Conclusion

p. 347-348


Extrait

1Au terme de cette dernière partie, qui forme en réalité le cœur de notre démonstration, nous pensons pouvoir affirmer que la Grande Guerre ne marque pas de rupture dans les décennies d’hégémonie aristocratique qui ont marqué l’histoire de la France postrévolutionnaire. Selon le niveau d’analyse sur lequel on se place, la période de 1914-1918 apparaît soit comme une avancée supplémentaire dans une évolution ancienne, soit comme une interruption ponctuelle aux effets réversibles, soit encore comme la phase d’un intense renouveau. Sur le plan politique tout d’abord, si le premier conflit mondial marque à l’échelle de l’Europe l’entrée dans une ère de révolutions et la déchéance de l’ordre ancien, à celle de la France, ces quatre années, qui donnent certes naissance à une société nouvelle, ne font qu’accélérer un processus de déclin très avancé depuis la mise en place effective de la Troisième République. La perte des pouvoirs aristocratiques au sein des assemblées locales, départ

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