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Les funérailles princières en Europe

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Mark Hengerer
, 
Juliusz A. Chrościcki
, 
Gérard Sabatier

Deuxième partie. Le deuil des souverains dans leur royaume

Le deuil du tsar dans la société russe

Dmitri Zakharine
Traduction de François-Xavier Durandy

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Extrait du texte

Pour comprendre les liens entre mort princière et opinion publique en Russie, il est essentiel de tenir compte de deux évolutions contraires. D’une part, ce n’est qu’avec la christianisation de la Russie kiévienne, au Xe siècle, puis le transfert de l’autorité impériale byzantine au grand-prince de Moscou, vers 1500, que fut réglementée la culture officielle du deuil, sur fond de consolidation du pouvoir central. De l’autre, plusieurs formes de communautés intimement soudées se sont maintenues jusqu’à l’époque moderne : le deuil a conservé en Russie un caractère public jusqu’à la fin de la période soviétique ; les morts n’étaient ni séparés des vivants, ni confiés à des professionnels ; l’exclusion spatiotemporelle des défunts est arrivée beaucoup plus tard qu’en Occident ; la mort a continué de marquer le quotidien des familles élargies et des ménages, et, au fil des siècles, le rituel russe du deuil, qui de nos jours encore va rarement sans pleureuses, a sensibilisé la communauté ...

Auteur

Université de Constance
François-Xavier Durandy (Traducteur)

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