Du bon usage des commémorations
Histoire, mémoire et identité, XVIe-XXIe siècle
Le phénomène commémoratif occupe une place de plus en plus importante dans l’espace politique, médiatique et intellectuel. Cette inflation, sinon cette omniprésence, entraînent-elle une perte de sens ? En d’autres termes, trop de commémoration tue-t-il la commémoration ?
La commémoration n’est pas l’histoire. La mise en scène de la mémoire entraîne une part d’inclusion et d’exclusion, donc d’oubli. La commémoration sert la « vérité » officielle ou à l’inverse des causes dissidentes, mi...
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- Éditeur : Presses universitaires de Rennes
- Collection : Histoire
- Lieu d’édition : Rennes
- Année d’édition : 2010
- Publication sur OpenEdition Books : 04 octobre 2019
- EAN (Édition imprimée) : 9782753510135
- EAN électronique : 9782753567153
- DOI : 10.4000/books.pur.109535
- Nombre de pages : 234 p.
Première partie. Commémorations et mémoires protestantes
La mémoire protestante française
Les utilisations des Acts and Monuments de John Foxe
Deux figures emblématiques pour la construction des identités collectives protestantes en France et en Allemagne
Deuxième partie. Actes fondateurs et identités nationales
Fièvre commémorative et histoire des mémoires
Les célébrations de la révolution anglaise de 1688 en Grande-Bretagne après 1789
Commémorations afro-américaines et féministes
Troisième partie. Quand le passé ne passe pas
La République, l’Empire et la plaie coloniale
Vers la reconnaissance d’une mémoire ambivalente
Dresde, La Chute et la commémoration du 8 Mai
Le phénomène commémoratif occupe une place de plus en plus importante dans l’espace politique, médiatique et intellectuel. Cette inflation, sinon cette omniprésence, entraînent-elle une perte de sens ? En d’autres termes, trop de commémoration tue-t-il la commémoration ?
La commémoration n’est pas l’histoire. La mise en scène de la mémoire entraîne une part d’inclusion et d’exclusion, donc d’oubli. La commémoration sert la « vérité » officielle ou à l’inverse des causes dissidentes, minoritaires, et contestataires.
La commémoration a occupé une place stratégique dans la construction des États-nations, à la suite de l’implosion de la chrétienté médiévale. On constate depuis quelque temps une fragmentation : les dimensions communautaire, voire communautariste, d’une part, et supranationale, d’autre part, vont-elles l’emporter au détriment de la dimension nationale traditionnelle ?
Cet ouvrage, associant spécialistes des langues et cultures étrangères, historiens, politologues et littéraires, a pour ambition de croiser les regards et de créer des échos. Du bicentenaire de 1789 à Hiroshima, de Québec à Austerlitz, et de Luther à l’indépendance américaine, les auteurs s’interrogent sur l’évolution du phénomène, depuis l’Âge des Réformes jusqu’à nos jours.
© Presses universitaires de Rennes, 2010
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