• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15455 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15455 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Lettre d’information
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Presses universitaires de Rennes
  • ›
  • Histoire
  • ›
  • L'Amirauté en Bretagne
  • ›
  • Thèse de Joachim Darsel, L'Amirauté de B...
  • ›
  • Chapitre préliminaire. La politique mari...
  • Presses universitaires de Rennes
  • Presses universitaires de Rennes
    Presses universitaires de Rennes
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Pierre de Dreux dit Mauclerc Jean le Roux Jean II – Arthur II – Jean III Jean de Montfort Jean V François II Notes de bas de page

    L'Amirauté en Bretagne

    Ce livre est recensé par

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Chapitre préliminaire. La politique maritime des ducs de Bretagne du XIIIe au XVIe siècle

    p. 71-84

    Texte intégral Pierre de Dreux dit Mauclerc Jean le Roux Jean II – Arthur II – Jean III Jean de Montfort Jean V François II Notes de bas de page

    Texte intégral

    1Les documents concernant la vie maritime en Bretagne pendant les premiers siècles du Moyen Âge s’ils ne font point complètement défaut n’en demeurent pas moins extrêmement rares.

    2Le peu que nous apprennent nos plus anciennes chartes concerne l’extraction (nous n’osons pas dire l’industrie !) du sel, la pêche du poisson frais et le transport des vins.

    3Castels et abbayes ou monastères se sont bâtis en des points stratégiques, sur des aber ou en des lieux de passage terrestre ou fluvial. Les uns et les autres assurent la police des foires et des marchés qu’ils ont créés, construisent des ponts, des embarcadères et des pêcheries, organisent des services de bacs, veillent à la sûreté de la navigation. En contrepartie, ils imposent à leur guise, pour l’entretien de leurs ouvrages et la solde de leurs officiers, une multitude de droits ou péages. Cette multiplicité même prouve que la circulation était relativement active tant sur le littoral que sur le cours inférieur de nos principales rivières (Loire, Vilaine, Oust, etc.) et qu’un cabotage régulier assurait l’approvisionnement de la Bretagne en vins de Poitou.

    4Dès le IXe siècle, les actes de fondation de monastères, les actes de donation, les procès verbaux d’enquête mentionnent des salines, des dîmes du sel1, des pêcheries et des dîmes du poisson2 ; des droits de navigation ; des droits d’entrée et de sortie sur le blé, le vin, le sel, le poisson3.

    5Nous relevons d’autre part dans ces chartes les noms des principaux ports bretons, mais sans grande précision sur la nature et l’importance de leur trafic : Cancale (Cancavena, Konk-Aven), Dinan, Paimpol (Penpol), La Roche-Derrien, Douélan, Vannes, La Roche-Bernard, Redon, Cordemais, Nantes, Ancenis, etc.

    6Le premier document qui nous fournit une vue d’ensemble sur l’activité maritime de la Bretagne au Moyen Âge remonte au XIIe siècle. Il s’agit de l’ouvrage du géographe arabe El Edrisi4. Mais nous n’y trouvons aucun élément qui puisse se rapporter à l’objet de la présente étude.

    7À partir du XIIIe siècle, les renseignements se font infiniment plus précis et plus nombreux. Il y a d’abord les « Jugements d’Oléron », qui constituent le grand code maritime du Moyen Âge, où le trafic des ports bretons se trouve plusieurs fois mentionné5. Puis les « Noblesses et Coutumes du Comte de Bretagne », où se trouve réglée la navigation au large de nos côtes6. Il y a enfin, l’enquête faite en 1296 par le vicomte d’Avranches sur les relations des marchands de Bretagne avec l’Angleterre dans les villes de Dol, Le Vivier, Cancale, Saint-Malo, Dinan, Jugon, Lamballe, Saint-Brieuc, Chatelaudren, Guingamp, Tréguier, Lannion, Morlaix, Saint-Pol de Léon, Lesneven, Saint-Mahé (Saint-Mathieu), Brest, Saint-Guénolédu-Bois (Landévennec), Landerneau et Quimper-Corentin. L’envoyé de Philippe le Bel constate l’existence d’un riche commerce de blé, de sel et de poisson, échangés contre les vins du midi, les fers de Normandie et d’Espagne7.

    Pierre de Dreux dit Mauclerc

    8Le XIIIe siècle revêt d’ailleurs en Bretagne une importance capitale. Il voit un prince français – plus heureux car plus décidé, plus énergique que ses prédécesseurs bretons des maisons de Rennes et de Cornouaille – se faire le restaurateur de l’autorité ducale.

    9En 1213, Pierre de Dreux, arrière-petit-fils de Louis VI le Gros, par son mariage avec la princesse Alix, fille de la duchesse Constance et de Guy de Thouars, devient en effet, au nom de sa femme, duc de Bretagne. Cependant, ainsi que l’a fort justement souligné M. Dupouy, « tant que vécut Alix, c’est-à-dire jusqu’en 1221 – ce qui n’est guère – il ne fut théoriquement qu’une sorte de prince consort. Mais il n’était pas homme à se contenter d’une ombre de puissance. Contre qui que ce fût, vassal ou suzerain, il s’affirma aussitôt8 ».

    10Il est assez curieux de constater qu’un des premiers actes de ce prince – dont l’anticléricalisme, selon certains, lui valut, un siècle plus tard, le surnom de Mauclerc – fut de s’assurer la bienveillance de l’abbaye bénédictine de Saint-Melaine de Rennes en lui confirmant toutes les donations faites par ses prédécesseurs, notamment la dîme des poissons consommés à la table ducale « et le droit d’entretenir près de lui en quelque lieu que ses repas lui fussent préparés un serviteur chargé de recueillir cette dîme et d’en contrôler la valeur9 ».

    11Mais s’il entendit disposer de ses biens selon son bon plaisir, Pierre de Dreux s’affirma en outre fort jaloux de ses prérogatives, voire furieusement ambitieux de les accroître. Une enquête faite à Nantes en 1220 par le sénéchal du Poitou confirma les droits perçus de temps immémorial par les princes bretons sur la vente du sel en Loire. Et les receveurs ducaux établis à Nantes veillèrent de même à la levée du droit d’esmage sur les navires chargés de sel qui débarquaient leur marchandise à Nantes ou traversaient la ville10.

    12Désireux de favoriser l’essor du commerce breton, il engagea des transactions avec l’Angleterre et obtint en faveur des armateurs du duché des sauf-conduits et des facilités spéciales (1223). Quand des conflits s’élevèrent entre maîtres de navires armoricains et seigneurs britanniques – le cas était fréquent –, souligne M. Levron, « il n’hésita pas à prendre la défense de ses sujets devant la cour du roi d’Angleterre11 ».

    13Il veilla de même à la sécurité des côtes et à la liberté du trafic en Loire ; c’est ainsi qu’il obligea Thibaut Crespin, redoutable brigand, à déguerpir de ses tanières de Montfaucon et de Champtoceaux d’où il attaquait les navires qui passaient à sa portée, pillant les cargaisons et gardant prisonniers leurs équipages : cette opération s’avéra doublement profitable à Mauclerc. En octobre 1224, Louis VIII, désireux de récompenser sa fidélité, lui faisait don en fief et hommage lige des deux places fortes dont il était déjà possesseur de fait12.

    14Toute la politique extérieure de Pierre de Dreux fut d’ailleurs commandée par la mer, par la nécessité de rendre celle-ci toujours libre afin que pût se poursuivre le trafic intense du duché. D’où son attitude à l’égard de l’Angleterre. En sa qualité de seigneur de Richemont, le duc était en outre vassal de la Couronne britannique13. Vassal bien partagé puisque cette riche terre d’outre-Manche rapportait bon an mal an 12 000 livres environ à son trésor, « plus qu’il ne percevait sur ses sujets bretons14 ». Le comté de Richemont offrait enfin au commerce armoricain de nombreux débouchés. Son port de Saint-Botulf (Boston), un des plus actifs de la côte anglaise, attirait par sa situation et l’importance de ses foires, les marchands des contrées les plus lointaines. La prospérité des armateurs bretons était donc liée à une liberté absolue sur mer,

    « car de Saint-Botulf à Nantes ou à Saint-Malo, de Paimpol à Damme ou à Anvers, il fallait pouvoir circuler en toute sécurité sans avoir la crainte continuelle d’être arraisonné par un navire anglais, désarmé et conduit prisonnier – hommes et biens, biens surtout – à Portsmouth ou à Londres… Or, la reprise des hostilités avec l’Angleterre provoquait la ruine du commerce breton. Tous les débouchés se fermaient quand rois d’Angleterre et ducs de Bretagne étaient ennemis. Et pourtant, quels meilleurs clients pour le blé de Bretagne, le vin de la Loire […] que ces riches Anglais15 ».

    15Moins heureux dans ses intrigues continentales, abandonné par Henri III d’Angleterre qui l’accabla de promesses jamais tenues, Mauclerc dut composer avec Louis IX16. Magnanime, ce dernier le réinvestit de la suzeraineté sur les seigneurs bretons qui, en féodaux ombrageux, ressentaient douloureusement les réformes centralisatrices de l’autoritaire capétien. Le roi de France décida cependant l’ouverture d’une enquête sur les « noveautés » introduites en Bretagne par Pierre de Dreux. Celle-ci eut lieu en 1235. Elle porta notamment sur le droit de bris ou d’épave que Mauclerc entendait retenir pour lui seul, en tant que droit régalien. Saint-Louis confirma purement et simplement son vassal dans la jouissance de ce droit que le concile de Nantes, un siècle plus tôt avait solennellement condamné par la bouche de l’archevêque de Tours, Hildebert, tandis que le duc Conan le Gros réclamait – du bout des lèvres il est vrai – l’excommunication contre les seigneurs qui persistaient à revendiquer ce droit vexatoire. Nous verrons plus loin toute l’importance du droit de bris et de son correctif le droit de brieux ou de brefs dans l’histoire de l’Amirauté en général et de l’Amirauté de Bretagne en particulier.

    Jean le Roux

    16Le fils et successeur de Mauclerc, Jean Ier dit le Roux (1237-1286), tout aussi jaloux de son autorité, mais d’un caractère plus mesuré, poursuivit la même politique centralisatrice. Il s’y prit cependant autrement que son père. Il s’attacha en effet à accroître le pouvoir de la Couronne en arrondissant son domaine propre, notamment sur le littoral. « Ménager et parcimonieux, aussi attentif de son intérêt privé que de l’intérêt général, par des négociations financières il acquit toute une série de seigneuries importantes : Muzillac, Hennebont, Lanvaux, Gourin, La Roche-Derrien, et surtout la terre de Dinan et la vicomté de Léon17. » Ainsi les seigneurs de Léon dont les réclamations avaient été à la base des Communes petitiones britonum de 123518, en venaient à résipiscence ! Du moins ceux de la branche aînée19. Les deux derniers vicomtes de Léon, Hervé III et Hervé IV, criblés de dettes, durent lui abandonner les châtellenies de Lesneven et de Saint-Renan, avec le château de Brest et les droits maritimes qui s’y trouvaient attachés20. Le prodigue Hervé IV, « débiteur de tout le monde, du duc, des riches abbayes, des bourgeois de Morlaix, Guingamp, Lamballe, après avoir cédé au duc, par morceau, toute sa terre […] partit à pied pour la Croisade en 1277, vendant un destrier que le duc lui avait remis pour faire ce voyage21… »

    17Moins heureux que l’évêque de Nantes, Jean le Roux se verra débouter, par sentence de Otton, évêque de Porto, en 1247, de sa prétention de frapper d’un droit nouveau les marchandises entrant par voie d’eau dans la ville épiscopale et destinée aux hommes dudit évêque22. Ce qui ne l’empêchera point, cinq ans plus tard, de patronner la fondation de l’abbaye de Prières qu’il gratifiera d’un droit de passage à La Roche-Bernard et de salines en pays guérandais23, et d’aider de sa bourse, en 1260, ce même évêque de Nantes à reconstruire le pont de Pirmil. L’année précédente, il avait obtenu en faveur de son fils aîné, qui venait d’épouser une fille d’Henri III, la restitution du comté de Richemont soustrait à Mauclerc. Enfin, en 1279, le duc passait accord avec les marchands de Bayonne, à la demande desquels il consentait à ratifier l’achat des sécheries de Saint-Mahé qu’ils tenaient des vicomtes de Léon24…

    Jean II – Arthur II – Jean III

    18À Jean Ier, dont le règne fut le plus long de l’histoire bretonne (1237-1286), succédèrent pacifiquement trois autres ducs : Jean II (1286-1305), Arthur II (1305-1312), Jean III (1312-1341).

    19Jean II, tout d’abord capitaine général des troupes d’Henri III, opta pour la cause française après la singulière conduite de ses alliés qui, sous prétexte de se ravitailler, saccagèrent l’abbaye de Saint-Mathieu, attaquèrent celle de Landévennec courageusement défendue par ses moines et menacèrent Brest. En suite de quoi il se vit ôter le comté de Richemont… qu’il recouvra en 1304. Par contre, il y gagna si l’on peut dire, en 1297, l’érection de la Bretagne en duché-pairie. Jusqu’alors, en effet, le prince breton n’était qualifié que de comte par la cour royale. Quant à la pairie, elle plaçait Jean II sous la sujetion directe du roi. Philippe le Bel n’avait d’ailleurs pas attendu cette érection pour intervenir en Bretagne. Ainsi que nous l’avons vu un peu plus haut, il avait envoyé, l’année précédente, le vicomte d’Avranches enquêter dans les ports du duché et décider certains capitaines bretons à se joindre à la flotte royale.

    20Aucun fait saillant, du moins en ce qui nous concerne, ne marqua le règne d’Arthur II. Son fils et successeur, Jean III, dit le Bon, eut à briser les prétentions du haut clergé, prélats et abbés qui s’efforçaient d’échapper à sa tutelle. « Il entra en conflit avec Guillaume de Kersauson, évêque de Saint-Pol, qui exportait du blé malgré une interdiction ducale, et se prétendait le maître d’Ouessant où des pêcheurs de Bayonne avaient des sècheries […] Et il mit en demeure les religieux de Sainte-Croix de Quimperlé, maîtres de Belle-Île que leur justice trop débonnaire avait convertie en un repaire de pirates, d’y rétablir le bon ordre, pour le profit du cabotage breton25. »

    21En 1317, le duc donnait en apanage à son frère Guy tout ce qu’il possédait en Penthièvre, à la réserve de Jugon. Il y joignit les seigneuries de Minibriac, Pontrieux, La Roche-Derrien, les revenus de Guingamp, sauf la juridiction et les salines de Rhuys. Il retint cependant les droits souverains de régale et garde des églises, les droits de bris et d’amirauté26.

    22L’année suivante, de graves incidents éclataient sur mer : des navires bretons armés en guerre attaquaient et pillaient des unités marchandes de la flotte d’Édouard III. Celui-ci adressait à Jean III de véhémentes protestations. Une trêve intervenait peu après entre les deux pays, trêve renouvelée en 1320, 1321 et 1322 et qui « fut continuée jusqu’à ce qu’on trouvast moyen de faire une bonne paix27 ». Jean III sut profiter des dispositions amicales du souverain britannique pour se faire maintenir dans la plus importante de ses prérogatives d’amirauté : le droit de délivrer des brefs à Bordeaux28.

    Jean de Montfort

    23À Jean III qui mourut sans hoirs légitimes, quoique marié trois fois, succéda, après de longues luttes intestines le protégé de l’Angleterre, Jean de Montfort (1364-1399).

    24Dès 1341, celui-ci s’était mis en possession du duché et négociait avec Édouard III. Peu après, le monarque britannique le sollicitait de permettre le commerce entre ses sujets et les habitants de Bayonne ; il réclamait des lettres de conduite en faveur des Bayonnais qui se proposaient d’aller trafiquer en Bretagne et promettait que la réciproque serait rendue aux Bretons29. Il confirmait en outre les droits ducaux de brefs à Bordeaux et à La Rochelle30.

    25La sanglante guerre de Succession de Bretagne fut aussi marquée, pour la première fois dans nos annales, par la mention d’un « amiraut » de la mer, d’un amiral de Bretagne. Ou, plutôt, de deux, de trois amiraux ; il en sera plus longuement traité ci-après. D’autre part, « pour aider à ses necessitez » le duc se trouva contraint de frapper d’une imposition les principales marchandises faisant l’objet du trafic maritime de la Bretagne31. L’an 1372 vit la conclusion d’un traité de commerce entre la Bretagne et « ceux de Biscaye32 », ainsi que l’organisation régulière d’un « convoi de mer » destiné à protéger d’une part l’exportation du sel et du poisson, d’autre part l’importation des vins. Le duc, ne l’oublions pas, était propriétaire d’importantes pêcheries et sécheries, ainsi que de la plupart des salines du pays guérandais.

    26Puis, à la suite d’une maladresse de Charles V qui, se méprenant totalement sur la nature des sentiments bretons, avait fait prononcer, par sentence du Parlement de Paris, la confiscation du duché et sa réunion à la couronne, Jean IV cédait à Édouard III, pour toute la durée des hostilités, la place de Brest et ses « appartenances », avec la restriction d’en user en son nom « et non autrement33 ».

    27En 1381, il attribuait au « Moustier et Abbaye de Bon-Repos, le prix et la valeur de quatre tonneaux de vin du terrouer de La Rochelle et d’autant bon vin, sains entiers bons et suffisants sur nos revenus, profits et esmoluments de nostre ville port et havre de Kempercorantin et cinq cents de merlus secs bons et marchands sur les profits droictures et revenus de nos sécheries de Cornouaille et de Kerluineuc34 »…

    28Par contre, dans le traité qu’il passa à Moncontour, le 4 juillet 1387, avec Olivier de Clisson, il était spécifié, outre la destruction de Chastel-Guy, « que le tribut que prend le sire de Clicon sur la rivière de Loire sera nul et non levera ne fera lever jamais nul en nul endroit de ladite rivière, sauf à lui a soi lever et jouir ses rentes et anciens devoirs, comme souloient faire ses prédécesseurs35 »… Entre temps, Jean IV avait ordonné et financé divers travaux d’entretien ou d’amélioration dans les principaux ports du duché : Nantes, Quimper, Saint-Malo, etc.

    Jean V

    29Jean V (1399-1442), plus tard surnommé le Sage, n’avait que douze ans à la mort de son père. La garde du duché fut donc confiée à sa mère, Jeanne de Navarre ; mais cette princesse s’étant remariée à Henri IV roi d’Angleterre, la garde fut remise à Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, qui la conserva pendant deux ans (1402-1404).

    30Le mariage de la duchesse-mère aurait dû être un gage de paix entre l’Angleterre et la Bretagne. Cependant, dès 1403, des Anglais attaquèrent la côte bretonne. Les Bretons rassemblèrent dans le chenal de l’île de Batz une flotte qui, sous le commandement de leur amiral, Jean du Penhoët, battit la flotte anglaise devant Saint-Mathieu. Puis Guillaume du Chastel, pendant l’été de 1403, alla ravager avec un corps de débarquement Jersey, Guernesey, Plymouth. D’autres marins des pays de Léon et Tréguier s’en furent à la même époque porter secours aux Gallois révoltés. Par contre, à l’automne de 1403, l’amiral Wilfort détruit quarante navires bretons, incendie Penmarc’h et les faubourgs de Saint-Mathieu. Deux expéditions de représailles seront organisées contre Dartmouth : la première échoue ; la seconde se termine par l’incendie de la ville. Les Anglais répliquent en attaquant Guérande (1404 et 1407), sans succès. Le nouveau duc, Jean V, qui est rentré de la cour de Charles VI dès les premiers jours de 1404, ratifie le 11 juillet une trêve d’un an avec l’Angleterre. En 1409, cette trêve est renouvelée pour deux ans ; puis prolongée en 1411, en 1413 et théoriquement pour toujours36. Une trêve de trois ans avait été de même conclue avec la communauté de Bayonne37, ainsi que deux traités de commerce avec les villes hanséatiques, un autre avec les pays de Hollande, Zélande et Frise38.

    31Le traité de commerce conclu en 1430 avec l’Espagne comporte deux clauses particulièrement intéressantes. L’une porte création d’une double juridiction consulaire en établissant à La Rochelle un juge commun aux deux nations pour régler les contestations commerciales et, en Bretagne, un « procureur » ou « bourcier » espagnol pour défendre les intérêts de ses compatriotes. L’autre apporte de sérieuses atténuations au droit de bris. Les navires espagnols n’y seront soumis, le cas échéant, qu’après trois marées passées dans les ports bretons sans prendre de « brief » ; en cas d’incident, il leur suffira, avant l’expiration de ce délai de faveur, de montrer leurs chartes-parties « pour venir descendre pour celuy voyage aud. Pays de Bretaigne » et de payer les « briefs ». Ils se trouveront ainsi exempts des « bris et peczois ». De même, s’ils se brisent sur les côtes bretonnes sans qu’ils aient l’intention d’y aborder, ils ne devront au duc, après avoir acquitté le montant des « briefs », que le sixième des épaves ou une indemnité proportionnelle à la valeur du navire39.

    32Le duc désignait pour veiller au respect des traités, trêves et souffrances de guerre, de notables personnages qui devaient juger « sans garder ordre de droit ou de coutume, sommerement et de plein et sans figure de long procès40 ». La convention passée avec l’Angleterre en 1411, spécifiait que tout navire, anglais ou breton, avant de sortir de son port d’attache, devait verser entre les mains des « conservateurs de trêves », bonne et suffisante caution. Au retour, ces mêmes conservateurs ou leurs suppléants visitaient les navires et s’ils constataient des prises, mettaient sur elles arrêt et séquestre ; sur la plainte de la partie lésée, ils fixaient le chiffre des dommages et intérêts ; au besoin, les concitoyens des armateurs délinquants pouvaient être déclarés solidairement responsables41.

    33Jean V accordera en outre de nombreuses lettres de sûreté particulière à des marchands de diverses nationalités dans l’intervalle des traités avec leurs pays d’origine et en absence de ces traités. M. Bellier-Dumaine en relève 32 pour la seule année 1407 avec des gens de Bayonne, Jersey, Guernesey, Bordeaux, Castunka, Angleterre, Islande42.

    34Malheureusement, l’absence de toute force de police maritime encourage la piraterie qui, de part et d’autre, se donne libre cours. Le duc de Bretagne s’efforce de garantir dans la mesure du possible la liberté du trafic en mer. Il adresse à qui de droit, en faveur de ses nationaux, réclamations sur réclamations43. D’autre part, s’il se montre parfois indulgent pour les infractions commises par ses sujets, souvent il fait preuve contre eux d’énergie ; il enjoint aux uns de dédommager ceux auxquels ils ont fait tort et menace les autres, s’ils tardent à restituer leurs prises, de « detempcion en prinsons fermées », de « vente et expletement de leurs biens meubles et heritaiges44 ».

    35En 1433, Jean V décide toute une série de mesures propres à rétablir la sécurité des communications par mer avec le duché. Tout d’abord, il ordonne « de s’informer des pilleries et vexations qui se font sur la mer sur les Anglois et punir et corriger criminellement ou civilement comme infracteurs et violateurs de paix et désobéissans en manière que tous y prennent exemple », ceux qui paraîtront répréhensibles45.

    36Des mesures analogues sont prises en ce qui concerne les relations bretonnes avec l’Espagne : les « roberies, pilleries, tort faiz », éprouvés de part et d’autre seront soumis à deux juges arbitres46. Certains actes de violence, commis en 1432 par des marins de la Hanse teutonique contre les Bretons, amenèrent un commencement de rupture également fâcheuse aux deux parties. Le duc de Bretagne prit soin d’étouffer promptement ce germe de discorde par des lettres données à Vannes le 8 janvier 145347.

    37Chef suprême de toutes les forces de terre et de mer, le duc laisse parfois agir l’initiative privée : en 1423, l’évêque de Saint-Malo, avec quelques seigneurs ses voisins, les sires de Combourg, de Montauban, de Coëtquen, arme librement une flotte qui, sous le commandement de Brient de Chateaubrient, sire de Beaufort et du Plessis Bertrand, « chef et admiral », opère contre les Anglais dans la baie du Mont-Saint-Michel48.

    38Devenu un maître toujours et partout respecté, Jean V, ajoute notre auteur, « ne se contente plus de percevoir des droits d’entrée et d’issue dans les ports des domaines seigneuriaux avec l’autorisation du seigneur ; il entend les percevoir quand il lui plait, c’est-à-dire presque indéfiniment et il paraît réussir49 ». Signalons encore que le duc de Bretagne favorisa de tout son pouvoir la délivrance de ses sujets prisonniers soit en multipliant les échanges, soit en facilitant l’acquittement des rançons50…

    39Tantôt anglophile, tantôt francophile, Jean V s’efforça d’observer une politique de bascule entre les deux grandes puissances rivales. Soucieux d’assurer la protection du duché, notamment de ses places maritimes, il renforça les défenses de Saint-Malo et de Brest et acquit du prodigue Gilles de Retz les villes de Chantocé et d’Ingrandes. Il créa des fonderies à Rennes et Nantes, se constitua une marine de guerre et eut un amiral en titre en la personne de Jean de Penhoët.

    40Lorsqu’il lui fallut recourir à l’armement particulier soit en louant, soit en réquisitionnant les navires, il indemnisa leurs propriétaires par l’anoblissement ou par l’exemption d’impôts. Jean V accorda de même des lettres d’anoblissement à Raoulet le Charpentier, « très artificieux et expert ouvrier en l’art et science de charpenterie51 ».

    41Protecteur des négociants espagnols et gênois, qui possédaient en Bretagne des comptoirs florissants, il accueillit aussi avec faveur les ouvriers normands que les guerres anglaises firent refluer vers ses frontières. En une seule année, il distribua jusqu’à 300 lettres de naturalisation à autant de familles de drapiers réfugiées à Vitré, Fougères, Dinan, Dol, Rennes et Nantes52. Bien plus, ceux de ces étrangers qui réussirent le mieux à enrichir leur nouvelle patrie, il les anoblit, tout en les autorisant et les encourageant à continuer leur commerce. Le chroniqueur Jean de Saint-Pol, qui lui servit de page puis de conseiller, résume ainsi l’œuvre de Jean le Sage : « Il augmenta son trésor et laissa son pays riche. »

    42De 1442 à 1458, trois ducs se succédèrent sur le trône de Bretagne : François Ier (1442-1450), Pierre II (1450-1457), Arthur III (1457-1458). François Ier et Pierre II renouvelèrent les lettres de sauvegarde accordées aux Hanséates ; Pierre II prorogea pour dix ans le traité conclu avec la Castille et envoya une flotte sous le commandement de son amiral, Jean de Quélennec, aider les Français à reprendre Bordeaux53 (1453).

    François II

    43Le dernier souverain breton, François II (1459-1488), paracheva dans le domaine maritime l’œuvre de ses prédécesseurs. Le XVe siècle fut d’ailleurs l’âge d’or de la marine bretonne qui, dans son trafic avec les ports anglo-saxons, bénéficia d’importants privilèges. Elle a, d’autre part, supplanté Bayonnais et Normands dans le transit des vins de Bordeaux et conservé le monopole de l’exportation des sels de Brouage et de la baie de Bourgneuf (la « Baie ») en Angleterre et en Hollande. Outre le sel, les toiles du duché, déjà réputées dans toute l’Europe occidentale, constituent quant à la valeur, l’essentiel des exportations bretonnes, avec le blé, le suif, le beurre, les peaux, le poisson séché, le plomb, etc. Elles ont pour principaux débouchés la Grande-Bretagne et la péninsule ibérique, mais aussi les pays du Nord54. Nos chantiers de constructions navales lancent des unités de 300 tonneaux et plus, et un « Avertissement pour faict de navire pour faire lonc vesige » (1464) constate la supériorité des vaisseaux de « Espaigne ou Portugal ou Bretaigne55 ». Pêcheries et sécheries, ducales ou seigneuriales, suffisent à peine à couvrir les demandes. À la pêche côtière, se sont ajoutées la pêche hauturière et la grande pêche, celles du merlu et de la morue. Le cas échéant, tous ces navires, de commerce ou de pêche, généralement armés, vu l’incertitude des temps, se transformaient soit en corsaires, soit en unités régulières de la flotte ducale. Nos marins jouissaient d’ailleurs, si l’on peut dire, d’un bien fâcheux renom outre-Manche ; ceux de Saint-Malo, surtout, qu’un certain Libell of English policy traite de « plus grands voleurs et pirates que l’on eût oncques connu sur mer56 ». Et pourtant, sur l’initiative tant de François II que de ses prédécesseurs, la navigation en Manche et sur l’Atlantique s’était trouvée réglée par des accords, renouvelés et précisés, avec les principales nations marchandes57. De même, toute une série de mesures assuraient la police du trafic maritime et sur le littoral et dans les ports bretons58.

    44C’est enfin à François II que reviendrait le mérite d’avoir créé les premières milices côtières bretonnes. Par mandement de 1483, il ordonnait en effet

    « de faire mettre sus ses sujets en estat et habillement de deffense, tant nobles, annoblis, que autres sugets, autres armes, francs archers et esleus, et aussi les bons corps derroinement choaisis avec les mariniers et autres demeurans et habitans sur et environ la coste de nostredit pays sur peine de confiscation de corps et de biens, de tout incontinent se mettre et tenir en point armés et ambastonnez, chacun selon sa faculté59 »…

    45L’ardeur des forbans et autres écumeurs de mer s’en trouvait sans doute tempérée ; mais, de part et d’autre, l’on ne cessait point de s’entrepiller. Aussi le duc devait-il intervenir fréquemment et pour et contre ses propres mariniers60.

    46Ajoutons encore que François II se garda bien de tomber dans le piège que lui tendit Louis XI en lui offrant au début de l’année 1470 le collier de l’ordre de Saint-Michel qu’il venait de fonder61. Les statuts de cet ordre (l’article 6 notamment) étaient rédigés en termes tels que ceux qui les acceptaient devenaient en quelque sorte les hommes liges du roi. Le duc observa « que la Bretagne qui est un pays maritime se conserve par le commerce avec les nations étrangères et qu’il s’exposeroit à ruiner son pays si, toutes fois qu’il plairoit au roi, il estoit obligé de rompre avec elles » ; et, « combien qu’il aima parfaitement le royaume et les François », il se vit contraint de refuser cette distinction dans les plus « gracieux termes » qu’il put62.

    47Dans cette branche très particulière de l’administration maritime, le duc est assisté par trois officiers : le chancelier, chef de son Conseil ; le trésorier général, véritable ministre des finances ; l’amiral, dont l’office est devenu, de fait, héréditaire dans la famille de Quélennec, jusqu’à la trahison de son dernier détenteur.

    Notes de bas de page

    1 Salinae in insula quae vocatur Bat. Donation faite à Redon sous le règne de Salomon, en 857. D. Morice, Preuves, I, col. 301. Modii salis. Fondation du prieuré de Batz, par Alain Barbetorte, vers 950, ibid., col. 345.

    2 Decimae piscium. Ibid. […] medietatem […] exclusae cum medietate piscationis quae sunt sub ipso monasterio […]. Donation faite au monastère de St-Gy de Nantes, par Jarnogon de Pontchateau, vers 1040, ibid., col. 394.

    3 Duas naves liberas ab omni redditu vel censu […]. Accord entre Perenesius, abbé de Saint-Sauveur de Redon, et Walterius et Joscelin, seigneurs de La Garnache, vers 1050, ibid., col. 400. Medietatem consuetudinis solitae in escensu et descensu navicularum per ligerim […]. Donation faite à l’abbaye Saint-Georges par le duc Conan III (1158), ibid., col. 631. Decimas […] frumenti […], vini, salis, piscis, telonii, navigii, et unius navis censum […]. Donation faite à Saint-Sauveur de Redon par Bernard, seigneur de La Roche-Bernard (1063), ibid., col. 422.

    4 El Edrisi, Géographie, traduction Amédée Jaubert, Paris, 1840, 2 volumes, in-4°.

    5 Les jugements d’Olleron touchant le faict de la Mer, des Nefs des Maistres de Navires, Compagnons Mariniers, et aussy des Marchans et de tout leur estre, Rouen, 1638, in-12.

    6 Hévin, Questions féodales…, Paris, 1736, in-8°, p. 352-353. Pierre Garcie dit Ferrande, Le Grand Routier…, Rouen, 1632, in-4°, p. 126-127. M. Planiol, La très ancienne Coutume de Bretagne, Rennes, 1896, in-8°, p. 465-468. D. Morice, Preuves, I, col. 792-793.

    7 A. de La Borderie, Nouveau recueil d’Actes inédits des Ducs de Bretagne, Rennes, 1902, in-8°, p. 64-74.

    8 A. Dupouy, Histoire de Bretagne, Paris, 1932, in-8°, p. 92.

    9 J. Levron, Pierre Mauclerc, duc de Bretagne, Paris, 1935, in-8°, p. 23-24.

    10 D. Morice, Preuves, I, col. 846-847 et AD Loire-Atl., E. 89. Procès verbal dressé à Nantes par Terri de Galard, sénéchal de Poitou et de Touraine, relatant les serments de Geffroy de Chateaubriand, de Guillaume de Montfort, d’Hervé de Beaumortier, de Geffroy de la Tour, de Pierre Judicaël, sénéchal de Saint-Brieuc, de Guillaume, sénéchal de Rennes, etc., lesquels ont attesté que le duc avait le droit de lever une taxe à volonté sur le sel transporté par la Loire.

    11 J. Levron, op. cit., p. 49.

    12 D. Morice, Preuves, I, col. 852.

    13 Le comté de Richemont, possession de la couronne ducale depuis 1148, avait eu pour premier prince breton Alain le Roux, dit aussi le Rebré, second fils d’Eudon de Penthièvre, qui commandait l’arrière-garde à la bataille d’Hastings. À l’issue de la conquête normande, celui-ci tenait en chef en baronnie le domaine d’Edwin, fils d’Olgar le Saxon, dans le comté d’York, dont Guillaume le Conquérant s’était emparé après la prise de cette ville. Le comté de Richemont en prit naissance. On y ajouta Apleby, 16 autres localités de ses dépendances et au moins 160 seigneuries ; 199 manoirs dépendaient de sa châtellenie, mais 108 étaient dévastés. La nouvelle seigneurie tira son nom français du château construit par Alain Le Roux sur une hauteur dominant la vallée de la Swale. E. Dupont, Études anglo-françaises, Saint Servan, 1908, 2 vol. , in-8°, t. I, p. 123-124.

    14 J. Levron, op. cit., p. 99-100.

    15 Ibid., p. 99-100.

    16 « Pour récupérer les sommes importantes qu’il avait avancées au roi d’Angleterre, Mauclerc organisa une campagne de course à outrance ; tout navire fut de bonne prise ; tout prisonnier dû payer rançon. On le traita de pirate, mais il était cuirassé contre les injures anglaises », ibid., p. 166.

    17 A. Raison du Cleuziou, La Bretagne de l’origine à la Réunion, 3e édition, Saint-Brieuc, 1925, in-8°, p. 253.

    18 D. Morice, Preuves, I, col. 885-888.

    19 Le surplus de l’ancien comté de Léon appartenant à la branche cadette (fiefs de Cornouaille et châtellenies de Daoudour et Landerneau) tomba par alliance en 1363, dans la maison de Rohan, avec les fiefs de Léon résultant du partage au XIIIe siècle, du Quemenet-Heboé en trois seigneuries distinctes. D’où les prétentions, soutenues jusqu’en 1789, par les seigneurs de Rohan à tous les droits maritimes sur leurs fiefs du littoral.

    20 1237, Accord concernant les droits de suzeraineté de la ville de Brest qu’Hervé, vicomte de Léon, consent à céder au duc Jean Ier, contre une rente de 100 livres. 1239, Cession au même par le même de la ville de Brest. 1265, Ratification par Hervé de Léon et par sa mère du bail des coutumes du port de Saint-Mathieu concédé à Jean Ier, moyennant 3 000 livres de monnaie courante de Bretagne. 1275, Aliénation des droits de coutumes et péages du port de Saint-Mathieu, consentie pour 17 ans à Jean Ier, à son sergent Guillaume Rymon, bourgeois de Lamballe, et à Evrard de Nanteuil, « citoien de Paris » par le vicomte de Léon. Rétrocession de la ville, du port et des moulins du Conquet, en la paroisse de Plougonvelin, accordée par le même à Jean Ier, pour la somme de 1 800 livres. Hervé de Léon transporte au duc et à son fils Pierre de Bretagne, à titre de gage puis à titre de vente, tous ses droits de seigneurie et de propriété sur les coutumes du port de Saint-Mathieu, pour acquit d’une somme 4 160 livres. AD Loire Atlantique, Titres féodaux, E. 161. D. Morice, Preuves, I, col. 911-994-1037.

    21 A. Raison du Cleuziou, ibid., p. 253.

    22 D. Morice, Preuves, I, col. 935 sq.

    23 Dedimus etiam passagium de Rupe-Bernardi, quod emimus a Guillelmo de Rocha milite…, omnes etiam salinas nostras, quas fecimus in Maresio de Guerrandia, excepta salina juxta domum nostrum de Ryniac… (1252). D. Morice, Preuves, I, col. 952.

    24 AD Loire-Atl., E. 125.

    25 A. Dupouy, op. cit., p. 108. La propriété de l’île de Guedel ou Belle-Île, que l’abbaye de Redon contestait à celle de Quimperlé, avait été définitivement attribuée à cette dernière, en 1117, par sentence de Gérard, légat du Saint-Siège, évêque d’Angoulême. D. Morice, Preuves, I, col. 532-533.

    26 Hévin, op. cit., p. 360. A R. Du Cleuziou, op. cit., p. 324, note I.

    27 D. Morice, Preuves, I, col. 1280-1281. Bien avant cette époque et jusqu’au XVIIIe siècle, les juristes britanniques soutiendront que leur suzerain est le seigneur et le propriétaire de toutes les mers et que celles-ci relèvent du royaume d’Angleterre. On mentionne parfois, à l’appui d’une thèse selon laquelle la mer d’Angleterre et la juridiction du roi s’étendaient loin de la côte anglaise jusqu’à celle de Bretagne, une affaire du XIVe siècle. Au cours de la lutte acharnée que se livraient Flamands et Anglais, les marins de Rye se rendirent coupables de tels et si fréquents pillages au large de « Craudon » et d’Orwell, que les deux parties nommèrent des commissaires en 1311 et qu’un accord intervint en 1320. Dans le texte de cet accord on lit que les marchands des Flandres allant par la mer d’Angleterre, près de Craudon (« proceeding on the sea of England near Craudon… ») furent pillés par des malfaiteurs et que les marchandises dérobées furent emmenées outre-Manche. Ils réclamèrent justice du roi « de siccome il est seigneur de la mer, et la dite roberie fut fait sur la mer dans on poer, sicomme dessus est dit ». Selon les historiens britanniques en 1315 sous les ormes de « Carondon », « Crasdon » et « Grasdon », ne serait autre que le petit port breton de Crozon, à huit lieues ouest de Quimper, où s’abritaient fréquemment les flottes du vin à leur voyage retour en Angleterre. Th. Wemyss Fulton, The sovereignty of the sea, Edinburg and London, 1911, introduction, p. xxvi et p. 54 à 56. Voir aussi Thomas Digges, « Arguments prooving the Queenes Maties propertye in the sea Landes, and salt shores thereof (1569) », in Moore, A history of the Foreshore and the Law relating thereto, Londres, 1888. The Reading of the famous and learnes Robert Gallis, Esqr upon the Statute of Sewers, Londres, 4e édition, 1824.

    28 D. Morice, Preuves, I, col. 1346.

    29 Ibid., I, col. 1430.

    30 Ibid., col. 1343-1362.

    31 Traité du duc avec l’évêque et le chapitre de Saint-Malo (27 juin 1365). « Sur toutes denrées et marchandises qui arriveront au port de Saint-Malou, tant à la Blasterie que en mer, et en la Rance, et autres lieux veissins deçà les roches appelez les portes de Saint-Malo, et tant à essir de ladite cité, que a y entrer ou porter aillours quelle part que soit, seront levez certains subcides, par certaines gens de commun assentement à ce commis qui lesdites choses leveront comme simples personnes et sans user de Jurisdiction… », ibid., col. 1602. Accord conclu entre le même et l’évêque de Cornouaille, le seigneur du Pont, les seigneurs de Juch, de Rosmadeuc, du Fou, etc. (11 août 1365), ibid., col. 1603. Autre accord avec l’évêque de Tréguier (1394), ibid., t. II, col. 625-626.

    32 Villes de Vermeo, Bilbao, Plaisance, Lequete, Andorre. C’est « la plus ancienne convention de ce genre qui ait laissé dans nos archives une trace diplomatique… » A. de La Borderie, Histoire de Bretagne, t. IV, p. 126.

    33 Traité du duc de Bretagne avec le roi d’Angleterre (1378), « Primerent, que nostre dit Seigneur le Roy avera le chastiel de Breest ove tous les appartenances, si bien les breefs de Bretaigne, à prendre illocques, comme seicheries, et touz autres Seigneuries et profitz queconques, et ferra garder bien et surement, à ses propres custages, mesme le chastiel durant les guerres ; et les guerres finies, ou par traitée, ou par longue tresve, ou autrement, par queconques voie que ce soit, nostre dit Seigneur le Roy est tenuz et obligez pour lui, et pour ses hoirs, de rendre bien et loialement, le dit chastiel de Brest ove tous les appartenances avandis audit Duc, ou a ses heirs de son corps, ou a sa femme, sanz fraude ou nul engin, franchement et quiétement… » D. Morice, Preuves, II, col. 193. Le roi d’Angleterre, Richard II, se fit longtemps tirer l’oreille pour restituer à son possesseur légitime la place et le port de Brest. Chose curieuse, il n’y consentit que sur l’intervention personnelle de Charles VI, réconcilié momentanément avec son rival britannique.

    34 D. Morice, Preuves, II, col. 374.

    35 D. Morice, Preuves, II, col. 548.

    36 Ces trêves permettent aux marins et négociants des deux nations de « seurement mareier aler et venir par toute mer », « venir et descendre » en tous ports et havres ; « deschargier » biens et marchandises et « chargier », en payant les coutumes et devoirs : « aler, venir tant de nuits que de jours sejourner et residens faire en nostre paiis… » D. Morice, Preuves, II, col. 821. 1414, Traité passé entre le duc de Bretagne et le roi Henri V. Tout navire breton armé devra fournir bonne caution, baillée par son affréteur, son armateur, commissionnaire ou capitaine et se conformer aux termes de la trêve. R. G. Marsden, Documents relating to law and custom of the sea, p. 127-130.

    37 26 août 1410. « E volem et nos platz que les dessusdits Seignor Duc et sous vassaux de Vretainhne et lors factors pus qu’en venir et anar en nostres dits ports, haunes et jurisdictions et en nostres dites Ciutat et loez marchantement, et en aquets sojornar, damorer et residenci far saubemems et seguremens per benar et espleytar lors marcaderies et prener lor paguement, par anar s’en baqts et cargats d’autres marcaderies de nostres dits ports et hanne Cuitat et loex suberdits seguremens et saubemens durant le termi de trois ans cum dit es, pagan au Rey nostre tres Sobiran Seignor et a nos los devers a costumes degats et ascotumais… » D. Morice, Preuves, II, col. 841-842.

    38 Traité d’alliance et de commerce conclu à Trêves entre le roi de Norvège et de Suède représenté par Canut, évêque de Wibourg, et Albert, évêque de Lübeck, d’une part, et le duc de Bretagne représenté par David de Bourgogne, évêque de Trêves, Jean de Glymes, seigneur de Bergues ; Ferry de Cluny, maître des requêtes, et Charles Soillot, secrétaire, ambassadeurs et conseillers de Charles, fils aîné de Philippe, duc de Bourgogne (1430). Autre traité conclu pour neuf ans, à Nantes, entre Jean V et le roi de Castille représenté par Nicolas de Villamusar, son maître de salle, et Alphonse de Vergianos, ses ambassadeurs. AD Loire-Atl., E. 124. Lettres de sauvegarde accordées par Jean V aux marchands de la Hanse, pour la sûreté de leurs personnes et de leurs biens sur terre et sur mer. Traité de commerce, valable pour 20 ans, conclu à Bruges par Jean Bouget, secrétaire de Jean V, avec le duc de Bourgogne, Philippe, pour permettre aux habitants de la Frise, de la Zélande et de la Hollande, de trafiquer en paix avec les Bretons. Ibid., E. 125.

    39 AD Loire-Atl., E. 124 et Blanchard, Lettres et mandements du duc Jean V, dans Archives de Bretagne, t. VI, p. 275-276.

    40 Commissaires du duc de Bretagne pour renouveler les trêves avec le roi d’Angleterre : le maréchal, sire de Chateaugiron ; l’amiral, sire de Penhoet ; le sire de Juch ; Tristan de La Lande, gouverneur du comté de Nantes. D. Morice, Preuves, II, col. 1329-1331.

    41 D. Morice, Preuves, II, col. 1329-1331. et Ch. Bellier-Dumaine, « L’Administration du duché de Bretagne sous le règne de Jean V », dans Annales de Bretagne, t. XVI, p. 255.

    42 Ch. Bellier-Dumaine, op. cit., p. 258.

    43 30 décembre 1417, Missive au roi d’Angleterre pour obtenir la restitution du navire la Catherine, de Lantreguier, qui en retournant d’Aunis fut capturé, malgré les trêves en cours, par des vaisseaux de Fowey. R. Blanchard, Lettres et mandements du duc Jean V, t. V, p. 225. 31 décembre 1417, Missive au roi d’Angleterre pour obtenir restitution du Christophe, de Lannion, autre victime des pirates de Fowey, ibid., p. 226. 31 décembre 1417, Missive au roi d’Angleterre pour la délivrance de pèlerins bretons arrêtés à bord de la Notre-Dame, de Lentreguer, dont était maître Jean Moysen, en revenant de Saint-Jacques en Galice, et détenus à Plymouth, ibid., p. 227.

    44 26 juin 1415, Injonction de faire payer par Jean de Lannion, Jean Kerguiziau, et autres, les sommes qu’ils devaient pour infractions à la trêve avec l’Angleterre, ibid., p. 191.

    45 R. Blanchard, Lettres et mandements du duc Jean V, t. VII, p. 54 et D. Morice, Preuves, II, col. 883.

    46 Lettres et mandements du duc Jean V, t. VIII, p. 118.

    47 « Désirant attraire tous bons et loyaux marchands à venir fréquenter marchandement en nos pays et seigneuries, spécialement ceux des pays et ville de la Hanse d’Allemagne, auxquels de tous temps nous avons eu bonne amitiés, […] considérant les grands profits que nous et tout le bien public de nostre pays pouvons avoir par le frequentement desdits allemands […] à iceux, de nouvel et en ce jour, avons donné et octroyé, donnons et octroyons par ces présentes bonne sûreté et sauvegarde », A. de La Borderie, Histoire de Bretagne, t. IV, p. 268.

    48 R. Kerviler, « Bibliographie bretonne », article Chateaubrient. Toutefois, précise M. Bellier-Dumaine, « cette liberté qu’il laisse il sait au besoin la régler. Accordant ou refusant des lettres de marque (Lettres et mandements du duc Jean V, t. V, p. 21 ; t. VII, p. 46-47 et 54), faisant surveiller par ses officiers le partage du butin (ibid., p. 38 et 47), punissant les Bretons violateurs des trêves, c’est lui qui reste l’arbitre de la paix ou de la guerre ». Ch. Bellier-Dumaine, « L’Administration du duché de Bretagne », dans Annales de Bretagne, t. XVI, p. 126.

    49 Ch. Bellier-Dumaine, « L’Administration du duché de Bretagne », dans Annales de Bretagne, t. XV, p. 169.

    50 30 mars 1407, « Licence et seurté à Henri Maistreaines, Eon le Saint, Jehan d’Estable, Jehan Montfort, Eon Le Goff, Jehan le Pipour et Olivier Lirguiet, du diocèse de Treguier, prinsonniers des Englois » pour mener outre-Manche, pendant un an, des marchandises afin d’acquitter leurs rançons… Lettres et mandements du duc Jean V, t. V, p. 12. De très nombreuses licences sont délivrées par le duc pour des cas semblables (pièces 503, 554, 636, 661, 664, 665, 733) sous le titre de « licence », « seurté et sauvegarde », « seurté et licence ». Le titre de « seurté et sauvegarde » est ainsi employé dans les lettres accordées pour trafiquer en Bretagne aux marchands de Guernesey (p. 657), de Bordeaux (p. 671), de Bayonne (p. 687, 688, 709), etc. Ces mêmes licences sont octroyées par mesure de réciprocité aux prisonniers anglais : 11 juillet 1407, « Sauvegarde pour Eon de Karozere (Kerouzeré) à certains Anglois, ses prinsonniers, nommez Michiel Treffguillo, Jacques Treffguernaud, Richard Guion et Guillaume David, deux vesseaulx portans le pais (poids) de XXX tonneaulx ou moins et X mariniers à chascun vessel, jucques à un an… » Ibid., t. V, p. 76.

    51 AD Loire-Atl., B 1155.

    52 E. Durtelle de Saint-Sauveur, Histoire de Bretagne, t. I, p. 283.

    53 Ce fut sans doute, en récompense de ce concours, que le roi de France fit don au sieur du Fou, le 4 janvier 1464, d’une pension annuelle de 1 200 livres, à valoir sur la recette de Bordeaux. BN Clairambault, 825, p. 37-38. Il semblerait qu’un certain désordre ait régné dans les finances de la Couronne ducale après la mort de Jean V et que les receveurs du domaine aient manqué… mettons de ponctualité ! C’est du moins ce qu’il semble résulter des « Commissions et Pouvoir baillez aux Gens des Comptes », touchant la reformation du Domaine par le duc Pierre II, le 29 mai 1455. De La Tullaye, Les ordonnances faictes par le Roy et ses prédesseurs sur le faict de sa Chambre des Comptes en Bretaigne, Tours, 1556, in-12, p. 8.

    54 B. A. Pocquet, « François II, duc de Bretagne et l’Angleterre », p. 306 sq. M. Mollat, « Quelques aspects du commerce maritime breton à la fin du Moyen Âge », dans Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, t. XXVIII, 1948, p. 5-21, et Le commerce maritime normand à la fin du Moyen Âge, Paris, 1952, in-8°, p. 109, 113, 129, 131, 487-488.

    55 B. de La Roncière, Histoire de la Marine française, t. II, p. 465. Les Anglais qui manquent du bois et du fer convenables, non seulement affrètent des navires bretons mais viennent en acheter dans nos ports. B. A. Pocquet, François II, duc de Bretagne et l’Angleterre, p. 304.

    56 B. A. Pocquet du Haut-Jussé, ibid., p. 314.

    57 Lettres de sûreté aux capitaines et marins de la Hanse (1473). AD Loire-Atl., B. 1169. Défense de percevoir sur les navires de Hollande, Finlande et Frise d’autre briefs que ceux de victuaille (1468). Ibid., B. 6. Trêve entre la Bretagne et l’Angleterre (1464-1467-1486). D. Morice, Preuves, III, col. 70, 154, 508. Traité de commerce passé avec Alphonse V, roi de Portugal, en 1459, et prorogé pour dix ans. Le chancelier d’Alphonse V, Rodrigue, délivre au profit des Bretons des lettres de sauf-conduit et en reçoit de semblables de François II pour les Portugais. AD Loire-Atl., E. 124. Autre traité conclu à Lübeck par les députés de François II et ceux des villes hanséatiques, ibid., E. 125. Sauf-conduit des Espagnols de la Fosse de Nantes avec leurs privilèges (1475). BN Nouv. Acq. Franc. 7288, f° 1 sq. et BN Marine A. 3.1. Le pape, enfin, par une bulle du 21 mars 1479 – obtenue grâce à Landais – autorisait les Bretons à trafiquer avec la Turquie pour en tirer « des chiens, des chevaux, des faucons et aultres marchandises fort utiles ».

    58 Lettres de restitution accordées à plusieurs marchands d’Espagne qui avaient été pillés par les marins d’une caravelle du Conquet (1461). AD Loire-Atl., B. 2, f° 53. Mandement au sire de Malestroit de se rendre sur les côtes avec ses hommes d’armes pour s’emparer de pirates espagnols qui ravagent le pays (1465), ibid., B. 1166. Ordre aux habitants de Vannes, d’Hennebont et d’Auray de se rendre armés sur les côtes pour arrêter les écumeurs de mer espagnols (1466), ibid., B. 4, f° 38. Ordre de saisir sur les marchands d’Espagne fréquentant la Fosse de Nantes pour 30 000 écus de marchandises, comme garantie des prises faites à Saint-Nazaire par des Espagnols sur des marchands anglais (1457), ibid., B. 5, f° 30. Arrêt prescrivant la restitution des prises faites par les Anglais et par les Espagnols les uns sur les autres dans les havres du duché, ibid., B. 5, f° 34. Main-mise sur les navires espagnols qui sont dans les ports de Bretagne, comme garantie des pillages commis par les Espagnols sur les Bretons en dépit des traités, ibid., B. 5, f° 69. Mandement d’enquérir sur le cas de R. Droniou et G. Le Lagadec accusés d’avoir, en les prévenant, permis à des pirates espagnols réfugiés au Port-Blanc, d’échapper à Raoul Péan, chargé de les arrêter, ibid., B. 5, f° 96. Mandement pour donner le commandement de l’armée navale du duc, composée de six vaisseaux de guerre, à Jan de Quélennec, amiral de Bretagne, pour faire la guerre aux pirates (16 octobre 1478). BN Clairambault 825, f° 101 v °. Indemnité de 10 800 livres ordonnée par le duc au profit de plusieurs marchands d’Espagne qui avaient été « spoliés » sur mer (1487). AD Loire-Atl., B. 51.

    59 D. Morice, Preuves, III, col. 431.

    60 Lettre de François II défendant à tous les marins étrangers de descendre armés sur le territoire breton (1467). AD Loire-Atl., B. 1167. Mandement d’enquérir au sujet des navires bretons arrêtés en guise de représailles par des vaisseaux de Granville (1467), ibid., B. 6, f° 94. Procurations à Ithier Marchant et Raoul Legouz pour aller à Utrecht obtenir réparation de pirateries commises par les Brêmois et Austrelins (1473). À Michel de Parthenay envoyé vers le roi d’Angleterre pour demander réparations de pilleries faites par ses sujets (1473), ibid., B. 7, f° 85.

    61 Philippe Contamine, « Un aspect des relations entre la France et la Bretagne au XVe siècle : Louis XI, François II de l’ordre de Saint-Michel (1469-1470) », dans Bulletin philologique et historique, Congrès de Brest en 1980, Paris, 1982, p. 207-227.

    62 D. Morice, Preuves, III, col. 206.

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    Paysans des Alpes

    Paysans des Alpes

    Les communautés montagnardes au Moyen Âge

    Nicolas Carrier et Fabrice Mouthon

    2010

    Pérégrin d’Opole

    Pérégrin d’Opole

    Un prédicateur dominicain à l'apogée de la chrétienté médiévale

    Hervé Martin

    2008

    Prêtres de Bretagne au xixe siècle

    Prêtres de Bretagne au xixe siècle

    Samuel Gicquel

    2008

    Un constructeur de la France du xxe siècle

    Un constructeur de la France du xxe siècle

    La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)

    Pierre Jambard

    2008

    Ouvriers bretons

    Ouvriers bretons

    Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968

    Vincent Porhel

    2008

    L'intrusion balnéaire

    L'intrusion balnéaire

    Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)

    Johan Vincent

    2008

    L'individu dans la famille à Rome au ive siècle

    L'individu dans la famille à Rome au ive siècle

    D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan

    Dominique Lhuillier-Martinetti

    2008

    L'éveil politique de la Savoie

    L'éveil politique de la Savoie

    Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)

    Sylvain Milbach

    2008

    L'évangélisation des Indiens du Mexique

    L'évangélisation des Indiens du Mexique

    Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)

    Éric Roulet

    2008

    L'étranger en Bretagne au Moyen Âge

    L'étranger en Bretagne au Moyen Âge

    Présence, attitudes, perceptions

    Laurence Moal

    2008

    Les saints bretons entre légendes et histoire

    Les saints bretons entre légendes et histoire

    Le glaive à deux tranchants

    Bernard Merdrignac

    2008

    Les miroirs du silence

    Les miroirs du silence

    L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934

    Patrick Bourgalais

    2008

    Voir plus de livres
    1 / 12
    Paysans des Alpes

    Paysans des Alpes

    Les communautés montagnardes au Moyen Âge

    Nicolas Carrier et Fabrice Mouthon

    2010

    Pérégrin d’Opole

    Pérégrin d’Opole

    Un prédicateur dominicain à l'apogée de la chrétienté médiévale

    Hervé Martin

    2008

    Prêtres de Bretagne au xixe siècle

    Prêtres de Bretagne au xixe siècle

    Samuel Gicquel

    2008

    Un constructeur de la France du xxe siècle

    Un constructeur de la France du xxe siècle

    La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)

    Pierre Jambard

    2008

    Ouvriers bretons

    Ouvriers bretons

    Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968

    Vincent Porhel

    2008

    L'intrusion balnéaire

    L'intrusion balnéaire

    Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)

    Johan Vincent

    2008

    L'individu dans la famille à Rome au ive siècle

    L'individu dans la famille à Rome au ive siècle

    D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan

    Dominique Lhuillier-Martinetti

    2008

    L'éveil politique de la Savoie

    L'éveil politique de la Savoie

    Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)

    Sylvain Milbach

    2008

    L'évangélisation des Indiens du Mexique

    L'évangélisation des Indiens du Mexique

    Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)

    Éric Roulet

    2008

    L'étranger en Bretagne au Moyen Âge

    L'étranger en Bretagne au Moyen Âge

    Présence, attitudes, perceptions

    Laurence Moal

    2008

    Les saints bretons entre légendes et histoire

    Les saints bretons entre légendes et histoire

    Le glaive à deux tranchants

    Bernard Merdrignac

    2008

    Les miroirs du silence

    Les miroirs du silence

    L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934

    Patrick Bourgalais

    2008

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    Presses universitaires de Rennes
    • amazon.fr
    • decitre.fr
    • mollat.com
    • leslibraires.fr
    • placedeslibraires.fr
    ePub / PDF

    1 Salinae in insula quae vocatur Bat. Donation faite à Redon sous le règne de Salomon, en 857. D. Morice, Preuves, I, col. 301. Modii salis. Fondation du prieuré de Batz, par Alain Barbetorte, vers 950, ibid., col. 345.

    2 Decimae piscium. Ibid. […] medietatem […] exclusae cum medietate piscationis quae sunt sub ipso monasterio […]. Donation faite au monastère de St-Gy de Nantes, par Jarnogon de Pontchateau, vers 1040, ibid., col. 394.

    3 Duas naves liberas ab omni redditu vel censu […]. Accord entre Perenesius, abbé de Saint-Sauveur de Redon, et Walterius et Joscelin, seigneurs de La Garnache, vers 1050, ibid., col. 400. Medietatem consuetudinis solitae in escensu et descensu navicularum per ligerim […]. Donation faite à l’abbaye Saint-Georges par le duc Conan III (1158), ibid., col. 631. Decimas […] frumenti […], vini, salis, piscis, telonii, navigii, et unius navis censum […]. Donation faite à Saint-Sauveur de Redon par Bernard, seigneur de La Roche-Bernard (1063), ibid., col. 422.

    4 El Edrisi, Géographie, traduction Amédée Jaubert, Paris, 1840, 2 volumes, in-4°.

    5 Les jugements d’Olleron touchant le faict de la Mer, des Nefs des Maistres de Navires, Compagnons Mariniers, et aussy des Marchans et de tout leur estre, Rouen, 1638, in-12.

    6 Hévin, Questions féodales…, Paris, 1736, in-8°, p. 352-353. Pierre Garcie dit Ferrande, Le Grand Routier…, Rouen, 1632, in-4°, p. 126-127. M. Planiol, La très ancienne Coutume de Bretagne, Rennes, 1896, in-8°, p. 465-468. D. Morice, Preuves, I, col. 792-793.

    7 A. de La Borderie, Nouveau recueil d’Actes inédits des Ducs de Bretagne, Rennes, 1902, in-8°, p. 64-74.

    8 A. Dupouy, Histoire de Bretagne, Paris, 1932, in-8°, p. 92.

    9 J. Levron, Pierre Mauclerc, duc de Bretagne, Paris, 1935, in-8°, p. 23-24.

    10 D. Morice, Preuves, I, col. 846-847 et AD Loire-Atl., E. 89. Procès verbal dressé à Nantes par Terri de Galard, sénéchal de Poitou et de Touraine, relatant les serments de Geffroy de Chateaubriand, de Guillaume de Montfort, d’Hervé de Beaumortier, de Geffroy de la Tour, de Pierre Judicaël, sénéchal de Saint-Brieuc, de Guillaume, sénéchal de Rennes, etc., lesquels ont attesté que le duc avait le droit de lever une taxe à volonté sur le sel transporté par la Loire.

    11 J. Levron, op. cit., p. 49.

    12 D. Morice, Preuves, I, col. 852.

    13 Le comté de Richemont, possession de la couronne ducale depuis 1148, avait eu pour premier prince breton Alain le Roux, dit aussi le Rebré, second fils d’Eudon de Penthièvre, qui commandait l’arrière-garde à la bataille d’Hastings. À l’issue de la conquête normande, celui-ci tenait en chef en baronnie le domaine d’Edwin, fils d’Olgar le Saxon, dans le comté d’York, dont Guillaume le Conquérant s’était emparé après la prise de cette ville. Le comté de Richemont en prit naissance. On y ajouta Apleby, 16 autres localités de ses dépendances et au moins 160 seigneuries ; 199 manoirs dépendaient de sa châtellenie, mais 108 étaient dévastés. La nouvelle seigneurie tira son nom français du château construit par Alain Le Roux sur une hauteur dominant la vallée de la Swale. E. Dupont, Études anglo-françaises, Saint Servan, 1908, 2 vol. , in-8°, t. I, p. 123-124.

    14 J. Levron, op. cit., p. 99-100.

    15 Ibid., p. 99-100.

    16 « Pour récupérer les sommes importantes qu’il avait avancées au roi d’Angleterre, Mauclerc organisa une campagne de course à outrance ; tout navire fut de bonne prise ; tout prisonnier dû payer rançon. On le traita de pirate, mais il était cuirassé contre les injures anglaises », ibid., p. 166.

    17 A. Raison du Cleuziou, La Bretagne de l’origine à la Réunion, 3e édition, Saint-Brieuc, 1925, in-8°, p. 253.

    18 D. Morice, Preuves, I, col. 885-888.

    19 Le surplus de l’ancien comté de Léon appartenant à la branche cadette (fiefs de Cornouaille et châtellenies de Daoudour et Landerneau) tomba par alliance en 1363, dans la maison de Rohan, avec les fiefs de Léon résultant du partage au XIIIe siècle, du Quemenet-Heboé en trois seigneuries distinctes. D’où les prétentions, soutenues jusqu’en 1789, par les seigneurs de Rohan à tous les droits maritimes sur leurs fiefs du littoral.

    20 1237, Accord concernant les droits de suzeraineté de la ville de Brest qu’Hervé, vicomte de Léon, consent à céder au duc Jean Ier, contre une rente de 100 livres. 1239, Cession au même par le même de la ville de Brest. 1265, Ratification par Hervé de Léon et par sa mère du bail des coutumes du port de Saint-Mathieu concédé à Jean Ier, moyennant 3 000 livres de monnaie courante de Bretagne. 1275, Aliénation des droits de coutumes et péages du port de Saint-Mathieu, consentie pour 17 ans à Jean Ier, à son sergent Guillaume Rymon, bourgeois de Lamballe, et à Evrard de Nanteuil, « citoien de Paris » par le vicomte de Léon. Rétrocession de la ville, du port et des moulins du Conquet, en la paroisse de Plougonvelin, accordée par le même à Jean Ier, pour la somme de 1 800 livres. Hervé de Léon transporte au duc et à son fils Pierre de Bretagne, à titre de gage puis à titre de vente, tous ses droits de seigneurie et de propriété sur les coutumes du port de Saint-Mathieu, pour acquit d’une somme 4 160 livres. AD Loire Atlantique, Titres féodaux, E. 161. D. Morice, Preuves, I, col. 911-994-1037.

    21 A. Raison du Cleuziou, ibid., p. 253.

    22 D. Morice, Preuves, I, col. 935 sq.

    23 Dedimus etiam passagium de Rupe-Bernardi, quod emimus a Guillelmo de Rocha milite…, omnes etiam salinas nostras, quas fecimus in Maresio de Guerrandia, excepta salina juxta domum nostrum de Ryniac… (1252). D. Morice, Preuves, I, col. 952.

    24 AD Loire-Atl., E. 125.

    25 A. Dupouy, op. cit., p. 108. La propriété de l’île de Guedel ou Belle-Île, que l’abbaye de Redon contestait à celle de Quimperlé, avait été définitivement attribuée à cette dernière, en 1117, par sentence de Gérard, légat du Saint-Siège, évêque d’Angoulême. D. Morice, Preuves, I, col. 532-533.

    26 Hévin, op. cit., p. 360. A R. Du Cleuziou, op. cit., p. 324, note I.

    27 D. Morice, Preuves, I, col. 1280-1281. Bien avant cette époque et jusqu’au XVIIIe siècle, les juristes britanniques soutiendront que leur suzerain est le seigneur et le propriétaire de toutes les mers et que celles-ci relèvent du royaume d’Angleterre. On mentionne parfois, à l’appui d’une thèse selon laquelle la mer d’Angleterre et la juridiction du roi s’étendaient loin de la côte anglaise jusqu’à celle de Bretagne, une affaire du XIVe siècle. Au cours de la lutte acharnée que se livraient Flamands et Anglais, les marins de Rye se rendirent coupables de tels et si fréquents pillages au large de « Craudon » et d’Orwell, que les deux parties nommèrent des commissaires en 1311 et qu’un accord intervint en 1320. Dans le texte de cet accord on lit que les marchands des Flandres allant par la mer d’Angleterre, près de Craudon (« proceeding on the sea of England near Craudon… ») furent pillés par des malfaiteurs et que les marchandises dérobées furent emmenées outre-Manche. Ils réclamèrent justice du roi « de siccome il est seigneur de la mer, et la dite roberie fut fait sur la mer dans on poer, sicomme dessus est dit ». Selon les historiens britanniques en 1315 sous les ormes de « Carondon », « Crasdon » et « Grasdon », ne serait autre que le petit port breton de Crozon, à huit lieues ouest de Quimper, où s’abritaient fréquemment les flottes du vin à leur voyage retour en Angleterre. Th. Wemyss Fulton, The sovereignty of the sea, Edinburg and London, 1911, introduction, p. xxvi et p. 54 à 56. Voir aussi Thomas Digges, « Arguments prooving the Queenes Maties propertye in the sea Landes, and salt shores thereof (1569) », in Moore, A history of the Foreshore and the Law relating thereto, Londres, 1888. The Reading of the famous and learnes Robert Gallis, Esqr upon the Statute of Sewers, Londres, 4e édition, 1824.

    28 D. Morice, Preuves, I, col. 1346.

    29 Ibid., I, col. 1430.

    30 Ibid., col. 1343-1362.

    31 Traité du duc avec l’évêque et le chapitre de Saint-Malo (27 juin 1365). « Sur toutes denrées et marchandises qui arriveront au port de Saint-Malou, tant à la Blasterie que en mer, et en la Rance, et autres lieux veissins deçà les roches appelez les portes de Saint-Malo, et tant à essir de ladite cité, que a y entrer ou porter aillours quelle part que soit, seront levez certains subcides, par certaines gens de commun assentement à ce commis qui lesdites choses leveront comme simples personnes et sans user de Jurisdiction… », ibid., col. 1602. Accord conclu entre le même et l’évêque de Cornouaille, le seigneur du Pont, les seigneurs de Juch, de Rosmadeuc, du Fou, etc. (11 août 1365), ibid., col. 1603. Autre accord avec l’évêque de Tréguier (1394), ibid., t. II, col. 625-626.

    32 Villes de Vermeo, Bilbao, Plaisance, Lequete, Andorre. C’est « la plus ancienne convention de ce genre qui ait laissé dans nos archives une trace diplomatique… » A. de La Borderie, Histoire de Bretagne, t. IV, p. 126.

    33 Traité du duc de Bretagne avec le roi d’Angleterre (1378), « Primerent, que nostre dit Seigneur le Roy avera le chastiel de Breest ove tous les appartenances, si bien les breefs de Bretaigne, à prendre illocques, comme seicheries, et touz autres Seigneuries et profitz queconques, et ferra garder bien et surement, à ses propres custages, mesme le chastiel durant les guerres ; et les guerres finies, ou par traitée, ou par longue tresve, ou autrement, par queconques voie que ce soit, nostre dit Seigneur le Roy est tenuz et obligez pour lui, et pour ses hoirs, de rendre bien et loialement, le dit chastiel de Brest ove tous les appartenances avandis audit Duc, ou a ses heirs de son corps, ou a sa femme, sanz fraude ou nul engin, franchement et quiétement… » D. Morice, Preuves, II, col. 193. Le roi d’Angleterre, Richard II, se fit longtemps tirer l’oreille pour restituer à son possesseur légitime la place et le port de Brest. Chose curieuse, il n’y consentit que sur l’intervention personnelle de Charles VI, réconcilié momentanément avec son rival britannique.

    34 D. Morice, Preuves, II, col. 374.

    35 D. Morice, Preuves, II, col. 548.

    36 Ces trêves permettent aux marins et négociants des deux nations de « seurement mareier aler et venir par toute mer », « venir et descendre » en tous ports et havres ; « deschargier » biens et marchandises et « chargier », en payant les coutumes et devoirs : « aler, venir tant de nuits que de jours sejourner et residens faire en nostre paiis… » D. Morice, Preuves, II, col. 821. 1414, Traité passé entre le duc de Bretagne et le roi Henri V. Tout navire breton armé devra fournir bonne caution, baillée par son affréteur, son armateur, commissionnaire ou capitaine et se conformer aux termes de la trêve. R. G. Marsden, Documents relating to law and custom of the sea, p. 127-130.

    37 26 août 1410. « E volem et nos platz que les dessusdits Seignor Duc et sous vassaux de Vretainhne et lors factors pus qu’en venir et anar en nostres dits ports, haunes et jurisdictions et en nostres dites Ciutat et loez marchantement, et en aquets sojornar, damorer et residenci far saubemems et seguremens per benar et espleytar lors marcaderies et prener lor paguement, par anar s’en baqts et cargats d’autres marcaderies de nostres dits ports et hanne Cuitat et loex suberdits seguremens et saubemens durant le termi de trois ans cum dit es, pagan au Rey nostre tres Sobiran Seignor et a nos los devers a costumes degats et ascotumais… » D. Morice, Preuves, II, col. 841-842.

    38 Traité d’alliance et de commerce conclu à Trêves entre le roi de Norvège et de Suède représenté par Canut, évêque de Wibourg, et Albert, évêque de Lübeck, d’une part, et le duc de Bretagne représenté par David de Bourgogne, évêque de Trêves, Jean de Glymes, seigneur de Bergues ; Ferry de Cluny, maître des requêtes, et Charles Soillot, secrétaire, ambassadeurs et conseillers de Charles, fils aîné de Philippe, duc de Bourgogne (1430). Autre traité conclu pour neuf ans, à Nantes, entre Jean V et le roi de Castille représenté par Nicolas de Villamusar, son maître de salle, et Alphonse de Vergianos, ses ambassadeurs. AD Loire-Atl., E. 124. Lettres de sauvegarde accordées par Jean V aux marchands de la Hanse, pour la sûreté de leurs personnes et de leurs biens sur terre et sur mer. Traité de commerce, valable pour 20 ans, conclu à Bruges par Jean Bouget, secrétaire de Jean V, avec le duc de Bourgogne, Philippe, pour permettre aux habitants de la Frise, de la Zélande et de la Hollande, de trafiquer en paix avec les Bretons. Ibid., E. 125.

    39 AD Loire-Atl., E. 124 et Blanchard, Lettres et mandements du duc Jean V, dans Archives de Bretagne, t. VI, p. 275-276.

    40 Commissaires du duc de Bretagne pour renouveler les trêves avec le roi d’Angleterre : le maréchal, sire de Chateaugiron ; l’amiral, sire de Penhoet ; le sire de Juch ; Tristan de La Lande, gouverneur du comté de Nantes. D. Morice, Preuves, II, col. 1329-1331.

    41 D. Morice, Preuves, II, col. 1329-1331. et Ch. Bellier-Dumaine, « L’Administration du duché de Bretagne sous le règne de Jean V », dans Annales de Bretagne, t. XVI, p. 255.

    42 Ch. Bellier-Dumaine, op. cit., p. 258.

    43 30 décembre 1417, Missive au roi d’Angleterre pour obtenir la restitution du navire la Catherine, de Lantreguier, qui en retournant d’Aunis fut capturé, malgré les trêves en cours, par des vaisseaux de Fowey. R. Blanchard, Lettres et mandements du duc Jean V, t. V, p. 225. 31 décembre 1417, Missive au roi d’Angleterre pour obtenir restitution du Christophe, de Lannion, autre victime des pirates de Fowey, ibid., p. 226. 31 décembre 1417, Missive au roi d’Angleterre pour la délivrance de pèlerins bretons arrêtés à bord de la Notre-Dame, de Lentreguer, dont était maître Jean Moysen, en revenant de Saint-Jacques en Galice, et détenus à Plymouth, ibid., p. 227.

    44 26 juin 1415, Injonction de faire payer par Jean de Lannion, Jean Kerguiziau, et autres, les sommes qu’ils devaient pour infractions à la trêve avec l’Angleterre, ibid., p. 191.

    45 R. Blanchard, Lettres et mandements du duc Jean V, t. VII, p. 54 et D. Morice, Preuves, II, col. 883.

    46 Lettres et mandements du duc Jean V, t. VIII, p. 118.

    47 « Désirant attraire tous bons et loyaux marchands à venir fréquenter marchandement en nos pays et seigneuries, spécialement ceux des pays et ville de la Hanse d’Allemagne, auxquels de tous temps nous avons eu bonne amitiés, […] considérant les grands profits que nous et tout le bien public de nostre pays pouvons avoir par le frequentement desdits allemands […] à iceux, de nouvel et en ce jour, avons donné et octroyé, donnons et octroyons par ces présentes bonne sûreté et sauvegarde », A. de La Borderie, Histoire de Bretagne, t. IV, p. 268.

    48 R. Kerviler, « Bibliographie bretonne », article Chateaubrient. Toutefois, précise M. Bellier-Dumaine, « cette liberté qu’il laisse il sait au besoin la régler. Accordant ou refusant des lettres de marque (Lettres et mandements du duc Jean V, t. V, p. 21 ; t. VII, p. 46-47 et 54), faisant surveiller par ses officiers le partage du butin (ibid., p. 38 et 47), punissant les Bretons violateurs des trêves, c’est lui qui reste l’arbitre de la paix ou de la guerre ». Ch. Bellier-Dumaine, « L’Administration du duché de Bretagne », dans Annales de Bretagne, t. XVI, p. 126.

    49 Ch. Bellier-Dumaine, « L’Administration du duché de Bretagne », dans Annales de Bretagne, t. XV, p. 169.

    50 30 mars 1407, « Licence et seurté à Henri Maistreaines, Eon le Saint, Jehan d’Estable, Jehan Montfort, Eon Le Goff, Jehan le Pipour et Olivier Lirguiet, du diocèse de Treguier, prinsonniers des Englois » pour mener outre-Manche, pendant un an, des marchandises afin d’acquitter leurs rançons… Lettres et mandements du duc Jean V, t. V, p. 12. De très nombreuses licences sont délivrées par le duc pour des cas semblables (pièces 503, 554, 636, 661, 664, 665, 733) sous le titre de « licence », « seurté et sauvegarde », « seurté et licence ». Le titre de « seurté et sauvegarde » est ainsi employé dans les lettres accordées pour trafiquer en Bretagne aux marchands de Guernesey (p. 657), de Bordeaux (p. 671), de Bayonne (p. 687, 688, 709), etc. Ces mêmes licences sont octroyées par mesure de réciprocité aux prisonniers anglais : 11 juillet 1407, « Sauvegarde pour Eon de Karozere (Kerouzeré) à certains Anglois, ses prinsonniers, nommez Michiel Treffguillo, Jacques Treffguernaud, Richard Guion et Guillaume David, deux vesseaulx portans le pais (poids) de XXX tonneaulx ou moins et X mariniers à chascun vessel, jucques à un an… » Ibid., t. V, p. 76.

    51 AD Loire-Atl., B 1155.

    52 E. Durtelle de Saint-Sauveur, Histoire de Bretagne, t. I, p. 283.

    53 Ce fut sans doute, en récompense de ce concours, que le roi de France fit don au sieur du Fou, le 4 janvier 1464, d’une pension annuelle de 1 200 livres, à valoir sur la recette de Bordeaux. BN Clairambault, 825, p. 37-38. Il semblerait qu’un certain désordre ait régné dans les finances de la Couronne ducale après la mort de Jean V et que les receveurs du domaine aient manqué… mettons de ponctualité ! C’est du moins ce qu’il semble résulter des « Commissions et Pouvoir baillez aux Gens des Comptes », touchant la reformation du Domaine par le duc Pierre II, le 29 mai 1455. De La Tullaye, Les ordonnances faictes par le Roy et ses prédesseurs sur le faict de sa Chambre des Comptes en Bretaigne, Tours, 1556, in-12, p. 8.

    54 B. A. Pocquet, « François II, duc de Bretagne et l’Angleterre », p. 306 sq. M. Mollat, « Quelques aspects du commerce maritime breton à la fin du Moyen Âge », dans Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, t. XXVIII, 1948, p. 5-21, et Le commerce maritime normand à la fin du Moyen Âge, Paris, 1952, in-8°, p. 109, 113, 129, 131, 487-488.

    55 B. de La Roncière, Histoire de la Marine française, t. II, p. 465. Les Anglais qui manquent du bois et du fer convenables, non seulement affrètent des navires bretons mais viennent en acheter dans nos ports. B. A. Pocquet, François II, duc de Bretagne et l’Angleterre, p. 304.

    56 B. A. Pocquet du Haut-Jussé, ibid., p. 314.

    57 Lettres de sûreté aux capitaines et marins de la Hanse (1473). AD Loire-Atl., B. 1169. Défense de percevoir sur les navires de Hollande, Finlande et Frise d’autre briefs que ceux de victuaille (1468). Ibid., B. 6. Trêve entre la Bretagne et l’Angleterre (1464-1467-1486). D. Morice, Preuves, III, col. 70, 154, 508. Traité de commerce passé avec Alphonse V, roi de Portugal, en 1459, et prorogé pour dix ans. Le chancelier d’Alphonse V, Rodrigue, délivre au profit des Bretons des lettres de sauf-conduit et en reçoit de semblables de François II pour les Portugais. AD Loire-Atl., E. 124. Autre traité conclu à Lübeck par les députés de François II et ceux des villes hanséatiques, ibid., E. 125. Sauf-conduit des Espagnols de la Fosse de Nantes avec leurs privilèges (1475). BN Nouv. Acq. Franc. 7288, f° 1 sq. et BN Marine A. 3.1. Le pape, enfin, par une bulle du 21 mars 1479 – obtenue grâce à Landais – autorisait les Bretons à trafiquer avec la Turquie pour en tirer « des chiens, des chevaux, des faucons et aultres marchandises fort utiles ».

    58 Lettres de restitution accordées à plusieurs marchands d’Espagne qui avaient été pillés par les marins d’une caravelle du Conquet (1461). AD Loire-Atl., B. 2, f° 53. Mandement au sire de Malestroit de se rendre sur les côtes avec ses hommes d’armes pour s’emparer de pirates espagnols qui ravagent le pays (1465), ibid., B. 1166. Ordre aux habitants de Vannes, d’Hennebont et d’Auray de se rendre armés sur les côtes pour arrêter les écumeurs de mer espagnols (1466), ibid., B. 4, f° 38. Ordre de saisir sur les marchands d’Espagne fréquentant la Fosse de Nantes pour 30 000 écus de marchandises, comme garantie des prises faites à Saint-Nazaire par des Espagnols sur des marchands anglais (1457), ibid., B. 5, f° 30. Arrêt prescrivant la restitution des prises faites par les Anglais et par les Espagnols les uns sur les autres dans les havres du duché, ibid., B. 5, f° 34. Main-mise sur les navires espagnols qui sont dans les ports de Bretagne, comme garantie des pillages commis par les Espagnols sur les Bretons en dépit des traités, ibid., B. 5, f° 69. Mandement d’enquérir sur le cas de R. Droniou et G. Le Lagadec accusés d’avoir, en les prévenant, permis à des pirates espagnols réfugiés au Port-Blanc, d’échapper à Raoul Péan, chargé de les arrêter, ibid., B. 5, f° 96. Mandement pour donner le commandement de l’armée navale du duc, composée de six vaisseaux de guerre, à Jan de Quélennec, amiral de Bretagne, pour faire la guerre aux pirates (16 octobre 1478). BN Clairambault 825, f° 101 v °. Indemnité de 10 800 livres ordonnée par le duc au profit de plusieurs marchands d’Espagne qui avaient été « spoliés » sur mer (1487). AD Loire-Atl., B. 51.

    59 D. Morice, Preuves, III, col. 431.

    60 Lettre de François II défendant à tous les marins étrangers de descendre armés sur le territoire breton (1467). AD Loire-Atl., B. 1167. Mandement d’enquérir au sujet des navires bretons arrêtés en guise de représailles par des vaisseaux de Granville (1467), ibid., B. 6, f° 94. Procurations à Ithier Marchant et Raoul Legouz pour aller à Utrecht obtenir réparation de pirateries commises par les Brêmois et Austrelins (1473). À Michel de Parthenay envoyé vers le roi d’Angleterre pour demander réparations de pilleries faites par ses sujets (1473), ibid., B. 7, f° 85.

    61 Philippe Contamine, « Un aspect des relations entre la France et la Bretagne au XVe siècle : Louis XI, François II de l’ordre de Saint-Michel (1469-1470) », dans Bulletin philologique et historique, Congrès de Brest en 1980, Paris, 1982, p. 207-227.

    62 D. Morice, Preuves, III, col. 206.

    L'Amirauté en Bretagne

    X Facebook Email

    L'Amirauté en Bretagne

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    L'Amirauté en Bretagne

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Le Bouëdec, G. (éd.). (2012). Chapitre préliminaire. La politique maritime des ducs de Bretagne du XIIIe au XVIe siècle. In L’Amirauté en Bretagne (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.115218
    Le Bouëdec, Gérard, éd. « Chapitre préliminaire. La politique maritime des ducs de Bretagne du XIIIe au XVIe siècle ». In L’Amirauté en Bretagne. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2012. https://doi.org/10.4000/books.pur.115218.
    Le Bouëdec, Gérard, éditeur. « Chapitre préliminaire. La politique maritime des ducs de Bretagne du XIIIe au XVIe siècle ». L’Amirauté en Bretagne, Presses universitaires de Rennes, 2012, https://doi.org/10.4000/books.pur.115218.

    Référence numérique du livre

    Format

    Le Bouëdec, G. (éd.). (2012). L’Amirauté en Bretagne (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.115179
    Le Bouëdec, Gérard, éd. L’Amirauté en Bretagne. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2012. https://doi.org/10.4000/books.pur.115179.
    Le Bouëdec, Gérard, éditeur. L’Amirauté en Bretagne. Presses universitaires de Rennes, 2012, https://doi.org/10.4000/books.pur.115179.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Presses universitaires de Rennes

    Presses universitaires de Rennes

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Flux RSS

    URL : http://www.pur-editions.fr

    Email : pur@univ-rennes2.fr

    Adresse :

    2, avenue Gaston Berger

    CS 24307

    F-35044

    Rennes

    France

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement