Chapitre IX. Dynamisme social et rayonnement culturel de l’aristocratie ancienne dans l’entre-deux-guerres

p. 297-345


Extrait

1Après 1914, l’aristocratie ancienne voit se confirmer la lente dégradation de ses positions politiques. Tandis que la droite traditionnelle perd son influence auprès de l’électorat français, ses représentants nobiliaires accèdent de moins en moins souvent aux fonctions dirigeantes au sein des chambres et des gouvernements. De plus, sans connaître la ruine, le groupe s’affaiblit sur le plan économique. Si son haut niveau de vie global ne se trouve pas immédiatement réduit, la guerre et surtout la crise entraînent la fragilisation de ses revenus et l’effritement de ses patrimoines familiaux. Supplanté par de nouvelles élites dirigeantes, et dépassé en termes de richesses, le groupe parvient à demeurer dominant. Mais l’érosion de ses pouvoirs réels n’entraîne-t-elle pas irrémédiablement son recul sur le plan social, et le déclin du prestige que lui conféraient encore les Français avant la guerre ? Les difficultés financières et le sentiment de déclassement que partagent les élite

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