Bibliothèques et société à la fin du Moyen Âge

p. 193-194


Extrait

1À partir de la seconde moitié du XIIIe siècle, la pratique de l’écrit se répand, en particulier dans les villes ; il en découle une plus grande diffusion des livres qui pourtant, du moins pour ce qui concerne la France, est loin d’atteindre toutes les couches de la société et surtout toutes les régions, comme l’illustre l’étude que G. Hasenhohr a dédiée à l’essor des bibliothèques privées à la fin du Moyen Âge dans le Ier tome de l’Histoire des bibliothèques françaises1. Ainsi l’historienne parle-t-elle d’« essor relatif », en alléguant, en particulier, l’exemple du Lyonnais où le pourcentage de testaments des XIVe et XVe siècles faisant état de livres est inférieur à 3 %, de même que celui de Saint-Omer où on enregistre la même proportion à la fin du XVe siècle. Des situations plus favorables apparaissent en revanche dans des régions où le tissu urbain et économique s’avère plus dense, comme celle de Besançon et de Tournai. Pour le Midi la situation a sans doute été plus favo

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