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Les funérailles princières en Europe

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Mark Hengerer
, 
Juliusz A. Chrościcki
, 
Gérard Sabatier

Deuxième partie. Le deuil des souverains dans leur royaume

Deuils princiers et impériaux dans l’Empire au xviiie siècle

Martin Papenheim
Traduction de Didier Renault

Pour Antonia.

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Extrait du texte

Dans la culture européenne de l’Ancien Régime, le deuil public d’un souverain disparu faisait partie d’un cérémonial qui tout à la fois symbolisait et produisait le dispositif de souveraineté de l’État. Les funérailles et le deuil public du prince représentaient le commencement de la passation de pouvoir et de la restructuration de l’édifice du pouvoir. En tant que participant à l’ordre symbolique de la souveraineté territoriale et du pouvoir de la cour, ils étaient un rituel entourant un défunt tout autant qu’un rituel de l’ordre politique1.

Les recherches sur les funérailles des gouvernants et sur la passation des pouvoirs, ce « rite de passage » (Van Gennep), ont été à l’origine d’importantes impulsions visant à la compréhension de la nature du pouvoir dans la période prémoderne2. La recherche historique s’est consacrée aux cérémonies de deuil de la cour, aux monuments, aux oraisons funèbres, aux représentations graphiques imprimées, mais peu encore aux musiques funéraires3. Néanm...

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