Version classiqueVersion mobile

L'introduction du marxisme en France

 | 
Isabelle Gouarné

Troisième partie. Sciences sociales, marxisme et communisme

Chapitre VII. Les Annales et le marxisme : pour une science de l’homme unifiée

Les formats HTML, PDF et ePub de cet ouvrage sont accessibles aux usagers des bibliothèques et institutions qui l'ont acquis dans le cadre de l'offre OpenEdition Freemium for Books. L’ouvrage pourra également être acheté sur les sites des libraires partenaires, aux formats PDF et ePub, si l’éditeur a fait le choix de cette diffusion commerciale. Si l’édition papier est disponible, des liens vers les librairies sont proposés sur cette page.

Extrait du texte

D’après l’historien russe Aron Gurevitch, aucune école historique n’a été en Occident aussi fortement marquée que les Annales par les idées du matérialisme historique1. Pourtant, la période « marxiste » des Annales a souvent été limitée dans l’historiographie au moment labroussien : c’est seulement, selon Peter Burke par exemple, avec Ernest Labrousse, et donc après la Seconde Guerre mondiale, que le marxisme aurait commencé à pénétrer le groupe des Annales et que de jeunes historiens communistes (Maurice Agulhon, Emmanuel Leroy Ladurie et d’autres) auraient pu se rapprocher de cette « école2 », malgré les vives oppositions affichées alors dans la presse culturelle du PCF vis-à-vis de « l’histoire totale »3. En réalité, ce récit néglige la rencontre qui eut lieu, au milieu des années 1930, entre les fondateurs des Annales, Marc Bloch et surtout Lucien Febvre, et de jeunes chercheurs en sciences humaines et sociales associés à l’entreprise culturelle communiste.

La rencontre des Annal...

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont sous Licence OpenEdition Books, sauf mention contraire.

Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search