., p. 293-296 ; J.J. Price, op. cit., p. 24 et 232-233 ; R.A. Horsley, « Menahem in Jerusalem. A brief episode among the Sicarii, not “Zealot messianism” », Novum Testamentum 28, 1986, p. 159-192 ; R.A. Horsley, op. cit., 1999, p. 119 ; C. Mézange, op. cit., p. 97-100.
135 M. Hengel, op. cit., p. 293, définit Menahem comme « a Zealot Messiah » ; R.A. Horsley, op. cit., 1999, p. 119, comme un prétendant messianique issu du groupe des Sicaires. Selon C. Mézange, op. cit., p. 98, Menahem serait un « messie eschatologique », conformément à la 4e philosophie et à sa parenté avec le pharisaïsme et le mouvement maccabéen.
136 C. Mézange, op. cit., p. 98.
137 M. Hengel, op. cit., p. 297. Sur ce personnage, voir également M. Goodman, op. cit., p. 176-177, 190-197 et 225-226 ; J.J. Price, op. cit., p. 231-234 reconnaît que Simon se comporta en roi, mais il s’oppose à la théorie de M. Hengel qui veut voir dans le personnage une figure messianique. R.A. Horsley, op. cit., 1999, p. 126-127, abonde, une fois n’est pas coutume, dans le même sens que M. Hengel : « Simon’s ceremonial surrender and his ritual execution at the climax of the imperial triumphal procession, reveal both that Simon understood himself as the messiah and that the conquering Roman recognized him as the leader of the nation. »
138 R.A. Horsley, op. cit., 1999, p. 121-122.
139 On nomme « Jésus historique le personnage qu’essaie de recomposer un observateur neutre en ressaisissant ses paroles et son activité dans les catégories de son temps », comme l’écrit M.-Fr. Baslez, Bible et Histoire. Judaïsme, hellénisme, christianisme, Paris, 1998, p. 424. On trouvera un exposé des problèmes, méthodes et perspectives de recherches historiques sur Jésus dans D. Marguerat, E. Norelli et J.-M. Poffet (éd.), Jésus de Nazareth, Nouvelles approches d’une énigme, Genève, 1998. Il est admis aujourd’hui qu’il est possible de reconstruire non l’histoire réelle de Jésus, mais plutôt une image de Jésus dans son contexte historique. Le Jésus historique apparaît comme un protestataire dont l’activité s’inscrit dans une crise politique et sociale : R.A. Horsley, Jesus and the Spiral of Violence. Popular Jewish Resistance in Roman Palestine, Minneapolis, 1993, fait de Jésus un « révolutionnaire social » ; voir encore, dans un sens similaire, G. Theissen, Le christianisme de Jésus. Ses origines sociales en Palestine, Paris, 1998. D’autres chercheurs insistent sur le caractère philosophique de l’enseignement de Jésus : E.P. Sanders, The historical Figure of Jesus, Londres, 1993, présente Jésus comme un penseur juif dont les divergences avec les Pharisiens seraient à relativiser ; F.G. Downing, Christ and the Cynics : Jesus and other Radical Preachers in First Century Tradition, Sheffield, 1988, souligne les points communs entre les propos « radicaux » de Jésus, rapportés par les Évangiles, et la philosophie grecque cynique.
140 Selon V. Fusco, « La quête du Jésus historique. Bilan et perspectives », dans D. Marguerat, E. Norelli et J.-M. Poffet (éd.), op. cit., p. 25-57, la recherche historique sur Jésus n’est ni illégitime ni impossible, bien que « peu de résultats » aient été à ce jour obtenu, selon le constat de cet auteur.
141 Sur la source que constituent les quatre évangiles et autres écrits du Nouveau Testament, voir D. Marguerat (dir.), Introduction au Nouveau Testament. Son histoire, son écriture, sa théologie, Genève, 2008.
142 R.A. Horsley, op. cit., 1993.
143 Pour M.-Fr. Baslez, op. cit., 1998 (rééd. 2005), p. 214, c’est le prétendant à la royauté qui est visé par cette inscription.
144 Voir notamment, à ce propos, J. Coppens, Le messianisme royal, ses origines, son développement, son accomplissement, Paris, 1968 ; voir aussi N. Belayche, art. cit., 1989, p. 65, qui rappelle que Jésus ne s’est jamais présenté « comme un messie politique ».
145 D. Mendels, op. cit., p. 230.
146 J. Coppens, op. cit., p. 14 et 176.
147 J. Coppens, op. cit., p. 180 ; D. Mendels, op. cit., p. 5-7.
148 Voir J.T. Milik, « Une lettre de Siméon Bar Kokheba », RB 60, 1953, p. 276-294.
149 Sur les causes de la révolte, sujet très discuté, voir Y. Yadin, Bar Kochba, Londres, 1971, p. 17-27 ; L. Mildenberg, The Coinage of the Bar Kokhba War, Typos VI, Aarau, Francfort, Salzbourg, 1984, p. 102-109 ; D. Mendels, op. cit., p. 387. B. Isaac et A. Oppenheimer, « The Bar Kokhba revolt : ideology and modern scholarship », JJS 36, 1985, p. 33-60, font le point sur l’historiographie et les divers problèmes posés par la révolte de Bar Kokhba.
150 L. Mildenberg, op. cit., p. 44.
151 P. Schäfer, « Bar Kokhba and the Rabbis », dans P. Schäfer (éd.), The Bar Kokhba War reconsidered, New Perspectives on the Second Jewish Revolt against Rome, TSAJ 100, Tübingen, 2003, p. 1-29 ; « I do not have any problem with attaching the label “Messianic” to Bar Kokhba and his rebellion », écrit P. Schäfer, art. cit., p. 17.
152 Sur ce titre dans la correspondance de Simon, voir J.T. Milik, art. cit., p. 293 ; Y. Yadin, op. cit., p. 124-139 ; B. Isaac et A. Oppenheimer, art. cit., p. 57-58. Sur le poids de Horvat Alim, voir A. Kloner, « Lead Weights of Bar Kokhba’s Administration », IEJ 40, 1990, p. 58-67. L’inscription du poids est la suivante : « Ben Kosba, nasi d’Israël, et l’administrateur (prnsw) Simon Dasoï. » Deux autres poids ont été récemment publiés par R. Deutsch, « A lead Weight of Shimon Bar Kokhba », IEJ 51, 2001, p. 96-98 ; et R. Deutsch, « A further lead weight of Shimon Bar Kokhba », INJ 15, 2005-2006, p. 77-78. L’inscription de ces deux poids dit : « Shimon fils de Kosba, nasi d’Israel. » Tous ces documents confirment donc l’usage officiel du titre de nasi par Simon.
153 P. Schäfer, art. cit., p. 15-16.
154 « Bar Kokhba’s claim to leadership and absolute sovereignty over the country finds its clearest expression, of course, in his use of the title Nasi (‘Prince’), which appears prominently in many of the documents and letters », écrit P. Schäfer, art. cit., p. 15.
155 D. Goodblatt, « The title Nasi and the ideological background of the Second Revolt », dans A. Oppenheimer et U. Rappaport (éd.), The Bar-Kokhva Revolt. A New Approach, Jérusalem, 1984, p. 113-122.
156 Voir par exemple ABD, vol. 5, 1992, p. 978.
157 Aux premier siècle av. J.-C. et premier siècle apr. J.-C., le titre nasi apparaît dans les écrits de Qoumrân (1 Q 5 b) où il désigne le Messie annoncé par Ézéchiel ; voir P. Schäfer, art. cit., p. 17.
158 L. Mildenberg, op. cit., passim, complétée par J. Chaim Kaufman, « Additions to the corpus of Leo Mildenberg’s Coinage of the Bar Kokhba War », INJ 14, 2000-2002, p. 129-153.
159 L. Mildenberg, op. cit., p. 44.
160 A. Kloner, art. cit., p. 58-67.
161 Ces instruments retentissent encore après l’onction du roi Jéhu (2 R 9.13) et celle de Joas (2 R 11.14).
162 S.N. Gerson, « A newly discovered Bar Kokhba small silver overstruck on a Judea Capta denar », INR 2, 2007, p. 131-132.
163 Comme le rappellent notamment B. Isaac et A. Oppenheimer, art. cit., p. 46, ces inscriptions constituent un programme ; on ne sait pas si les révoltés ont, ne serait-ce que temporairement, pris Jérusalem (Aelia Capitolina) ; voir également D. Mendels, op. cit., p. 390.
164 D. Mendels, op. cit., p. 389. Selon cet auteur, il ne fait aucun doute que Simon exerça de fait une forme de royauté (kingship), ne serait-ce que parce qu’il possédait un territoire et une armée. B. Isaac et A. Oppenheimer, art. cit., p. 57-58, soulignent le puissant « leadership » de Bar Kokhba et l’unité des rebelles autour de sa personne.
165 E. Puech, « Essénisme et christianisme. Les Esséniens, Jean-Baptiste et Jésus », dans F. Mébarki et E. Puech (éd.), op. cit. (p. 245-281), p. 258-259, pense que ce pouvoir bicéphale est comparable au bimessianisme présent dans certains textes de Qoumrân ; 1 Q S IX 11 (adjonction faite en Règle, IX, 11) attend deux Messies, un « d’Aaron » et un « d’Israël » ; l’Aaronide est le prêtre ; l’autre est le roi davidique. En fait, l’attente de « deux Oints » remonte à la période de domination achéménide, puisqu’elle est déjà présente dans le livre de Zacharie (Za 4, 12-14) ; Bar Kokhba partageait encore cette croyance. Sur la continuité des conceptions messianiques de l’époque hasmonéenne à la révolte de Bar Kokhba, voir G.S. Oegema, The Anointed and His People : Messianic Expectations from the Maccabees to Bar Kochba, Sheffield, 1998.