Chapitre X. Des « bibliothèques » au quotidien

p. 195-205


Extrait

Une présence diffuse du livre

1Malgré les limites que nous venons d’évoquer, la documentation conservée fait état d’une large diffusion du livre dans les couches sociales en milieu urbain, et ce même s’il apparaît que, excepté les grands ecclésiastiques, les lettrés, les universitaires (médecins, juristes) et les membres de la haute noblesse, les bibliothèques privées ont été généralement très peu importantes. Ces bibliothèques « minimales », comme les définit P. Aquilon1, n’ont contenu, dans bien des cas, que quelques volumes. À titre d’exemple, le prêtre lyonnais Martinus de Viricella, qui fait testament en 1226, ne semble avoir possédé qu’un bréviaire et un antiphonaire2. En 1425, Jean Figuarol, bourgeois de Toulouse, n’a lui aussi que deux livres de dévotion (des matines de la Vierge et sept psaumes de la pénitence), qu’il destine par testament à son fils Ponce3. C’est sans doute dû au caractère fragmentaire du document, mais on ne connaît qu’un livre, encore une fois un liv

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